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Étant, je le suppose, la seule personne ayant trouvé un lien linguistique tout à fait terrestre entre la prononciation du chinois et celle des expressions qui foisonnent dans les documents Ummo, j'en revendique l'invention et la propriété intellectuelle. Cela implique que quiconque voudrait se servir de mon travail, doit obligatoirement m'en demander l'autorisation. En effet, je ne tiens par exemple pas du tout à ce que mon travail soit arbitrairement comparé à d'autres qui n'ont plus rien à voir avec ma démarche.
Depuis en j'ai eu d'abord vaguement, ensuite plus précisément connaissance de l'affaire Ummo. C'était par le livre de Jean Pierre Petit: "Enquête sur les ovni". Ensuite j'ai eu l'occasion de lire celui d'Antonio Ribera: "Les Extra-Terrestres sont-ils parmi nous?" Comme je ne suis nullement qualifiée pour émettre une critique valable sur le contenu scientifique des textes, il n'en sera pas question ici. Depuis toujours je suis fascinée par les langues parlées et écrites, les dialectes qui en dérivent, le lien de parenté des unes avec les autres.
Aucun linguiste ne me contredira si je prétends que toutes nos langues sur terre remontent généralement via le Sanskrit à une "protolangue" dont tous les langages de la terre dérivent, du Nord au Sud, d'Est en Ouest.
Rien ne peut mieux illustrer ceci que l'exemple suivant. La pièce assemblant deux bœufs pour les travaux des champs, se dit "ju" en Sanskrit. Le mot français "joug" en est directement dérivé et désigne encore cette pièce d'assemblage, tout comme le mot néerlandais "juk". En allemand, le "ju" Sanskrit est devenu : "Zug" = train. Mais, allez-vous rétorquer, pas le mot "train" (traîner). Erreur ! Lui aussi vient de "ju" aussi étonnant que cela puisse paraître. En faisant quelques détours par la Chine, où le 'ju' devient plus sourd dans sa prononciation et se dit "che", quelques générations plus tard, et quelques provinces plus loin nous obtenons "train, treno, trein". "TR" à remplacé le "j" ou le "ch" initial. D'aucuns diront que la dernière évolution est "tirée par les cheveux". Libre à eux de penser ainsi ; on ne peut que leur conseiller de suivre quelques cours de linguistique pour se faire une idée plus juste.
Pour moi se posait la question: pouvais-je remonter à partir des expressions ummites vers une parenté avec une langue connue ? Si oui, je pouvais alors prouver que l'affaire Ummo avait plutôt ses racines sur notre bonne vieille terre. Si non, la question restait sans réponse.
Résumons autant que faire se peut, l'affaire Ummo en quelques paragraphes pour ceux qui ne sont pas trop au courant de cet aspect de l'ufologie. Cela commence en en Espagne, à Madrid. Selon une tradition issue des milieux estudiantins d'abord, artistiques ensuite (et anti-Franquistes naturellement) les personnes inspirées et désireuses de partager leurs idées, ont l'habitude de tenir des réunions, le plus souvent dans une arrière salle de bistrot, soit pour y lire leurs poèmes ou pamphlets, soit pour y discuter de sujets bien déterminés.
en donc, Sesma Manzano, fervent adepte d'Adamski, y parle des extraterrestres en général, et en particulier de ceux avec qui il prétend avoir des contacts personnels. Le contact est établi, dit-il, soit par télépathie, soit tout simplement par courrier. Ayant déjà bénéficié de "lettres" d'outre-espace, il reçoit alors à la fin de l'année 1965 les premières lettres en provenance d'hommes venant d'une autre planète (extra-solaire) qui appellent leur planète UMMO, leur soleil IUMMA et qu'ils identifient l'une fois avec certitude, l'autre fois avec hésitation à ce que nous connaissons sous le nom de WOLF 424. Il m'est impossible de rassembler en quelques pages tous les détails astronomiques et géophysiques de cette étoile et de cette planète, mais chaque lecteur peut s'informer par la voie qui lui semble la plus appropriée. Je le conseille très vivement d'ailleurs.
Entre 1965 et 1968, parviennent à Sesma Manzano d'abord, à quelques uns de ses fidèles auditeurs ensuite, environ 90% des 1200 pages connues à ce jour des textes ummites. Près de 95% de la totalité des textes est rédigé en espagnol, avec un choix de vocabulaire généralement riche et exemplaire et peu commun, mais d'autre part constellé de fautes grammaticales évidentes, et quelques fois les phrases commencées ne sont pas finies. En 1998 j'ai refait la traduction en français de tous les textes espagnols rassemblés en 1984 par Juan Aguirre. (pour la petite histoire, certaines traductions existantes déjà à ce moment, donnent pour l'espagnol "eidetismo" le sens "édredon"… ). Cette traduction a été revue à partir de l'automne en lorsqu'un vent favorable m'a fait bénéficier de copies dites «authentiques» c'est à dire non pas retapées à la machine, mais de réelles photocopies des originaux reçus par les uns et les autres. Les documents traitent de la vie sur UMMO, de leur religion, de leurs vues cosmo-physiques, de philosophie, de sociologie, de psychologie. Les textes qui abordent d'autres aspects de la science, comme la chimie, la biotechnologie, la médecine, la génétique, la géologie, sont plutôt rares.
