Examen du rapport de l'Universit� du Colorado sur les Objets Volants Non Identifi�s par un panel de l'Acad�mie Nationale des Sciences

Copyright, Acad�mie Nationale des Sciences, 1969.

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Le Panel fut nomm� dans la derni�re partie d'octobre et d�but novembre 1968. La charge du �tait de fournir une �valuation ind�pendante des p�rim�tres, m�thodologie et conclusions de l'�tude (de l'Universit� du Colorado) telle que reflet�e dans le Rapport (de Universit�). Bien que le Panel ait largement restreint son examen � cette charge, il a �t� consid�r� � la fois appropri� et n�cessaire que le Panel se familiarise avec divers points de vue scientifiques tels que pr�sent�s dans d'autres publications et rapports par des personnes disposant d'une formation technique.

La t�che du Panel n'a pas �t� de mener sa propre �tude des ovnis ou d'invite des d�fenseurs, de formation scientifique ou non, des divers points de vue aux auditions. La t�che a �t� d'�tudier le Rapport de l'Universit� et d'evaluer : d'abord, son p�rim�tre ; autrement dit, est-ce que le Rapport, de l'opinion du Panel, couvre les sujets qu'une �tude scientifique des ph�nom�nes ovnis devrait avoir embrass� ? En second lieu, sa m�thodologie ; c'est-�-dire, est-ce que le Rapport, de l'opinion du Panel, a r�v�l� une m�thodologie et une approche scientifique acceptables du sujet ? Troisi�mement, ses conclusions ; c'est-�-dire, les conclusions et interpr�tations ont-elles �t� justifi�es par les �l�ments et analyses pr�sent�es dans le Rapport et ont-elles �t� raisonnables ?

Au cours de son examen le Panel a consult� des articles sur le m�me sujet par des personnes ayant des comp�tences techniques (par exemple, William Markowitz, The physics and metaphysics of Unidentified Flying Objects, Science, 157 (1967), pp. 1974-79. James E. McDonald, Science, technology, and UFOs, pr�sent� le 26 janvier 1968 � un S�minaire G�n�ral des United Aircraft Research Laboratories, East Hartford (Connecticut). James E. McDonald, UFOs - An international scientific problem, pr�sent� le 12 mars 1968, au symposium du Canadian Aeronautics and Space Institute Astronautics de Montr�al (Canada). James E. McDonald, Statement on international scientific aspects of the problem of unidentified flying objects, envoy� aux Nations Unies le 7 juin 1967. Donald H. Menzel, Flying Saucers, Harvard University Press (Cambridge, 1952). Donald H. Menzel et Lyle G. Boyd, The world of flying saucers, Doubleday (New York, 1963). Report of meetings of scientific advisory panel on Unidentified Flying Objects, 14-18 janvier 1953. Special report of the USAF Scientific Advisory Board ad hoc committee to review Project "Blue Book," mars 1966. Symposium on Unidentified Flying Objects, auditions devant le comit� sur la science et l'astronautique, Chambre U.S. des Repr�sentants, 9�me Congr�s, 2nde Session, 29 juillet 1968).

Le Panel commen�a son examen imm�diatement apr�s que le Rapport ait �t� rendu disponible le 15 novembre 1968, par une lecture initiale du Rapport par chaque membre du Panel durant une p�riode de 2 semaines. Le Panel convint du 2 d�cembre pour une discussion des �valuations initiales des membres, pour une consid�ration de la charge du Panel (p�rim�tre, m�thodologie et conclusions dans le Rapport), et pour une delin�ation des �tapes suivantes de son examen. Cette derni�re inclut l'�tude d'autres documents pr�sentant les points de vue et conclusions de personnes disposant d'une formation technique (e.g., les documents cit�s ci-dessus), un examen plus approfondi de la synth�se et des conclusions du Rapport, et une �tude plus orient�e de chapitres sp�cialis�s du Rapport par des membres appropri�s du Panel. Une discussion �tendue, par correspondance comme par t�l�phone, eut lieu durant cette p�riode. Le Panel se r�unit � nouveau le 6 janvier, pour conclure ses d�liberations et pour pr�parer ses conclusions, pr�sent�es ci-dessous.

