Réunion des 4 et 5 Mars 1978 à Chambéry

Groupements et membres présents

1ère page du compte-rendu
1ère page du compte-rendu
  1. AAMT : Valence - M. David Duquesnoy (président) et Mme - MM. Michel Figuet et Vincent.
  2. AESV : Aix-en-Provence - MM. Robert Coste (président) et Perry (secrétaire)
  3. CIJU : région parisienne - M. James Petit (président)
  4. CSERU : Chambéry - M. Nicolas Greslou (président) - M. Jacques Roulet (vice-président) - MM. Bec, Chazottes, Detre, Petit, Bartolo, Derive.
  5. GAU : Aube - M. Rémi Renaux.
  6. GERO : Besançon - MM. Pierre Tupin et Roland Froidevaux.
  7. GLRU : Langeac (43) - M. Gilbert Peyret et Mme (président), M. et Mme Joussouys (secrétaire) - M. et Mme - M. et Mme Goutratel (vice président) et M. Achard.
  8. GPUN : Nancy - M. Raoul RobéRobe, Raoul (secrétaire) et M. Pellerin.
  9. GREPO : Vaucluse - M. René Faudrin (président) , M. et Mme Jean-Pierre Troadec.
  10. KRUPTOS : Lyon - MM. Hervé Laronde (président) - J.Jacques et J.Pierre Chalencon - M. Georges Poty.
  11. LDLN Isère : M. et Mme Michel Picard - M. Battiston.
  12. Ouranos Marseille : M. Langard (président) et Melle Demitri.
  13. PALMOS : Montpellier - M. Bernard Dupi (président) et J. Pierre Charton (vice président).
  14. SLEPS Genève : M. Marc Marinello (président) et Mme ; M. et Mme Christian Paulard - 2 membres.
    SLEPS Vaud : Mme Lund et M. Orlando.
  15. SPESE : Paris - M. Pascal Montreuil (trésorier).
  16. SVEPS : Toulon. M. Frantz Crerely (vice-président), Melle Denise Gerin, M. Albert Boisnard et Pierre Salomon.
  17. VERONICA : Nîmes. M. Charles Couiran (président)

soit 55 personnes.

44 groupements de langue française avaient été invités. 17 étaient présents (soit presque la moitié des groupes français).

N'ont pu venir mais nous ont répondu :

N'ont donné aucune signe de vie :

Les groupes non invités : sans doute une dizaine ; cela est dû non à un quelconque ostracisme, mais tout simplement au fait que leur existence ou adresse nous étaient inconnus. Qu'ils nous pardonnent et nous envoient leurs coordonnées.

Rapport de la réunion de travail

2ᵉ page du compte-rendu
2ᵉ page du compte-rendu

Les samedi 4 à le lendemain s'est tenu à Chambéry (Savoie) un week-end de travail regroupant 17 groupes ufologiques de langue française, soit un total de 55 personnes. Le CSERU avait été chargé de l'organisation de cette réunion et ce à la réunion tenue à Genève du vendredi 11 novembre 1977 à dimanche 13 novembre 1977 .

La liste des groupes et des participants se trouve en annexe.

Il parait utile pour ceux qui ignorent la génèse du CECRU, d'en rappeler quelques étapes.

Depuis plusieurs années en effet, des nombreux groupements régionaux, d'inégales importance et valeur, se sont constitués un peu partout dans l'Europe de langue française. Chacun de ces groupements travaillait "dans son petit coin", ignorait souvent les travaux et recherches du voisin, et se plaignait du manque de contacts épistolaires et physiques ainsi que de l'absence de coordination, qui émiettait tout travail et avait un côté un peu démoralisant.

Plusieurs rencontres cependant s'étaient tenues dans le sud-est de la France, où 1 ou 2 fois/an, une dizaine de groupes se réunissaient et renforçaient leurs liens, mais sans ordre du jour très précis, ni structure de coopération répondant à un espoir latent chez chacun. La SVEPS de Toulon avait eu seule le mérite de tenter quelque chose, mais son projet de fédération, trop élaboré ou contraignant pour certains, semblait rester lettre morte, l'heure n'étant pas venue pour ce type de status.

