Homéopathie

En , Antoine Stoerck développe à Vienne le principe du traitement par les semblables d’après un principe esquissé par Hippocrate selon lequelle on pourrait soigner le mal par le mal.

En Christian Friedrich Samuel Hahnemann commence des études de médecine à Leipzig (suivant notamment les cours de Stoerck), gagnant sa vie grâce à sa facilité pour les langues, donnant des cours et réalisant traductions en allemand d'ouvrages de physiologie et de médecine.

En , le baron Samuel von Brukenthal n1que l'impératrice Marie-Thérèse vient de nommer gouverneur de Transylvanie lui offre le poste de bibliothécaire et médecin personnel. Hahnemann l'accompagne à Hermannstadt et il y reste pendant presque 2 ans. Il y voit, semble-t-il, de nombreux cas de paludisme, et serait tombé malade lui-même. Pendant son séjour à Hermannstadt, il entre dans la loge maçonnique Saint André des 3 Lotus. Ensuite il termine ses études de médecine à Erlangen et, , il passe son doctorat.

Par la suite il bouge continuellement en Allemagne, travaillant comme médecin, chimiste, traducteur et écrivain. Par moments, il délaisse complètement la pratique médicale, parce qu'elle me coûtait plus qu'elle me rapportait et le plus souvent n'était payée que d'ingratitude ) ou parce qu'il ne croit pas à l'efficacité de la médecine telle que pratiquée à l'époque. Il se consacre alors aux expériences chimiques, aux traductions et aux publications. À d'autres moments cependant, il est débordé par le nombre de patiens .

En , il publie Sur les moyens de reconnaître le fer et le plomb dans le vin, où il expose une méthode pour mettre en évidence la dénaturation du vin par l'apport de sucre de plomb toxique. Ce "test de vin Hahnemann" – qui sera obligatoire pour les négociants en vin de la ville de Berlin – lui vaut une certaine notoriété.

Similitude

En , il travaille à la traduction de Lectures de la Matière médicale de William Cullen qui propose d’utiliser l’écorce de quinquina pour traiter certaines fièvres. Hahnemann remarque alors ce qui deviendra plus tard le "principe de similitude" : une coïncidence entre l'aspect toxique et "bénéfique" (propriétés antipyrétiques) du quinquina, et décide de l'administrer à des sujets en bonne santé (pathogénèse), ainsi que sur lui-même. Il constate alors des symptômes de fièvre similaires à ceux que le quinquina est censé guérir, et pense avoir trouvé un nouveau principe pour découvrir les vertus curatives des substances médicinales : Similia similibus curentur ou Les semblables sont guéris par les semblables. Il synthétise le tout dans un essai sur l'homéo-pathie (soigner par "le même", i.e. quelque chose qui provoque les mêmes symptômes, mais qui n'est pas forcément à l'origine du mal n2Un principe que Antoine Stoerck (un de ses professeurs) avait déjà développé à Vienne , d’après un principe esquissé par Hippocrate.) qu'il publie .

Invidualisation

Une conséquence de la prise en compte des symptômes du patient est l'individualisation (ou globalisation) : comme aucun patient n'a exactement les mêmes symptômes, il convient d'adapter le traitement homéopathique à chacun (contrairement à la vaccination par exemple, qui applique le même traitement à tous).

Ce principe, qui induit nécessairement une variation permanente, empêche toute testabilité à grande échelle, ce qui placera l'homéopathie en dehors du champ scientifique.

Ce n'est en fait qu'à partir de que Hahnemann commence à véritablement pratiquer l'homéopathie. En il publie à ce sujet l'Organon .

Ne rencontrant pas le succès espéré auprès de ses confrères, Hahnemann déménage à Leipzig, ville universitaire, où il entreprend de donner des cours, après avoir passé une thèse , pour accéder au statut de lecteur : c'est effectivement à Leipzig que seront formés ses premiers disciples, tels que Stapf, Gross, Moritz et Wilhem Müller. C'est aussi qu'il publie La Matière médicale pure.

En il jugé coupable d’exercice illégal de la pharmacie par la Cour de justice de Leipzig. Il est attaqué par ses confrères et par les pharmaciens, Hahnemann trouve asile un an plus tard à Köthen, où le duc Henri d'Anhalt-Köthen lui offre le titre de médecin privé de la cour ducale, de conseiller aulique, assorti du droit de fabriquer lui-même ses médicaments ; il y restera 14 ans.

Infinitésimalité

Au cours de ses expérimentations Hahnemann constate cependant, dans un premier temps, une aggravation de la maladie ou du symptôme à traiter. Pour pallier ce problème, il envisage une préparation (procédure galénique) consistant à diluer la drogue (atténuation des médicaments) d’une manière décimale (DH) ou centésimale (CH), ce qui le fait rapidement atteindre un niveau infinitésimal. Il qualifie alors les homéopathes utilisant des doses pondérales (pesables) de demi-homéopathes .

