Intérêt du Congrès

Peut-être à cause de la nature controversée du sujet, le Congrès fut relativement réticent à entrer dans la pratique consistant à faire des déclarations ou à tenir des auditions liées aux objets volants non identifiés. L'intérêt national était si aiguisé dans les années 1960s, cependant, que 2 comités de la Chambre des Représentants tinrent des auditions pour en apprendre plus sur le sujet et apaiser les préoccupations de leurs constituants. La 1ʳᵉ fut en 1966 par le Comité des Services Armés, la 2de en 1968 par Comité de Science et Astronautique. Leur but était de servir de forum, non de résoudre la question.

Auditions du Comité des Services Armés de la Chambre (1966)

Comme on pourrait le supposer d'après le nom du comité, l'intérêt principal de ces auditions fut l'implication de l'Air Force dans les ovnis depuis le projet Sign jusqu'au projet Blue Book. Les seuls témoins appelés furent de l'Air Force : le secrétaire Harold Brown (accompagné du général McConnell), le major Quintanilla, Jr., et le docteur J. Allen Hynek, consultant du projet.

Dans son témoignage, le secrétaire Brown expliqua les méthodes utilisées par l'Air Force pour étudier les signalements d'ovnis et annonça que sur 10147 cas signalés de 1947 à 1965, des identifications avaient été faites pour 9501. Il nota que bien que l'Air Force n'ait pas identifié de quelconque menace pour la sécurité nationale ou quelque preuve de véhicules extraterrestres, ils continueraient à enquêter sur les signalements avec un esprit ouvert.

Dans un rapport spécial du Comité Ad Hoc de Conseil Scientifique de l'U.S. Air Force pour examiner le projet Blue Book (le rapport O'Brien), soumis avec le témoignage du Secrétaire, déclaration fut faite que les 646 observations non identifiées sont simplement celles dans lesquelles l'information disponible ne fournit pas de base adéquate pour une analyse s1Congrès U.S. Chambre. Comité sur les Services Armés. Objets Volants Non Identifiés. Auditions, 89ᵉ Congrès, 2de Session, 5 avril 1966, Washington, U.S. Govt. Print. Off. 1966, p. 5995.

Le rapport continue en suggérant que l'Air Force augmente les ressources rendues disponibles, pour qu'une investigation scientifique d'observations sélectionnées puisse être soumise à cette étude. Les rapports seraient disponibles sur demande et circuleraient largement sans demande parmi les Membres du Congrès et autres personnes publiques.

Lorsque le président du Comité des Services Armés demanda si quelqu'un pensait que les ovnis venaient d'en-dehors du système solaire, le Secrétaire Brown répondit :

Je ne connais personne de stature scientifique ou exécutive ou ayant une connaissance détaillée de cela, dans notre organisation qui pense qu'ils viennent de sources extraterrestres s2Ibid. p. 6005.

Le docteur Hynek fut le suivant à témoigner et en réponse à une accusation d'être une "marionnette" de l'Air Force sur le sujet, il fit lecture d'une déclaration qui n'a certainement pas été dictée par l'Air Force.

Admettant que durant ses 20 années d'association avec les ovnis, le sujet avait semblé tout à fait ridicule... comme manie ou lubie [qui] dont l'extinction serait une question de mois, Hynek annonça qu'il avait choisi 20 cas, toujours non-identifiés, pour une étude plus poussée pour illustrer que personne ne cache le fait qu'il y a toujours des cas non résolus. Il répéta également une recommandation qu'il faisait depuis 13 ans que le projet Blue Book ne pouvait pas étudier les signalements de manière aussi proche que cela était nécessaire et qu'il groupe civil devrait être nommé.

En questionnant depuis le comité, le représentant Nedzi (Démocrate-Michigan) posa la question des observations dans d'autres pays et lorsqu'on lui dit que l'Air Force ne traitait que les observations U.S. et que personnes dans les autres pays n'enquêtait sur les signalements d'ovnis, il suggéra qu'il y ait un échange d'idées entre les scientifiques U.S. et d'autres pays. Le président dit qu'un effort international n'élargirait pas la somme de données de base et pourrait dégrader la qualité des données, considérant la difficulté rencontrée à obtenir des détails dans ce pays.

