Cet article entend présenter les éléments du problème des ovnis, aujourd'hui. Des signalements réellement non identifiés d'événements dans les airs et proches du sol existent, des événements d'origine mondiale et semblant correspondre à un nombre de schémas relativement limité. Les données, soumissibles à une étude de nature interdisciplinaire, impliquant un certain nombre de disciplines scientifiques et nécessitant probablement de nouveaux départs en méthodologie, ont dans le passé été imparfaitement étudiées et virtuellement ignorées par la science. Un intérêt croissant et une ouverture d'esprit envers le phénomène ovni, quelle que soit sa cause, existe chez des scientifiques établis et le public éduqué, et un Centre pour les Etudes sur les Ovnis a été créé, dont les activités sont guidées par un comité scientifique de scientifiques établis dans leurs disciplines respectives. L'objectif exceptionnel de s'attaquer au problème ovni est la formulation d'une hypothèse - ou d'hypothèses - qui englobe les paramètres établis du phénomène ovni - indépendamment du niveau auquel elle puisse devoir dépasser les limites de la science d'aujourd'hui.
L'image contemporaine du phénomène ovni qui a fini par émerger est que le phénomène ovni est en fait un problème
légitime pour la science, bien que de savoir à quelle discipline ou disciplines, il appartient
de manière adéquate soit un problème en soi ; il semble clairement être un problème interdisciplinaire, nécessitant
une méthodologie interdisciplinaire. Les données disponibles ne peuvent qu'en partie être soumises aux procédures
expérimentales strictes des physiciens ; les données sont des données observationnelles et non de laboratoire et
expérimentales et sont donc plus apparentées aux données observationnelles de l'astronome
que des résultats expérimentaux du physicien. Comme l'astronome qui doit attendre, mais être prêt lorsqu'un événement tel qu'une
éclipse ou un bolide intervient, l'enquêteur du
phénomène ovni ne peut commander les événements, mais doit les attendre, sans savoir ni où ni quand. Mais ni le
physicien ni l'astronome, contrairement au biologiste et aux spécialistes des sciences
sociales, ne traitent de phénomènes montrant un comportement intelligent ; l'enquêteur sur les ovnis pourrait y être
confronté. Si tel est le cas, la méthodologie des sciences comportementales serait alors applicable ; de fait, si le
comportement intelligent de la part des ovnis peut être catégoriquement établi, des éléments de la théorie des jeux
pourraient se révéler nécessaires. Cela pourrait impliquer le concept de savent-ils que nous savons qu'ils savent
que nous savons
. En tout état de cause, une méthodologie souple pour ce problème interdisciplinaire est
nécessaire.
Mais un élément commun à toute entreprise scientifique est le problème du ratio signal-sur-bruit ; dans le phénomène ovni ce problème est majeur. Le problème des ovnis est, initialement, un problème de signal-sur-bruit. Le bruit est, et a été, si grand que l'existence d'un signal a été sérieusement mise en doute. Isaac Asimov, que personne ne pourrait accuser de manquer d'imagination, écrit :
Les signalements par des témoins occulaires de véritables vaisseaux spatiaux et de véritables extraterrestres sont, en eux-mêmes, totalement non fiables. Il y a eu de nombreux signalements de témoins oculaires de pratiquement tout, que la plupart des gens rationnels ne prennent pas la peine d'accepter - de fantômes, d'anges, de lévitation, de zombies, de loups-garous, et ainsi de suite... Le problème est que, quoi que soit le phénomène ovni, il arrive et repart de manière inatendue. Il n'y a aucune manière de l'examiner de façon systématique. Il apparaît soudainement et accidentellement, est vu partiellement, et est alors signalé de manière plus ou moins imprécise. Nous restons dépendants de récits anecdotiques occasionnels s1s2dans le numéro du le de TV Guide, un magazine de média avec une très grande circulation et parconséquent puissant à former l'opinion du public.
Nous voyons ici une partie très importante du problème ovni, celle de la présentation des données aux hommes de science, et aux hommes, comme Asimov et d'autres qui excellent dans l'écriture sur la science.
Les efforts scientifiques peuvent être sérieusement entravés si l'image populaire d'un sujet est grossièrement
trompeuse. Les financements peuvent être raccourcis et les bons hommes de science
souhaitant accorder du temps au sujet sont aptes à faire face à une représentation erronée chaque fois que leur
travail reçoit une attention publique. La foudre en
boule représentent simplement un tout aussi grand inconnu que le phénomène ovni, bien que des scientifiques
puissent discuter ouvertement de ces boules de lumière
mais seront probablement censurés s'ils parlent de
lumières non identifiées similaires qui durent plus longtemps, sont plus lumineuses, et se déplaçent sur de plus
grandes distances, mais sont qualifiées d'ovnis. Une présentation adaptée du phénomène des ovnis aux média pourrait ne
pas sembler partie intégrante du problème des ovnis, en soi, mais ses effets sont grands.
