Outils : Statistiques

Hendry, AllanAllan Hendry: CUFOS,

Aujourd'hui il devrait être évident pour tout le monde que la solution au mystère des ovnis ne s'est pas offerte sur un plateau. Les problèmes sont légion, l'incertitude sur la valeur de chaque signalement individuel et la confusion quant à la nature collective de ceux-ci n'étant pas des moindres. Les signalements d'ovnis réussissent souvent à "frapper les esprits" mais échouent toujours à nous mener quelque part d'une manière cohésive. Pour pallier cette frustration, 2 procédures se sont toujours suggérées :

  1. Attendre le cas ultime. L'observation qui (contrairement à ses prédécesseurs) combinerait une authenticité indubitable avec une nature évidente (e.g. le vaisseau qui atterrit à la Maison Blanche).
  2. Rechercher des schémas dans le passé. Collecter toutes les observations passées et les examiner comme un corpus avec des techniques statistiques.

La première "solution" suppose, avant tout, que un seul événement est capable de représenter tous les événements ovnis. Ce que cette approche exprime réellement est une insatisfaction face à la myriade des signalements d'ovnis dont nous disposons déjà comme n'ayant probablement pas de valeur probante. Malheureusement, après 30 ans (ou des siècles comme certains le diraient) de dizaines de milliers d'observations précédentes, aucun cas d'ovni n'existe qui ne soit élusif en terme de qualité comme de signification n1Si les ovnis avaient une explication claire et nette, vous n'auriez pas à vous tourner vers le secteur privé des ovnis pour la trouver. Suffisamment de signalements d'ovnis du domaine public suffiraient à ce que le monde comprenne.. De plus, il n'y a aucune raison de penser que cela arrivera dans le futur. Ainsi, les ufologues ont généralement opté pour la dernière approche, comprenant que tout schéma commun à toutes (ou beaucoup) observations d'ovnis pourraient bien se révéler aussi étonnantes que chaque observation elle-même. Dans quelle mesure ces exercices ont-ils réussi éclairer un peu plus la nature du phénomène ovni ?

De nombreuses variables doivent être précautionneusement négociées pour que tout effort statistique soit pertinent. Travailler contre cette prudence est la tentation universelle de tirer une signification statistique d'un corpus dont la valeur dépasse largement la "somme des parties". 3 de ces variables qui semblent être des problèmes récurrents dans les statistiques sur les ovnis sont :

  1. Echantillon aléatoire — en gros, "l'honnêteté" des mécanismes utilisés pour collecter des cas.
  2. Validité de chaque entrée — si les cas ont été sélectionnés, en se débarrassant des OVIs. Au contraire, un système de pondération favorisant les cas les plus confortants a-t-il été appliqué ? Est-il pertinent ?
  3. Uniformité des données comparées — Est-il supposé que les LNs représentent la même chose que les RR2 ? Autrement dit, si l'on ajoute des pommes et des oranges, la conclusion statistique reste-t-elle valable pour les 2 ?

Chacune de ces considérations jouera un rôle lorsque nous regardons certaines des tentatives les plus proéminentes de compiler des statistiques sur les ovnis ; d'abord, cependant, faisons quelques réflexions sur les manières dont les signalements d'ovnis sont recueillis, ces collections étant au cœur-même de tout effort statistique.