Spéculations

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Une alternative serait de proposer un phénomène entièrement "nouveau" adapté pour préserver l'ensemble des caractéristiques significatives des observations, peut-être n'ayant aucun lien physique avec l'optique atmosphérique ou les lumières sismiques. Bien que nous pensions que ce soit bien moins probable, et que ce soit indubitablement moins économique n1 Le Rasoir d'Occam nous conseille d'éviter d'invoquer de "nouvelles entités" là où des entités existantes suffisent. Définir "nouvelles" a un risque d'ambiguité dans un domaine où les entités "existantes" (par exemple, les phénomènes de LS) sont elles-mêmes spéculatives, mal comprises et seulement timidement (non universellement) acceptées sur la base de données observationnelles souvent moins bien établies que celles évaluées ici. Les LS restent largement une catégorie phénomenologique plutôt qu'une catégorie physique (voir section 6.k) et est peut-être mieux représentée comme un petit noyau de cas entouré d'une périphérie moins bien définie de récits assoicés de "lumières de la terre" rejoignant des contes populaires (voir, e.g: Devereux, Paul: Earthlights, Turnstone Press, 1982). On peut dire la même chose de la "foudre en boule" (FB), et, à dans bien plus grande mesure bien sûr, d'"objet volants non identifiés". Les différences phénoménologiques entre des sous-groupes de ces catégories pourraient parfois être réduites comparées à leur variation interne, suggérant qu'il existe des origines sociologiques à ces limites ambiguës, qui sont superposées à - et potentielleemnt agissent pour masquer - les physiques.., nous ne pouvons pas l'exclure.

Il est intéressant que les 2 théories que nous considérons avoir au moins le potentiel de mener à une explication sont des théories plaçant un certain type de phénomènes d'émission de lumière ou de dispersion de lumière aux positions triangulées dans la zone des îles anglo-normandes. Dans une certaine mesure cela reflète la cohérence interne de la géométrie prima facie de l'observation (section 3) et l'observation sur une orientation quasiréciproque depuis le Jetstream. Mais le résultat n'en dépend pas. Un obstacle majeur à toute théorie principalement atmosphérico-optique - comme un mirage ou faux-mirage ou des reflets de soleil au-delà de l'horizon - est le déplacement latéral des 2 images semblablesn2 Au sens mathématique, i.e., identique sauf en termes d'échelle angulaire. l'une par rapport à l'autre, et même de manière plus importante leur mouvement latéral stable l'une par rapport à l'autre, sur un arc allant jusqu'à peut-être 3 °. Ce comportement est très explicitement rapporté et nous ne pouvons trouver aucune justification pour l'écarter. Mais nous sommes incapables de trouver une référence quelconque à un mécanisme atmosphérico-optique, même spéculatif, qui pourrait l'expliquer. D'un autre côté, ce comportement serait assez naturellement expliqué par une parallaxe en termes de géométrie de l'observation prima facie permise par les phénomènes en place (comme les 2 phénomènes de bande listés) aux positions triangulées.

Dans le même temps, il existe des récits historiques d'observations semblant bien inviter à des explications atmosphérico-optiques mais qui dépassent les capacités de tout mécanisme connu pour les expliquer. Un possible exemple pertinent est le "double soleil" remarquable discuté par Minnaert n3 M.G.J. Minnaert: Journal of the Optical Society of America, 58 (1969): 297.. Une photographie qui aurait été prise par un passager depuis le pont d'un navire dans l'Océan Indien montre le soleil près de l'horizon par temps clair avec, à côté, un 2nd soleil, une image dupliquée parfaite à précisément la même élévation au-dessus de l'horizon. L'histoire est que ceci fut observé par 20 ou 30 autres passagers. Nous ne connaissons aucune explication adaptée de ce phénomène en termes de physique atmosphérique conventionnelle. Le physicien Philip Morrison n4 Morrison, P.; "The Nature of Scientific Evidence" (Symposium AAAS de 1969), in: Sagan, C. & Page, T. (eds) UFOs-A Scientific Debate, Cornell U.P. 1972, p. 287. a dramatisé le problème en montrant que l'effet pourrait être simulé en suspendant une gigantesque feuille de plastique plat à l'angle adapté au-dessus de la mer à 1000 yards environ du navire. Si le témoignage est crédible n5 Il est raisonnable d'avancer que la chaîne d'éléments est plutôt faible en termes des standards généralement appliqués par les scientifiques pour les rapports d'"objets volants non-identifiés" par exemple. Il n'est pas clair qu'un canular ou une blague opportuniste puisse être exclus. Un reflet dans la vitre de la fenêtre pourrait produire le même nouvel effet, et les "20 ou 30 autres témoins" n'ont probablement pas été retrouvés et fait prêter serment. il semble n'y avoir aucune explication possible autre qu'un reflet extraordinaire de halo de glace.