L'idée de Comité Européen de Coordination fut alors proposé par la SLEPS de Genève, par une lettre du mardi 4 octobre 1977, dont nous extrayons les phrases suivantes : basé sur le principe des organisations internationales, le CECRU permettrait à chaque membre de garder tout son autonomie. Un tel comité permettrait aux nombreuses associations régionales de développer leurs échanges humains ainsi que leurs expériences ufologiques. L'idée fit son chemin, et fut débattue lors d'un week-end de travail réunissant à Génève, du vendredi 11 novembre 1977 à dimanche 13 novembre 1977, l'AAMT, l'ADRUP (Dijon), le CSERU (Chambéry), PALMOS (Montpellier), SLEPS, SVEPS (Toulon), VERONICA (Nîmes), GREPO (Vaucluse). Plusieurs groupements ayant donné un accord de principe à ce projet, il fut décidé de concrétiser cet accord, lors de la première réunion trimestrielle inter-groupes, que le CSERU proposa d'organiser à Chambéry. Ce qui fut fait.

À l'issue de la réunion savoyarde, la totalité des groupes présents (moins Ouranos Marseille, ayant un statut spécial ; l'AESV qui attend ; et la SVEPS, d'accord sur le principe, mais pas avec l'étiquette "européenne") se sont engagés verbalement à la création du CECRU.

Certains groupes (GREPO et SVEPS), d'accord sur le principe, ont suggéré de faire une coordination d'abbord essentiellement française, donc nationale. Cette solution semble discutable, car

  1. il serait vain de vouloir limiter la coopération ufologique à une notion étriquée de frontières. Plusieurs groupes limitrophes travaillent déjà en commun (CSERU-Genève et Lausanne ; GNEOVNI-Belgique).
  2. le nombre de groupes étrangers de langue française n'est pas important au point d'alourdir la mise en route (qui sera, nous le savons, sans doute fort longue) du CECRU.
  3. Plusieurs groupes étrangers ont déjà aux aussi donné un accord de principe (CLEU, Luxembourg ; CERPI et GIU, Bruxelles ; GESAG à Bruges).

Le week-end se déroula en 3 temps : le 4 mars, présentation des différents groupes et de leurs activités. Le 5 matin, définition des actions communes - Le 5 après matin et après midi, les problèmes et la finalité du CECRU.

Présentation des différents groupes

  1. SLEPS : Créé en l'année d'avant, comprend une centaine de membres (dont 60 actifs), édite une revue bi-mestrielle (Limites) et possède 2 bureaux, à Genève et Lausanne.
  2. GPUN (Nancy) : Créé en l'année d'avant, est délégation CUFOS France pour la Meurthe-et-Moselle. Comprend un bureau de 7 membres ; a supprimé sa revue pour se consacrer essentiellement aux enquêtes et à leurs utilisations.
  3. le GREPO (Vaucluse) : Créé en 1975, délégation Vaucluse du GEOS et du CUFOS France et LDLN. Possède 145 cas d'observations ; édite un bulletin Vaucluse UFO, dont 54 exemplaires sont envoyés en service de presse. Fort de 40 membres (dont 15 actifs), s'intéresse depuis 1978 à un projet de réseau de détection et une nouvelle classification du phénomène Ovni. Est en train d'harmoniser ses rapports avec la SOVEPS dans le département.
  4. VERONICA (Nîmes) : Créé en 1974, compte 100 membres (dont 20 actifs). A la chance de compter dans ses rangs, ou comme collaborateurs, de nombreux officiers de l'Armée de l'Air, de la Marine... A une revue dont l'arrêt de publication est envisagé, pour se consacrer surtout à la formation des enquêteurs et à la formation du public, ainsi qu'à certaines formes de la recherche (cf. photographie aérienne par cerf-volant). A d'excellents rapports avec la protection civile (cf. matériel) ; est délégation LDLN et CUFOS France.
  5. AAMT (Valence) : Couvre Drome et Ardèche. Délégation LDLN pour ces 2 départements. Compte 65 membres dont 15 actifs. Publie revue "Ufo info", et vient d'avoir l'apport de 3 véhicules équipés pour le réseau radio-amateur. Enquêtes, conférence (montage audio-visuel), etc.
  6. AESV (Aix-en-Provence) : Créé en 1974 et 1976 (Aix). 30 membres, dont 20 à Aix ; 15 actifs. Pas de délégation ; installe une section en Suisse ; publie depuis 1976 une revue.
  7. Ouranos Marseille
  8. : Créé voici 2 ans, est ASBL, donc possède une autonomie de gestion et de cotisation par rapport à la "maison mère" dont elle n'a pas le nom, et la revue à vendre. Compte 50 membres (20 actifs), et participe aux soirées d'observation avec AESV et SVEPS.
  9. GAU (Aube) : 30 membres (10 actifs), et enquête, informe public et met en place un réseau d'informateurs sur Aube.
  10. SPESE (région parisienne) : Créé en l'année suivante, ASBL en l'année suivante. Publie le bulletin Ufologie contact. Joue le rôle d'une fédération pour la région parisienne, où elle travaille en collaboration avec le CIJU.
  11. SVEPS (Toulon) : Créée en 1970. Edite la revue Approche. S'est spécialisée dans la surveillance du ciel, la liaison avec les scientifiques, information du public et l'animation du travail des adhérents.
  12. CIJU (région parisienne) : Créé en 1974. Regroupe surtout les jeunes de 15 à 24 ans. Compte 30 membres éparpillés dans la région parisienne ; délégation CUFOS pour 78 et 95. Collabore avec la SVEPSE (formation d'enquêteurs). Son but n'est pas d'enquêter, mais surtout la formation des enquêteurs (stages en projet), l'information du public et des réunions de travail thématiques. Possède une délégation à Laval, et en a une en projet au Canada (Québec). Edite une revue.
  13. GERO (Besançon) : Créé en 1976. 30 membres (8 actifs), sur le Doubs. Projet de revue. N'arrive pas à faire face au trop grand nombre d'enquêtes.
  14. PALMOS (Montpellier) : Créé en 1973 ; 30 membres ; délégation APRO (France) et LDLN (34).
  15. GLRU (Langeac) : Créé en octobre 1977. 30 membres dont 15 actifs. Délégation LDLN (Haute Loire) et CUFOS France. Edite une revue. But essentiel : l'information du public.
  16. KRUPTOS (Lyon) : Se trouve un peu en marge des précédents, l'ufologie n'étant pas son activité essentielle. A mis sur pied des groupes pluri-disciplinaires sur l'étude de l'étrange. 15 membres pour Kruptos seul. ABSL 1975. A un réseau téléphonique d'informateurs de 500 correspondants. Compte (SEIPP) 153 membres (70 actifs). Edite une revue (146 abonnés). Projet de CLEO.
  17. CSERU (Savoie) : Créé en l'année suivante ; 70 membres (15 actifs). Edite revue Le phénomène ovni (200 abonnés). Enquête, informe public, etc.
  18. LDLN Isère : Fait le travail traditionnel de tout groupe ufologique.

