En novembre 1988, Michel Figuet discute avec Jacques Vallée
n1Apparemment, ce n'est pas la 1ʳᵉ fois qu'ils se rencontrent.
au "1er Congrès Européen sur les Phénomènes Aériens Anormaux", qui se tient à Bruxelles, à
peine à 5 km de l'appartement de Gerald Bull
n2Le congrès se tenait au siège de la SOBEPS, avenue Paul Janson.
L'appartement de Bull se trouvait dans le quartier de Uccle, avenue François-Folie.. Le congrès était paraîné
par la SOBEPS n3La "Société Belge d'Étude des Phénomènes Spatiaux", dissoute en 2007, à laquelle a succédé le COBEPS actuel.,
un groupe privé belge d'étude des ovnis.
Vallée — quelques mois avant qu'il voyage au Brésil pour enquêter sur certaines
rencontres avec des ovnis — décrit Figuet comme un homme dynamique avec un esprit
critique qui lui a valu une réputation de "sceptique" n4Dans le monde ufologique, un "sceptique" est quelqu'un qui,
prétendumment, aurait pour but de "discréditer" les ovnis à tout prix. Par
. Figuet, qui vit alors dans le
sud de la France, dit se souvenir assez clairement des détails de
son observation de 1965, comme c'est le cas d'autres
témoins auxquels il a pu parler, et confirme à Valléeenquêteurs très enthousiastes
il faut comprendre les plus crédules...
parmi les enquêteurs français les plus enthousiastes les manœuvres et l'apparence de
l'objet qu'il a observé s1 "Confrontations - A Scientist's Search for Alien Contact" (Jacques Vallée), Ballantine Books, 1990..
Figuet présente au congrès un document sur un des sujets qui le préoccupe le plus, l'élaboration de critères pour isoler les cas d'observations d'ovnis les plus solides, la meilleure preuve s2"Criteria for selecting the hardest cases and other recent works on French and Belgium sighting catalogues" (Michel Figuet), First European Congress On Anomalous Aerial Phenomena: Physical And Social Aspects. Bruselas, 11-13 Noviembre 1988 (SOBEPS)..
Une semaine plus tard, Vallée visite le site de
l'atterrissage supposé de Trans-en-Provence, en
France, un cas sur lequel il garde des désaccords avec Michel Figuet s3 "Return to Trans-en-Provence" (Jacques Vallee), Journal of Scientific Exploration, Vol. 4, No. 1, pp. 19- 25, 1990 .
(à droite, costume gris cravate hachurée bleu et rouge.) à Bruxelles, au
congrès organisé par la SOBEPS en 1988.Bull n'as pas renoncé à son rêve de construire un "super-canon" capable de placer des satellites en orbite. Depuis
longtemps, il a cherché l'inspiration dans les concepts allemands peu connus de la 1ʳᵉ guerre mondiale, en
particulier le tristement célèbre "canon de Paris" n5Nommé ainsi pour avoir êté utilisé par les troupes allemandes pour bombarder Paris depuis une distance de 120 km, entre mars 1918 à août 1918.
Le nom allemand était Kaiser Wilhelm Geschütz
(canon Kaiser William).
Avec un calibre de 210 mm, son poids et ses dimensions lui conféraient une mobilité très limitée.
Ses effets destructeurs ne furent pas spectaculaires mais il eut un grand impact psychologique.
Les parisiens n'avaient observé aucun avion ni entendu de coup de feu avant l'arrivée de l'obus,
et c'est pourquoi la première fois ils soupçonnèrent qu'ils avaient été bombardés par un nouveau type de zeppelin situé à grande altitude.
Le canon ne fut jamais capturé par les alliés et on pense qu'il fut détruit par les allemands eux-mêmes vers la fin de la guerre.
Gerald Bull réussit à récupérer une documentation inédite sur le canon et fit des calculs et des simulations sur ordinateur pour avoir une idée plus précise et des performances..
Il écrit un livre sur le sujet, en collaboration avec son collègue Charles Murphy s4"Paris Kanonen - the Paris Guns (Wilhelmngeschutze) and Project Harp" (G.V. Bull, y C.H. Murphy), Verlag E.S. Mittler & Sohn GmbH, Herford and Bonn, Alemania, 1988..
En 1985, Bull tente d'intéresser le Département de la Défense nord-américain à son projet de canon intercontinental, sans résultat. Il part alors en Irak — qui vient de sortir d'une guerre interminable avec son voisin iranien — et obtient l'appui de Saddam Hussein. Les irakiens, qui disposent déjà d'une artillerie conçue par Bull, cherchent à rénover leur capacité d'armement et ne sont pas opposée à l'idée de devenir une "puissance spatiale". Ainsi nait le projet Babylone s5https://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/programs/transcripts/911.html.