Le président Carter a vu des ovnis
. Cette nouvelle, tombée
comme un prologue au Congrès international d'Acapulco en , n'a surpris personne tant il est devenu
familier de parler d'ovni (sans qu'il soit besoin de préciser que ce signe désigne des "Objets Volants Non Identifiés"
n1Traduction littérale de l'anglais U.F.O. (Unidentified Flying Object). Assez curieusement la
racine a été conservée en français pour donner "ufologue", "ufologie", "ufonautes".
Objet ou fantasme, manifestation naturelle non encore expliquée ou visite d'extra-terrestres, notion toute moderne ou répétition d'incidents déjà signalés au cours des siècles, l'ovni est entré dans le langage courant, même si ce que désigne ce sigle s'évanouit tel un mirage dès qu'on prétend l'appréhender. Sans doute l'expression est-elle impropre, mais le mot est là et chacun sait qu'il désigne ces phénomènes mystérieux que en on appelait (tout aussi improprement) "soucoupes volantes" n2L'expression "phénomènes aériens non identifiés" paraît préférable puisque les manifestations du phénomène ne comportent pas toujours un objet. Nous continuons , cependant, à employer le terme ovni pour sa commodité. L'expression "soucoupe" a subsisté dans "anti-soucoupiste".
Il semble souhaitable, dès le début de cette étude, de distinguer d'une part l'authenticité physique du phénomène et les interprétations qui en sont proposées, d'autre part le problème social et psychologique posé par le grand intérêt que suscite la question et le très grand nombre de témoignages qui ont pu être recueillis.
Qu'un Comité de l'Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale se soit penché sur cette question, est-ce surprenant ? Certes le phénomène ne constitue pas, jusqu'ici, une menace évidente, mais pourquoi ne pas tenter de faire le point sur un problème qui soulève des polémiques, ouvrant parfois la porte à des extrapolations aberrantes ?