Bilan des actions et travaux entrepris par chaque groupe

Les travaux "ponctuels" et localisés suivants, seront soutenus par les membres du CECRU, qui fourniront documents, renseignements... en leur possession au groupe concerné (cf. article 7 de "esprit" du CECRU).

  1. AAMT : Michel Figuet dresse depuis plusieurs années un catalogue d'atterissages français qui devrait d'ailleurs paraître prochainement en librairie, en 2 volumes, chez Gallimard. Tout atterrissage est à envoyer !
  2. CRUN (Nice) (ainsi que MM. Jean-Marie Bigorne et MesnardMesnard, Joel) travaille sur les cas d'humanoïdes et leur catalogue.
  3. GREPO travaille sur tous les cas où échanges de paroles entre humanoïdes et témoins.
  4. KRUPTOS travaille sur les fréquences dans certains lieux "privilégiés", ainsi que sur les rapports avec ésotérisme et géologie (carrières, minerais...) avec le phénomène ovni. + liens avec phénomènes paranormaux. Idem pour les indications de périodicité.
  5. PALMOS travaille lui aussi sur liens ovni-lieux de culte, failles, légendes et indications de périodicité.
  6. AESV élabore un fichier ; cherche coupures de presse de la région . Échanges possibles.
  7. CIJU
    • stage de formation d'enquêteur, basé sur 4 réunions (avant l'enquête ; l'enquête ; atterrissage ; après l'enquête).
    • dresse et étudie un catalogue d'observations pour la France, de la vague de septembre 1973 à mai 1974 (coupures de presse, rapports d'enquête, etc.).
  8. GLRU
    • détection et élaboration de détecteurs
    • conquête de l'espace et problèmes d'astronomie (exposés de vulgarisation)
  9. GREPO : dresse un catalogue régional et s'intéresse à une nouvelle codification du phénomène ovni ; topologie pour représenter le phénomène ovni sur la carte (le GREPO en propose une ; il existe aussi celle d'Aimé Michel ; il sera débattu de tout cela en juin 1978). catalogue de contacts (travail de Jean-Pierre Troadec).
  10. GPUN : cherche à acheter matériel de détection. Est alors soulevé le problème des détecteurs (facilité d'emploi, autonomie, sensibilité) ; il est décidé de reporter cette étude, en commission, lors de la réunion de juin 1978.
    S'intéresse à la normalisation des rapports d'enquête ; dresse un catalogue d'observation régional pour la Lorraine (selon classification possible du GREPO). Projet de travail cartographique sur les atterrissages en Lorraine (projet "cyclope").
  11. PALMOS recherche par détection ; problème des détecteurs d'alarme.
  12. SVEPS
    • Travaille depuis longtemps sur la méthodologie ovni, et les méthodes de travail. Réflexions sur impact du phénomène dans les différents milieux humains (évolution de la situation sociologique), mais tout ceci sans négliger les aspects matériels du phénomène.
    • Travaille sur le stage d'enquêteur, valable que si les intervenants sont valables eux-mêmes (les cartes d'enquêteur à tout le monde, c'est un peu fini.
    • A réalisé une valise d'enquête, en relation avec Claude Poher
    • .
    • Pose le problème de l'archivage de la documentation (utilisation de fiches à perforer, un peu similaire au modèle de la SOBEPS)
    • Projet de moyen pour tester détecteurs (soulevé aussi par AAMT), faire un "banc d'essai". Projet de station laboratoire. Et bien sûr nuits de surveillance.
  13. SPESE : n'en est qu'à ses débuts. Attendre.
  14. VERONICA : catalogue d'observations en cours. Projet aussi de valise d'enquête. Photographie aérienne par cerf-volant (démonstration de M. Gouiran). Construction de piquets de balisage par cas d'atterrissage, et matériels pour prélèvements.
  15. GERO : catalogue d'observation régionale. Soulève le problème de nuanciers, peut-être à harmoniser.
  16. GAU : catalogue d'observations. Pose le problème d'un week-end détecteur, banc d'essai, mis d'ailleurs à l'ordre du jour de la réunion de juin 1978.
  17. SLEPS : ne fait pas de catalogue. Cherche une approche technique du phénomène (avoir des chiffres). Travaille en 5 commissions, toutes indépendantes. Soulève (ainsi que de nombreux groupes) le problème du réseau téléphonique d'alerte qui est immédiatement défini (cf. feuille en annexe).
  18. CSERU : catalogue régional d'observations. Mise en route d'un vaste travail sur l'historique de l'ufologie, élaboré par Nicolas Greslou (qui recherche tous cas anciens, ou références anciennes, qu'il étudiera à loisir, étant historien de formation et de profession ! Qu'on se le dise...).