Un phénomène dissemblable mais invitant au même type de spéculation est le groupe de PANs observé par l'équipage est les passagers d'un Stratocruiser de la BOAC au FL19 près de Goose Bay, Labrador, un soir de juin 1954. Cet événement possède des similarités intéressantes avec les PANs des îles anglo-normandes.

Dans ce cas un réseau linéaire de formes sombres fut vu semblant grimper dans le clair depuis en-dessous d'un pont de stratocumulus rompu et resta visible en silhouette devant le ciel argenté brillant du soleil couchant au large de l'aile gauche sur une distance de 85 miles nautiques. Un grand objet changea de forme comme le ferait une méduse tandis que 6 autres plus petits, disposés de chaque côté de lui, se déplaçaient par rapport à lui et les uns par rapport aux autres n6Un récit du pilote, le capitaine Howard, montrant des dessins des phénomènes tirés de son journal de bord a été publié dans Everybody's Weekly, 11 décembre 1954. https://www.ufocasebook.com/1954ufomothership.html. Les PANs semblèrent rester autour d'une élévation relative de 0 ° par rapport à l'appareil et à la même orientation par rapport à l'appareil pendant 22 mn (en les alignant par rapport à la fenêtre du cockpit le navigateur remarqua une légère déviation à un moment, mais cela pourrait avoir été dû à un écart de l'axe de l'appareil). Ils semblaient être éloignés de 5 miles nautiques. Vers la fin de l'observation les formes plus petites semblèrent "entrer" dans la plus grande, qui diminua alors et disparut. Les PANs ne furent apparemment pas vus depuis d'un F-94 se rapprochant droit devant avec le Stratocruiser à 20 miles nautiques, et il n'y eut apparemment aucun contact radar depuis le sol ou les airs avec les PANs (bien que le F-94 ait bien acquis le Stratocruiser sur son radar embarqué à cette distance).

Thayer n7 Thayer, G. D: "Optical & Radar Analyses of Field Cases", in: Gilmor, D. (ed.) Scientific Study of Unidentified Flying Objects (Rapport Condon), section 3, chapitre 5, p. 207. commente que certain faits dans le cas suggèrent fortement un phénomène mirage optique mais ajoute que la persistance de l'apparition à la même orientation sur plus de 85 miles nautiques serait plutôt inhabituelle pour n'importe quel mirage. C'est un euphémisme ! Le capitaine Howard était certain que les PANs étaient des objets solides, pas des images de mirage, et ils furent d'abord vu se déplaçant dedans et dehors une couche brisée de nuage stratocumulus. Alors que nous regardions, ces objets montaient au-dessus du nuage... S'il est fidèlement décrit alors alors ce comportement semble particulièrement incompatible avec un mirage optique. Néanmoins, nous tendons à être d'accord avec Thayer qui place finalement ce rapport dans la catégorie de phénomène presque certainement nature, mais si rare qu'il n'a apparemment jamais été rapporté jusqu'alors ni depuis.

Des similarités avec les PANs des îles anglo-normandes incluent la visibilité étendue depuis un appareil en déplacement à une orientation à peu près constante, des mouvements horizontaux des PANs l'un par rapport à l'autre, un confinement des PANs à moins de quelques degrés d'un plan horizontal contenant l'appareil, et une apparente montée à l'horizontale depuis un léger angle de dépression.

Mais contrairement aux phénomènes du Labrador nos PANs étaient : brillants, pas des silhouettes sombres ; ils avaient des formes stables, précisément définies au lieu de contours fluides comme en aurait une méduse ; restèrent visible sur un changement d'altitude de 2000 pieds ; et furent apparemment aussi observés sur un axe de vison quasi-réciproque depuis le Jetstream du Patterson loin au sud.

