Rapport sur une �tude des membres de la Soci�t� Astronomique Am�ricaine concernant le ph�nom�ne ovni - Synth�se

Sturrock, P. A.: Stanford University, Palo Alto, Calif.: Stanford Institute for Plasma Research, 1977 n1R��dit� dans le Journal of Scientific Exploration, vol. 8, n� 1;2;3, 1994, pp. 1-45;153-195;309-346.

Home

Les journaux � comit� de lecture, vers lesquels les scientifiques se tournent pour leurs informations fiables, ne contiennent virtuellement aucune information sur le probl�me des ovnis. Cela implique-t-il que les scientifiques n'ont aucun point de vue ni aucune id�e sur le sujet, ou que l'ensemble des scientifiques le consid�res comme insignifiant ? Cela implique-t-il que les scientifiques n'ont pas de signalements � soumettre comparables aux signalements d'ovnis publi�s dans les journaux et livres de la litt�rature populaire ? Le but de cette �tude est de r�pondre � ces questions.

Sur 2611 questionnaires envoy�s par courrier aux membres de la Soci�t� Astronomique Am�ricaine, 1356 furent retourn�s, 34 anonymement. Seulement 2 membres ont propos� de waive l'anonymat. Ces faits et de nombreux commentaires confirment que le probl�me ovni est une question sensible pour la plupart des scientifiques. N�anmoins, seuls quelques (13) r�pondants ont fait des remarques critiques sur le sujet ou sur l'�tude ; 50 ont fait des d�clarations d'encouragements, 34 ont propos� d'aider et 7 ont indiqu� �tudier activement le probl�me.

Il a �t� demand� � chaque r�pondant d'indiquer son opinion sur le fait que le probl�me ovni m�rite une �tude scientifique : 23 % ont r�pondu certainement, 30 % probablement, 27 % �ventuellement, 17 % probablement pas et 3 % certainement pas, ce qui repr�sente une attitude positive chez 53 % des r�pondants, contre une attitude n�gative chez 20 %. L'analyse des retours montre que les scientifiques les plus �g�s sont nettement plus n�gatifs sur le probl�me que les scientifiques les plus jeunes. On trouve aussi que les opinions se corr�lent fortement avec le temps pass� � lire sur le sujet. La fraction des r�pondants pensant que le sujet m�rite certainement ou probablement une �tude scientifique s'�l�ve de 29 %, parmi ceux y ayant pass� moins de 1 h, � 68 % parmi ceux qui ont pass� plus de 365 h dans une telle lecture. Il appara�t que la litt�rature populaire et les publications de scientifiques �tablis exercent une influence positive sur les opinions des scientifiques, alors que les articles de journaux et magazines exercent une influence n�gligeable.

Il a �t� demand� aux r�pondants d'exprimer leurs points de vue sur les causes possibles de signalements d'ovnis en assignant des probabilit�s prior � 4 causes conventionnelles [(a) un canular, (b) un ph�nom�ne ou appareillage familier, (c) un ph�nom�ne naturel non familier et (d) un appareil terrestre non familier] et 4 causes non conventionnelles [(e) un ph�nom�ne naturel inconnu, (f) un appareil extraterrestre, (g) une autre cause sp�cifiable et (h) une autre cause non sp�cifiable]. Il y a eu une large gamme d'opinions sur cette question. La moyenne de l'ensemble des retours donne les valeurs : (a) 0,12, (b) 0,22, (c) 0,23, (d) 0,21, (e) 0,09, (f) 0,03, (g) 0,07. Cette r�ponse moyenne est par cons�quent relativement ouverte d'esprit, bien que de nombreuses r�ponses individuelles ne le soient pas. Les personnes les plus �g�es tendent � accorder plus de cr�dit � la possibilit� d'un canular et moins � des possibilit�s non conventionnelles. En contraste, ceux ayant �tudi� le sujet en profondeur attachent moins de poids � la possibilit� d'un canular et un poids plus grand aux possibilit�s non conventionnelles.

Plus de 80 % des r�pondants exprim�rent une volonter de contribuer � la r�solution du probl�me ovni s'il pouvaient voir une mani�re de le faire mais, parmi ceux exprimant cet int�r�t, seuls 13 % pouvaient voir une telle mani�re. C'est un consensus notable qui pourrait encapsuler le dilemme que ce probl�me pr�sente aux scientifiques. Ceux ayant �tudi� le sujet sont plus enclins � aider et plus susceptibles de voir une mani�re d'aider.