Dynamisation

Cependant Hahnemann constate que la dilution des doses fait aussi disparaître les effets pharmacologiques. Il fait alors des expériences qui l'amènent à penser que de secouer la solution après chaque dilution permettrait de conserver une certaine efficacité thérapeutique. Pour lui l'intérêt de cette "dynamisation" (ou succussion) ne serait pas de mélanger mais de produire des chocs sans lesquels les qualités thérapeutiques du remède homéopathique n'apparaîtraient pas. Il en arrive même à penser que l'efficacité est meilleure si l'on administre les préparations (sous forme liquide) juste après les avoir préparées, sans les laisser reposer.

Cependant cette "vertu" de la dynamisation ne sera jamais démontrée, et relève plus probablement de l'intime conviction (ou d'expérimentations trop limitées) de Hahnemann.

En il publie un 2ᵉ ouvrage où il définit cette 2ᵉ loi de l’homéopathie qu'est l’infinitésimalité.

Korsakov

En Semyon Nikolaevich Korsakov qui pratique la médecine classique (sans être diplômé de médecine) est incité par ses proches à passer à l'homéopathie.

Il propose un autre procédé de dilution (noté K), consistant à vider un récipient sans le rincer, en comptant sur le contenu qui restera accroché à la paroi du récipient.

En en France, Trousseau (médecin), compare l'effet des granules homéopathiques et celui de la mie de pain ou de granules d’amidon, et conclu que des substances inertes, comme ces derniers, produisent des effets tout aussi énergiques que les premiers .

A partir de Hahnemann arrive donc en France, où il plutôt bien accueilli (contrairement à son Allemagne natale), notamment par Sébastien Des Guidi.

À la mort d'Hahnemann, , l'homéopathie décline légèrement en Europe mais se développe aux USA, bien que ses praticiens y soient considérés comme des charlatans (quackery) par l'AMA .

Ce n'est qu'au début du 20ème siècle, avec l'apparition des premiers laboratoires (comme Weleda) puis l'engouement pour les médecines alternatives (comme celle issue de l'anthroposophie de Rudolf Steiner en ), qu'elle commence son histoire industrielle et sa large diffusion auprès des patients.

Un statut exceptionnel

Le le 1er article de la loi organique française stipule :

Est réservée aux pharmaciens la préparation des médicaments destinés à la médecine humaine, c’est à dire toute drogue ou substance présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines et conditionnés en vue de la vente au poids médicinal.

Il suffit alors de prétendre posséder des propriétés curatives (comme le fait l'homéopathie) pour être vendu en pharmacie (pas d'avoir prouvé son efficacité comme les médicaments) et l’arrêté ministériel du portant codification des préparations homéopathiques fait alors référence à cette loi de 1941.

Recette de l'Occillococcinum
Recette de l'Occillococcinum

Par la suite, et malgré cela (puisque l'effet placebo peut fonctionner réellement) les laboratoires Boiron prolifèrent sur le succès de l'homéopathie, avec des produits comme l'Oscilloccinum. Ils reconnaissent toutefois ne pas savoir comment le mécanisme des hautes dilution fonctionne .

La définition ci-avant est par la suite élargie, notamment au niveau européen, et intégrée au Code de la Santé Publique, ainsi que dans la directive européenne du instituant un Code communautaire relatif aux médicaments à usage homéopathique.

Pas d'AMM ou une AMM "light"

Dans le cas des médicaments homéopathiques, l'AMM applicable à tout nouveau médicament est remplacée par un simple enregistrement ). Les produits ainsi dispensés de l’AMM peuvent, en principe, être plus concurrentiels que leurs homologues non homéopathiques. Toutefois, eu égard aux limitations propres à cette procédure d’enregistrement, il a été nécessaire de soumettre certaines spécialités homéopathiques à une procédure d’AMM présentant certaines particularités, dont notamment la dispense de fournir les résultats des essais pharmacologiques, cliniques et toxicologiques .

Le , un collectif de 131 membres des Académies des sciences, de médecine et de pharmacie publient une tribune demandant le déremboursement des granules homéopathiques .

Le , la HAS lance un appel à contribution à l'évaluation des produits homéopathiques . Y répond notamment le collectif FakeMed .

Contestation

Des collègues contemporains de Hahnemann contestèrent sa théorie de son vivant. Des bisbilles avec les autorités locales et la nécessité d’attirer de nouveaux clients l'amènent à déménager au moins 15 fois entre à .

