Le terme de "Little Green Men" (LGM) est parfois utilisé pour désigner avec humour "les" extraterrestres, et plus précisément les occupants de soucoupes volantes.
Le vert a toujours été signe de surnaturel. On peut citer l'al Khadir n1Ou al Khidr, littéralement : "l'homme vert", sanctifié en Islam, homme vert guidant les hommes dans le désert n2A noter que le vert est aussi la couleur traditionnelle de l'Islam, Mohammed l'ayant déclaré sa couleur favorite et étant généralement vêtu de vert, l'énigmatique homme vert du folklore anglais et le Chevalier Vert arthurien en sont des exemples. Egalement la fameuse histoire des enfants verts de Woolpit, puis d'autres mentions de "petits hommes verts" associés aux extraterrestres ou plus particulièrement aux martiens, dans des nouvelles de science-fiction ou articles .
En , Harold Sherman publie dans Amazing Stories une nouvelle sur l'arrivée sur Terre de "l'homme vert", un émissaire extraterrestre , dont la suite sera publiée 1947-12 , année de l'ère moderne des ovnis où sont signalées les premières soucoupes.
Peu après cette année, dans une série d'articles humoristiques justement, repris dans de nombreux quotidiens, le
journaliste Hal Boyle, racontera son faux enlèvement par des hommes verts
venus de Mars le prenant pour Orson Welles. A l'été
, c'est Damon Knight qui publie dans Planet Stories une nouvelle sur "les 3 petits hommes
verts" . En 1950, le n° 2 des Avon Fantasy Novels titre même "une fille
verte" dans un monde souterrain.
En , c'est Mack Reynolds qui publie sa 1ʳᵉ nouvelle intitulée "l'affaire des petits hommes verts",
l'histoire d'un meurtre mystérieux à une convention de science-fiction
. Sur la couverture
du Pulp Startling Stories de 1952-06, un couple tient dans ses bras 2 petits êtres à la peau verte extirpés
d'une soucoupe écrasée. La France est gagnée à son tour lorsque
l'écrivain de science-fiction Francis Carsac n3pseudonyme d'un préhistorien connu, François Bordes
met en scène dans son roman Ceux de nulle part des humanoïdes à la peau verte. Au même moment, dans SOS
Soucoupes paru dans la collection "Anticipation" au Fleuve noir, le romancier B. R. Bruss décrit la
découverte d'extraterrestres dans leur soucoupe écrasée : leur peau
était verdâtre, légèrement marbrée
. Un peu plus tard Jimmy Guieu raconte la
découverte, dans les débris d'une soucoupe, de
2 cadavres horribles, à peau verte, écaillée
.
Dans un article paru , Edward J. Ruppelt raille
le catalogue d'absurdités
présenté par des croyants extrêmes comme
étant la stricte vérité :
Selon leur dogme inébranlable (...) le projet a Dayton a des salles pleines de petits hommes, marinant dans l'alcool, qui ont atterri dans le Colorado ou l'Arizona ou l'Oregon et sont morts en respirant notre oxygène inhabituel. Généralement les petits hommes sont verts, bien que certains aient été cuits jusqu'à un brun croquant lorsque notre atmosphère a transformé leur soucoupe en un toaster incandescent.
En , Astounding Science Fiction publie Martians, Go Home, le célébrissime roman
de Fredric Brown. La couverture représente un petit être vert à l'air facétieux en train de regarder par un trou de
serrure géant. Brown écrit que les Martiens étaient vraiment des petits hommes verts
.
Mais c'est surtout l'année suivante, après la rencontre de
Kelly-Hopkinsville, que les petits personnages constituent le prototype des petits hommes verts, la couleur des
mystérieux personnages (simplement décrits comme lumineux
par les témoins) étant rajoutée par la presse.
Circule aussi l'histoire de ce gérant de magasin aux USA (un salon de coiffure ?) s'apercevant que le nombre de clients va diminuer du fait de la construction d'une rocade. L'idée lui serait alors venue d'acheter un petit singe, de le raser et le peindre en vert. Puis, il a appelle les journaux locaux afin de leur dire qu'il avait capturé un extraterrestre, afin de s'attirer une publicité pour son magasin dans les journaux.
Par la suite on trouvera également des références plus modernes comme l'incroyable Hulk ou Yoda de la Guerre des Etoiles.