L'aspect de signal-sur-bruit du problème des ovnis est aggravé à un haut degré parce que le signal est un signal totalement innatendu, et représente un ensemble totalement nouveau d'observations empiriques ne correspondant à aucun cadre existant dans aucune des disciplines scientifiques acceptées. On pourrait même contempler que le signal en lui-même signale la naissance d'une nouvelle discipline scientifique.
Je reviens sur la mise au rebu du phénomène ovni par des personnes comme Isaac Asimov, en partie, en raison de la piètre présentation des données à ces personnes. Ceci représente une facette importante du problème des ovnis en lui-même et doit être pris en compte si nous devons faire un progrès quelconque dans l'étude du signal. Une analogie pourrait être utile ici : dans l'isolation of radium, Mme Curie fut obligée de travailler sur des tonnes de minerai afin d'obtenir une quantité minuscule de radium. Cependant, il n'y avait pas de doute quant au signal dans le "bruit du minerai". La radioactivité du minerai ne fut pas remise en cause. Supposons qu'au lieu de celà ait existé une rumeur - un vieux conte de bonne femme, ou une histoire d'alchimiste - selon laquelle il existait un élément inconnu miraculeux qui pouvait être utilisé dans la transmutation des éléments, et qui avait des pouvoirs miraculeux de guérison ainsi que d'autres propriétés exotiques. Un scientifique quelconque, sur la base d'un tel conte d'alchimiste, aurait-il fait ce que Mme Curie a fait pour extraire le signal du bruit de tonnes de minerai ? Difficilement. Mme Curie savait qu'il y avait un signal - ce n'était pas une rumeur. Et bien que le travail fut immense, il y avait une méthodologie définie, scientifiquement acceptée pour séparer le signal du bruit.
Maintenant, dans le problème des ovnis, nous ne savions pas au début qu'il y avait un signal - il y avait simplement des récits, inacceptables pour les scientifiques en tant que corps. Seuls ceux d'entre nous, à travers une longue exposition au sujet, ou motivés par une curiosité hantante de travailler dans le domaine et de mettre nos mains dans le camboui des données brutes, en arrivèrent à savoir qu'il y avait un signal. Nous savons que nous ne pouvons trouver une solution triviale au problème, i.e., une solution de sens commun selon laquelle le phénomène soit entièrement une question de méprises, et de canulars, ou un phénomène naturel connu, e.g., de nature météorologique. Nous savons qu'il existe un sous-ensemble des signalements d'ovnis de haute étrangeté et de haute crédibilité de témoins auquel personne - et j'insiste - personne, n'a été capable d'attribuer une explicnation viable. Mais les Isaac Asimovs et les scientifiques formés, tout comme de larges segments du public, ne savent pas cela. Et nous ne pouvons nous attendre à ce qu'ils le savent à moins que nous leur présentions les données de manière adéquate, fournissant ainsi une motivation à l'étude du sujet. Nous qui avons travailler dans le domaine des ovnis sommes un peu dans la position de Einstein qui écrivit à Arnold Sommerfeld en réponse au scepticisme de Sommerfeld sur la Théorie de la Relativité Générale :
Vous accepterez la Théorie de la Relativité Générale lorsque vous l'aurez étudiée. Par conséquent, je ne dirais pas un mot pour sa défense.
La défense émotionnelle du phénomène ovni est injustifiée ; les faits, présentés de manière adéquate, doivent parler d'eux-mêmes.
Avec un niveau de bruit si élevé, et avec l'interprétation populaire des ovnis comme étant des visiteurs de l'espace plutôt que juste ce que signifient leurs initiales, Objets Volants Non Identifiés - un phénomène non identifié que nous ne connaissons pas - il est très difficile pour quelqu'un de se motiver pour l'étude du sujet.
Le bruit dans le problème ovni est double. Il y a le bruit évident, mais aussi le bruit plus "sophistiqué", qui pourrait même faire partie du signal. Le bruit évident est semblable à celui bien connu de tout scientifique. Un astronome reconnaît le bruit des erreurs d'observation, d'erreurs instrumentales ou celui introduit par la distortion atmosphérique, par les statistiques de photons, etc.
Dans notre problème le bruit est, de la même manière, constitué d'erreurs d'observations (bien qu'à un degré bien
plus élevé), mais aussi de projections mentales, substitution délibérée de l'interprétation d'un événement pour
l'événement en lui-même, comme J'ai vu un vaisseau spatial la nuit dernière
pour J'ai vu une lumière dans le
ciel la nuit dernière
, et le bruit totalement étranger des imaginations déséquilibrées des fanatiques
pseudo-religieux propageant des histoires infondées et acceptant sans regard critique n'importe quoi et tout ce qui
attire leurs imaginations déformées.