Dans les expressions ummites recueillies, j'étais fascinée par la consonnance, qui me faisait penser à un rythme de langue connue, plutôt que tout à fait étrangère. A mes oreilles ces phonèmes sonnaient non pas comme une langue africaine (j'ai quand même vécu une dizaine d'années au Congo), non pas comme une langue amérindienne, mais comme quelque chose de plus proche, de presque européen. En 1994 je me suis amusée, il n'y a pas d'autre terme, en jouant sur les mots à la manière d'un enfant :
Dans GOODAA (liquide), je voyais "godet"
Dans JIXA YAXA (sorte de nourriture synthétique en fine lamelles), je retrouvais BIG-sa MAC- sa… Mais cela n'était pas très sérieux. Et je ne parvenais pas à accrocher le lien que j'espérais.
en donc j'ai repris le chemin de l'école en me plongeant tous les jeudi dans les seuls dictionnaires Sanskrit se trouvant à la bibliothèque de la VUB à Bruxelles. Le fruit de ce travail a fait l'objet d'un rapport remis à Jean Pierre Petit, à Jorge Barrenechea, à Rafael Farriols, à Antonio Ribera et à Ignacio Darnaude en septembre 1996. Curieusement, mais cela n'est sans doute qu'une coïncidence… à partir de cette date là, plus personne ne recevait lde lettre « ummite », la dernière recensée est du mois d'en . Avec le recul je me suis rendu compte que ce rapport apportait quelque chose, mais que pour l'évidence… j'étais probablement la seule à l'y trouver.
Insatisfaite j'ai arpenté les librairies, achetant des dictionnaires Hindi, Hausa, Thai, … Tous m'apportaient un petit rien, mais pas l'illumination ni la preuve. Jusqu'en décembre 1998. En feuilletant rapidement un dictionnaire Anglais - Chinois (mandarin) et vice versa dans une grande librairie de Bruxelles, j'ai eu comme un choc. La trouvaille était d'autant plus intéressante que ce dictionnaire comporte une partie Chinois-Anglais, où les expressions chinoises sont classées alphabétiquement d'après leur prononciation romanisée à l'usage des anglophones. Fébrilement je me suis donc mise au travail et comme par enchantement, certaines pièces du puzzle se mettaient rapidement en place. Au bout de 4 mois à peine les résultats dépassaient déjà tous mes espoirs.
A partir de quel volume d'évidences peut-on prétendre qu'il y a un lien entre une langue et une autre? Pour ma part je dirai que le volume doit être supérieur à 30%, de préférence atteindre au moins 50% et s'il y a encore plus d'évidences au delà, toute discussion devient vaine. Pour ma part j'estime qu'il a TROP d'évidence pour qu'il s'agisse de pure coïncidence.
Vers le mois de en , lors d'une conversation avec Jacques Bonabot du groupement GESAG, K. De Floustraat 13 à 8000 Bruges (Belgique), mon enthousiasme pour la comparaison pronciation ummite = chinois, lui rappelle quelque chose. Il me parle d'une revue ufologique étrangère bien connue et existant depuis 1955, dont l'éditeur actuel est entre autres disciplines, un orientaliste de formation. Cet homme a été en poste à Pékin de 1940 à 1947 en tant que traducteur officiel pour son pays d'origine. Il est, d'après ses propres termes, un très grand ami de Ribera, de Farriols, de Petit.
en je lui adresse un courrier, où j'exprime mon étonnement qu'avec ses qualités et aptitudes en chinois, il n'ai jamais vu la similitude entre la prononciation des mots ummites et la prononciation du chinois. Il me répond, en vrai diplomate qu'il est, qu'il n'y a aucun rapport entre les symboles ummites et les symboles chinois. Là, je suis tout à fait d'accord avec lui, quoiqu'en cherchant un peu, on pourrait prétendre que… Par contre je ne lui dis pas que j'ai vu une similitude entre les signes de l'écriture pré-arabique et les signes d'Ummo. Vais-je donc mettre les points sur les i avec ce monsieur? Je relève le défi en lui envoyant deux pages de mes trouvailles. Est-il nécessaire de vous dire que plus jamais l'homme ne m'a donné signe de vie personnellement ? Mais il l'a fait après qu'un premier article ait été publié dans le bulletin GESAG de en (voir la partie « controverse » - sa réponse y figure)
De tout ceci il ressort que je n'ai pas cherché d'origine politique, ni sociologique et que je suis donc très éloignée des théories avancées par Jacques Vallée par exemple, ou par Renaud Marhic. Par contre, je suis persuadée que l'idée d'une future affaire juteuse dans l'ufo-business n'était pas absente. Ne manquait non plus l'opportunité d'une vengeance intellectuelle envers une certaine classe sociale. Mais cela est une autre discussion et sort du cadre que je me suis fixé.
