De manière assez étrange, en opposition à ce désenchantement fondamental, une part non-négligeable de la population
mondiale pense aujourd'hui que la recherche de vie extraterrestre ne devrait pas seulement se focaliser sur les corps
planétaires de notre système solaire ou sur l'écoute de signaux électroniques (SETI) émis à des milliers
d'années-lumière d'ici, mais aussi sur notre environnement immédiat : la Terre elle-même. Les sondages s1Sondage Gallup (1987) CNN/Time magazine (1997) Life magazine (2000) Quark monthly science magazine (2002) SCI FI Channel/ Roper poll.
indiquent régulièrement non seulement un croyance largement répandue en l'existence d'une vie extraterrestre
intelligente dans l'univers, mais aussi et de manière plus intriguante qu'une partie nous visite déjà, sous la forme
de ce que l'on appelle populairement des OVNIs (Objets Volants Non
Identifiés). En fait un nombre important de gens pense que les recherches SETI ont été fructueuses. Shostak,
l'astronome expérimenté de l'institut SETI, souligna cette relation étroite en 2005 : La bonne nouvelle est que ce
sondage continue de montrer qu'entre 1/3 et 2/3 du
public pense qu'une vie extra-terrestre existe. La nouvelle bizarre est qu'une fraction similaire pense qu'une
partie d'elle visite la Terre
s2Shostak, S.: "The great UFO debate", SETI institute, 2005..
Un sondage media national sur les croyances et expériences personnelles des Américains en rapport avec les ovnis et la vie extraterrestre fut commandé en août 2002 par la chaîne Sci Fi et mené par RoperASW via OmniTel, un service téléphonique omnibus national hebdomadaire, sur un échantillon de 1021 adultes. Les résultats révélèrent 2 détails intéressants en particulier : d'abord que plus de la moitié (56 %) du public américain pensait que les ovnis étaient quelque chose de réel et pas juste dans l'imagination des gens.
Presque autant (48 %) pensaient que des ovnis avaient visité la Terre sous une forme ou une autre (fig. 2). Ensuite que 1 américain sur 7 disait que elle/lui ou quelqu'un de sa connaissance avait vécu une expérience impliquant un ovni s4The 2002 Roper poll, Coalition for Freedom of Information.
Incontestablement en parallèle de l'exploration spatiale et en particulier depuis le début des années 1950s, la siècle dernier a vu émerger un phénomène qui a généré un intérêt intense
et envahi la conscience moderne à une échelle mondiale. En Europe de nombreux milliers de personnes, de tous chemins
de vie et y compris de nombreux témoins civils, gouvernementaux et militaires crédibles, ont rapporté des observations
d'ovnis. Bien que partie intégrante de la psychologie de chacun et ayant gagné le statut d'un mythe moderne, il est
encore nécessaire de donner une définition de ce à quoi le terme, d'une manière générale, fait référence : Un ovni
est l'observation rapportée d'un objet ou lumière vu dans le ciel ou au sol, dont l'apparence, la trajectoire, les
actions, les mouvements, les lumières et les couleurs n'ont pas d'explication logique, conventionnelle ou naturelle,
et qui ne peuvent être expliqués, non seulement par le témoin initial, mais par des scientifiques ou experts
techniques tentant de faire une identification de bon sens après examen des différents éléments
disponibles
s7H. J. Allen, The UFO experience, Marlowe, 1972..
La majorité des observations peut être expliquée en termes conventionnels, e.g. météores, planètes, roches, débris spatiaux, satellites ou ballons météo et there remains a continuing lack of any scientifically acceptable evidence. Cependant malgré cela, la continuité des signalements d'ovnis sur un demi-siècle, l'existence apparente d'un petit résidu de cas restant inexpliqués après analyse, et l'association directe avec des sondes extraterrestres génère un intérêt intense et donne au sujet un forte aura de mystère, fascination, controverse et popularité. A chaque occasion le débat sur et la fascination pour l'hypothèse extraterrestre pour expliquer ces signalements d'ovnis refait surface régulièrement. Sans doute cette situation est-elle destinée à perdurer.
