Programmes d'études des ovnis dans les pays étrangers

Harriet Hunter,

Au fil des années depuis en , il y a eut de nombreux signalements d'ovnis provenant de pays autres que les États-Unis. En fait, bien que l'Amérique date l'intérêt moderne pour le sujet à l'été en , il y eut 997 signalements d'ovnis qui atteignirent le gouvernement suédois de la part de particuliers dans ce pays en . En parallèle des développements en Amérique, il y a eut des some open official interest de la part de gouvernements d'autres pays, ainsi que des organisations amateur dédiées à l'étude des ovnis, et des livres populaires publiés dans d'autres pays et dans d'autres langues que l'anglais.

Nous avons fait des efforts pour en apprendre sur les activités menées officiellement sur le sujet des ovnis par d'autres gouvernements, strictement du point de vue de déterminer si des scientifiques dans ces pays avaient un programme d'étude des ovnis d'un point de vue scientifique ou s'ils recommandaient à leurs gouvernements que les ovnis soient étudiés pour leur intérêt scientifique.

Il y a toujours la possibilité que d'autres gouvernements mène des programmes d'étude qui soient classifiés. Aucun effort n'a éta fait pour apprendre quoi que ce soit qui ne fut pas librement et ouvertement accessible.

Canada

Le Dr. Craig a rendu visite au Dr. Peter M. Millman à Ottawa le 13 juin 1968. La responsabilité principale du Dr. Millman est en tant que Directeur de la Recherche sur la Haute Atmosphère du Conseil de Recherche National du Canada, mais il gère également l'étude des ovnis au Canada. Jusqu'au printemps 1968, l'étude des signalements d'ovnis a été prise en charge par le Département de la Défense Nationale au Canada ; puis elle fut transférée au Conseil de Recherche National. Très peu d'enquêtes sur le terrain sont menées ; l'accent est mis principalement sur la maintenance d'un dossier central des signalements qui atteignent le gouvernement depuis le public.

D'après le Dr. Millman, le Comité de Recherche sur la Défense du Département de la Défense Nationale au Canada forma un comité en , lui donnant le nom de Projet Second Storey. Il examina la situation concernant les signalements d'ovnis pour déterminer si le gouvernement devrait entreprendre des investigations de grande échelle des signalements. Le Dr. Millman, à cette époque avec l'Observatoire Astrophysique Dominion, était président du comité, qui tint des réunions régulières sur une période de 1 an. Durant cette période, le Comité développa des techniques d'interview et des procédures de remplissage de rapports d'observation. Il recommanda que la situation ne justifiait pas une enquête officielle de grande échelle des phénomènes aériens non identifiés.

Le Projet Second Storey devint inactif après en . Les dossiers de rapports d'observations furent maintenus par la suite par le Département de la Défense Nationale. Des événements particulièrement troublants firent l'objet d'enquêtes lorsqu'il sembla que des résultats de valeur scientifique pourraient être trouvés. en , le fichier (appelé Fichier des Observations Non-Météoritiques) est maintenu dans la Section de Recherche sur la Haute Atmosphère de la Division d'Ingénierie Radio et Electrique du Conseil de Recherche National à Ottawa. Le fichier est ouvert à l'inspection publique, mais les noms de témoins sont gardés confidentiels, à moins qu'ils n'aient donné la permission de leur diffusion. En en il y eut 57 rapports et 37 dans les 5 premiers mois de en .

Le Dr. Millman a étudié les dossiers couvrant les rapports sur une période de 20 ans, concentrant son attention sur le noyau dur des cas inexpliqués. Il recommande de poursuivre la compilation de signalements au niveau international en utilisant des formulaires de signalement uniformes dans tous les pays.

Le Projet Magnet, établi en décembre 1950 fut dirigé par M. Wilbert B. Smith de la Division des Télécommunications du Département des Transports Canadien qui fut officiellement autorisé par le Ministre des Transports délégués aux Services Aériens de réaliser une étude sur les phénomènes ovnis aussi détaillée que cela pouvait être fait dans le cadre des établissements canadiens existants. Le rapport émis par M. Smith ne représentait pas l'opinion officielle du Département du Transport ou du Comité Second Storey, et à cet égard ne fait pas partie de l'étude officielle des ovns au Canada.

