Albert M. Chop

Chop
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En 1950 Chop travaille pour l'ATIC, au Service de Presse du Q.-G. de l'AMC à Wright-Patterson (Ohio). Il y rédige des communiqués de presse, des articles et répond à diverses demandes. A cette époque il considère que la totalité des affaires d'ovnis n'est que pure et complète bétise.

Cependant, après sa promotion à la tête du Service de Presse, il commence à changer d'avis : il parle a des hauts-fonctionnaires du gouvernement qui semblent certains de l'existence des ovnis, et apprend que, en fait, les gouvernement considère cette question comme très sérieuse.

Blue Book

En 1952, avec l'augmentation des observations, les membres du projet Blue Book sont débordés par les sollicitations de la presse. Pour répondre à cette demande, le colonel Richard Searles demande le transfert de Chop comme porte-parole au Service de Presse du Pentagone. Chop, lui, est plutôt surpris d'être affecté aux enquêtes sur les ovnis.

Là il rencontre le major Dewey J. FournetFournet, Dewey J. de la Current Intelligence Branch et superviseur du projet UFO. Il travaille étroitement avec lui, ainsi qu'avec Edward J. RuppeltRuppelt, Edward J., chef de Blue Book. Au fil des mois au sein du projet, Chop commence prudemment à accepter la réalité des ovnis.

Quel calibre d'observation d'ovni a-t-il fallu pour changer son scepticisme à propos des "soucoupes volantes" ? Un 1er rapport de l'année d'avant, est assez élaboré pour lui faire une forte impression. Chop se souvient :

Il y avait un rapport de scientifiques du général Mills qui avaient suivi un grand ballon météo avec un théodolite. Ils virent un objet descendre sur leur ballon et faire plusieurs passes sur lui. Lorsque le ballon fut récupéré, il avait une marque de dix pieds sur son côté. Le rapport contenait des schémas de l'élévation, la direction du vent, et des détails sur l'apparence et la sortie de l'ovni.

Souvenez-vous que j'avais un accès privé aux dossiers du projet. Ils contenaient des centaines de rapports officiels de rencontres d'ovnis faites par des militaires de toutes les branches du service. Ils étaient tous classifiés à un haut degré de classification de sécurité.

Presque tous étaient assez effrayants d'après les descriptions originelles des pilotes concernés.

A cette époque Fournet montre à Chop les fameux films de l'Utah et de Great Falls. A propos de leur visionnage, Chop indique qu'il renforça simplement mes opinions et théories personnelles sur le sujet des ovnis. Je penchais fortement vers la théorie extraterrestre avant de voir les films du Montana et de Newhouse.

Puis viennent les fameuses observations de juillet 1952, lorsque 14 ovnis apparaissent en même temps, et plusieurs fois au-dessus de Washington (D.C.), le dimanche 20. Chop dors chez lui ce jour-là, mais est assailli par la presse de tout le pays la semaine suivante.

Une semaine plus tard, Chop va cette fois être au cœur de l'action. Le samedi 26 vers minuit, le téléphone sonne chez lui :

L'appel téléphonique initial fut reçu de l'Officier d'Information Publique de la FAA de l'aéroport (National de Washington). L'officier dit à Chop que les ovnis au-dessus de D.C. ont été détecté au radar.

Je lui dit que je serait là aussi vite que je pourrais. Après m'être habillé, j'appelais le major Fournet chez lui et lui donna les informations que j'avais. Je demandais à ma femme, Dolores, de venir avec moi.

En fonçant vers l'aéroport, les Chop scrutent le ciel, espérant voir les objets que certaines personnes avaient repéré visuellement. Il n'y avait rien en vue. Chop se souvient :

J'étais assez inquiet, mais sans raison particulière. Tous les rapports (des observations précédentes) n'avaient mentionné aucun danger pour les observateurs. Je me demandais quel destin avait décidé que je prendrai part au projet UFO.

Dans ma hâte je grillais probablement quelques feux rouges et panneaux de stop. Cependant, il y avait un traffic très léger à ce moment du matin, et je fit le trajet en près de 20 mn ou moins.

(...les journalistes) demandaient tous à accéder au radar. Chop donne leur immédiatement la permission d'observer les cibles inconnues sur l'écran radar. Il y avait des reporters, y compris des photographes, des personnes du gouvernement et des opérateurs de contrôle de l'aéroport. Le major Fournet arriva peut après que je laissais les journalistes dans la salle.

Chop
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Lorsque l'on demande à Chop s'il y eut un sentiment d'impuissance ou d'incrédulité lorsque un des pilotes poursuivants (Red Dog One) fut encerclé par les ovnis visuellement et au radar, Chop répond avec insistance :

Incrédulité non ! Impuissance oui ! Quand nous remontions la tête pour nous regarder les uns les autres regardant la tentative d'interception, vous pouvez imaginer chacun de nous tentant d'imaginer quelque chose qui pourrait aider.

Je pourrais également ajouter qu'il n'y avait pas de sceptiques autour de cet écran. Nous savions tous que ces objets représentaient quelque chose auquel nous ne pouvions faire face.

Tout cela dura plusieurs heures, alors que la salle radar était en contact constant avec le personnel radar de la base de Andrews (où les ovnis étaient simultanément suivis au radar). Ces gens étaient aussi inquiets que nous.

En octobre, Chop écrit au chef d'état-major Air, avec copie au FBI, qu'environ 20 % des observations d'ovnis ne peuvent être associées à des choses familières s1MUFON UJ 123.

En 1955 Chop est contacté par Robert M. L. Baker s2Baker au sujet de l'affaire de Great Falls. Chop dit qu'il se souvient que l'analyse ne put aboutir à une conclusion, ce qui confirme le rapport de Edward J. RuppeltRuppelt, Edward J..

Par la suite Chop est directeur adjoint des relations publiques de la NASA à Houston.

Chop, officier ajoint MSC des relations publiques, à sa console de la Salle des Opérations du Contrôle de    Mission dans le Centre de Vol Habité de Houston, lors d'une simulation Gemini-Titan 4, le 1965-05-030 s3"Interview with Albert M. Chop", SGH
Chop, officier ajoint MSC des relations publiques, à sa console de la Salle des Opérations du Contrôle de Mission dans le Centre de Vol Habité de Houston, lors d'une simulation Gemini-Titan 4, le 1965-05-030 s3"Interview with Albert M. Chop", SGH

En janvier 1965 il déclare :

Je suis depuis longtemps convaincu que les soucoupes volantes sont réelles et interplanétaires. En d'autres termes nous sommes observés par des êtres de l'espace s4True Magazine, 1965-01.

En 1999, il est interrogé pour le Sign Oral History Project s5Tulien, Thomas & Sparks, Brad: "Oral History Interview with Albert M. Chop", Sign Oral History Project, novembre 1999.

Chop décède le dimanche 15 en Californie.

s6Robert Barrow 1976, UFO Magazine, 1977-02