Michel Leproust et Nicolas Boileau

Cette histoire fantastique de têtes aux yeux phosphorescents accréditée par Marius Dewilde, me fit poser quelques questions à l'ami de la maison, Michel Leproust, qui note et classe tout avec minutie. Le lendemain matin, en procédant a sa toilette, Marie-Jeanne remarqua la trace d'une piqûre à l'épaule droite, déclare Michel Leproust.

Est-ce que Mme Dewilde a conservé longtemps cette trace ?

Non, elle a disparu assez vite.

Que pensez-vous de ce phénomène, monsieur Leproust ?

A la suite de la déclaration de Marie-Jeanne Dewilde, j'ai émis plusieurs hypothèses dont celle d'un oiseau nocturne, mais cette hypothèse ne semble pas tenir : Marie-Jeanne était formelle et, selon elle, ce n'était ni un oiseau, ni un rapace, ni rien de tel.

J'ai interrogé Marius Dewilde pour savoir si son récepteur de télévision n'avait pas subi de parasitages au cours de l'incident. Non, aucun parasitage.

Etant donné que Marius Dewilde est toujours en contact avec une race extraterrestre, je pense inévitablement à un OVNI qui serait, peut-être, resté en sustentation au-dessus des terrasses. Deux humanoïdes en seraient sorti l'un aurait pénétré dans la pièce et l'autre se serait penché, la tête en bas, pour observer.

Avez-vous trouvé des traces suspectes ?

Aucune. Nous avons pourtant tout passé au peigne fin. Mais je voudrais dire ceci : lorsque Marie-Jeanne avait 16 ans, elle fut témoin d'un fait analogue a celui-ci, a cette époque elle ne connaissait pas Marius Dewilde.

Quel est ce fait ?

Un être se tenait prés d'elle, à la tête de son lit, il lui caressait affectueusement les cheveux...

Qu'en pensez-vous, monsieur Dewilde?

Je n'en pense rien... Je sais seulement que c'est vrai !

Et vous, monsieur Leproust, quel est votre sentiment ?

Boileau n'a-t-il pas dit que le vrai peut, quelquefois, n'étre pas vraisemblable ?

En acquiesçant songeusement, je demande a Marius Dewilde de poursuivre son récit...

Un douloureux bilan et de curieux hasards

Depuis mon départ de Quarouble, de troublantes circonstances ont bouleversé ma vie, m'infligeant de diverses souffrances. En 1972, j'eus un accident, sans aucun rapport avec mes contacts, qui me coûta la perte de mon bras droit. Avant l'amputation, je subis 18 interventions chirurgicales pratiquées par le professeur Barsotti, à Tours. Etranges coïncidences qui, a l'époque, auraient du me mettre la puce à l'oreille. On releva 18 traces sur les traverses des rails à Quarouble, je subis 18 opérations, 18 ans après les atterrissages ! L'année 1978 devait être la plus douloureuse pour moi, la mort frappa 3 êtres chers : 2 frères et mon épouse Marie-Jeanne. Celle-ci fut victime d'un accident, comme je le fus moi-même, et ce jour-là, dimanche 9, (tiens, encore un 9 !) un autre hasard se produisit : la ville de Tours, ou je résidé vécut un drame sur la Loire, à l'entrée nord de la cité. Le pont Wilson, fierté de Tours, classé monument historique du 18ème siècle, s'écroula, entraînant dans sa chute trois arches (non, je ne dirai rien a propos de ce 3, mais je n'en pense pas moins !)

Spectacle titanesque, grandiose, effrayant, laissant muets de stupéfaction les Tourangeaux incrédules. Etait-ce un "signe" ? Ceci n'est pas la question d'un homme superstitieux, mais plutôt lucide.

On a reparlé de mon aventure, mais la prochaine fois...