Angleterre

Le problème des ovnis est pris en charge en Angleterre par une division du Ministère de la Défense à Londres. Le coordinateur du projet Colorado, Robert Low, a rencontré son directeur lors d'une visite à Londres en août 1967. Les signalements d'observations émanant du public sont routés vers le Ministère de la Défense dont les opérateurs du standard central les dirigent vers ce bureau. La Royal Air Force affecte un homme à travers avec ce bureau sur les questions d'ovnis. Dans une lettre à ce projet datée du 9 juin 1967, il a été dit ...nos investigations sur les observations d'ovnis signalées sont de nature limitée et sont menées avec une faible priorité. De plus, le gros des observations récente a été déterminé être soit des véhicules satellites terrestres, soit des débris spatiaux en orbites ou des manifestations de phénomènes météorologiques ou autres phénomènes naturels.

Suède

La responsabilité officielle en Suède pour la prise en charge des questions d'ovnis a été assignée à L'Institut de Recherche de la Défense Nationale, Avdelning 2, Stockholm 80. Le Dr. Tage O. Eriksson est en charge de cette activité. Il a été visité par Low au cours de l'été 1967, et le projet Colorado a eut une correspondance supplémentaire avec lui.

Le Dr. Eriksson reçoit des rapports d'observation et maintien un fichier de ceux-ci. Il a la responsibilité de décider si un rapport mérite une investigation. Il a dit à Low que presque tous les rapports jusqu'à 1963 ont fait l'objet d'enquêtes et se sont révélés avoir été causés par des phénomènes naturels ou d'origine humaine. Depuis lors les rapports ne font pas systématiquement l'objet d'enquêtes.

Interrogé sur des rapports publiés indiquant que la Force Aérienne Suédoise avait enquêté sur un cas dans lequel un ovni se serait écrasé à Spitzbergen en 1955, le Dr. Eriksson a répondu : je peux vous assurer que ce n'est pas le cas. Ni la Force Aérienne ni l'Institut de Recherche de la Défense Nationale n'ont à aucun moment pris part à une enquête sur un ovni écrasé à Spitzbergen ou ailleurs.

Union Soviétique

Des nouvelles apparurent dans les journaux américains début décembre 1967 indiquant que l'URSS établissait un projet gouvernemental pour étudier les ovnis (New York Times 10 décembre 1967).

D'après ces rapports, l'étude était déjà en cours sous la direction du professeur Feliks Zigel de l'Institut d'Aviation de Moscou et un major-général à la retraite, Porfiry A. Stolyarov, de la Force Aérienne Soviétique.

Condon écrivit à Zigel pour explorer la possibilité de coopération entre le projet soviétique rapporté et le projet Colorado. La lettre de Condon fut transmise au professeur Zigel comme attachement à une lettre du Dr. Frederick Seitz, président de l'Académie Nationale des Sciences U. S., à l'academicien M. V. Keldysh, président de l'Académie des Sciences Soviétique pour transmission à Zigel. La lettre fut envoyée le 16 janvier 1968 ; au 31 octobre 1968, aucune réponse n'avait été reçue. Une tentative fut faite pour stimuler une réponse en discutant du sujet avec un membre soviétique de l'équipe du Groupe des Affaires Spatiales au Q.-G. des Nations Unies. Il dit qu'il écrirait informellement à un membre de l'équipe de recherche spatiale russe pour voir ce qui était fait actuellement. Plus rien ne fut entendu de cette source. Le représentant à l'ONU était de l'opinion qu'aucune étude n'était alors menée dans l'Union Soviétique.

Low rencontra M. U. Bogachev, 1er Secrétaire du Département de l'Information de l'Embassade Soviétique à Washington pour exprimer un intérêt supplémentaire dans la coopération dans l'étude des ovnis et fut courtoisement reçu ; aucun autre contact ne fut inité au regard de l'absence de réponse de Zigel.

La Pravda pour le 29 février 1968 a publié un article sur les ovnis signé de E. Mustel, membre correspondant de l'A. N. U. S. S. R., D. Marynov, président de la Société Astronomique et Géodétique de l'Union, et V. Leshkovtsev, Secrétaire du Comité National des Physiciens Soviétiques. L'article souligne que l'étude des observations américaines dans le passé a fourni des explications naturelles à la plupart d'entre elles.

