1990

Manuel Borraz: Anomalia, jeudi 15 avril 2010

En février 1990, Michel Figuet fonde la SERPAN, une association dédiée à l'investigation des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés s1 "Société d'Enquête et de Recherche sur les Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés", fondé par Michel Figuet (président), Eric MaillotMaillot, Éric et Gilles Munsch..

Le jeudi 22 mars 1990, Gerald Bull est assassiné alors qu'il s'apprête à entrer dans son appartement de Bruxelles. L'identité et les motivations de ses assassins ne seront pas clarifiés. Des spéculations sont faites dans différentes directions : Israël, l'Iran, l'Irak et même la CIA.

Quelques jours auparavant, il avait fait des essais en Irak du "Baby Babylone" (un canon de 45 m de large et de calibre 350 mm), prototype de l'objectif des véritables "super-canons" (150 m, calibre 1000 mm) du projet Babylone s2https://angelacole.caribusiness.com/Home/about--angela-cole/the-paris-airshow/overpaid- bajans/extracts/gerald-bull.

Après la mort de Bull, sont confisqués en Europe divers matériels destinés aux "super-canons" irakiens (fabriqués au Royaume Uni, en Espagna, Allemagne, Suisse...). De mois plus tard, l'Irak envahi le Kowait et démarre ainsi la Guerre du Golfe Persique. Les troupes alliées achèvent de détruire une bonne partie de ce qui restait debout du projet s3Citation de la vue Defensa n° 347, année 2007..

Charles Murphy, toute sa vie collaborateur de Bull, en dresse cette esquisse biographique : C'était un ingénieur brillant. Un entrepreneur. Il aimait construire des choses. Il aimait faire ce que les autres ne pouvaient pas faire. Il aimait promettre de faire ce que, selon les autres, on ne pouvait pas faire s4Paroles de Charles Murphy recueillies dans le documentaire de FRONTLINE "The Man Who Made the Supergun" (date de diffusion : 12/2/1991). Transcription anglaise : www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/programs/transcripts/911.html s5En l'année suivante sont publiés quelques livres glosant sur la trajectoire vitale de Gerald Bull. On peut citer : "Arms and the Man. Dr. Gerald Bull, Iraq and the Supergun", de William Lowther (Doubleday Canada Limited, Toronto) et "Wilderness of Mirrors", de Dale Grant (Prentice-Hall Inc. Englewood Cliffs, New Jersey). Il existe d'excellents matériaux audiovisuels dans les archives numériques de CBC/Radio-Canada et des documentaires peuvent être trouvés sur Youtube ("Dr. Gerald Bull: Scientist, Weapons Maker, Dreamer" -¿CBC?-, ; "Gerald Bull Space Gun" -Science Channel. Discovery-). Le roman "The Fist of God" (1994) — "Le poing de Dieu" —, de l'auteur de best sellers Frederick Forsyth, a comme point de départ l'assassinat de Bull, mêlant réalité et fiction autour du projet Babylone. Sur le même sujet a été tourné un téléfilm, produit par HBO : "Doomsday Gun" (1994) , "El puño de Dios" dans la version en espagnol.

Jacques ValléeVallee, Jacques publie le livre Confrontations, qui réaffirme son opinion selon laquelle le "phénomène ovni" n'a rien à voir avec des vaisseaux d'origine extraterrestre mais est una manifestation physique d'une forme de conscience étrangère aux humains mais capable de coexister avec nous sur Terre..

Dans un des chapitres visant à démontrer que l'ovni est une entité ayant une composante physique — tout en étant une fenêtre sur un autre mode de réalité — il prend comme exemple l'observation Michel Figuet de 1965 :

Il est difficile d'affirmer froidement qu'une telle observation ne s'est pas produite, ou qu'elle fut le simple résultat d'une hallucination. Les témoins étaient des observateurs compétents dispersés sur une large région. Ils étaient entraînés à la surveillance de nuit (M. Figuet avait été particulièrement noté pour ses qualités d'observateur) et l'incident dura assez longtemps pour que le témoi puisse se rendre au poste de commande, s'emparer de jumelles et les distribuer aux autres officiers.