P�rim�tre

L'�tude de l'Universit� du Colorado commen�a en octobre 1966 et se poursuivit pendant pr�s de 2 ans. Les �tudes de cas de 59 signalements d'ovnis sont pr�sent�es en d�tails, avec 68 planches ; sur ceux-ci, 10 signalements eurent lieu avant le projet, mais �taient tellement bien document�s qu'ils furent inclus. Un chapitre d�di� aux ovnis dans l'histoire, un aux programmes d'�tude dans les pays �trangers et un aux ovnis signal�s dans les 20 ann�es pr�c�dant l'�tude. 10 chapitres sont d�di�s aux probl�mes de perception, les processus de perception et de signalement, les aspects psychologiques des signalements d'ovnis, l'optique, les radar, le bang sonique, l'�lectricit� atmosph�rique et les interpr�tations de plasma, les ballons, l'instrumentation pour les recherches d'ovnis et les analyses statistiques (24 annexes ajoutent un contexte technique � l'�tude. Le volume 4 conclut avec un index de 27 pages).

De notre opinion le p�rim�tre de l'�tude a �t� ad�quat par raport � son objectif : une �tude scientifique des ph�nom�nes ovnis.

M�thodologie

En r�gle g�n�rale, les voyages sur le terrain furent r�alis�s pour enqu�ter sur les signalements d'ovnis seulement s'ils dataient de moins de 1 an. Le Rapport indique que pratiquement toutes les observatiosn d'ovnis sont de courte dur�e, durent rarement 1 h et g�n�ralement quelques mn. Ainsi la plupart des enqu�tes consist�rent en des interviews des personnes ayant fait des signalements. 3 �quipes, constitu�es g�n�ralement de 2 personnes (un physicien et un psychologue), furent employ�es dans les enqu�tes sur le terrain o� une communication t�l�phonique avec les individus de l'observation d'ovni donnait l'espoir d'obtenir une information suppl�mentaire. Le but �tait d'avoir une �quipe sur le site aussi rapidement que possible apr�s le signalement d'une observation (il fut trouv� que pratiquement tous les cas purent �tre class�s dans des cat�gories telles que farces, canulars, interpr�tations naives et divers types de m�prises. Quelques �v�nements, qui ne correspondaient pas � ces cat�gories, sont laiss�s inexpliqu�s).

Materials and conditions amenable to laboratory approaches were investigated  e.g., morceaux d'ovnis suppos�s par analyse chimique, d�faillances d'automobiles par �tudes de simulation et photographies d'ovnis par analyses photogramm�triques (sur 35 cas photographiques ayant fait l'objet d'enqu�tes, 9 sont d�crits comme ayant livr� des indices d'une fabrication probable, 7 sont class�s comme ph�nom�nes naturels ou d'origine humaine, 12 n'ont pas offert suffisamment de donn�es pour une analyse et 7 ont �t� consid�r�s comme des fabrications possibles ; aucun ne s'est r�v�l� �tre de v�ritables objets avec une haute �tranget�).

Du personnel disposant d'une formation technique fut exploit� par l'Universit�. Le groupe de l'Universit� comprenait un sous-groupe d'enqu�tes sur le terrain des signalements d'ovnis ; leur narration et interpretations des cas sont raisonnables et ad�quats. Les groupes meneurs furent engag�s sous contrat pour du travail sp�cialis� ? e.g., l'Institut de Recherche de Stanford sur les anomalies radar et une filiale de la Raytheon Corporation pour les analyses photogramm�triques. Des vues divergentes de ces quelques scientifiques ayant examin� le domaine des ovnis furent prises en compte. L'histoire du sujet fut �galement pass�e en revue, y compris les exp�riences de certaines autres nations. Finalement, une exploitation �tendue a �t� faite de nombreux sp�cialistes de divers laboratoire publics et priv�s.