Le projet Blue Book de l'Air Force a démontré amplement le problème majeur et évident du bruit. L'étude de quelques 12 600 cas présents dans les fichiers de l'Air Force montra que la grande majorité des rapports initiaux - environ 80 % d'entre eux - se révélaient simplement être des méprises d'objets et phénomènes connus, autres types d'erreurs, et quelques canulars. Cette conclusion est pleinement corroborée par mes propres nombreuses années d'expérience dans l'enquête de signalements d'ovnis, ainsi que par l'expérience d'enquêteurs sérieux de divers pays avec lesquels j'ai discuté de cette question.
Le ratio de 4:1 semble être une sorte d'invariant ; il était présent dans le premier rapport du projet Sign (1949) et a été jusqu'ici, présent au cours des années depuis. Le bruit élevé est un betenoir pour ceux qui réalisent des catalogues de signalements d'ovnis ; clairement si 80 % des signalements bruts représentent du bruit, very little of consequence can be extracted from such extensive lists à moins qu'un mécanisme soit employé pour upgrade the original basic data. Le Dr. Saunders, que nous entendrons plus tard, et qui a réalisé un travail étendu dans la production du volumineux UFOCAT, est, bien sûr, bien conscient du niveau de bruit élevé et a prévu dans son système de codage un moyen par lequel des cas ayant un haut degré de probabilité d'être le "signal" peuvent être extraits du bruit. Des enquêteurs ou des organisations moins scientifiquement orientés pourraient ne pas être pleinement conscients du fort facteur de dilution que représente le niveau de bruit.
Les entrées de bruit évidentes peuvent être autorisées ; il s'agit des données en entrée qui pourraient ou ne pourraient pas être du bruit qui reste pour nous vexer. Prenez, par exemple, les rencontres rapprochées dans lesquelles des effets physiques et des occupants d'appareils, respectivement, sont signalés. Le projet Blue Book a considéré l'ensemble de celles-ci comme du bruit, écartant presque toujours les 1ers comme des "canulars" et les 2ds comme "psychologiques".
Mais étaient-elles toutes des canulars ou le produit d'esprits déséquilibrés ? Aujourd'hui, avec une base de données bien plus grande que celle qui fut disponible pour Blue Book (non seulement pour de très nombreux rapports d'ovnis dans ce pays qui ne trouvèrent jamais leur chemin vers Blue Book, mais le flux des rapports étrangers, recueillis par des organisations et enquêteurs ufologiques dans de nombreux autres pays également largement non pris en compte par Blue Book), nous reconnaissons les schémas self-same intervenant aujourd'hui que ceux qui furent signalés dans les années 1950s. Il est devenu de plus en plus difficile d'écarter ces schémas rapportés. Certains que nombre d'entre nous considéraient à l'origine comme du bruit pourraient même se révéler être une partie du signal ! Prenez, par exemple, les rapports venant de régions widely scattered du globe, des aspects seemingly paranormal de certains rapports d'ovnis. Ces cas de "contactés" ont généralement été considérés même par des enquêteurs sur les ovnis chevronnés comme des émanations de cinglés. Pourraient-ils, cependant, faire partie d'un signal extrêmement complexe qui notre culture ne saurait pas interpréter ?
Tout ceci, bien sûr, complique notre évaluation du problème des ovnis. Mais reste, en 1er lieu, un problème de ratio signal-sur-bruit. Prenons par conséquent acte du bruit et de sa présence omniprésente, et tournons-nous vers les principaux éléments du panorama émergent du phénomène des ovnis.
Les aspects du problème des ovnis et les objectifs scientifiques qui y sont associés sont, à mon avis, ceux-ci :
traces d'atterrissageou d'autres indices physiques de leur proximité, tels que des anneaux ou autres types d'empreintes sur le sol, plant life is withered or blighted, ils sont capables d'être enregistrés photographiquement, capables d'influencer des animaux (il a souvent été rapporté que l'attention sur la présence d'un ovni a d'abord été attirée par des animaux) et des effets physiologiques sur des humains ont souvent été rapportés, e.g., une paralysie et une cécité temporaire, des maux de têtes, nausées, mais un dommage permanent ou fatal a rarement été signalé.
Pourquoi plus de gens n'ont-ils pas vu ce qui est tant-et-tant rapporté ?demande-t-on souvent. La répondre est probablement double : l'expérience de la plupart des enquêteurs est que les cas de rencontres rapprochées ne manifestent de préférence dans des lieux relativement isolés, loin des habitations et installations fréquentées par les humains. Ceci est évident à partir d'une étude de catalogues spécialiés de ces événements dont le bruit a autant que possible été maîtrisé. On pourrait être tenté de dire à partir de tels cas qu'une sorte de "principe d'évitement" a été suivi, mais plus d'étude est nécessaire pour établir ce point de manière ferme.