Le mystère des mutilations

Sanders, Ed: Oui Magazine, pp. 116–118, septembre 1976
1ʳᵉ page de l'article d'origine
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Au cours des 3 dernières années plus de 1500 têtes de bétail dans 22 états ont été tuées et mutilées, leurs sang drainé et des organes sélectionnés enlevés avec une précision chirurgicale. Les suspects vont des cultes sataniques à des chercheurs du gouvernement.

A l'automne 1973, il y avait près de 40 effrayantes mutilations de bétail dans une douzaine de comtés du centre nord du Kansas, la plupart d'entre elles intervenant près de l'U.S. 81, qui va vers le nord à travers le Kansas dans le Nebraska. Le Nebraska avait aussi eu des vaches mutilées.

Les départements de sheriff du Kansas, la patrouille autoroutière et le bureau d'enquête d'état semblaient déroutées comme l'étaient les ranchers du bétail victimisé. Les ranchers étaient habitués aux déprédations nocturnes de prédateurs, mais ils n'avaient jamais rien vu qui ressemble à la précision chirurgicale et la discrimination méthodique avec laquelle ces animaux avaient été hachées : certains avec leurs oreilles et leur langue et, disons, un œil enlevé ; d'autres avec un swish de queue, les mamelles et un morceau de chair du cou proprement découpé ; et tous soigneusement avec l'anus et les organes génitaux excisés.

L'enlèvement des vulves de la vache et dongs des taureaux fit spéculer que des cinglés étaient à l'œuvre. On suspecta une ou plusieurs des personnes suivantes :

  1. les manigances irresponsables de ces grands boucs émissaires que sont les hippies ;
  2. des déviants sexuels pratiquant des atrocités sur dong de bull/vulve de vache ; ou
  3. les rites de quelques adeptes religieux adorateurs du diable.

De nombreuses autorités hésitèrent. Le Dr. Harry Anthony, directeur du laboratoire vétérinaire de l'Université Stats du Kansas, déclara fin 1973 que 4 animaux mutilés sur 9 que le labo avait examinés étaient apparemment morts d'une maladie du bétail appelée charbon bactérien ; le commissaire d'état des marques du Kansas déclara que 99 % des morts des animaux qui avaient été mutilés avaient été causées par des facteurs naturels. Ces déclarations déclenchèrent un début d'indignation dans les cercles des forces de maintien de l'ordre des 12 comtés du Kansas affectés, dont de nombreux représentants maintenaient qu'à leur avis des humains étaient impliqués.

Plusieurs débuts d'éléments éloignaient de la thèse des prédateurs. Il y avait l'absence de sang et d'empreintes au sol, par exemple. Une vache avait même été trouvée dans un grand trou boueux, mais il n'y avait pas de traces. Puis, il y avait l'absence étonnante de tripes pendantes et de bouts de chair éparpillés (les prédateurs ne lisent pas Emily Post). Également, bien que de nombreux animaux aient été trouvés dans des endroits isolés, d'autres avaient été trouvés près de granges ou à quelques pieds des fenêtres de fermiers endormis — plus près de la civilisation que là où les prédateurs vont généralement.

Enfin il y avait les hélicoptères. Des hélicoptères sans plans de vols déposés, étaient assez souvent observés dans les comtés affectés, survolant parfois les étables. Mais les autorités ne parvenaient pas à attraper les hélicos ni à localiser leurs lieux d'atterrissages ou de ravitaillement. Une des premières théories fut qu'une opération héliportée de vol de bétail était à l'œuvre, mais lorsqu'il fut découvert que tout ce qui était volé était des yeux, des parties génitales, des mamelles et des sphinesers, cette théorie s'écroula. Il y eut alors la rumeur, apparemment infondée, que les hélicoptères faisaient partie d'un exercice militaire secret au départ Fort Riley, Kansas.

La situation invitait à une spéculation off-the-wall, particulièrement en apprenant de plus en plus de faits étranges — comme le fait que, en enlevant les yeux du bétail, les mutilateurs prenaient non seulement le globe oculaire, mais aussi la paupière, les membranes et tout. Il devait y avoir plus. Bien plus.