Le phénomène ovni : rire, rire, étudier, étudier

Ceux qui ne sont pas choqués lorsqu'ils arrivent pour la 1ère fois dans la mécanique quantique ne peuvent pas l'avoir comprise s1[Niels Bohr]

La physique quantique s'est soulevée des feux du paradoxe. Ses concepts étaient choquants pour ceux formés à la physique classique, et nous avons eu besoin de temps pour nous sentir à l'aise avec elle. Comme dans d'autres domaines de la science, les observations qui n'ont initialement pas "correspondu" ont finit par mener à des percées, tandis que ceux qui se conformaient au paradigme scientifique courant yielded the next decimal places.

Le phénomène des "objets volants non identifiés" (OVNIs), bien que quelques uns le considéreraient comme une partie de la science, est également à la fois choquant et paradoxal. Les signalements d'ovnis sont souvent un outrage au bons sens. Le flot persistant de rapports, venant de toutes les parties du monde, d'un objet ou d'une luminosité dans le ciel ou sur ou près de la Terre défie l'explication rationnelle même lorsqu'ils sont fait par des personnes de responsabilité reconnue (j'exclus ici les interprétations populaires du phénomène -- telles que les "petits hommes verts venus de l'espace" -- comme relativement distinctes). De fait, même si ces observations sont en partie vraies, les comprendre pourraient nécessiter une percée -- au moins dans notre manière de considérer le monde qui nous entoure.

J'étais persuadé que le signalement de "soucoupes volantes" était juste une manie post-2nde guerre mondiale qui finirait rapidement sa course.

Une manie persistante

J'ai été impliqué pour la 1ère fois dans les signalements d'ovnis en 1948 — j'étais alors un astronome à l'Université de l'Etat d'Ohio — lorsque le Centre de Renseignement Technique de l'Air me demanda d'aider à déterminer combien des observations du moment avaient des origines astronomiques possibles telles que des météores, planètes et étoiles scintillantes. J'étais carrément dans les grades de ceux qui étaient sûrs que le signalement de soucoupes volantes (comme on les appelait) était simplement une lubie d'après-guerre qui, comme toutes les manies, terminerait rapidement son cours. Cependant les signalements d'ovnis se sont révélés être au moins une "lubie" de longue vie ; elle persiste depuis 3 décades, à de nombreux niveaux de la société, et dans de nombreuses régions du monde..

Le catalogue complet des signalements d'ovnis maintenu au Centre pour les Etudes sur les Ovnis contient des entrées de quelques 140 pays. Seulement l'ubiquité globale du phénomène ovni est indéniable, mais les mêmes sortes d'observations sont signalées par des cultures, climats et niveaux de sophistication divers. Il semble y avoir une haute conscience du concept — un sondage Gallup a amplement vérifié cela aux Etats-Unis — et toute langue majeure a un terme approprié pour les ovnis. De plus, les critiques maintenant que cet intérêt pour les ovnis est largement généré par les media pourraient être surpris d'apprendre que des observations ont été signalés dans des pays où la discussion des ovnis, en particulier par les media, est sternly découragée ; c'est le cas de l'Union Soviétique et de la Chine.

Les signalements les plus utiles proviennent de personnes sophistiquées, responsables et mentalement stables (tel que jugé par les standards communément acceptés), ne serait-ce que parce qu'ils ont tellement à perdre en devenant publics. Leurs "experiences" sont pratiquement certaines d'être saluées par l'incrédulité, même le ridicule, de leur collègues. Considérez ces exemples :

Aussi techniquement formés que certains des témoins d'ovnis puissent être, nous devons admettre le fait que la plupart des signalements individuels d'ovnis sont anecdotiques. Le manque de support à une investigation professionnelle a sans doute laissé glisser par les fissures de nombreuses occasions d'obtenir des données scientifiques. Néanmoins, certains enquêteurs, en grande partie sur le temps personnel, ont réussi à relier des signalements d'ovnis à des paramètres physiques. C. Poher est parvenu à montrer une corrélation statistique entre un ovni en France et la composante verticale du champ magnétique tel qu'enregistré à la Station Géophysique de Chambon-La-Forêt. Plus récemment, J. Accetta (sous autorisation du Centre pour les Etudes sur les Ovnis) a mené une recherche des perturbations dans les données géophysiques enregistrées de routine (logées au World Data Center et maintenues par l'Administration Océanique et Atmosphérique Nationale U.S.) qui pourrait corroborer des observations d'ovnis. Sur quelques 65 catégories de données géophysiques, comprenant les phénomènes solaires, interplanétaires, ionosphériques et géomagnétiques, il a trouvé 6 catégories semblant mériter une attention plus approfondie. D. Pearson a décrit dans certains détails un système de mesure rétrospective de traces au sol prétendumment associées à des observations d'ovnis incluant plusieurs méthodes d'analyse thermique pour déterminer dans quelle mesure le sol au site de l'ovni a été chauffé. Mais le manque de fonds a entravé de telles investigations, bien que des explorations très prometteuses (non publiées) aient eu lieu.