Aucun de ces cas n'est très facile à expliquer par des anomalies d'indice refractif optique, mais dans le cas des îles anglo-normandes il semble particulièrement difficile (Section 6.d). En partie à cause de la difficulté de trouver des sources lumineuses plausibles à des distances qui n'imposeraient pas de contraintes sévères à la géométrie optique du mirage ou faux-mirage (6.d.i, ii, iii & iv), en partie à cause de la duplication d'images très particulières à l'identique, de leur mouvement relatif latéral plutôt bien défini l'un devant l'autre, et de la triangulation sur une base très large des axes de vision vers le PAN n° 1.

Dans le cas du Labrador des mouvements latéraux des PANs furent observés, mais d'un type plutôt chaotique, avec les environ 6 objets plus petits semblant passer de la gauche à la droite du plus grand de différentes manières, tout en restant à peu près sur une ligne horizontale. Finalement ils disparûrent soudainement. Le 1er officier dit qu'on aurait dit qu'ils rétrécirent dans la grosse méduse juste avant qu'elle commence elle-même à diminuer sur place, disparaissant en quelques secondes. Il semble possible qu'une telle apparition puisse être causée par une sorte de mirage supérieur, avec le looming et le towering provoquant de petits silhouetted pieces of irregular terrain au-delà de l'horizon normal to be lifted into view in a randomly changing sequence. Des mouvements horizontaux relatifs apparents dans un tel cas pourraient être une illusion, différentes parties de la ligne d'horizon étant sélectionnées en séquence par le conduit optique.

D'un autre côté, le double-soleil de l'Océan Indien décrit par Minnaert implique une séparation horizontale claire de 2 images stables très bien définies. Ceci n'est en lui-même pas explicable par un quelconque mécanisme de mirage connu n8 Le scientifique de l'atmosphère Andy Young suggère qu'un halo de glace très rare de rayon réduit peut-être causé par une configuration de cristal inhabituelle, mais est d'accord (emails à Martin Shough, 6 février 2008) qu'un mécanisme similaire est exclu dans le cas des PANs des îles anglo-normandes, parce que le niveau de gel était au-dessus de 10 000 pieds et qu'aucun axe de vision depuis aucun observateur vers une source lumineuse quelconque possible ne peut être passé à travers une couche de cristaux de glace (voir les section 5 et section 6a & b)., mais au moins l'(es) image(s) parfaite(s) n'affiche(nt) pas de mouvement motion relatif quelconque.

Dans le cas des îles anglo-normandes, cependant, nous avons comme le pire des 2 mondes : des images stables, bien définies avec des détails internes identiques, séparés verticalement comme horizontalement, et affichant un mouvement horizontal relatif stable. S'il semble difficile d'expliquer le double-soleil comme un type de "looming" latéral dû à des gradients d'indice réfractif horizontaux aigüs, il est sûrement difficile ne serait-ce que d'imaginer la structure atmosphérique qui pourrait amener ces 2 images stables à se déplacer de manière régulière l'une devant l'autre et échanger leurs places latéralement, sans même chercher à expliquer les observations sur des axes de vision quasi-réciproques.

Néanmoins pour être complet nous avons examiné la possibilité qu'une telle structure particulièrement extraordinaire - une couche verticale aigüe de discontinuité IR représentant à peu près la feuille de plastique imaginaire de Philip Morrison - située dans la zone du nord des îles anglo-normandes entre le Trislander et le Jetstream, pourrait en principe expliquer les PANs en déplacement latéral vus depuis le premier et le PAN observé sur un axe de vision quasi-réciproque depuis le dernier. L'idée serait que l'objet jaune/beige vu par le capitaine Patterson était en fait une image de mirage du Trislander jaune brillant, à ce moment à de nombreux miles au nord. Si cette structure intermédiaire pouvait être imaginée agir comme un mirroir atmosphérique unidirectionnel, serait-il même possible que les PANs jaunes brillant vus par le capitaine Bowyer et les passagers aient été des reflets de leur propre appareil éclairé par le soleil ? Le capitaine Patterson indiqua (annexe B) que la couleur de ce PAN n'était pas dissemblable de celle d'un Trislander d'Aurigny (voir figure 36) vu à la distance d'Aurigny par des conditions de brume n9 Il est intéressante de noter que le seul grand navire potentiellement dans la zone, le Mv Bretagne (section 4), n'était pas peint en jaune mais en blanc, avec un liseret rouge. Voir https://www.brittany-ferries.co.uk/index.cfm?articleid=149.