Le Rapport indique clairement qu'avec les meilleurs moyens � notre disposition une corr�lation positive de tous les signalement d'ovnis avec des ph�nom�nes identifiables, connus, n'est pas possible. Aucune �tude, pass�e, pr�sente ou future ne peut fournir de base pour d�clarer cat�goriquement qu'un ph�nom�ne familier sera n�cessairement reliable � toute observation. Le Rapport est d�nu� de dogmatisme en la mati�re. Il est �galement clair que, lorsque l'on parcours les descriptions d'observations d'ovnis, que ce soit dans le Rapport ou dans une autre litt�rature, bien que certains incidents n'aient pas d'identification positive avec des ph�nom�nes familiers, ils n'ont pas non plus d'identification positive avec des visiteurs ou artefacts extraterrestres.

Nous pensons que la m�thodologie et l'approche ont �t� bien choisies, en accord avec les standards admis de l'investigation scientifique.

Conclusions

L'�tude conclut :

  1. que pr�s de 90 % de l'ensemble des signalements d'ovnis se sont r�v�l�s �tre assez plausiblement li�s � des ph�nom�nes ordinaires
  2. que peu de choses sinon rien n'a d�bouch� de l'�tude des ovnis dans les 21 derni�res ann�es qui ait apport� � la connaissance scientifique, et
  3. qu'une �tude plus �tendue des observations d'ovnis n'est pas justifi�e dans l'attente que la science en soi avanc�e. Dans le m�me temps il est soulign� dans le rapport que (c) est une opinion bas�e sur des �l�ments aujourd'hui disponibles.

Les conclusions et �valuations du Rapport ? essentiellement au nombre de 8, pr�sent�es dans sa 1?? section ? traitent les questions du secret officiel sur les ovnis, des ovnis comme un danger possible pour la d�fense, d'une future prise en charge gouvernementale des signalements d'observations d'ovnis, et 5 d'entre elles sont li�es � la question d'autres investigations sur les ovnis qui se r�v�leraient justifi�es � la lumi�re de l'�tude. Nous paraphrasons et synth�tisons ces conclusions et �valuations ci-dessous, en ajoutant nos commentaires.

  1. Sur le secret. Le sujet est-il envelopp� dans le secret officiel ? L'�tude ne trouve aucune base � cette controverse.
    Nous acceptions cette conclusion de l'�tude.
  2. Sur la d�fense.
    1. Existe-t-il des indices que les obervations d'ovnis puissent reprsenter un danger pour la d�fense ? Aucun �l�ment de cette sorte n'est venu � la lumi�re de l'�tude. Ceci, cependant, n'�tait pas un objectif de l'�tude et fut interpr�t� de mani�re appropri�e comme une question du D�partement de la D�fense.
    2. Le Rapport indique : L'histoire des 21 derni�res ann�es a amen� de mani�re r�p�t�e des officiers de l'Air Force � la conclusion qu'aucune des choses vues, ou pens�es �tre vues, passant sous le nom de rapports d'ovnis, n'a constitu� quelque danger ou menace pour la s�curit� nationale.
      Nous concourrons avec la position en (a). Quant � (b), nous ne trouvons aucun �l�ment dans le Rapport ou autre litt�rature qui contredise la phrase cit�e.
  3. Sur les futures observations d'ovnis. La question remains quant � ce que devrait faire le gouvernement f�d�ral, s'il doit faire quelque chose, concernant les signalements d'ovnis qu'il re�oit du grand public ? Le Rapport n'a n'a trouv� aucune base pour l'activit� li�e � de tels rapports d'observtions dans l'attente qu'ils contribuent � l'avancement de la science, mais le D�partement de la D�fense devrait les prendre en charge dans ses op�rations normales de surveillance sans le besoin d'unit�s sp�ciales telles que le Projet Blue Book.
    Nous concourrons � cette recommandation.
  4. � 8. Sur la poursuite des investigations.
    1. Le gouvernement f�d�ral devrait-il mettre en place une nouvelle agence majeure, comme certains l'ont sugg�r�, pour l'�tude scientifique des ovnis ? L'�tude n'a trouv� aucune base � une recommandation de ce type
    2. Une �tude plus �tendue des observtions d'ovnis contribuerait-elle � la science ? Notre conclusion g�n�rale est que rien n'a d�bouch� de l'�tude des ovnis dans les 21 derni�res ann�es qui ait apport� � la connaissance scientifique. Le Rapport note alors que des sujets de recherche sp�cifiques pourraient justifier une consid�ration :
    3. il existe des domaines importants de l'optique atmosph�rique, y compris la propagation des ondes radio, et de l'�lectricit� atmosph�rique dans lesquels la connaissance actuelle est assez incompl�te. Ces sujets sont venus � notre attention en relation avec l'interception de certains signalements d'ovnis, mais sont �galement d'un int�r�t scientifique fondamental, et rel�vent de probl�mes pratiques li�s � l'am�lioration de la s�curit� des vols militaires et civils. Des efforts de recherches Research sont men�s dans ces domaines par le D�partement de la D�fense, l'Administration des Service de Science Environmentale n1[ESSA], l'Administration Nationale sur l'A�ronautique et l'Espace et par des universit�s et des organisations de recherche � but non lucratif telles que le Centre Nationale pour la Recherche Atmosph�rique, dont le travail est soutenu par la Fondation pour la Science.
      Le Rapport observe �galement
    4. que les signalements et croyances en les ovnis sont �galement int�ressants pour le sociologue et le sp�cialiste des communications. Dans ces domaines en particulier ? i.e., (6) et (7) ? l'�tude sugg�re
    5. que des scientifiques disposant d'une formation et des accr�ditations ad�quats arrivant avec une proposition sp�cifique clairement d�finie devraient �tre soutenus, impliquant que des proc�dures et �valuations concurrentielles de propositions normales devraient �tre suivies ici comme � l'accoutum�e.
      Nous concourrons � ces �valuations et recommandations.