Les chercheurs sur les ovnis sont pris dans une situation de paradoxxe classique : lorsqu'ils cherchent des fonds et des projets pour recueillir des éléments quantitatifs, les critiques mettent en avant l'absence de données supporting. Par exemple, la NASA, en rejettant la demande du Président Carter d'entreprendre un examen de la question des ovnis, a indiqué en effet qu'elle le ferait seulement si des données "dures" étaient présentées. Certains systèmes de recueil de données existent dans d'autres buts, mais le manque de légitimité rend virtuellement impossible pour les chercheurs sur les ovnis de les exploiter. Par exemple, le North American Air Defense Command pourrait introduire une sous-routine dans son programme informatique pour surveiller les nombreuses UCTs (cibles non corrélées) qu'il observe chaque jour au radar, mais lorsque j'ai suggéré cela à l'Air Force on me dit que leur mission est de ne vérifier que les trajectoires ballistiques.

Au-delà de la frange

Les ovnis sont difficiles à prendre sérieusement, et la plupart de la dérision de la communauté scientifique est bien méritée. 3 aspects en particulier ont mené à leur renvoi général : la préponderance d'objets volants identifiés (OVIs) ; la croyance engendrée par l'ère spatiale du concept de nous ne sommes pas seuls (et son corrolaire, Nous sommes allés sur la Lune alors pourquoi ne pourraient-ils pas venir ici ?) ; et les quelques mais très visibles vrais croyants qui ont adopté l'idée de visiteurs célestes avec une ferveur quasi-religieuse.

Il est vrai que la grande majorité des signalements initiaux d'ovnis sont simplement le résultat de méprises d'événements ordinaires. Une analyse par Hendry des rapports reçus au Centre pour les Etudes sur les Ovnis sur 2 ans a montré que pratiquement 90 % étaient identifiables. Clairement, si ces nombreuses personnes peuvent s'être trompées, pourquoi ne pas supposer que tous les rapports sont soit des méprises ou des canulars ? Mais un tel renvoi ne résonne pas avec la perspective scientifique. Après tout, 1 seule trace inexpliquée d'hélium dans une chambre à bulles sur des milliers indique une nouvelle particule subatomique.

Les étoiles ont scintillé, les planètes se sont levées et couchées et des météores ont éclairé d'un trait le ciel depuis des siècles innombrables ; pourquoi sont-ils maintenant soudainement rapportés comme étant des ovnis ? Peut-être la réponse réside-t-elle dans la teneur de l'époque, qu'il revient vraiment aux sociologues et aux psychologues d'expliquer. Dans cette ère de forte tension issue du spectre de l'holocauste nucléaire, de ressources naturelles en diminution, surpopulation, pollution, inflation, de crise de l'énergie et de cassure des traditions sociales, ne serait-il pas bien si nous pouvions mettre tous nos problèmes sur les épaules de quelqu'un d'autre ? Mais lesquelles ? Pourquoi, les extraterrestres, bien sûr ! Tout au long de l'histoire le peuple a regardé les cieux for succor, mais l'ère spatiale à remplacé les ideux et les esprits of old par la possibiltié attirante qu'une intelligence bien plus avancée que la nôtre visite la Terre. Après tout, s'ils peuvent arriver ici, ils doivent avoir une technologie très avancée, et nous pourrions être les bénéficiaires de leur connaissance fabuleuse.

De cette conviction il ne pourrait n'y avoir qu'un pas court jusqu'à mal identifier que que l'on voir dans le ciel — ou à voir des ovnis simplement parce qu'on veut les voir. Et il y a toujours ces petits mais colorés cultes des "peuples de l'espace" qui acceptent aveuglément les récits de voyage vers Vénus de leurs leaders à bord d'ovnis et les messages lofty relayés à l'humanité par ceux qui font d'ici leur foyer.