Il y a quelques années, j'ai eu droit aux honneurs de la bande dessinée dans le n° 608 du journal Pilote, publié en juillet 1971. L'histoire fut intitulée "Les scaphandriers du ciel". Les travaux de Robert Gigi, pour le dessin, et Jacques Lob, pour le texte, donnèrent d'excellents résultats malgré quelques erreurs dues au fait que Gigi et Lob ne me connaissaient pas. Ils s'étaient basés sur les n° 24 et 25 de la revue Ouranos. Jacques Lob dit de Marc ThirouinThirouin, Marc qu'il s'était livré a une enquête minutieuse. Pilote relata, avec mon histoire, des affaires célèbres telles que celles des Hombrecitos (Venezuela), Hopkinsville (U.S.A.), Villas Boas (Brésil), Betty et Barney Hill (U.S.A.). Mon affaire devait étre la première d'une série qui se poursuivit par l'affaire Chabreuil. Grâce a mon ami Michel Leproust, je pus rencontrer Jacques Lob et sa femme en juin 1975. Lob réalisa une interview qui parut dans Imagine en mai 1976. Il inclut la bande dessinée de Pilote a l'interview, ce qui donna un nouveau relief a l'affaire de Quarouble et ce, je tiens a le préciser, dans un but désintéressé de ma part. mardi 22 novembre 1977, on m'invita a participer (sur Antenne 2) à l'émission télévisée Aujourd'hui Magazine . Etaient présents a cette é mission Bernard Matignon (présentateur), Pierre Koiher (journaliste), A .D. Grad (célèbre kabbaliste), ainsi que les écrivains ufologues Jimmy Guieu et Guy Tarade. Enfin, une observatrice d'ovni participait également a l'émission ainsi que la présentatrice Vonny. Aprés l'audition des différents invités, je parlai brièvement de mon affaire en mentionnant, toutefois, la découverte de la boite métallique ainsi que l'engin qu'on m'avait montré dans une base militaire de la marine nationale. Ceci, j'en ai parfaitement conscience, ne présente guère d'intérêt pour le lecteur, mais cet "enchaînement" me permet de dire ceci : Si je participe une nouvelle fois a une émission télévisée, je désire que celle-ci se passe "en direct" afin qu'aucune coupure ne soit possible. Par ailleurs, j'exigerais que des ufologues et des parapsychologues compétents soient présents, ainsi que des représentants de la science officielle auxquels JE MONTRERAI LA PREUVE IRREFUTABLE de ce que j'ai dit et de ce que j'ai encore a dire au cours de ce récit. Que pensez-vous de cette proposition, messieurs les producteurs, elle est honnête, ce me semble ?

Une incroyable folie

L'aventure qui m'est arrivée en 1954 n'a jamais cessé de se poursuivre, elle continue encore aujourd'hui : J'ai de nombreux contacts avec mes Visiteurs. Je les rencontre plusieurs fois par an, en moyenne une fois par trimestre. Je ne sais jamais a l'avance quand le contact s'établira, ce sont eux qui décident, pas moi. Ma femme Marie-Jeanne fut témoin du fait suivant : une nuit du mois de mai 1975, j'ouvre les yeux et, instinctivement, j'allume la lumière. Ma compagne s'éveille - Que se passe-t-il ? Je ne réponds pas, parce que cela m'est impossible. Et cependant ma lucidité est intacte, mais la chose en moi m'anime : je me lève, je m'habille comme un automate sous l'œil stupéfait de ma femme. Je sais qu'ils m'appellent et que je dois aller les retrouver. Ou ? Je l'ignore, mais eux savent, je n'ai qu'a obéir a mon "instinct". Je descends l'escalier, traverse une place et deux rues, j'escalade un mur et retombe dans un grand espace libre. Il n'est pas éclairé mais je vois assez bien . Ils sont la, devant l'engin lenticulaire. Je suis angoissé, et cette angoisse ne provient pas de ces êtres mais d'un profond et vieux remords enfoui au tréfonds de moi-même. Le chef, le même que j'ai rencontré a Quarouble, et qui n'a pas vieilli me fait signe d'avancer sans crainte. Ce qui émane d'eux me calme un peu. J'entends la voix du chef me dire - Tu sais bien ce que nous attendons de toi, n'est-ce pas ? - Nous voulons nous faire connaître, mais par l'intermédiaire de ta race. Et cela pour plusieurs raisons, et tout d'abord afin de ne pas effrayer inutilement tes semblables. Tu n'as pas toujours bien compris notre enseignement, ni le but que nous poursuivons Nous voulons aider le Monde a éviter un terrible cataclysme, ce cataclysme, les hommes l'ont préparé et engendré a leur insu. - Que dois je faire? - Nous révéler a l'humanité, comme le firent d'autres hommes avant toi et comme le feront d'autres hommes avec toi. - Mais comment, de quelle manière ? Je ne sais même pas écrire correctement pour rédiger un livre... - Si tu penses que cela est un bon moyen, écris un livre, tu en auras les moyens. Voici ce qu'il faudra dire dans ce livre

L'homme s'est trompé de chemin, il ne vit pas d'Amour et de Connaissance ce que vous appelez l'argent est une fausse valeur. Nous ne venons pas pour vous critiquer, ni pour vous juger, mais pour vous apprendre a reconsidérer les vraies valeurs spirituelles qui vous apporteront la Connaissance que nous possédons et que nous désirons partager avec vous. Nous n'avons qu'une seule religion, mais ce mot a é té dégradé sur cette planète, notre religion n'a pas d'Eglise : elle est en nous comme elle est en vous, mais certains feignent de l'ignorer et d'autres l'ignorent complètement. Il faut que les humains se préparent a une rencontre TRES PROCHE avec nous, sans peur ni crainte de leur part : nous sommes pacifiques, et si nous ne l'étions pas, il a a fort longtemps que vous n'existeriez plus car nos moyens de désintégration sont extrêmes, mais jamais nous ne nous servirons d'aucune arme contre vous, JAMAIS. Il faut dire aux hommes qu'ils se sont trompés de route et que celle qu'ils ont choisie les mènera inévitablement a l'abîme, a la destruction totale s'ils ne réagissent pas TRES VITE. Puisqu'ils nous appelle,'extraterrestres', dites leur : NE RESISTEZ PAS AUX EXTRATERRESTRES, ils ne viennent pas pour prendre, mais pour donner.

