La méthode falsificationniste naît du constat :
- qu'il semble impossible de prouver des lois générales à partir de faits
particuliers (i.e. rien ne garantit qu'un contre-exemple ne viendra pas un jour contredire une loi admise) alors
qu'il semble possible de prouver qu'une affirmation est fausse (il suffit de trouver 1 seul contre-exemple).
- que malgré une idée reçue l'observation d'un fait n'est jamais vraiment indépendante et
se fait toujours à l'aune d'un minimum de théorie(s) présupposée(s).
Le falsificationnisme souffrira cependant de critiques semblables à celles adressées à l'inductivisme :
falsifications elles-mêmes étant issues d'observations, elle peuvent elles aussi toujours être remises en cause parce
que les observations peuvent être plus ou moins fiables (de part leur subjectivité, mais aussi les conditions
différentes, qualité des mesures, etc.). Nombre de théories peuvent ainsi être
invalidées à tort.
s1Chalmers, Alan F., What is this thing called Science?, traduit Qu'est-ce que la
science - Popper, Khun, Lakatos, Feyerabend, La découverte, 1976, réédité 1982