Il n'a pas été difficile de trouver des problèmes dans cette spéculation :

  1. L'orientation de l'objet vu par le capitaine Patterson à ~2 miles nautiques à l'ouest d'Aurigny est d'environ 10° à gauche de l'île. Les estimations de distance angulaire et linéaire pourraient ne pas être fiables, mais Aurigny est un back-stop non-négotiable : le PAN était à gauche de l'île. Cependant la position du Trislander prouvée par le tracé radar au moment de l'observation du capitaine Patterson (section 3, figure 7) était bien à droite de l'île. L'angle entre ces orientations est d'environ 25 °. Il n'y a pas de mécanismes de mirage connu ou conjectural qui puisse réfracter des trajectoires de rayons latéralement de 25 °, même fugitivement, sans parler d'une durée longue. Des déviations horizontales de quelques secondes d'arc ou peut-être dans des cas extrêmes de minutes d'arc pourraient intervenir en raison des fluctuations horizontales de température, et il s'agit juste d'une image errante transitoire, comme la scintillation stellaire n10 En fait une ou deux minutes plus tôt, lorsque l'angle hypothetical de réfraction latérale était bien plus proche d'un angle de grazing favorable, le capitaine Patterson fut incapable de voir quoi que ce soit dans la zone (voir section 2).. Les gradients de température horizontaux nécessaires sont énormes et complètement non-physiques. Même les gradients verticaux les plus forts ne causent qu'une courbure (verticale) de < 1,0 °.
  2. Le towering de mirage supérieur peut provoquer un aggrandissement d'image, mais bien sûr uniquement dans le plan de réfraction. Des analogues horizontaux de looming et towering sont totalement inconnus et il n'existe pas de mécanismes pour eux. La réfraction dans 2 directions orthogonales l'une par rapport à l'autre ne peut intervenir en aucun cas. Un effet de lentille comme ceci demanderait que l'indice de réfraction varier symmétriquement autour de l'axe de vision. Ceci est météorologiquement inconnu, et une telle symmétrie serait de toute façon incohérente avec le besoin de déplacer asymmétriquement l'image entière sur le côté de nombreux degrés.
  3. Mais supposons qu'un mécanisme de mirage inconnu soit capable de courber les trajectoires de rayons horizontalement sur 25 ° : la distance au Trislander depuis le Jetstream dépasse les 30 miles nautiques. A cette distance, même en supposant l'orientation la plus favorable (une vue de côté du fuselage de 50 pieds) le Trislander sous-tends près de 0,01 °, vraiment minuscule. Mais en réalité il est pratiquement le nez vers lui, et à à peu près la même altitude, et donc l'aspect présenté au Jetstream est le plus défavorable, i.e. essentiellement juste le nez (la section d'aile serait autour des 1/10 000 ° d'épaisseur à 30 miles nautiques, ou de l'ordre de 0,1 arcsec, ce qui est plus petit que le plus petit angle visuel détectable par l'?il humain dans des conditions de laboratoire optimum en utilisant une ligne noire sur un fond brillant uniforme. La réfraction optique ne peut être invoquée pour grossier cette section d'aile horizontale puisque notre théorie demande que la courbure de rayon intervienne à 90° d'elle, de droite à gauche, et non pas de haut en bas). La zone jaune disponible est donc (disons) à 10 pieds du nez du Trislander, ce qui fait moins de 10 arcsec à 30 miles nautiques, soit 1/260ème environ du diamètre de la Lune (pour comparaison le disque de Jupiter est de 30-45 arcsec, Mars et Vénus autour de 15 arcsec).
  4. 10 arcsec est près de 5 fois plus petit que le seuil de détectabilité pour un ?il adulte jeune non-myope dans des conditions idéales. Mais le capitaine Patterson a estimé que l'objet qu'il a vu (à l'?il nu) était une forme ovale ou oblongue qui, par comparaison avec l'île d'Aurigny, aurait eu une dimension horizontale maximum d'environ 0,5 miles nautiques à la même distance. Aurigny, dans cette perspective, aurait sous-tendu environ 7 ° de largeur depuis une distance de 20 miles nautiques, indiquant une largeur angulaire d'environ 1,3 ° pour l'objet, soit plus du double du diamètre apparent de la Lune. Il dit qu'il s'agit d'une taille possible maximum. Lorsqu'il estime une comparaison avec un fuselage de Trislander à la même distance (~20 miles nautiques) il donne une taille inférieure, peut-être 4 ou 5 fois la taille de 50 pieds de long d'un Trislander, i.e. à peu près 200-250 pieds, qui est d'environ 0,1 °, ou 1/3 du diamètre de la Lune. L'échelle angulaire directe par rapport à l'île adjacente est de notre avis probablement la plus fiable. Quoi qu'il en soit, la moyenne de ces intervalles plutôt larges est quelque chose de comparable au diamètre de la Lune.
  5. Une explication atmosphérico-optique des observations du capitaine Bowyer et des passagers comme étant un "reflet" de leur propre Trislander demanderait au moins un rétrodiffusion avec 100 % d'efficacité à une incidence quasi-normale - "au moins" en raison de la brillance quasi-spéculaire extrême des PANs jaunes, bien plus brillants qu'une diffusion incohérente depuis la peinture jaune du Trislander ne pourrait être (l'angle du pare-brise the Trislander est ~50 ° éloigné de l'angle pour un reflet spéculaire proche de 0 ° d'élévation). Nous imaginons que cela ajouterait de nombreux ordres de magnitude aux gradients d'indice réfractif déjà bizarres nécessités par 1) ci-dessus.
  6. Même si un temperature domain wall avec un coefficient effarant de pouvoir réflecteur existait entre le Trislander et Guernesey, nous nous demandons s'il pourrait simultanément refracter de 25 ° dans une direction, tout en étant parfaitement transparent aux rayons passant non-réfractés à travers lui depuis la direction opposée (l'île de Guernesey fut vue à la fois derrière et adjacente aux PANs et a semblé normale au capitaine Bowyer). Est aussi loin d'être claire la manière dont un tel phénomène pourrait expliquer 2 images réfléchies du Trislander ou leurs mouvements relatifs.
  7. Notre modèle météorologique montre une inversion côtière française déclinant vers le sud des îles anglo-normandes et une légère inversion (gradient vertical bien sûr) de peut-être 2 - 3°C/kpieds le long de l'axe de vision entre le Jetstream et le Trislander, plafonnée par la couche de brume de 2000 pieds et donc sous les altitudes des 2 appareils. Cela semble correspondre à la situation météo synoptique générale. Rien dans ce modèle ou les observations l'étayant ne suggère ne serait-ce qu'une faible possibilité de temperature domain walls verticaux anormaux dans l'atmosphère. Il y a sans doute d'autres objections géométriques et physiques mais à notre avis les points ci-dessus suffisent à rendre la notion complètement irréaliste.