Je suis rentré chez moi, abasourdi,moi qui pensais n'étre qu'un sujet d'expérience, un robot, J'ETAIS UN INSTRUMENT HUMANITAIRE, destiné a préparer les humains, a leur dire qu'ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Moi, Marius Dewilde, ancien ouvrier, sans aucun talent ! Quelle folie. Mais, mon cher Mario, n 'est-il pas écrit quelque part que ce qui est folie aux yeux des hommes est sagesse aux yeux de Dieu ?

On me dématérialise

Quelques mois plus tard, alors que je regardais la télévision en compagnie de Marie-Jeanne, l'impossible se réalisa : sous les yeux effarés de ma femme, je disparus littéralement. Peut-être sourira-t-on en lisant cela, tout comme je souriais moi-même en 1950 en lisant les journaux qui parlaient de "Martiens" et de "soucoupes volantes". En mon for intérieur, il m'est impossible de critiquer quiconque sourira en n'accordant pas (ou peu) de crédit a cette dématérialisation dont je fus souvent l'objet.

Je fus rematérialisé le lendemain, vers 18:00, le visage envahi d'une barbe de huit jours alors que ma disparition n'avait duré que vingt-deux heures.

Un étrange blocage

On s'attend, bien sur, a ce que je donne un maximum de renseignements : Ou m'a-t-on transporté ? Qu'ai-je vu et appris ? etc. Je dirai tout ce que je peux dire. Car, en ce qui me concerne, il y a une énorme différence entre vouloir et pouvoir exprimer. Certes, j'ai toujours eu des difficultés d'expression, mais la n'est pas le véritable problème, quand je veux expliquer quelque chose, j'arrive finalement a bien développer avec des mots simples. Or, en ce qui relève de mon aventure, je subis un étrange blocage qui m'empêche, réellement, de raconter tel ou tel fait. Je ferai donc, au mieux de mes possibilités, pour satisfaire la curiosité légitime du lecteur. Mais auparavant, je voudrais dire ceci : le fait qu'un parapsychologue recueille mes propos en y apportant ses propres commentaires, n'est certainement pas du au hasard. La logique extraterrestre n'est pas la logique terrestre. Pour illustrer ce propos qui semblera obscur a certains, je rappellerai la fameuse histoire de l'Aveugle et du Paralytique Serais-je »aveugle, et porterais-je sur mes épaules quelqu'un pour lui permettre de voir "plus loin"

Un extraordinaire équipement protecteur

Aprés m'étre volatilisé, je me retrouve instantanément a bord d'un engin interplanétaire, celui de Quarouble. Tours, le salon, la télévision, ma femme à mes côtés et, brusquement (sans la moindre notion de temps et d'espace) l'intérieur de l'astronef dans lequel le chef m'attend, toujours le même, toujours aussi jeune avec ses cheveux noirs et son merveilleux sourire qui découvre ses dents blanches. Quand je lui demande pourquoi il ne vieillit pas, il me répond :

Nous vivons plus vite chez nous sur notre planète d'origine dont nous sommes absents depuis longtemps. Ici, dans cette région de l'espace, ainsi que sur ta planète, nous vieillissons beaucoup moins vite.

Je lui pose diverses questions :

Comment faites-vous pour respirer sous votre casque ?

Nous respirons grâce a un appareil situé a l'intérieur et relié à des sortes de filtres situés a l'extérieur du casque. Les dimensions de cet appareillage sont celles d'une pièce de 20 cm qui serait très mince. Ce dispositif demeure invisible bien que situé de chaque coté de la partie transparente du casque. Le port de celui-ci ne gène aucunement la respiration et comporte, vraisemblablement, un microphone miniaturisé et invisible.

J'ai tenté d'ajuster sur ma tête un de ces casques, cela fut impossible a cause de son étroitesse. Il m'a paru très léger. Il se compose de 2 parties l'arrière est souple, en "tissu", alors que la face est dure et transparente. Je n'ai jamais vu ces humanoïdes ôter ni remettre leur casque. Celui-ci ne laisse voir, a priori, aucun système de fermeture. L'équipement des humanoïdes constitue un élément efficace contre toute pollution. Le "scaphandre" est conçu pour voyager a travers l'espace et atterrir sur les planètes. Il est constitué d'une matière totalement imperméable a toutes sortes d'agressions, son extraordinaire résistance ne l'empêche pas d'étre infiniment souple.