D'une manière générale, les Membres du comité exprimèrent ne pas croire à des véhicules extraterrestres et une confiance en l'Air Force et le docteur Hynek. Le représentant Hebert (Démocrate-Louisiane) demanda si le docteur Hynek avait conféré avec Ray Walston sur le sujet (M. Walston avait dépeint le portrait d'un Martien à une émission télévisée à cette époque).

Auditions du Comité sur la Science et l'Astronautique de la Chambre (1968)

En dépit de la réassurance donnée par le Comité des Services Armés, la controverse sur les ovnis continua et en 1968 un autre ensemble d'audition fut mené, cette fois par le Comité sur la Science et l'Astronautique de la Chambre. Ces traitements furent l'opposé des auditions de 1966 de par le fait que les témoins appelés n'étaient uniquement de l'Air Force, mais que les autres témoins n'étaient pas du tout autorisés à commenter le projet Blue Book, le comité n'ayant pas pensé que les activités de l'Air Force tombaient sous leur juridiction s3Congrès U.S. Chambre. Comité sur la Science et l'Astronautique. Symposium sur les Objets Volants Non Identifiés. Auditions, 90ᵉ Congrès, 2de session, 29 juillet 1968. Washington, U.S. Govt Print. Off, 1968: p. 2.

6 hommes présentèrent un témoignage et 6 autres préparèrent des déclarations à enregistrer. En raison du manque de place, seul le témoignage oral sera synthétisé ci-dessous, bien que les 6 autres déclarations soient recommandées au lecteur, comme importantes pour une compréhension plus complète.

Dr. J. Allen Hynek, Département d'Astronomie, Université Northwestern

Il faut souligner qu'il apparût comme un citoyen privé et comme un scientifique et non pas comme un représentant de l'Air Force. Hynek expliqua de nouveau que quoiqu'à l'origine, il ne porta aucun intérêt au sujet, son implication dans les ovnis le conduisit en fin de compte à porter un intérêt certain à quelques-uns de ces rapports.

Quoique certains de ces rapports sont de toute évidence une mauvaise interprétation de phénomènes naturels, certains contiennent des informations difficilement explicables et d'un intérêt scientifique certain. Hynek posa la question suivante : De quel droit pouvons-nous sommairement ignorer le témoignage des témoins et pouvons-nous en conclure qu'ils se sont trompés ou que ce sont de simples menteurs ? Traiterions-nous de la même façon ces gens s'ils étaient en train de témoigner devant un Tribunal sous la foi du serment, sur des sujets plus terre-à-terre ? (89).

Hynek souligna que le problème le plus crucial pour un scientifique qui examine le sujet est le manque de données solides. Le matériau de base publiquement disponible, dans presque tous les cas, se compose de récits sensationnels et non documentés de ce qu'a pu être en réalité l'évènement. (90)

Il signale également plusieurs erreurs de conception au sujet des ovnis : seuls les fanatiques du sujet font des comptes-rendus d'observations ; personne de scientifiquement entraîné n'a fait de tels comptes-rendus ; les ovnis ne sont jamais vus de très près ; ils n'ont jamais été détectés par le radar ; ils n'ont jamais été enregistrés par des caméras scientifiques (91). Toutes ces déclarations sont fausses.

Déclarant : "Je ne pense pas que je puisse être baptisé de "croyant aux soucoupes volantes" - ma participation à la mêlée ovni du Michigan devrait suffire à bannir une telle idée - mais je pourrais l'être ... Les signes continuent de mettre en évidence un mystère qui a besoin d'être résolu ; il fit les recommandations suivantes :

  1. Que le Congrès mette en place un bureau d'enquêtes spécifiques sur les OVNI pour étudier les cas qui tombent sous cette définition (voir chapitre 1 de ce rapport).
  2. Que les Etats-Unis élargissent la coopération à l'extérieur des Etats-Unis pour se donner les moyens d'échange d'information internationaux sur ce sujet.
PR JAMES E. MACDONALD, DEPARTMENT OF METEOROLOY, UNIVERSITY OF ARIZONA

Le Professeur MacDonald expliqua que le grand intérêt pour les OVNI débuta avec une visite au Projet Blue Book à la base aérienne de Wright-Patterson en 1966. Dans les deux ans consacrés à cette étude "j'ai interrogé plusieurs centaines de témoins sur des cas choisis, et je suis abasourdi par ce que j'ai trouvé" (92). Il fut appelé par la Commission pour parler de témoins, car c'était son domaine d'expertise, à la fois aux Etats-Unis et à l'étranger.