Cette croyance persistente reflète probablement notre désir de trouver des réponses à la vieille question de savoir si nous sommes seuls dans l'univers ou non, projetée juste ici sur notre planète. Indépendamment des résultats scientifiques de l'exploration spatiale, la conscience humaine cherchera à nouvelle excitation et une nouvelle fascination pour des perceptions alternatives à sa frontière naturelle, l'espace, at much closer range: son voisinage immédiat, qu'il s'agisse de l'atmosphère ou de l'orbite terrestre. De plus, la détection de nombreuses planètes extra-solaires initiée à partir du milieu des années 1990s agumenta la supposition du public que, avec l'existence dans l'universe de milliards d'étoiles et de galaxies, d'autres jumelles de la taille de la Terre de notre planète devraient exister et même être courantes. Comparé au début de l'Ere Spatiale, il devint alors de plus en plus imaginable tout d'abord qu'une autre intelligence extra-terrestre existe, potentiellement des millions d'années plus ancienne que l'humanité, et ensuite que celles-ci soient aussi impliquées dans l'exploration spatiale, à travers un moyens technologiques plus rapides de voyage spatial que n'en dispose aujourd'hui l'humanité.
La croyance que les ovnis pourraient représenter un tel événement a aujourd'hui envahi notre mentalité et stretched our imagination. Cela ne semble pas aussi impossible que cela ne l'était il y a des décennies. Peut-être cette considération ne devrait-elle pas être systématiquement rejetée, based on bias or ridicule attached to the UFO subject, or on the wrong assumption that there is no data at all worth examining.
On the contrary, there is a vast amount of information to examine, the release of which was publicized recently in two widely circulated media announcements. Both announcements represented world wide news headlines and attracted the attention of millions of European citizens. Firstly, en mars 2007 la France devint le 1er pays à ouvrir officiellement au public ses archives sur les ovnis lorsque son Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) unveiled a specific website s8CNES/GEIPAN website. documenting 100 000 pages de témoignages, photographies et statistiques s9Ailleris, P.: "Unidentified Aerospace Phenomena in France: Seeking a renewed fascination for space exploration", paper associated to a Poster presentation for the conference ‘‘Imagining outer space’’, 6–9 February 2008, Bielefeld, Allemagne..
Unexpectedly, within 2 h of allowing access to the site, the CNES web server crashed, overwhelmed by the flood of viewers around the world attempting to access the information. The objective of this release was to provide total transparency on the current status on the topic, after 30 years of information collection (figs. 3 et 4). More importantly and in view of an overall 23% ratio of cases remaining unexplained, this unprecedented governmental action was an attempt to stimulate the interest of the scientific community.
Secondly, starting from mai 2008 the United Kingdom’s Ministry of Defence (MoD) initiated the declassification and release of thousands of documents related to allegedUFOsightings,throughtheNationalArchives’web site (total project estimated to more then 50 000 pages). Although this decision was guaranteed to generate intense international interest, no one had foreseen the actual record internet traffic. In the first four days there were 1.3 million downloads of information from the site. The chart of the number of reported events s10Mod Report, Unidentified Aerial Phenomena in the UK Air Defence Regions11, 2000. logged in the MoD database reflects an impressive number of yearly sightings in the United Kingdom (Fig. 5). Unexplained radar images from air traffic control, accounts of strange lights and objects in the sky being spotted by the public, police officers, airplane pilots and armed forces prove intriguing and sometimes alarming (e.g., a near miss by a civil airplane, a US air force fighter pilot scrambling to shoot down a UFO s12National Archivess13, 2008).
Finally a psycholinguistic comment: le CNES comme le MoD have decided to use a different acronym than UFO (respectively, PAN: "Phé́nomènes Aé́rospatiaux Non Identifiés": Unidentified Aerospace Phenomena and UAP: Unidentified Aerial Phenomena). These agencies have realised that the old term was critically hindering a serious approach of the topic and had been long since discredited due to its strong connotation with extra-terrestrial vehicles and science fiction. For 60 years the term UFO has been embedded with the unfortunate connotation that if a phenomenon was unidentified it must be somehow extra-terrestrial. Moreover the utilisation of the word "object" within the term was misleading due to the fact that in the vast majority of the sightings there was no certainty about the presence of a material object, as almost exclusively luminous phenomenon are described. Le terme de PAN sera donc be consistently used in the rest of this document.