Mélenchon naît le à Tanger (Maroc) n1Tanger (Maroc) est alors en zone internationale.
Fils cadet de Georges Mélenchon (receveur des PTT) et de Jeanine Bayona (institutrice), tous 2 nés en Algérie. Il étudie au lycée Regnault (Tanger).
En , suite au divorce de ses parents, il quitte le Maroc pour la France et s'installe à Yvetot (Pays de Caux), puis dans le Jura, où sa mère est mutée. Élève au lycée Rouget-de-Lisle de Lons-le-Saunier, il est un des meneurs du mouvement lycéen de la ville lors de . Il obtient son baccalauréat et rejoint l'UNEF dès son entrée à la faculté des lettres et sciences humaines de Besançon en .
Titulaire d'une licence de philosophie, il devient correcteur à l'imprimerie Néo-Typo de Besançon, parallèlement à ses études. Il travaille aussi dans l'entreprise d'horlogerie Maty et dans une station-service. En , il est professeur au lycée du bois de Mouchard. En , il retourne à Lons-le-Saunier, où il est professeur de français dans un lycée technique.
En il débarque en Île-de-France. Une collègue trotskyste l'a recommandé à Claude Germon (maire de Massy, dans l'Essonne) :
Il n'avait pas vraiment de métier dans le Jura. Il était payé pour faire de la politique par une fédération de 200 militants. Autant dire qu'il ne gagnait rien.
Mélenchon est donc recruté dans le cabinet municipal de Massy et, après divers affrontements, notamment avec la rocardienne Marie-Noëlle Lienemann, Germon lui accorde de diriger la fédération socialiste de l'Essonne :
Je lui ai donné la fédération, explique aujourd'hui Germon, parce que l'administration d'une ville, le travail concret, ce n'était vraiment pas son affaire.
En il devient Conseiller Général de l'Essonne.
Sénat
Sa candidature pour le Sénat devient alors naturelle, même s'il est
très jeune (à 1 semaine de l'âge minimum) et contesté par d'autres socialistes qui préfèreraient Françoise Seligmann
(une ancienne collaboratrice de Pierre Mendès France et François Mitterrand). Cependant, Germon persiste à soutenir
Mélenchon, quitte à se fâcher avec tout le monde
.
Le , il est élu sénateur, alors le plus jeune de France. Il déclare alors :
Je suis pourri d'ambition, et ce mandat, je l'ai voulu pour faire enfin de la politique sur des thèmes aigus, qui demandent du temps et de la durée. Le débat politique a besoin de gens comme moi .
Fin , alors candidat PS aux cantonales à Massy, il est battu de 73 voix par Vincent Delahaye (UDF), selon lui suite au maintien de Guy Bonneau (Génération Écologie), ce qu'il déplore .
Gouvernement
Du à , il est ministre délégué à l'Enseignement professionnel du gouvernement Lionel Jospin.
En il participe, aux côtés de communistes, d'écologistes et d'altermondialistes à la tentative de candidature unitaire de la gauche de la gauche.
En , au congrès PS de Reims, il soutient la motion de Benoit Hamon. Cependant celle-ci n'obtient que 19%, contre celle de Ségolène Royal qui l'emporte. Il démissionne alors du parti, aux côtés d'autres comme Marc Dolez (député du Nord depuis , ex-PS), appelant à la constitution d'un nouveau front de forces de gauche pour les élections européennes.
PG
C'est que le Parti de Gauche (un temps abbrévié PDG, puis PG) est officiellement créé, rassemblant notamment le PCF.
Cette année-là, il est élu eurodéputé de la circonscription du sud-ouest (jusque , puis jusqu'à l'élection présidentielle de ).
Fin il crée l'ASBL L'Ère du peuple n2qui facturera des prestations au mandataire de sa campagne présidentielle de , retoquées par la CNCCFP.
Présidentielle
En , Mélenchon déclare sortir du PG et crée la FI. Il
qualifie
le journaliste Paulo Paranagua d'assassin repenti
, ce qui lui vaut une condamnation en 1ʳᵉ instance ./p>
En , il annonce sa candidature à l'élection présidentielle.
Il finit cependant 4ᵉ de l'élection, qui place au 2d tour Emmanuel Macron
et Marine LePen. À l'annonce des résultats, il refuse d'appeler ses électeurs à voter pour Macron afin d'empêcher LePen d'arriver au pouvoir.
Cette position est largement critiquée, notamment par Bernard Cazeneuve (alors 1er ministre). Mélenchon réplique le :
Ce type ose la ramener avec son costume de bedeau. Oui le bedeau du capital et de ce gouvernement ! Qui est-ce qui a tué Rémi Fraisse n3un militant tué par une grenade lancée par un gendarme à Sivens, alors que Cazeneuve était ministre de l'intérieur sauf erreur ? C'est pas moi non ? Pourtant, c'est à moi que cet homme ose venir dire, ce génie, que je n'ai pas su prendre mes distances avec le FN .
Le , lors d'un meeting à Montreuil, reprend ses accusations contre Cazeneuve :
Cazeneuve, le gars qui s'est occupé de l'assassinat de Rémi Fraisse . Le gars qui a fait gazer, matraquer, toutes les manifestations
Député
Il est élu député de la FI au côté de 16 autres collègues.
Le , au lendemain de son élection, en visite dans l’hémicycle, il dénonce la présence du drapeau européen :
Franchement, on est obligé de supporter ça ? C’est la République française ici, pas la Vierge Marie. Je ne comprends pas .
Le il soutient ses collègues lorsqu'ils décident de voter sans cravate dans l'hémicycle, où c'est l'usage .
Le , il proteste contre la réduction de moitié des 15 jours de vacances des députés, suite au prolongement de la session parlementaire :
Ouais mon pote ! Je veux avoir mon été tranquille ! Je veux reconstituer ma force, j'en ai besoin !
Le , lors du discours de clôture de sa marche contre le coup d’Etat social
, il
déclare :
C’est la rue qui a abattu les rois, c’est la rue qui a abattu les nazis, c’est la rue qui a protégé la République contre les généraux félons .
Une comparaison du gouvernement aux nazis qui choque nombre de gens, dont des historiens .
En , Mélenchon écrit : C'est Paulo Paranagua qui l’a balancé ? Solidarité avec les victimes
des
dictateurs latinos
, suggérant que l'ancien journaliste du Monde)
aurait contribué à l’arrestation d’un opposant à la dictature d’Augusto Pinochet au Chili de à .
Poursuivi en justice, le tribunal correctionnel ne reconnait pas de caractère diffamatoire en première instance, mais
la cour d'appel de Paris le condamne finalement .
Le , Melenchon diffuse en direct une perquisition ayant lieu chez lui dans le cadre de 2
enquêtes préliminaires (sur ses comptes de campagne et ses assistants parlementaires européens). Il se rend ensuite
aux locaux de LFI où il ne peut entrer, une autre perquisition ayant lieu. Il
crie : Enfoncez la porte, camarades !
.