Il souligna que, contrairement à ce qu'on pense, ceux qui font des rapports sur les OVNI, ne sont généralement pas intéressés par la publicité. Par exemple, en Australie : "Les gens ne consentent absolument pas à vous raconter quoique ce soit au sujet d'une observation d'OVNI, leurs relations seraient effrayées et penseraient "que quelque chose ne tourne pas rond chez eux". Vous rencontrez cela très souvent. Les gens sont très réticents à rapporter ce qu'ils ont vu."(93)

Une autre caractéristique ... est la tendance ... à se tourner tout d'abord, non pas vers l'hypothèse, que ce qu'il est en train de voir est un vaisseau spatial, mais plutôt, qu'il est en train de voir une ambulance ... ou un hélicoptère ... On examine d'abord l'interprétation conventionnelle, c'est alors que le témoin sort ... et réalise que la chose est arrêtée au milieu des airs et qu'elle fait marche arrière. (94)

McDonald fait également référence à la nature fluctuante des observations ou des vagues d'observations, mais suggère que c'est simplement parce que les médias ne donnent que sporadiquement une large diffusion à l'information. Il cite un cas récent où l'observation a été faite par plus de cent témoins et qui n'a reçu qu'une courte colonne dans un journal local. "Le couvercle du ridicule tient l'information hors de vue".

McDonald tourne ensuite son attention vers une théorie récemment épousée par Philip Klass quiest que les OVNI sont en fait de la foudre en boule, phénomène physique. McDonald souligne que, Pendant le Projet Grudge, l'Air Force avait conclu que " de la foudre en boule ne peut pas expliquer ces observations " et tombe d'accord avec cette déclaration :

Un des éléments les plus caractéristiques du plasma est sa très courte durée de vie et son excessive instabilité... Il est déraisonnable de suggérer que des conditions de temps clair peuvent parfois créer et conserver des plasmas persistants pendant plusieurs minutes, ainsi que tromper des pilotes ayant 18 000 h de vol, de telle sorte qu'ils arrivent à penser qu'ils voient des disques avec des dômes rouge et blanc... (95).

Il conclut ceci : Les ovnis sont une réalité et nous ne savons pas ce que c'est... La possibilité que ce soit des engins extra-terrestres que nous devons surveiller de par leur technologie avancée, est une possibilité que je prends au sérieux. Il tombe complètement d'accord avec Hynek pour recommander qu'une large étude soit menée et qu'une coopération internationale soit établie. Dans sa déclaration écrite, il développa son témoignage oral et cita de nombreux cas où il y a eu des contacts radars, de multiples témoins, des observations de jour, etc... Ceci pour contredire certaines théories tendant à démontrer que ces faits ne se sont jamais produits.

DR CARL SAGAN, ASSOCIATE PROFESSOR OF ASTRONOMY, CENTER FOR RADIOPHYSICS AND SPACE RESEARCH, CORNELL UNIVERSITY

On demanda au Dr. Sagan de témoigner sur la possibilité d'une vie extra-terrestre (voir chapitre 3). Il est un des principaux partisans de l'existence d'intelligence extra-terrestre, et également, un des principaux sceptiques sur le fait que les OVNI puissent être des vaisseaux spatiaux pilotés par d'autres êtres.

Il expliqua les difficultés qu'il y avait à détecter la vie sur la terre et à communiquer avec d'autres civilisations de l'univers si, en fait, elles existent (Pour informations complémentaires sur le sujet, voir Possibilité de vie intelligente quelque part dans l'Univers, House Committee on Science and Technology, November 1975).

Sagan déclara que rien dans la physique n'interdisait des voyages interstellaires, bien que nous ne pouvons probablement pas connaître tous les problèmes qui s'y rattachent. Il demande cependant : "d'avoir des preuves extrêmement convaincantes d'une technologie avancée dans les OVNI avant de les accepter". Il déclara qu'il avait toujours été sans parti pris, mais qu'il existe de nombreux facteurs émotionnels qui font que les gens sont croyants ou non-croyants.

