La rencontre de Val Johnson

Carte des événements
Carte des événements

Le lundi 27 août 1979 à 02:19, Val Johnson, officier de police du Minnesota, signale que sa voiture de patrouille vient d'être attaquée par un ovni.

Lorsque son confrère Greg Winskowski arrive sur les lieux de l'incident, il trouve la voiture de Johnson à angle droit sur le chemin et des traces de pneu s'étendant sur plus de 30 m. L'officier raconte que, vers 1 h 40 du matin, il a aperçu une intense lumière en provenance d'un bosquet situé à quelques kilomètres d'où il se trouvait. Croyant qu'il s'agissait d'un avion faisant de la contrebande de drogue, il décide d'aller voir de plus près ― il n'avise toutefois pas ses supérieurs de son initiative pourtant risquée. Johnson affirme que parvenu à environ 2 km du bosquet, la lumière fonce soudainement à grande vitesse vers son automobile. Il ne se rappelle avoir alors entendu de la vitre se briser avant de perdre connaissance. Il serait demeuré inconscient près de 40 mn.

L'attaque semble confirmée par le fait que sa voiture, une Ford LTD, a subi de nombreux dommages mineurs. Ainsi, le pare-brise est craquelé en plusieurs endroits. Il a une petite perforation sur l'un des gyrophares rouges placés sur le toit du véhicule (les 4 autres sont cependant indemnes). Une antenne radio située immédiatement à l'avant de ces gyrophares se trouve pliée selon un angle de 60 °, alors qu'une 2ᵉ antenne, installée sur la valise arrière, est tordue à 90 °. Par contre, celle de l'appareil radio standard (placée à l'avant du côté du passager) demeure intacte. De plus, seul le protecteur en vitre de l'un des phares avant de la voiture est brisé. Sur le capot, il y a une petite bosse circulaire qui semble être le résultat d'un coup de marteau. La montre de Johnson ainsi que l'horloge de bord de la voiture de patrouille ont chacune 14 mn de retard ― l'officier affirme pourtant les avoir mises à l'heure avant d'amorcer son quart de travail.

Une ambulance transporte Johnson à l'hôpital où un médecin ne constate qu'une légère irritation aux yeux du policier et, après lui avoir administré un médicament approprié, le renvoie chez lui.

Enquêtes

CUFOS/Hendry

Johnson sur les lieux de l'événement, là où les traces de dérapage quittent la route
Johnson sur les lieux de l'événement, là où les traces de dérapage quittent la route

Le shérif Dennis Brekke fait appel au CUFOS, qui dépèche sur place Allan Hendry. Ce dernier demande à Meridan French, spécialiste en matière de pare-brise de la compagnie Ford, d'examiner la voiture. Celui-ci conclut que les fractures de la vitre font suite à des forces mécaniques plutôt que thermiques ; ...il n'y a pas d'évidence d'une source de chaleur. Pour lui, l'une d'elle pourrait avoir été fade à l'aide d'un marteau à tête de caoutchouc, alors qu'une 2nde apparaît être produite par l'objet d'un objet extrêmement dur. D'autre part, Hendry constate que les antennes endommagées sont pourtant soumises à la base d'un ressort : normalement, elles auraient dû s'incliner lors d'une collision avant de reprendre, indemnes, leur position. De plus, les ingénieurs de la société Honeywell observent que ces antennes ne portent aucune trace d'impact physique ni d'exposition à une intense source de chaleur. Comment alors expliquer qu'elles se soient pliées lors d'une rencontre avec un ovni ? Pour tenter de résoudre le mystère des 14 mn de retard prises par les 2 horloges, Hendry suppose que la voiture a pu être exposée à un intense champ magnétique en provenance de l'ovni. Toutefois, à l'aide d'un magnétomètre, il ne mesure sur la voiture aucun champ magnétique notable. Si la soucoupe volante émettait des radiations ultraviolettes, celles-ci pourraient avoir causé les irritations aux yeux de Johnson. Cependant, il est démontré que la couche de vinyle qui recouvre le pare-brise de la voiture filtre complètement ces rayons alors que, de surcroît, les lunettes que porte le policier offrent une protection additionnelle. En outre, Johnson n'a aucune trace de "coup de soleil" au visage ― ce qui serait normalement le cas s'il avait été victime de radiations ultraviolettes.

Klass

Pour Klass, toutes ces analyses ne conduisent qu'à 2 scénarios possibles. Ou bien Val Johnson a été attaqué par des extraterrestres qui ont endommagé l'un des phares de son véhicule avec un objet ressemblant à un marteau avant de frapper le capot et le pare-brise. Ces êtres auraient également plié délicatement 2 des 3 antennes, en faisant bien attention de ne pas les briser. Puis ils auraient reculé la montre-bracelet de Johnson ainsi que le cadran de bord, avant d'enlever les lunettes du policier pour diriger une intense source ultraviolette dans ses yeux... en prenant cependant garde à ne viser aucune autre aire de sa figure. Ou bien, 2de possibilité, il s'agit d'une mise en scène

s1Lafleur, Claude: "Les soucoupes volantes existent-elles ?", Le Québec sceptique n° 14, juin 1990, pp. 4-7. s2Rutkowski, ChrisRutkowski, Chris: "Val Johnson's Encounter of the Decade", The Swamp Gas Journal, vol. 1, n° 6, janvier 1980, et n° 7, avril 1980. s3Hendry, A.: "Minnesota CEII: The Val Johnson Story", IUR Pt. I, 4, sept./oct. 1979, pp. 4-9, et Pt II, 4, novembre 1979, pp. 4-10.