La plupart des r�pondants consid�rent que la m�t�orologie, la psychologie, l'astronomie/astrophysique et la physique sont pertinents pour le probl�me ovni et certains consid�rent que l'ing�ni�rie a�ronautique et la sociologie pourraient aussi �tre pertinentes. La plupart des personnes s'�tant prononc�es (75 %) aimerait obtenir plus d'informations sur le sujet, mais expriment un forte pr�f�rence pour l'avoir dans des journaux scientifiques plut�t que de livres ou conf�rences.

Les retours ont identifi� 62 r�pondants qui ont observ� ou obtenu une trace instrumentale d'un �v�nement qu'il n'ont pu identifier et dont ils ont pens� qu'il pouvait �tre li� au ph�nom�ne ovni. Le nombre total d'�v�nements �tait plus grand (65) car certains r�pondants ont signal� plus de 1 �v�nement. De plus, 10 �tranges observations identifi�es ont �t� mentionn�es, 4 enqu�tes d�crites (y compris une �tude d�taill�e de traces au sol), et l'attention a �t� attir�e sur quelques �v�nements �tranges d�crits dans la litt�rature scientifique. Il a �t� trouv� que ces 62 r�pondants ont pass� plus de temps que la moyenne � �tudier le ph�nom�ne ovni, q'ils sont plus cat�goriques dans leur �valuation de l'importance scientifique du probl�me, et qu'ils tendent � �tre plus ouverts d'esprit quant aux explications non conventionnelles. Seulement 18 (environ 30 %) de ces r�pondants ont indiqu� avoir signal� leurs observations auparavant ; 7 � l'Air Force, la Marine ou le NORAD, 1 � la police, 2 aux autorit�s d'a�roport, 7 � d'autres scientifiques et 1 � un journal.

63% de ces �v�nements rapport�s �taient des observations du ciel nocturne, face � 50% des r�pondants qui ne signal�rent pas d'�v�nements. 36 des �v�nements comprenaient des lumi�res vues dans le ciel la nuit. 12 �taient des lumi�res ponctuelles plus ou moins intriguantes ; 4 �taient des formations de lumi�res ; et 4 �taient des lumi�res diffuses. 3 r�pondants d�crivirent ind�pendamment ce qui semblait �tre un projecteur jouant sur un nuage alors qu'il n'y avait pas de nuages dans le ciel. 4 d�crivirent des objets semblables � des disques et 5 d�crivirent des objets avec des formes diff�rentes. 3 cas concernaient des objets qui semblaient �mettre des objets plus petits ou des �tincelles. 1 cas d�crivait une interf�rence apparente avec le syst�me �lectrique d'une automobile (comme le fit aussi un cas diurne).

Il y eut 16 r�cits d'objets �tranges vus de jour. 5 �taient de petits objets, 7 des objets en forme de disque et 4 d�crivirent d'autres observations diverses.

7 r�pondants d�crivirent des enregistrements photographiques de ph�nom�nes �tranges et 3 furent assez aimables pour me fournir des copies des photographies ou films (avec de l'aide, je fus capable de faire des interpr�tations plausibles de 2 d'entre eux). 1 r�pondant se souvenait d'une observation radar qu'il avait faite, 1 autre d�crivit 2 enregistrements radio �tranges et un 3? d�crivit des enregistrements intriguants obtenus par un station de suivi de satellite.

Cette �tude am�ne aux r�ponses suivantes aux questions pos�es initialement. A en juger de cette �tude des membres de la Soci�t� Astronomique Am�ricaine, il appara�t que :

  1. des scientifiques ont des id�es et des points de vue mais pas de r�ponses concernant le probl�me des ovnis ;
  2. bien qu'il n'y ait pas de consensus, plus de scientifiques sont d'opinion que le probl�me m�rite certainement ou probablement une �tude scientifique qu'il n'y en a d'opinion qu'il ne le m�rite certainement ou probablement pas ; et
  3. une petite fraction (de l'ordre de 5 %) est susceptible de signaler diverses observations intriguantes, pas diff�rents des "signalements d'ovnis" faits par le grand public. Comme c'est le cas pour les signalements venant du public, de nombreux pourraient �tre des observations inhabituelles d'objets familiers, mais certains semblent r�ellement �tranges.

Ces r�sultats sont coh�rents avec les conclusions d'une �tude ant�rieure mais plus limit�e des membres de l'Institut Am�ricain d'A�ronautique et d'Astronautique , � l'exception que les opinions des astronomes (exprim�es en 1975) concernant la signification du probl�me ovni �taient plus positives que les points de vues des ing�nieurs en a�ronautique (exprim�es en 1973).

Home