Il y a des individus qui souhaitent fortement croire que les OVNI sont d'origine intelligente extra-terrestre ... Les choses sont tellement mauvaises ici-bas, que peut-être, quelqu'un là-haut souhaiterait venir et nous sauver de nous-mêmes... Il y a également des facteurs émotionnels prédisposant dans d'autres directions : des gens qui souhaitent ardemment ne pas croire que les OVNI sont d'origine extra-terrestre, car ce serait aller à l'encontre de notre conception qui veut que nous soyons le sommet de la création. (96)

Sagan pense que pour justifier une investigation du genre de celle proposée par Hynek, il est nécessaire d'avoir des preuves solides même si ce genre d'étude contribuerait probablement à l'étude de la physique atmosphérique et de la psychologie. Il recommande que si le Congrès est sérieusement intéressé par l'étude de vie extra-terrestre, il devrait soutenir les programmes Mariner et Voyager de la NASA et les programmes de radio-astronomie du National Science Foundation, plutôt que les ovnis.

DR ROBERT L. HALL, DEPARTMENT OF SOCIOLOGY, UNIVERSITY OF ILLINOIS

S'intéressant aux ovnis pour la partie purement psychologique Hall commença par examiner l'hystérie de masse. Il est intimement convaincu que certains cas proviennent de "l'hystérie collective".

Une fois que les gens sont sensibilisés à l'existence de certaines sortes de phénomènes... quand il y a une situation ambiguë réclamant une explication, qu'il y avait de l'émotion et de l'anxiété associées à cette situation résultant de son incertitude, se trouvent réunies les conditions que nous avons observées répétitivement comme conduisant à ce que j'appellerai "nouvelles improvisées" (97).

Il cite différents facteurs qui permettent de déterminer si la contagion hystérique est à l'origine : réputation du témoin, qualité et détail du rapport, correction ; s'il existe des motivations de distorsion ou de prévarication ; s'il y a connaissance au préalable des faits rapportés ; s'il y a plusieurs témoins, si l'observation a été faite à travers différents moyens (visuels en même temps que radar, par exemple) et ainsi de suite. Il en conclut que l'on peut parfaitement appliquer les critères ci-dessus à un certain nombre de cas, et que par conséquent, toutes les observations d'ovnis ne peuvent être attribuées à l'hystérie collective. Il note également que le phénomène d'assimilation (essayant d'expliquer l'évènement en termes conventionnels avant d'en tirer la conclusion que c'est un ovni) est contraire à l'hystérie collective dans laquelle les gens veulent voir des objets étranges.

Hall conclut que pour les cas ayant une base solide "l'hystérie collective est hautement improbable".

DR JAMES A. HARDER, ASSOCIATE PROFESSOR OF CIVIL ENGINEERING,
UNIVERSITY OF CALIFORNIA AT BERKELEY

Le docteur Harder fut appelé à témoigner sur les systèmes de propulsion nécessaires pour les voyages interstellaires et sur le type de manœuvre que les témoins étaient supposés avoir vu. Dans l'opinion de Harder : "Sur la base des données et sur les règles ordinaires d'évidence, telles qu'elles seraient appliquées dans les Tribunaux Civils et Criminels, la réalité physique des OVNI a été prouvée au-delà d'un doute raisonnable." (98)

En partant de cette base, Harder parla des systèmes possibles de propulsion qui pourrait accomplir ces incroyables manœuvres à ces grandes vitesses et sans bruit, car de nombreux rapports ne font pas mention de bruit. Un cas qui se produisit en 1960 en Californie fut utilisé comme exemple. L'ovni fut observé par deux officiers de police et un chimiste de l'Université de Californie. Lorsqu'il aperçut l'objet à travers ses lunettes polarisées, le chimiste _blank qu'une série d'anneaux apparurent autour de l'objet. Harder conclut que c'était dû à des perturbations atmosphériques d'un champ magnétique du type de celui d'un système de propulsion.

Il fit remarquer qu'à l'heure actuelle, l'utilisation de champs magnétiques pour la propulsion était impossible, car chaque fois que l'on crée un pôle Nord, on crée également un pôle Sud, ce qui a pour, effet de supprimer tout avantage. Il suggéra cependant que les ovnis pourraient utiliser les champs de gravitation d'une manière qui nous était inconnue.

Sa conclusion est que l'étude des OVNI peut apporter quelque chose de valable pour notre civilisation. Dans les phénomènes ovnis, nous avons la démonstration de secrets scientifiques que nous ne connaissons pas nous-mêmes. Il me semble que ce serait une erreur d'ignorer leur existence.