Poggiale

D'autres aussi après sa mort, comme Antoine Poggiale (pharmacien inspecteur militaire) qui les et prononce devant l’Académie impériale de médecine un discours sur "l’action des médicaments et les applications des sciences physiques à la médecine". Dans son combat pour le développement de l’application de la méthode scientifique à la médecine, ce haut responsable n’hésite pas à combattre le vitalisme de Trousseau ainsi que l’homéopathie :

Prenez-y garde, si vous persistez à enseigner le vitalisme pur dans vos écoles ; si, au 19ème siècle, vous vous contentez de la force vitale et du galénisme, si vous professez des principes contraires à toute expérience ; si vous, hommes éclairés, vous n’opposez pas une digue à ces théories incroyables, telles que celles d’Hahnemann, sur les effets des médicaments, je ne crains pas de le dire devant les médecins les plus ilustres de l’Europe, la médecine sera avant peu la plus arriérée des sciences naturelles. Mais la résistance énergique que rencontrent dans cette enceinte et dans la presse les doctrines vitalistes me réjouit et me rassure.

N’arrêtez pas l’esprit de recherche, la curiosité naturelle, cette faculté précieuse, indispensable au progrès. Elle peut s’égarer, ramenez-la ; elle peut se tromper, éclairez-la ; mais il est bon et utile que la science cherche à se rendre raison des phénomènes, et que, dans cette recherche, l’homme emploie tous les moyens d’étude qu’il a su conquérir.

Benveniste

Recette de l'Occillococcinum
Loi des dilutions

En Jacques Benveniste (médecin et immunologiste) commence à travailler pour Boiron. Il publie alors un article sur la "mémoire de l'eau" . Les études que nous présentons montrent l’existence d’un effet de type moléculaire spécifique en l’absence de molécule. dira-t-il ce qui est considéré comme une absurdité dans la communauté scientifique internationale. Les résultats publiés sont considéré comme fantaisistes et, de fait, ne peuvent être reproduits.

Malgré cela, Georgina Dufoix publie un arrêté autorisant le remboursement des préparations homéopathiques par la Sécurité sociale , et , elle déclare dans une conférence de presse vouloir organiser une étude randomisée en double aveugle sur 2 produits homéopathiques (ce que tout le monde approuve), mais également d'enseigner l'homéopathie et l'acupuncture et de leur consacrer une fondation. De nombreux commentateurs relèvent l'incohérence entre la démarche de test, qui prouve que les méthodes ne sont pas validées, et la mise au programme universitaire, qui ne saurait contenir que des méthodes prouvées. L'étude est réalisée puis publiée dans The Lancet en , elle n'a pas montré d'efficacité de l'homéopathie dans l'accélération de la reprise du transit après chirurgie digestive .

Montagnier

En , Luc Montagnier (co-découvreur du SIDA ), dans une conférence à Lugano qu’il pourrait y avoir une mémoire de l'eau antérieure à la mémoire génétique.

En Montagnier co-publie 2 articles (avec J. Aïssa, également collaborateur de Benveniste) n3Interdisciplinary Sciences: Computational Life Sciences est une revue dont Montagnier préside le comité éditorial où il décrit une propriété inédite de l'ADN d'agents infectieux, les bactéries dans un cas et le VIH dans l'autre : l'ADN induirait des nanostructures dans l'eau émettant des ondes électromagnétiques de basse fréquence après filtration, agitation et dilution.

De ces expériences, Montagnier émet l'hypothèse que des bactéries seraient impliquées dans l'autisme et d'autres maladies chroniques, que lui pourrait détecter avec sa méthode . Présentée lors d'une intervention à l’Académie nationale de médecine, ses déclarations font de nouveau scandale .

En , l'équipe de Montagnier prétend enregistrer les signaux électromagnétiques que l'ADN émettrait, de l'envoyer par mail à un laboratoire italien qui s'en servirait pour reconstituer à l'identique l'ADN « enregistré » dans un tube d'eau pure ainsi "informée" . Cette expérience vaut à Montagnier d'être la "risée" du monde scientifique, qui ignore simplement ces résultats considérés comme absolument invraisemblables .

Montagnier admet se rapprocher des recherches et thèses de Benveniste. En il déclare : On me dit que certains ont reproduit avec succès les expériences de Benveniste mais ils ont peur de les publier à cause de la terreur intellectuelle de la part de ceux qui ne les comprennent pas . Ces théories sont considérées comme étant le résultat de fraudes scientifiques ou d'artefacts expérimentaux.

Placebo

Le groupe contrôle permet d'identifier des placebos

De fait l'application de la loi d'infinitésimalité pose le problème de l'impossibilité de distinguer un effet homéopathique supposé de l'effet placebo. En effet, à partir de la 11ème et la 12ᵉ CH, il n’y a plus de molécules de la substance de départ dans la préparation car on a dépassé le nombre d’Avogadro (6,023 x 1023). Si l’on analyse (avec les moyens analytiques à notre disposition aujourd’hui) des granules ou des globules d’Arnica 30 CH, on n’identifiera et on ne pourra doser que du sucre .

