NON CLASSIFIÉ
Ce rapport préliminaire est fourni par le Bureau du Directeur du Renseignement National (ODNI) en réponse à la disposition dans le rapport du Sénat 116-233, accompagnant l'IAA pour l'année fiscale en , que le DNI, en consultation avec le Secrétaire à la Défense (SECDEF), est de soumettre une évaluation du renseignement de la menace posée par les phénomènes aériens non-identifiés (UAP) et le progrès que le groupe de travail sur les PANs UAPTF du DoD a fait dans la compréhension de cette menace.
Ce rapport fournit une vue d'ensemble pour les décideurs des défis associés à la caractérisation de la menace potentielle posée par les UAP tout en fournissant les moyens de développer les processus, politiques, technologies et formations pertinentes pour les militaires U.S. et les autres personnels du gouvernement U.S. (USG) si et quand ils rencontrent des UAP, afin d'améliorer la capacité de la Communauté du Renseignement IC à comprendre cette menace. Le Directeur de l'UAPTF, est le représentant responsable garant de la consolidation et collecte opportune de données sur les PANs. L'ensemble de données décrit dans ce rapport est actuellement limité principalement aux signalements d'incidents au sein du gouvernement des États-Unis entre en à en . Des données continuent d'être recueillies et analysée.
L'ODNI a préparé ce rapport pour les Comités de Renseignement et Services Armés du Congrès. L'UAPTF et le Responsable du Renseignement National de l'ODNI pour l'Aviation ont produit une pré-version de ce rapport, sur la base d'informations fournies par l'USD(I&S), la DIA, du FBI, du NRO, de la NGA, de la NSA, de l'Air Force, de l'US Army, de la Navy, de l'ONI, de la DARPA, de la FAA, du NOAA, de la NGA, ODNI/NIM-Emerging and Disruptive Technology, ODNI/National Counterintelligence and Security Center, and ODNI/National Intelligence Council.
Diverses formes de capteurs enregistrant des PANs fonctionnent généralement correctement et capturent suffisamment de données réelles pour permettre une première évaluation, mais certains PANs peuvent être attribués à des anomalies de capteurs.
La quantité limitée de rapports de bonne qualité sur les Phénomènes Aériens Non-identifiés (PANs) entrave notre capacité à tirer des conclusions claires sur la nature ou les intentions des PANs. Le groupe de travail sur les PANs (UAPTF) a pris en compte un ensemble d'informations sur les PANs décrits dans des rapports militaires et de renseignement des États-Unis, mais ces rapports étant trop généraux, il a finit par reconnaître qu'un processus de collecte unique et adapté était nécessaire pour pouvoir obtenir suffisamment de données de qualité pour analyser les cas de PANs.
Dans un nombre limité d'incidents, les PANs auraient semblé montrer des capacités de vol inhabituelles. Ces observations pourraient être le résultats d'erreurs de capteurs, de leurres ou de perception erronée de l'observateur, et nécessitent une analyse rigoureuse supplémentaire.
Il existe probablement plusieurs types de PANs nécessitant des explications différentes, suivant les différents comportements et apparences décrits dans les rapports disponibles. Notre analyse des données soutient l'idée que lorsque des cas de PANs sont résolus, ils tombent dans une des 5 catégories d'explications potentielles : fouillis radar, phénomènes atmosphétiques naturels, programmes de développement du gouvernement ou de l'industrie des États-Unis, systèmes adverses étrangers, et une catégorie fourre-tout "autre".
Les PANs posent clairement un problème de sécurité aérienne et pourraient aussi représenter un défi pour la sécurité nationale des États-Unis. Les préoccupations en matière de sécurité concernent principalement les aviateurs aux prises avec un domaine aérien de plus en plus encombré. Les PANs représenteraient aussi un défi à la sécurité nationale s'il s'agit de plates-formes de collecte d'adversaires étrangers ou constituent des preuves qu'un adversaire potentiel a développé une technologie révolutionnaire.