Ces aspects émotionnels, névrotiques mêmes de la scène ufologique pourraient aisément mener à la conclusion que le phénomène ovni n'est que déchets. Mais cela remet en cause l'intégrité, et peut-être la compétence, de nos scientifiques, pilotes, ingénieurs et autres jugés sains et responsables ayant relaté des récits sobres bien que incroyables de rencontres d'ovnis. Ils ne peuvent certainement pas être mis dans la même catégorie que les prétendues visites à Vénus et Mars.

Appellez les professionnels

Après de nombreuses années d'expérience de virtuellement tous les aspects du phénomène ovni, j'étais venu à penser que si nous "precipitate out" les éléments essentiels du chaos de l'"ufologie populaire", nous découvrirons un nouveau phénomène empirique, peut-être comparable aux premiers aperçus de micro-organismes de Leeuwenhoek ou des satellites de Jupiter par Galileo. Malheureusement, le processus pourrait être presque aussi taxing que l'extraction par Madame Curie d'un gramme de radium de plusieurs tonnes de pitchblende.

Cela n'a pas encore été fait parce que face au ridicule accablant, il a été impossible d'obtenir un personnel qualifié et les fonds nécessaires pour traiter le sujet sérieusement et professionnellement. in the wake of buffoonery and religous fantasy, the field has been left to the well-meaning but untrained amateur who all too often has fallen into the same trap as the scientist — of equating the UFO phenomenon irrevocably with "SETI" (the search for extraterrestrial intelligence), leaving no room for open-ended research. However, these same amateurs have done yeoman service in gathering and preserving data that otherwise would have been irretrievably lost, and they did this while earning their livelihood elsewhere. What chance would medical research or going to the moon have if left entirely to unpaid volunteers?

Well-known previous efforts - Projet Blue Book, the Robertson panel, and the Condon Committee — constituted "professional treatment" only in a very limited sense. As a consultant to Blue Book (le projet ovni de l'Air Force de 1952 à 1969), an associate member of the Robertson Panel, and one who kept in close touch with the activities of the Comité Condon, I can speak with some competence.

Le Projet Blue Book took its signals from the Pentagon and these, largely dictated by civilian and military scientific advisors, were that rational explanations for all UFO reports should be found. But these explanations were rarely based on extended investigations because of circular reasoning: since the great majority of UFO reports can be explained rationally, then if one tries harder almost all reports could be so explained; therefore, why bother? Little effort was made to obtain quantitative data — charts, graphs, angular velocities, subtended angles, spectral characteristics, and so on — since UFOs had to be nonsense.

The Robertson Panel, composed of high-ranking (and very busy) scientists, spent parts of 5 days early in 1953 surveying the situation. It made no investigations of its own, relying solely on fragmentary examinations of cases selected by Blue Book personnel. The panel had been convened by the CIA, whose concern seemed not to be the UFOs per se but the possible use of UFO reports by subversive elements to clog military communications or affect the psychological stability of the public. Instead of suggesting further scientific investigation, the panel recommended that every effort be made to "play down" UFO reports.

There have been many criticisms of the Condon Committee, although its report received the imprimatur of the National Academy of Sciences and has been accepted by some as the definite work on UFOs. A quotation from just one critic — perhaps the mildest — will suffice. The subcommittee on UFOs of the American Institute of Aeronautics and Astronautics (AIAA) stated: To understand the Condon report, which is difficult to read, due in part to its organization, one must study the bulk of the report. It is not enough to read summaries, such as those by Sullivan and Condon, or summaries of summaries, on which the vast majority of readers and news media seem to rely. There are differences in the opinions and conclusions drawn by the authors of the various chapters, and there are differences between these and Condon's summary. The AIAA group further remarked: [We were] greatly pertubed by the paucity of thorough scientific and technological analysis applied to practically all observations before the Condon study.

Of course, one could pursue the theory that Projet Blue Book and the Comité Condon were part of a super whitewash — that the highest echelons of government, not only of this nation but of many nations, know what is happening but are intentionally covering it up. And I continue to receive clandestine reports from military personnel that they have been involved intimately or peripherally, in such a cover-up but who plead fear of reprisal when I request a signed statement. Yet even though use of the Freedom of Information Act recently revealed that the CIA and FBI had exhibited interest in UFOS — they stoutly denied it earlier — this hardly constitutes evidence of a sinister, Machiavellian plot. If such a global cover-up indeed exists, it would constitute the best-kept secret of all time.