Il conclut avec des déclarations :

Personne n'a en sa possession de quelconques nouveau faits qui justifieraient la réalité des ''soucoupes volantes. Elles ne sont pas vues par les astronomes qui étudient attentivement les cieux jour et nuit. Elles ne sont pas rencontrées par les scientifiques qui étudient l'état et les conditions de l'atmosphère terrestre. Elles n'ont pas été observées par le Service de Défense Aérienne du pays. Cela signifie par conséquent qu'il n'y a pas de fondement à raviver les absurdes rumeurs longtemps enterrées sur des voyages secrets vers notre planète par des Martiens ou des Vénusiens...

En raison de l'incidence élevée de signalements d'"objets volants non-identifiés" dans les pages de notre presse et dans les émissions télévisées, la question des "soucoupes volantes" fut discutée à l'Académie des Sciences de l'URSS. Le Bureau du Département de Physique Générale et Appliquée de l'Academie entendit un rapport de l'Académician L. A. Artsimovich lors d'une réunion récente sur la propagande ovni actuelle. Elle fut caractérisée comme "anti-scientifique" et Artsimovich fit remarquer que "ces fantasies n'ont aucun fondement scientifique ; les objets observs sont tous d'une nature bien connue."

Danemark

Le projet n'a pas eu de contact direct avec les autorités au Danemark, mais en réponse à une demande, le professeur Donald H. Menzel de Harvard reçu une lettre datée du 25 avril 1968 du capitaine K. G. Konradsen, écrivant pour le Ministre la Défense disant :

Il y a des années de cela, le public a montré un intérêt considérable pour les objets volants non identifiés, et des signalements d'observations qui était présentés à la police ou aux autorités militaires étaient à cette époque examinés en détails par le Comité de Recherche de la Défense Danoise. Les conclusions furent, la plupart des rapports étant incomplets, qu'une enquête plus approfondie était généralement impossible. Dans les cas où il fut possible d'enquêter et de reconstituer les observations, elles se révélèrent être des observations d'avions ou de phénomènes atmosphériques ou astronomiques. Dans plusieurs cas les rapports étaient intentionnellement faux.

Aujourd'hui, les autorités danoises civiles et militaires ne considèrent pas les objets volants non identifiés comme étant d'une significativité particulière. Aucun effort n'est officiellement fait pour informer le public des possibles observations rapportées. Bien sûr, les journaux apportent de temps en temps des nouvelles d'événements "mystérieux" et "supernaturel" dans l'air, mais des circonstantes spéciales sont nécessaires pour amener à une enquête officielle...

Autres nations

La coopération du Département d'Etat fut enlisted to seek information about UFO programs of the governments of other nations. Le 11 avril 1968 le airgram suivant fut envoyé à diverses embassades américaines sur la signature de Secrétaire d'Etat Dean Rusk:

L'Université du Colorado, agissant sous contrat pour U. S. Air Force, est désireuse d'être informée si les Gouvernements du pays hébergeur, ses Universités ou d'autres organisations agissant sous contrat à cet effet, ont mené, ou mène des études quelconques sur les ovnis. L'Université du Colorado n'est pas intéressée par les études faites par les clubs d'amateurs d'ovnis ou fans d'ovnis. Si une étude sérieuse a été ou est réalisée sur le sujet, le Département apprécierait d'être informé d'ici le 15 mai si la mission connait le nom de l'agence réalisant le travail, ainsi que s'il pourrait être décrit comme un effort substantiel ou seulement modeste.

Les réponses nous informèrent qu'en Australie le Directeur du Renseignement de l'Air maintient des fichiers d'observations et est responsable des enquêtes si elles sont considérées nécessaires. En Nouvelle Zélande il existe un arrangement informel entre le Service Météorologique de la Force Aérienne et le Département de la Recherche Scientifique et Industrielle pour recueillir les signalements depuis 6 mois puis décider de l'étape suivante.

En Grèce un dossier des signalements est maintenu par le Service National des Météores du Ministère Grec de la Défense Nationale.