Une consolidation cohérente des signalements à travers le gouvernement fédéral, des rapports standardisés, une analyse et une collecte accrues, ainsi qu'un processus rationalisé pour l'examen de l'ensemble de ces rapports par rapport à une large gamme de données du gouvernement US permettront une analyse plus sophistiquée des PAN qui soit plus susceptible d'approfondir notre compréhension. Certaines de ces étapes sont consommatrices en ressources et demanderaient un investissement supplémentaire.
Les données limitées et les incohérences dans les signalements constituent des défis-clés pour l'évaluation des PANs. Aucun mécanisme de signalement standardisé n'existait avant que la Navy n'en établisse un en . L'Air Force a par la suite adopté ce mécanisme en , mais il reste limité aux signalements du gouvernement US. L'UAPTF a régulièrement eut vent, durant son travail de recherche, d'autres observations mais par des observateurs qui ne les rapportèrent pas de manière formelle ou même informelle.
Après avoir examiné avec soin ces informations, l'UAPTF s'est concentrée sur les signalements ayant impliqué des PANs clairement observés par des témoins militaires de première main, et qui furent captés par des systèmes considérés comme fiables. Ces rapports décrivent des incidents qui eurent lieu de en à en , dont la majorité eut lieu ces 2 dernières années alors que le nouveau mécanisme de signalement commençait à être mieux connu de la communauté aérienne militaire. Nous avons pu identifié un des PANs signalé un bon niveau de confiance. Dans ce cas précis, nous avons identifié l'objet comme étant un grand ballon en train de se dégonfler. Les autres cas restent non-nexpliqués.
Les stigmas socioculturels ainsi que les limitations des capteurs restent des obstacles à la collecte de données sur les PANs. Bien que certains défis techniques —comme la manière de filtrer correctement le fouillis radar tout en assurant la sécurité aérienne des appareils militaires et civils— existent depuis longtemps dans la communauté de l'aviation, d'autres sont particuliers au sous-ensemble du problème des PANs.
Bien qu'il existe une grande variabilité dans les rapport et que l'ensemble de données soit actuellement trop limité pour permettre de dégager une tendance ou une recherche de schéma récurrent, il a malgré tout été possible d'identifier des groupes de PANs par rapport à leur forme, taille et, en particulier, propulsion. Les observations de PANs tendaient aussi à se regrouper autour des sites d'essais et d'entraînement des États-Unis, mais nous estimons que ceci pourrait être le résultat d'un biais dans la collecte de cas lié à une attention plus particulière, à un plus grand nombre de capteurs de dernière génération utilisés dans ces zones, à des attentes d'unités, et aux directives pour signaler les anomalies.
Dans 18 incidents, décrits dans 21 rapports, les observateurs ont décrit des caractéristiques de vols ou des types de mouvements de PANs inhabituels.
Certains PANs ont semblé rester stationnaires au milieu de courants aériens, voire se déplacer contre le vent, manœuvrer brusquement ou se déplacer à des vitesses considérables, sans moyen de propulsion discernable. Dans un petit nombre de cas, les systèmes d'appareils militaires purent capter une énergie de radio-fréquences (RF) associée à l'observation de PAN.
L'UAPTF possède un petit ensemble de données où l'on peut voir des PANs montrant une accélération ou un certain degré de gestion de signature. Une analyse rigoureuse supplémentaire est requise par plusieurs équipes ou groupes d'experts techniques afin de déterminer la nature et la validité de ces données. Nous menons actuellement une analyse plus poussée pour déterminer si ces technologies révolutionnaires seraient ici démontrées.
Les PANs documentés dans cet ensemble de données limité montrent tout un panel de comportements aériens, accréditant la possibilité que différents types de PANs soient à l'œuvre, nécessitant des explications différentes. Notre analyse des données soutient l'idée que lorsque des cas de PANs sont résolus, ils tombent dans une des 5 catégories d'explications potentielles : fouillis radar, phénomènes atmosphétiques naturels, programmes de développement du gouvernement ou de l'industrie des États-Unis, systèmes adverses étrangers, et une catégorie fourre-tout "autre". À l'exception d'un cas où nous avons déterminé avec quasi-certitude que le PAN signalé était en fait un fouillis radar, plus spécifiquement un ballon se dégonflant, nous n’avons actuellement pas suffisamment d’informations dans notre ensemble de données pour attribuer à ces des explications spécifiques.