À titre indicatif, une dilution de 23 CH correspond à 1 molécule d'eau noyée dans la somme des océans de la Terre (estimée à 8,4×1045 molécules) alors que les dilutions en France vont jusqu'à 30 CH (jusqu'à 200 CH ailleurs) et une dilution à 40 CH correspond à 1 molécule dans une masse supérieure à la masse totale de l'univers observable (en supposant la quantité totale d'atomes de l'univers à une sphère de 90 milliard d'années-lumière de diamètre, estimée à 1080 atomes).

De fait, après que l'homéopathie commence à rencontrer un certain succès dans les années 1980s, de nombreuses études scientifiques (200+) sont menées sans parvenir à trouver une efficacité de l'homéopathie qui dépasse celle d'un placebo. Parmis elles :

"Mais ça marche !"

Malgré tout, des patients vont mieux après avoir pris des produits homépathiques . Outre l'hypothèse toujours non prouvée selon laquelle on n'aurait pas encore trouvé le mécanisme selon lequel agit l'homéopathie (très peu probable car cela remettrait en cause la plupart de ce que l'on sait et vérifie aujourd'hui en physique et en chimie), plusieurs autres hypothèses (testées, elles) peuvent en rendre compte :

Justice

Les sociétés vendant des produits homéopathiques doivent aussi faire face à des plaintes pour tromperie :

  • , Boiron est trouvé confronté aux USA à 2 class actions, des actions de groupe de consommateurs estimant avoir été floués par les publicités des spécialités Coldcalm et Oscillococcinum. Boiron présentait ce dernier produit aux États-Unis comme un remède contre les symptômes des états grippaux (flu-like symptoms). En , le groupe transige avec les plaignants, débloquant 12 millions de dollars pour éteindre l’action.
  • , l’allemand Heel décide de se retirer des USA et du Canada. Aux USA, il est la cible de 2 class actions, là encore pour allégations présumées trompeuses. Il évite ainsi une procédure longue et potentiellement embarrassante, puisqu’elle l’aurait probablement amené à devoir démontrer le bien-fondé de ses assertions.

De plus, depuis les USA obligent les médicaments homéopathiques à afficher sur leur étiquette la mention suivante :

il n’existe aucune preuve scientifique que ce produit est efficace, les revendications de ce produit sont fondées sur la théorie de l’homéopathie formulée au 18ème siècle, qui n’est pas reconnue valide par la plupart des experts médicaux modernes .

Comme un vaccin ?

Défiance face aux vaccins versus adoption de l'homéopathie
Défiance face aux vaccins versus adoption de l'homéopathie

Le principe de similitude de l'homéopathie est parfois présenté comme lui-même similaire à celui de la vaccination. Cependant cette comparaison est réfutée par :

  • la nature du produit administré : reproduisant les symptômes pour l'homéopathie (donc pas forcément le mal à combattre) et identique au mal (mais affaibli/désactivé) pour la vaccination
  • la dose administrée : infinitésimale (indétectable, au point qu'on ne peut démontrer une efficacité) pour l'homéopathie et calibrée (pour provoquer une réaction de défense immunitaire) pour la vaccination (le vaccin serait justement inefficace si la dose n'était pas suffisante)

En , l'ANSM rappelle qu’aucun médicament homéopathique ne peut être considéré comme un vaccin.

Innofensive ?

Il est souvent avancé que, même si l'homéopathie ne guérit pas en elle-même, incurgiter de l'eau sucrée ne peut pas faire de mal. Toutefois :

  • Les effets placebo sont connus pour être variables (généralement de courte durée) y compris pour le même patient qui peut en bénéficier un jour mais pas le lendemain. Il y a donc un risque à miser dessus.
  • Administrer en toute connaissance de cause un placebo à un patient n'est pas éthique . Soit les cliniciens disent la vérité (i.e. je vous donne un placebo) ce qui peut amoindrir l'effet du placebo (mais pas forcément), soit ils ne le font pas et mentent donc à leur patient.
  • Donner un placebo à un patient ayant une maladie grave qui pourrait être traitée autrement met en grave danger la santé de ce dernier. Le rapport australien avertit:

    L'homéopathie ne devrait pas être utilisée pour traiter les maladies chroniques, sérieuses ou qui risquent de le devenir. Elle pourrait même se révéler dangereuse si un individu repousse ou rejette les traitements dont l'efficacité a été prouvée.

    Par exemple un enfant de 7 ans est décédé des complications d’une otite traitée par homéopathie .

  • Il peut aussi arriver que des produits homéopathiques, parce qu'ils ne subissent pas les mêmes tests que les médicaments avant leur mise sur le marché (hors de France notamment), soient mal dosés et/ou toxiques. Par exemple 10 bébés sont morts aux USA suite à l'incurgitation de produits homéopathiques trop dosés en belladone (une plante toxique) .