Mettre les rapports en ordre

If, in due course, grants for professional study of the UFO phenomenon do become available, how might we proceed? L'astronome feu Henry Norris Russel set a fine example in The Origin of the Solar System. He didn't quite solve the problem, but he did set down the known properties of the solar system (coplanar orbits, the revolution, rotation, masses, and densities of planets and satellites) for which any viable theory must account. We can hardly do better than to follow this example with respect to the UFO phenomenon.

As a first step, we can order reports into 6 observational categories. These in no way presuppose the origin of the phenomenon; they simply specify the type of UFO experience. The first 3 categories are observations at a distance, while the last three are "close encounters," close enough for detailed features to be observable (a distance of 200 yards or less is a rule of thumb):

Numerous examples of all 6 categories are available in the literature.

Dualisme paradoxal

In our search for the properties of the UFO phenomenon, do we find anything that sets it apart from the everyday world? Is there something that makes it both shocking and paradoxical in the Niels Bohr sense, and hence that it might suggest where to look for a breakthrough? The answer appears to be yes.

The UFO phenomenon, whatever its origin, is largely localized in both space and time. For example, unlike commercial aircraft, which can be tracked and viewed sequentially as they pass over town after town, a UFO is rarely observed in more than one locality, and virtually never it is seen sequentially. Like the Chesire Cat in Alice in Wonderland, it appears almost out of nowhere, makes it presence known, and then disappears. Also like the cat, it is sometimes reported to "materialize" and "dematerialize" and to change form. Alice's cat left its grin when it departed; the UFO, except in close encounters of the second kind, leaves only a haunting memory. And like the cat, a UFO's appearance is short-lived - several studies have shown that the duration of a sighting averages 8 to 14 mn.


"Close encounters of the third kind" are the least frequently reported, yet this category of observations has received by far the greatest prominence in the media.


Alice's cat had only one witness. Records show that about two-thirds of the cases involve two or more witnesses, but they rarely have a host of witnesses. This has been the primary objection of some who might otherwise take UFO reports seriously: why so few witnesses? If we were dealing with a "nuts and bolts" craft launched from some cosmic Cape Canaveral, shouldn't it be visible to a great many earth dwellers?

The selective appearance of the UFO suggests deliberate staging, but on whose part? By whatever intelligence lies behind the UFO phenomenon or by an unconscious effort of the witness? For example, it is frequently stated that a UFO landed on the road, directly ahead of our car. Why not far off to the side? Why directly in plain view, but then only to a handful of people?

Beyond these reported properties must be added even more bizarre "paranormal" characteristics. In addition to "materialization," dematerialization," and change of form, implausible accelerations, speeds, and "instantaneous" changes in position without any apparent travel time have also been frequently reported. Although seemingly incredible, these paranormal aspects are too well documented to be disregarded.

We are apparently faced with a dualism similar to the wave-particle dualism of light that physicists had to confront a century ago. One the one hand, the UFO exhibits a physical nature: it can be seen and photographed, registers on radar, and it can interact with the environment. On the other hand, it behaves as though it were obeying laws yet unknown to physics. We have a situation that is both shocking and paradoxical - one cannot disregard one aspect in favor of the other just because it doesn't fit.

We may have to accept the possibility that the UFO phenomenon is beyond conventional, straightforward explanation, perhaps as the true source of the sun's light was beyond Kelvin and Helmholtz, who held stoutly to their contradiction theory at the close of the nineteenth century - that as the sun shrank under the influence of gravity, potential energy was transformed into kinetic energy. The concept of the sun as a nuclear energy device was, of course, totally beyond them. Indeed, when told that fossils from the distant past proved that the sun must have been shining then as at present, Kelvin would have none of it. He told a geologist that he would "give them 10 million years and not a day longer" for the age of the sun. Perhaps if Kelvin had been more of a philosopher, he might have pondered wether the fossils were telling him something. Likewise, perhaps we should ponder wether the UFO phenomenon is telling us something.

Esprit et matière

The UFO phenomenon is experienced largely through human consciousness and the human psyche. Laboratory physics attempts to work with "objective reality," but suppose there exists a class of phenomena in which subjective variables enter in the first order? How do we handle their study?