En résumé, nous avons fait de notre mieux pour essayer d'expliquer les observations mais aucune des théories que nous avons exploré ne sied confortablement à toutes les caractéristiques rapportées.

Un faux mirage inhabituel de reflets de miroitements brillants depuis la mer près de la côte française a été envisagé, et pourrait valoir le coup d'écarter l'observation du capitaine Patterson si ce n'était pour la description explicite du capitaine Bowyer de mouvements d'image latéraux. Cette caractéristique est effectivement impossible pour un mirage ; même ainsi, nous mettons la théorie dans la catégorie des "tout juste plausibles" en reconnaissance de ses autres attraits.

Nous notons 2 autres théories comme "assez plausibles" parce qu'elles semblent avoir un potentiel d'explication du mouvement apparent latéral tout comme au moins certaines, peut-être une majorité, des autres caractéristiques significatives. Il s'agit de :

Mais un potentiel d'explication n'est pas une explication. Il pourrait se révéler possible pour d'autres enquêteurs d'adapter ces théories et ainsi d'améliorer la correspondance avec l'observation, ou un travail ultérieur pourrait profondément exclure l'une d'entre elles ou les 2.

Au final nous notons que l'une ou l'autre de ces théories pourraient être cohérentes avec l'absence apparente de détection radar météo ou CTA non ambiguë. Mais bien que nous n'ayons trouvé aucun indice d'une telle détection, comment mentionné en section 4 les données radar brutes du CTA n'ont pas encore été examinées en profondeur au point d'exclure toute possibilité d'échos significatifs n11 Nous anticipons que cette question sera clarifiée dans un rapport à venir de l'agence gouvernementale française qu'est le GEIPAN. D'après ce que nous compréhenons informellement, à la date de la rédaction, l'analyse du GEIPAN n'a trouvé aucun écho significatif dans la zone.. De plus, la complexité du radar et de l'environnement logiciel impliquent que, dans ce cas, l'absence de preuve ne serait pas nécessairement une preuve suffisante d'absence, de sorte qu'il pourrait ne pas être facile d'exclure d'autres théories sur cette seule base.

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