A grande distance, sur la Bretagne continentale, tout(s) objet(s) de ce type devrait se trouver dans une région de 2 miles nautiques (4 km) de large pour sous-tendre l'angle observé. Même en acceptant une erreur très grande dans les estimations visuelles d'angle, aucun candidat (à part les lacs) ne semble exister. Ceci nous laisse des objets sur l'île de Guernesey. Si l'on est réaliste les seuls grands objets réfléchissants sur Guernesey sont les serres de fleurs et vignobles. Ce fut bien sûr la toute 1èreinterprétation du PAN n° 1 par le capitaine Bowyer parce que l'AV initial passait à peu près au milieu de Guernesey et qu'il avait vu des reflets spéculaires depuis les serres auparvant, durant quelques secondes.
De tels reflets ne seraient pas surprenants. Le soleil sur Guernesey était abondant (p.69). Il existe de nombreuses serres commerciales sur l'île s'étendant en tout sur 1,539 x 106 m2 de verre (2,54 % de la surface de l'île), en plus de nombreux tunnels de polythène (carte ci-dessous). Elles sont construites en blocs de souvent 4-5000 m2 d'étendue ou plus, comme celles de la Guernesey Clematis Nursery à Vale (10 000 m2 et 4450 m2 ) et de St Sampson's (5750 m2). Les bâtiments de Vale sont typiques de la plupart des serres sur Guernesey et sont de conception "Venlo" (figure 29). Les orientations d'arête sont très variables. Les arêtes à Vale courent toutes à peu près est-ouest, le plus gros bloc faisant 200 m x 50 m n1 Emails de Paul Ingrouille, responsable de production, The Guernesey Clematis Nursery Ltd, St. Sampsons, Guernesey, to J-F Baure, 06..07.07 & 14.07.07; Dave Killan, Director, Digimap (Jersey) Ltd to Paul Fuller, 29.02.08, 06.03.08. .
Dans ce cas l'angle d'arête Venlo d'à peu près 23 ° est proche de l'angle optimum pour un reflet spéculaire étant donné l'élévation du soleil au moment de l'observation, et il semble assez plausible que l'un des blocs de serre puisse avoir été orienté de manière à diriger des reflets spéculaires du soleil vers le Trislander. Le ratio attendu des tailles angulaires (1,86) serait plus proche du ratio estimé visuellement (2,6) que ce n'était le cas pour les baies ou lacs bretons plus éloignés.
Même une longueur de serre de 200 m sous-tend un peu plus de ~6 arcmin depuis la distance de l'observation initiale
à ~52 miles nautiques de distance, et même à une approche de plus près (~28 miles nautiques) ne sous-tendrait que ~12
arcmin. Ainsi il existe une différence de facteur 5 en taille angulaire par rapport aux estimations des témoins de 0,5
- 1,25°. Mais ce n'est pas nécessairement un problème si nous supposons des reflets de plusieurs blocs adjacents, avec
une bande non-refléchissante de sol entre eux expliquant peut-être la bande sombre
?
De plus grande importance est la persistance des images précisément définies
du PAN n° 1 et du PAN n° 2
pendant quelques 12 mn et 6 mn respectivement, malgré la géométrie de reflet changeante, restant identiques en
apparence pendant la croisière horizontale à 4200 pieds et pendant 2000 pieds de descente environ. Le mouvement de
l'appareil représente un changement d'élévation de 0,5 ° environ (1,2 ° à 0,75 °) par rapport à un réflecteur sur
Guernesey, ce qui n'est pas grand. Etant donnée une surface réfléchissante plane nous devrions nous attendre à ce que
l'angle auquel le reflet spéculaire intervient soit comparable au diamètre angulaire du soleil (0,5 °). Le changement
d'orientation requis est un ordre de magnitude plus grand que le diamètre solaire, ce qui est plus difficile à
accommoder, semblant nécessiter un réflecteur avec un rayon de courbure plutôt qu'un réflecteur plan comme un toit de
verre.
Nous notons qu'un observateur familier des reflets spéculaires du soleil depuis les serres de Guernesey, dans des conditions variables lors de centaines de voyages quasi-identiques sur cette ligne aérienne au cours de 8½ ans, a rapidement écarté la théorie. L'"escalade des hypothèses" est initialement intervenue parce que le PAN n° 1 n'a pas disparu comme le ferait normalement un reflet. Pour la capitaine Bowyer, et pour nous, l'étrangeté de ce fait fut renforcée par ces autres facteurs :
D'abord la forme de cigare pointée, edge-definition et la bande sombre
observée aux jumelles ; secundo,
l'apparence du décalage à l'ouest plus petit mais autrement identique du PAN n° 2 ; troisièmement, le mouvement
angulaire horizontal indépendant de ces 2 PANs de plusieurs degrés l'un par rapport à l'autre ; et finalement
l'impression que l'élévation angulaire des PANs s'est élevée vers 0 ° juste avant de disparaître alors que l'appareil
descendait à la couche de brume de 2000 pieds.
Un faux mirage déformé de reflets de serre de Guernesey ne pourrait pas expliquer les images observées à des
élévations changeantes, variant d'un angle de dépression significatif sous l'horizon (2 degrés
, devant la
mer et la terre
, sur la mer
) à presque 0 ° au sommet de la couche de brume au moment où le Trislander
descendait dans la brume. Nous pensons que l'angle de sortie du conduit serait fortement contrainte à moins de
quelques mn d'arc et ne pourrait pas varier ainsi n2 Email de Andy Young, San Diego U. à Martin Shough 31.08.07. "Ducted rays cannot be inclined to the local
horizontal by more than 1.4°, even if the hot air above the inversion has infinite temperature. For likely temperature
differences such as the 5° we have been discussing here, the maximum inclination of ducted rays is only a few
minutes of arc".. Et plus important, aucune structure de température verticale ne peu expliquer un déplacement
latéral d'image de plusieurs degrés (ou de fait une magnification laterale de 5x) - elle peut encore moins expliquer
des mouvements latéraux stables et indépendants de ces images déplacées.
En tous cas, selon la simulation informatique de Météo France et le conseil d'expert cohérent des météorologues des îles anglo-normandes (Section 5) une conduit localisé au-dessus de la côte Bretonne s'est brisé à une certaine distance au sud de la zone des îles anglo-normandes, ne laissant qu'une faible inversion (2-3 °C/kpieds, ~1/10 force de conduit) dans la zone des îles anglo-normandes.
A ces problèmes nous pouvons ajouter que la position apparente triangulée du PAN n° 1 à > 1500 pieds près de Aurigny fut intersectée par l'axe de vision réciproque du capitaine Patterson vers un objet jaune inhabituel à une hauteur similaire à une position semblable, qui était au-dessus de la mer, loin de Guernesey.
Plausibilité (0-5) : 2