Si l'on admet qu'il y avait bel et bien un objet dans le ciel comme les faits semblent l'indiquer, alors les enquêteurs scientifiques se trouvent devant un nouveau défi. Plus spécifiquement, si l'objet était distant de 10 km, comme l'estiment les témoins, il représentait un disque de 90 m de diamètre, un engin formidable en vérité, étant donné les manœuvres qu'il exhiba. La séquence tout entière suggère contrôle et intention.

Ajoutons qu'il est possible de calculer l'énergie lumineuse totale émise par l'objet en se basant sur la distance et la luminosité évaluées par les témoins. On trouve 2,3 megawatts (MW) n1Pour être rigoureux, le megawatt (MW) n'est pas une unité d'énergie mais de puissance, c'est-à-dire, d'énergie émise par unité de temps (nous parlons ici de l'émission de lumière)..

L'observation dans les publications de Vallée.
L'observation dans les publications de Vallée.

Malgré le fait que Vallée souligne que l'information est de première main, ayant interrogé Figuet il y a moins de 2 ans, il ne précise pas la date de l'observation (indiquant fin 1965) et donne un horaire incorrect (apparition à 21:15 et réapparition à 21:45, comme dans la 1ʳᵉ version décrite du cas...).

Quelques 300 personnes pouvaient voir une énorme boule de lumière ou un disque à la verticale — explique ValléeVallee, Jacques — se précipiter vers le terre en décrivant 3 boucles alors qu'il était juste au-dessus des navires. Cependant, la figure accompagnant le texte montre une trajectoire avec 2 boucles seulement — conformément à la version de Figuet— situé au SSE.

Confrontations se réfère aussi brièvement à l'analyse récente commandée par Vallée d'échantillons de la trace du cas de Trans-en-Provence, recueillis à l'époque par le GEPAN s6Original de l'enquête officielle du GEPAN : Note Technique n° 16, Enquete 81/01, Analyse d'une Trace. 1983, GEPAN. :

Le laboratoire n'a rien rencontré d'inhabituel ni de différences entre les deux échantillons [un recueil en superficie et l'autre à une profondeur de 6 pouces], en dépit de l'utilisation de microscope à balayage électronique et une analyse de la dispersion d'énergie des rayons X. Cette nouvelle analyse nous a permi d'éliminer la possibilité que des produits chimiques, de la poussière de ciment ou d'autres contaminants de superficie aient pu affecter les plantes.

Les résultats de l'analyse et les conclusions de ValléeVallee, Jacques — qu'il expose dans un article publié cette même année dans la revue Journal of Scientific Exploration s7Original de l'enquête officielle du GEPAN : Note Technique n° 16, Enquete 81/01, Analyse d'une Trace. 1983, GEPAN. , note 36 —, sont très critiqués par la SERPAN de Michel Figuet, qui finit par attribuer les prétendues traces d'atterrissage à des marques produites par des pneus n2En 1996, la SERPAN publia un dossier complet sur le cas de Trans-en-Provence. Voir l'article de Éric MaillotMaillot, Éric en https://www.zetetique.ldh.org/tep.html ("Trans en Provence : le mythe de l'OVNI scientifique —quand science et croyance font bon ménage...") donde, en relación con el análisis de Vallee, destaca que: - las técnicas empleadas no incluyeron pruebas específicas para poder descartar la presencia de cemento, tóxicos, aceite...; - los resultados diferían en algunos detalles de los obtenidos por el GEPAN; - los resultados no mostraban nada extraordinario, una "ausencia de evidencia" con la que, sin embargo, se pretendía respaldar la versión del testigo; - no se había considerado la posibilidad nada gratuita de huellas dejadas por simples neumáticos. .