La discussion s'orienta alors sur ce que pouvait être un morceau d'OVNI, découvert au Brésil. Après de nombreux tests dans ce pays et aux Etats-Unis, le matériau qui la constituait, s'avéra être du magnésium pur peu ordinaire.

Harder pense que si l'on cherchait d'autres pièces de vaisseaux spatiaux, on en trouverait facilement. Cependant, aucun effort concerté n'est entrepris, ce qui limite singulièrement les possibilités de succès. Il suggéra un programme en 3 points pour obtenir plus de données scientifiques dans le problème des ovnis :

  1. Constituer un réseau d'avertissement rapide ;
  2. Rassembler tous les instruments qui pourraient être envoyés sur les lieux d'une observation d'OVNI avec un préavis très court ;
  3. Coopérer avec l'Air Force pour la logistique et le transport rapide de ces instruments.
DR ROBERT M. L. BAKER, JR., SENIOR SCIENTIST, COMPUTER SCIENCE CORPORATION AND DEPARTMENT OF ENGINEERING, UNIVERSITY OF CALIFORNIA AT LOS ANGELES

En commençant son témoignage sur un problème de sémantique, le Dr Baker cita sa préférence pour le terme de : "Observation d'un phénomène anomalistique " (OPA ; en anglais AOP anomalistic observational phenomena) plutôt que l'appellation : objet volant non identifié, et ce, pour un besoin de clarté. Certains "OVNI" n'ont pas été vus du tout en train de voler, et on peut même se poser la question si ce sont ou non des "objets".

Il raconta alors que le début de son intérêt pour les OPA, débuta en 1954 alors qu'il était à Douglas Aircraft Company. Il avait vu plusieurs films envoyés chez Douglas à fin d'analyse par l'Air Technical Intelligence Center, et fut convaincu que les objets photographiés n'étaient pas des phénomènes naturels.

Baker décrivit alors les problèmes rencontrés dans la collecte de données pour pouvoir être analysées sur calculateur, signalant l'insuffisance du matériel de détection. Il travailla uniquement sur des données concrètes, telles que des photographies permanentes plutôt que sur des données moins solides du type observations visuelles. Ainsi, le radar sensible capable de détecter un OPA est fondamental. Dans la liste des moyens de poursuites fournie, Baker n'en considère qu'un seul comme adéquat, mais ne peut en discuter, par suite de sa nature confidentielle.

Bien qu'il pense que le phénomène ne soit pas naturel, il n'est pas enclin à dire que ce sont des extra-terrestres et réclame un programme de recherches.

Personnellement, je pense que pour mon compte, il est prématuré de convenir que ces données pus ou moins consistantes obligeraient la communauté scientifique à accorder une plus-value à l'hypothèse suivant laquelle les observations anomalistiques proviennent de manifestations d'êtres extra-terrestres ... Le bénéfice potentiel pour la science d'un tel projet de recherches ne devrait pas s'appliquer seulement à la détection d'une vie extra-terrestre intelligente, mais devrait se justifier également par la possibilité d'obtenir de nouvelles informations sur des phénomènes mal compris, tels que la foudre en boule... (99).

Il recommanda la mise en place d'un groupe de travail pluridisciplinaire spécial pour obtenir des données concrètes et des données plus flous à partir d'un système de senseurs conçu spécialement pour ce propos, qui pourrait être un radar.

De plus, on devrait mettre en place un système de senseurs de surveillance infra-rouge dans l'espace et utilisant de grandes longueurs d'ondes. Il suggère également que des études "technologiques et de prévision de modèles de comportement" soient entreprises pour évaluer quel genre de vie extra-terrestre pourrait y ressembler, et qu'une étude soit faite sur les problèmes médicaux et psychiatriques afin de déterminer la crédibilité du témoin.

Déclarations écrites

Comme nous l'avons mentionné précédemment, des déclarations écrites ont été fournies par 6 autres personnes. Ces déclarations ont été faites par les auteurs dont les noms suivent :

  • Dr. Donald H. Menzel, Harvard College Observatory
  • Dr. R. Leo Sprinkle, Division of Counseling and Testing, University of Wyoming
  • Dr. Garry C. Henderson, Senior Research Scientist, Space Sciences, General Dynamics
  • M. Stanton T. Friedman, Westinghouse Astronuclear Laboratory
  • Dr. Roger N. Shepard, Department of Psychology, Stanford University
  • Dr. Frank R. Salisbury, Head, Plant Science Department, Utah State University