Le projet Stork

Le lundi 31 mars 1952 est lancé le projet Stork n1"Cigogne" de code PPS-100, une étude par le BMI de la science et technologie étrangère (soviétique principalement). à l'attention de l'ATIC/FTD.

Bear

Cette même année le sous-projet Bear est ajouté au sein de Stork pour effectuer une étude statistique des rapports d'observations d'ovnis reçus par l'ATIC depuis le dimanche 1 juin 1947. L'étude commence par recenser 4000 rapports, mais 799 d'entre eux se révèlent trop nébuleux ou imprécis pour fournir des faits exploitables. Sur les 3201 restants, un certain nombre font double emploi et le nombre définitif de cas étudiés est ramené à 2199 s1Hynek, Josef AllenHynek, Josef Allen : 1977.

En mai 1955, l'ATIC a achevé le Rapport Spécial n° 14 du projet Blue Book. Il contient des résumés des meilleurs cas inexpliqués ayant été reçus, ainsi que les résultats du projet Stork du BMI. Constituée en grande partie de tableaux statistiques, elle conclut cependant que qu'il n'existe pas de preuve que des appareils extraterrestres aient visité la terre et qu'avec plus d'information l'ensemble des observations pourraient être expliquées :

Il ne pourra jamais être prouvé de manière absolue que les "soucoupes volantes " n'existent pas. Ce serait vrai si les données obtenues devaient inclure des mesures scientifiques des attributs de chaque observation, ainsi que les descriptions complètes et détaillées des objets observés. Il pourrait être possible de démontrer l'existence des "soucoupes volantes" avec des données de ce type, si les soucoupes volantes se révélaient exister.

Bien que les rapports considérés dans cette étude n'aient pas contenu des mesures scientifiques des attributes de chaque observation, il a été possible d'établir certaines conclusions valides par l'application de méthodes statistiques dans le traitement des données. Evaluées et arrangées scientifiquement, les données dans leur ensemble n'ont pas montré des schémas ou tendances marqués. Les imprécisions inhérentes à ce type de données, en plus des l'incomplétude d'une grande proportion des rapports, pourraient avoir obscurci tous schémas ou tendances qui autrement auraient été évidents.

Par conséquent, sur la base de cette évaluation de l'information, il est considéré comme hautement improbable que les signalements d'objets aériens non-identifiés examinés dans cette étude représentent des observations de développements technologiques hors de portée de la connaissance scientifique d'aujourd'hui. Il est souligné qu'il y a eu un manque total de toute preuve valide ou matière physique dans tout cas d'un objet aérien non identifié signalé.

Afin d'atténuer les critiques de "dissimulation" à l'encontre de l'USAF et de ses découvertes sur les ovnis, Donald A. Quarles, Secrétaire de l'USAF, décide de placer le rapport N°14 dans le domaine public et autorise le Département du Commerce à en vendre des copies au public, à partir du mardi 25 octobre 1955 1955. A cette occasion un communiqué de presse présente les conclusions de Battelle comme suit :

-- La force aérienne publie une étude sur les objets aériens non identifiés --

Les résultats d'une investigation démarrée par la Force Aérienne en 1947 dans le domaine des Objets Aériens Non Identifiés (appelés soucoupes volantes) a été publiée par la Force Aérienne aujourd'hui.

Aucune preuve de l'existence de ce qu'on a populairement appelé "soucoupes volantes" n'a été trouvée.

Le rapport s'est basé sur l'étude et l'analyse d'un groupe scientifique privé sous la supervision du Centre de Renseignement Technique Aérien à Dayton (Ohio). Depuis l'instigation de l'investigation il y a plus de 7 ans de cela, les méthodes et procédures ont été tellement rafinées que sur les 131 observations signalées au cours des 4 premiers mois de 1955, seulement 3 % ont été listés comme inconnus (un résumé du rapport est joint).

Commentant ce report, le Secrétaire de l'Air Force Donald A. Quarles déclare : "Sur la base de cette étude nous pensons qu'aucun objet tel que ceux décrits populairement comme des soucoupes volantes n'ont survolé les États-Unis. Je suis certain que même les 3 % inconnus pourraient être expliqués comme des phénomènes conventionnels ou des illusions si des données observationnelles plus complètes avaient été disponibles."

Quarles discute ensuite d'appareils aux configurations inhabituelles, tels que l'Avroca r et d'autres avions à décollage vertical en cours de développement. La phrase concernant les non identifiés pour les 4 premiers mois de 1955 se révèle trompeuse, et beaucoup retiennent qu'il reste un résidu globalm de 3 % d'inexpliqués, alors que l'étude évalue cette proportion à 19,7 %. En outre, le fait que le BMI avait distingué la catégorie "Informations insuffisantes" de celle des "Inconnus" contredit la déclaration de Quarles selon laquelle tout ce qu'il reste de nécessaire pour expliquer entièrement les soucoupes volantes est des données supplémentaires.

Le projet Stork aura par la suite les noms de White Stork ("cigogne blanche") puis Have Stork.

Études de l'étude

À la fin des années 1970s, Bruce Sargent Maccabee examine le Rapport Blue Book n° 14 et les conclusions et méthodologies utilisées par les enquêteurs du BMI.

Références :