Conclusion du panel

La gamme de sujets dans le Rapport est �tendue et ses divers chapitres, traitant de nombreux aspects du sujet, devraient se r�v�ler de valeur pour les savants dans de nombreux domaines. Ses analyses et conclusions sont pertinentes et utiles dans toute �valuation future de l'activit� dans ce domaine. Nous concourrons � la recommandation sugg�rant qu'aucune investigation sur les ovnis de haute priorit� n'est justif�e par les donn�es des 2 derni�res d�cades.

Nous sommes unanimes quant � l'opinion que ceci a �t� un effort tr�s honorable d'appliquer objectivement les techniques relevant de la science � la solution du probl�me ovni. Le Rapport reconnait qu'il reste des observations d'ovnis qui ne sont pas facilement expliqu�es. Le Rapport ne sugg�re pas, cependant, de si nombreuses directions raisonnables et possibles dans lesquelles une explication pourrait finalement �tre trouv�e, qu'il ne semble y avoir aucune raison de leur attribuer une source extraterrestre sans preuve qui est bien plus convaincant. Le rapport montre �galement combien il est difficile d'appliquer les m�thodes scientifiques aux observations transitoires occasionnelles avec une quelconque chance de succ�s. Bien qu'une �tude plus pouss�e d'aspects particuliers du sujet (e.g., ph�nom�nes atmosph�riques) puisse �tre utile, une �tude des ovnis en g�n�ral n'est pas une voie prometteuse pour �tendre la compr�hension scientifique du ph�nom�ne. Sur la base des connaissances actuelles l'explication la moins probable des ovnis est l'hypoth�se de visites extraterrrestres par des �tres intelligents.

? Gerald M. Clemence, pr�sident ; H. R. Crane, David M. Dennison, Wallace O. Fenn, H. Keffer Hartline, E. R. Hilgard, Mark Kac, Francis W. Reichelderfer, William W. Rubey, C. D. Shane, Oswald G. Villard, Jr.

Attachements

Membres du panel d'examen

Gerald M. Clemence, Pr�sident
Universit� de Yale

H. R. Crane
Universit� du Michigan
Mark Kac
Universit� Rockefeller
David M. Donnison
Universit� du Michigan
Francis W. Reichelderfer
Washington D.C.
Wallace O. Fenn
University de Rochester
William W. Rubey
University de Californie � Los Angeles
H. Keffer Hartline
Universit� Rockefeller
C. D. Shane
Santa Cruz, Californie
E. R. Hilgard
Universit� de Standford
Oswald G. Villard, Jr.
Universit� de Standford
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