Eugene Wigner, le physicien remarquable de Princeton, écrivit que les lois actuelles de la physique sont au moins incomplètes sans une traduction en termes de phénomènes mentaux. Plus probablement, ils sont imprécis, l'imprécision augmentant avec le rôle que joue la vie dans les phénomènes considérés... à mesure que nous considérons des situations dans lesquelles la conscience est de plus en plus pertinente, la nécessité de modifications des régularités obtenues pour les objets inanimés sera de plus en plus apparente.

It is becomming increasingly apparent to those who study the UFO phenomenon that some modification in approach and methodology is necessary. Do events in the mind represent interlopers from a parallel reality? Or, indeed, are they themselves such parallel realities? Should we look to distant star systems for the solution to UFOs or much closer to a metaterrestrial rather than an extraterrestrial hypothesis?

The paranormal or "psychic" aspects of the UFO phenomenon have generally been taken as sufficient reason for dismissing the entire subject, but such dismissal smacks of scientific irresponsibility. Erwin Schroedinger wrote: A scientist should be curious and eager to find out. I would hold that we have accumulated enough UFO data over the past three decades to be truly curious about it.


We may have to accept the possibility that the UFO phenomenon is beyond conventional, straightforward explanation: it is a situation both shocking and paradoxical.


Expliquer l'inexplicable

Il y a en fait un intérêt croissant, bien que toujours loin d'être submergeant, pour le mystère intriguant du phénomène ovni - il ne va simplement pas s'assécher et être soufflé comme la plupart d'entre nous le supposaient. En 1976, P. A. Sturrock sonda les membres de la Société Astronomique Américaine, demandant si le phénomène ovni méritait une étude scientifique. Parmi les 1356 répondants, 23 % répondirent certainement, 30 % probablement et 27 % éventuellement — un total de 80 % au moins modérément en faveur. 7 répondants indiquèrent qu'ils étudiaient activement le problème. De manière surprenante (peut-être seulement pour ceux non familiers avec la scène des ovnis), 62 répondants indiquèrent qu'ils avaient été témoins, ou avaient obtenu des éléments archivés de, un événement qu'ils n'avaient pu identifier et dont ils pensaient qu'il pourrait être relié au phénomène ovni.

Un autre exemple récent d'intérêt scientifique vient de l'Académie des Sciences de l'URSS. Leur préférant le terme de phénomènes atmosphériques anomaux, Gindilis, Men'kov et Petrovskaya rapportent que le pourcentage substantiel d'observateurs ayant des qualifications adéquates attire l'attention : des travailleurs scientifiques, ingénieurs, pilotes (52 %). Contrairement à la falacy répandue, il existe un pourcentage hautement significatif d'astronomes parmi les observateurs (7,5 %).

Finalement, l'attention doit être portée sur le GEPAN (Groupement d'Etude des Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés), une équipe scientifique soutenue par le gouvernement au sein de l'agence spatiale française CNES (Centre Nationale des Etudes Spatiaux) qui étudie le phénomène ovni de manière systématique. La France est le seul pays à avoir officiellement entrepris un tel projet (de manière caractéristique, peut-être, seuls les ovnis français sont étudiés).

Lorsque ce qui a un temps été pensé être une lubie passagère s'est au contraire révélée être persistante, provocante et vexante, nous pourrions bien observer les mots de l'astronome Pierre Simon LaPlace il y a 2 siècles de cela : Nous sommes si loins de connaître toutes les forces de la nature et leurs divers modes d'action qu'il n'est pas digne d'un philosophe de nier des phénomènes seulement parce qu'ils sont inexplicables dans l'état actuelle de notre connaissance. Plus il est difficile de reconnaître l'existence de phénomènes, plus nous sommes obligés d'enquêter à leur sujet avec une attention croissante.


J. Allen Hynek est professeur émérite et ancien président du Département d'Astronomie de l'Université Northwestern. Il a été directeur associé du Laboratoire Astrophysique Smithsonien à Cambridge, Massachusetts de 1956 à 1960, lorsqu'il était en charge du Programme de Suivi Optique par Satellites. Le Dr. Hynek fut consultant scientifique pour le Projet Blue Book (l'étude des ovnis par l'Air Force) de 1952 à 1969 et il fonde en 1973 le Centre pour les Etudes sur les Ovnis à Evanston, Illinois.


Références :

Autres lectures :