Les PANs représentent un danger pour la sécurité aérienne et peut-être un danger plus grand encore si certains d'entre eux représentent une collecte sophistiquée contre les activités militaires des États-Unis par un gouvernement étranger ou démontrent une percée en technologie aérospatiale par un adversaire potentiel.
Lorsque les aviateurs rencontrent des dangers en matière de sécurité, ils sont tenus de les signaler. EN fonction du lieu, du volume, et du comportement de ces dangers lors d'incursions sur des sites d'essais, les pilotes sont tenus d'interrompre leur vol et/ou entraînement et de faire atterrir leurs appareils, ce qui dissuade de les signaler.
Nous manquons pour l'instant de données pour indiquer que de quelconque PANs participeraient à un programme de collecte étranger ou seraient indicateur d'une avancée technologique majeure par un adversaire potentiel. Nosu continuons d'être à l'affut d'indices de tels programmes étant donné le défi de contre-espionnage qu'ils représenteraient, en particulier parce que certains PANs ont été détectés près d'installations militaires ou par des appareils transportant les systèmes de détection les plus avancés du gouvernement américain.
Conformément aux dispositions du Rapport Sénatorial 116-233, accompagnant l'Acte d'Autorisation du Renseignement IAA pour l'année fiscale en , l'objectif à long terme de l'UAPTF est d'élargir le périmètre de son travail afin d'inclure à son analyse d'autres événements UAP documentés par une plus large gamme de systèmes techniques et personnels du gouvernement. À mesure que l'ensemble de données augmentera, augmentera également la capacité de l'UAPTF à exploiter des analyses de données permettant de détecter des tendances. L'objectif initial sera d'utiliser des algorithmes d'intelligence artificielle/apprentissage automatisé pour regrouper et reconnaître des similarités et schémas dans les caractéristiques des points de données. Alors que la base de données accumule des informations d'objets aériens connus tels que ballons météo, ballons de haute altitude ou ballons en surpression, et la faune, l'apprentissage automatisé peut apporter une efficacité supplémentaire en pré-évaluant les cas de PANs afin de voir s'ils recoupent des événements similaires déjà présents dans la base de données.
La majorité des données de PANs ont été rapportées par l'US Navy, mais des efforts sont en cours pour standardiser le signalement d'incidents dans les services militaires américains comme d'autres agences gouvernementales afin de s'assurer que toutes les données pertinentes sont recueillies pour les incidents particuliers et toutes activités américaines qui pourraient être d'intérêt. L'UAPTF travaille actuellement à obtenir d'autres rapports de signalements, y compris de l'USAF, et a commencé à recevoir des données de la FAA.
L'UAPTF est à la recherche de nouvelles manières d'augmenter la collecte of zones de groupes de PANs lorsque les forces américaines ne sont pas présentes pour établir une base "standard" de l'activité PAN et limiter les biais dans la collecte des données. Une proposition est d'utiliser des algorithmes avancés pour rechercher des données historiques capturées et stockées par les radars. L'UAPTF prévoit aussi de mettre à jour sa stratégie actuelle de collecte de PANs inter-agences afin de faire appel aux plates-formes et méthodes adaptées du DoD et de l'IC.
L'UAPTF a indiqué que des financements supplémentaires pour la recherche et développement pourraient faire avancer l'étude future des sujets exposés dans ce rapport. Ces investissements pourraient être guidés par une Stratégie de Collecte de PANs, une feuille de route technique de R&D liée aux PANs, et un plan de programme PAN.
Ce rapport et les bases de données de l'UAPTF utilisent les termes suivants :
Le rapport du Sénat 116-233, accompagnant l'Acte d'Autorisation du Renseignement pour l'année fiscale en , prévoit que le DNI, en consultation avec le SecDef et autres directions pertinentes d'agences gouvernementales, doive soumettre une évaluation par le renseignement de la menace posée par les PANs et des progrès que l'UAPTF a fait dans la compréhension de cette menace.
Le rapport sénatorial demande en particulier que le rapport inclue :