Les pays dans lesquels il est connu qu'aucune activité gouvernementale concernant les ovnis n'est menée sont : l'Argentine, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, la Colombie, la Finlande, la France, l'Irelande, l'Italie, le Japon, le Mexique, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, l'Espagne, la Suisse et le Vénézuela.

Le projet est redevable au Dr. Donald H. Menzel pour beaucoup de l'information présentée dans ce chapitre concernant l'activité officielle -- ou dans la plupart des cas, l'inactivité -- dans les pays étrangers.

Nations Unies

Des signalements d'ovnis étant reçus de la part d'observateurs de toutes les parties du monde, il a été suggéré que des études sur les ovnis puissent être entreprises par les Nations Unies. De telles suggestions sont venues de, parmi d'autres, le professeur James E. McDonald de l'Université d'Arizona, qui a discuté du sujet avec l'équipe de travail du Groupe des Affaires Spatiales de l'ONU.

Par la suite des rapports de presse selon lesquels l'ONU prenait en compte le sujet des ovnis amenèrent à l'établissement d'une déclaration datée du 29 juin 1967 par C. V. Narashimhan, Chef de Cabinet. Elle suit :

Il n'est pas exact que le Secrétaire Général a demandé au Dr. McDonald de venir à New York pour conférer avec lui. Le Dr. McDonald a écrit au Secrétaire Général pour demander une interview et le Secrétaire Général a accepté de le voir le 7 juin. Malheureusement, ce jour-là le Secrétaire Général était préoccupé par des réunions du Conseil de Sécurité et le Dr. McDonald ne vit seulement que le Directeur du Groupe des Affairs Spatiales et ses collègues. Il n'est pas non plus exact de dire que le Secrétaire Général croit personnellement à l'existence des ovnis. J'espère que cela clarifie la position.

Répondant à une autre demande le 5 juillet 1967, Marvin Robinson, secrétaire scientifique du Groupe des Affaires Spatiales, déclara que le Comité des Nations Unies sur les Utilisations Pacifiques de l'Espace n'a jamais discuté du sujet des objets volants non identifiés ni n'a demandé quelque étude ou rapport sur ce sujet.

Une confusion sur l'intérêt possible des Nations Unies pour les ovnis ayant continué, Condon écrivit le 6 mars 1968 à Peter S. Thacher, conseiller sur le Désarmement et l'Espace de la Mission U. S. à l'ONU, et plus tard lui rendit visite à New York. La confusion semble avoir émergé du fait qu'il y a 2 entités de l'ONU différentes : le Comité sur les Utilisations Pacifiques de l'Espace, et un corps subsidiaire nommé le Groupe des Affaires Spatiales. Ce fut le dernier corps que McDonald rencontra. Dans une lettre datée du 18 mars 1968, Thacher écrit :

Concernant la présentation du Dr. James McDonald, il est tout à fait exact qu'il n'a pas fait de présentation à quelque moment que ce soit au Comité de l'ONU sur les Utilisations Pacifiques de l'Espace. Le comité consiste en 28 representants de membres d'états de l'Assemblée Générale et est la conséquence d'un comité qui fut à l'origine créé en 1959. Ayant été profondément impliqué dans le travail du comité de puis son origine, je peux vous assurer qu'à aucun moment un représentant du comité n'a suggéré une considération sérieuse des ovnis, pas plus qu'à ma connaissance il n'y a eu quelque suggestion de couloir selon ces lignes de la sorte qui pourrait avoir eu lieu avant que toute proposition formelle soit faite...

D'après des conversations informelles avec des membres du Groupe des Affaires Spatiales je comprend que le professeur McDonald à cherché à faire une déclaration sur le sujet des ovnis au Secrétaire Général et a été dirigé vers ce groupe... La lettre du professeur McDonald n'a pas été mise en circulation et n'aurait été portée à aucune attention hors du secrétariat si cela n'avait pas été à travers votre lettre et ma requête qui s'ensuivit. Par conséquent le professeur McDonald peut dire correctement qu'il a soumis une déclaration au Groupe des Affaires Spatiales, mais cette action n'est en elle-même pas très significative...

Ainsi, d'après les éléments disponibles il semblerait qu'il n'y ait pas d'intérêt officiel actif pour les ovnis aux Nations Unies.