Actions concernant la totalité du CECRU

Ces actions, dont nombreuses sont encore latentes, seront définies et fixées au fil des réunions.

  1. Nuits d'observations : Organisées à l'échelon européen, 1 fois/mois, par la SVEPS, elles rencontrent un vif succès et motivent beaucoup de monde. Il serait possible d'en intensifier la cadence en période estivale. Elles posent un problème de coordination de dates avec les nuits LDLN (dont les dates nous parviennent trop tard). Le rythme actuel a été gardé par tous, libre à chacun, à son gré, de multiplier les soirées en été ; en faire parvenir alors un résultat à la SVEPS.
  2. Réseau radio amateur : en liaison avec les soirées de surveillance. La SVEPS se charge de centraliser les indicatifs et d'en tirer une feuille qui sera communiquée à tous.
  3. Alerte téléphonique : cf. feuille jointe à ce dossier. Semble indispensable et d'une efficacité déjà vérifiée (cf. observation du mercredi 15 février 1978)
  4. Photographies depuis le sol, prises en altitude : Se mettre en rapport avec Charles Gouiran, du groupe VERONICA.
  5. Coupures de presse : 2 solutions :
    • SLEPS : chaque groupe fait une liste de coupures de presse, la dispatche régulièrement à chaque participant qui cochera les coupures souhaitées.
    • AAMT : 1 fois/an, faire un digest et l'envoyer.

    Problème reporté à plus tard.

  6. Catalogues d'observations régionales : pose le problème du choix de classification, et des symboles à utiliser. GREPO ou Hynek ? ... Le problème sera rediscuté plus tard. Le groupe KRUPTOS dresse actuallement un catalogue pour l'Afrique.
  7. Rapports d'enquête type : Fera l'objet entre autres, de la réunion de juin 1978
  8. Banc d'essai des détecteurs - harmonisation éventuelle : prévu pour réunion juin 1978
  9. Inventaire de matériel disponible par chacun - Prêt de matériel : Une liste est en cours. Sera distribuée ultérieurement. Que chacun fasse de son matériel, de ce qu'il cherche, ou d'utilisation commune possible.
  10. Actions auprès des autorités : À étudier et définir ultérieurement.

Nota : Cette liste n'est pas exhaustive.

Que tout membre absent à la réunion de Chambéry fasse parvenir au CSERU (avant fin mai) puis à l'AAMT ensuite les éléments d'information susceptibles de compléter ces pages et d'être inclus dans le compte-rendu suivant (travaux en cours ; présentation du groupe ; numéros d'alerte téléphonique ; indicatifs radio ; rapports d'enquête utilisés ; matériel disponible ou recherché, etc.).