Au mois de en j'hérite d'un nouveau pc. Cela ne pose aucun problème en soi. Sur le moment je ne me rends compte de rien, puisque d'autres priorités d'écriture et de correspondance captent mon attention. Début décembre 1999 je décide de reprendre le travail de comparaison de l'ummite avec la pronciation du chinois et c'est la catastrophe: je ne possède plus aucune de mes quatre disquettes de sauvegarde de ce travail. Où sont-elles? Mystère et boule de gomme, je ne les ai jamais retrouvées. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir tout retourné. Il ne me reste plus qu'à ameuter les quelques amis à qui j'avais envoyé des exemples de mon travail en début d'année, pour qu'ils m'en rendent copie. Je n'ai récolté qu'une vingtaine de pages sur un total de cent, et ai dû refaire tout le travail, pratiquement à partir de zéro. Mais à quelque chose malheur est bon: en reprenant le travail à son début, j'ai découvert quelques astuces non remarquées précédemment.
Ci-dessous quelques exemples. En majuscules un échantillon de celles trouvées dans les mots UMMO, en italique leur équivalent trouvé dans la prononciation du chinois mandarin, en écriture normale, la traduction en français.
Dans les textes UMMO on retrouve cela par exemple dans les phrases :
Dans le chinois on retrouve cela continuellement, par exemple :
pour le même mot il y a encore : "gui gui sui sui" = furtif .
Pour former furtivement, on ajoute "de" à la fin : "guiguisuisuide".
en langue UMMO :
en chinois, à la fin d'une sentence le son "a" et "ê" est émis pour convier au sentiment d'admiration, ou pour exprimer un sous-entendu de prévention, un peu dans le sens de l'expression "n'est-il pas?" en français.
Dans les expressions ummites on trouve pas mal d'OA. En chinois ce sont des AO, jamais d'OA.
NON. Pas vraiment. La langue chinoise n'est pas parlée ainsi. Mais elle a cette particularité de posséder une foule d'expressions très courtes qui contiennent tout un concept. Je reviens par exemple sur l'expression "bo" qui signifie onde(s) , émission d'ondes, émission sur les ondes. Il y a encore "ê" qui veut dire atome, particule, mais aussi carcinome. Celui (ou ceux) qui s'est (se sont) efforcé(s) de construire la langue ummite s'est (se sont) fortement inspiré(s) de cet état de choses. Si quelques expressions ummites sont pratiquement du chinois pur, comme par exemple :
d'autres ont été construites en juxtaposant les concepts; on doit généralement les lire de droite à gauche. Vous verrez cela plus loin dans la partie dictionnaire.
Il est amusant de vous proposer comment on a pu procéder pour la construction des expressions ummites. Supposons que vous êtes Hongrois et que vous voulez inventer une langue étrangère, disons extraterrestre, dont personne dans votre pays ne puisse reconnaître l'origine. Admettons que dans votre pays pratiquement personne ne parle le français. Mais vous possédez personnellement un bon dictionnaire, avec la prononciation figurée. Quel nom allez vous donner à "soucoupe volante"? Vous pensez (car vous êtes plein d'ironie) à l'appeler "locomotive", mais vous vous rendez compte que même avec la prononciation figurée tôt ou tard quelqu'un fera le rapprochement.
Afin que cela ne se produise pas, vous appelez la soucoupe "machine à vapeur". En utilisant et en arrangeant quelque peu la prononciation figurée, vous transcrivez "MAXI'AA WAAPOE", et mieux encore, pour parer à toute éventualité, vous inversez en "WAAPOE MAXIA A". Qui, Hongrois et même Français pourra à première vue reconnaître les mots originaux? Si pour d'autres mots l'expression vous semble un peu courte, vous ajoutez OAO ou UEU ou n'importe quoi, et le tour sera joué.
De préférence vous ne prendrez pas les traductions courantes: vous remplacerez "maison" par "construction en briques"…
C'est un peu de cette façon là – à mon avis – que la langue ummo a été inventée. Et non pas par un Chinois d'origine ! Mais sûrement par un Occidental qui avait soit des notions, soit possédait un dictionnaire comme ceux que les Pères Jésuites éditaient à l'intention de ceux qui allaient convertir les Chinois en chrétiens…
Bibliographie: