FIDUFO (LDLN 111)

LDLN n°111,

FICHIER INFORMATIQUE DE DOCUMENTATION SUR LES U.F.O.

Nos Amis du Cercle LDLN du 13e arrondissement de Paris ont multiplié les initiatives depuis quelques mois. Après RESUFO et le GTR voici maintenant la mise sur pied de F.I.D.U.F.O qui, nous l'espérons, saura retenir l'attention de nos lecteurs ; chacun comprendra l'importance de cette réalisation, qui demande le concours de bonnes volontés.

À cette occasion, nous signalons aux lecteurs de Paris l'adresse du Cercle LDLN : chez M. Jacques DERACHE, 29, rue Cantagrel, PARIS (13e).

Les "Objets Volants Non Identifiés" ont cessé depuis longtemps d'intéresser les journalistes, et le grand public par voie de conséquence. Il importe peu à l'heure présente que les foules croient ou non à la réalité du phénomène ; la tâche de l'ufologiste consiste à œuvrer patiemment et sérieusement pour s'attirer les sympathies du monde scientifique, le seul capable par ses vastes moyens matériels et intellectuels de trancher la question de la réalité des UFO. Jusqu'ici, ce domaine fait plus l'objet de critiques défavorables que d'études de la part des chercheurs officiels. La faute en incombe en partie aux groupements soucoupistes, disséminés, incapables d'adopter une politique commune face au problème ; en particulier, le plus grand désordre règne dans la classification des observations. Il s'agit pourtant là d'un domaine aisément normalisable avec un minimum de coordination. Cette normalisation réalisée, les échanges d'informations régionales, internationales, ouvrent la voie à un travail efficace et nouveau. Les avantages d'un fichier construit sur cette base préoccupent nombre de personnes ; une commission du cercle LDLN du 1311 arrondissement à Paris a dressé un bilan des avantages et inconvénients présentés par les diverses formes de fichiers.

Définition et utilité du fichier

C'est un moyen efficace d'ordonner ce qui parait extrêmement confus, de classer logiquement des éléments disparates. Les observations d'OVNI se succèdent sans lien apparent, à travers les continents et les années. Souvent, les objets décrits ne se ressemblent pas, à peu de distance ou de temps d'intervalle. La classification "géographique" fut la première utilisée pour son caractère de simplicité ; elle donne quelques indications sur la répartition spatiale des observations. Parallèlement, le fichier "chronologique" appréhende le déroulement du phénomène, ses variations dans le temps. Ces classements à la portée de l'individu isolé, réclament de sa part une grande patience, s'il désire mettre en évidence des éléments inconnus jusqu'alors. Pour ce faire, il existe des moyens mieux appropriés.

Le fichier sur cartes perforées

Le traitement mécanographique des données s'avère onéreux et difficile à l'échelon individuel. Au niveau d'un groupement comme Lumières Dans La Nuit, qui dispose de relations dans tous les milieux professionnels, les difficultés s'amenuisent. Le principal problème posé par cette technique est d'ordre à la fois matériel et intellectuel : la perforation des cartes réclame un personnel compétent et un appareillage spécial. Il faut ensuite stocker ces cartes : cent mille unités représentent un volume d'encombrement d'un demi-mètre cube. Leur traitement exige leur transport du lieu de stockage au local de traitement, qui ne sauraient coïncider en ce qui nous concerne. Une solution est envisageable pour pallier ces inconvénients : reporter l'information contenue dans ces cartes sur bande magnétique, selon un programme utilisable par l'ordinateur.

Le fichier sur ordinateur

En dépit des apparences, cette opération ne constitue pas une complication supplémentaire. L'informatique accède chaque jour davantage au domaine public. LDLN ne possède pas d'ordinateur, mais il lui sera possible d'en utiliser un durant quelques heures chaque mois. Ce laps de temps est suffisant pour effectuer des travaux statistiques, et, parfois, quelques recherches documentaires. Ainsi une énorme quantité de combinaisons sont réalisables, par utilisation de la bande mémoire des observations. De ces rapprochements multiples, des soupçons peuvent se confirmer, des lignes floues se préciser, infléchissant ainsi le sens des études entreprises partout dans le monde. Avant de tenter l'appréhension de la portée d'un tel fichier, il semble pertinent de connaître son organisation théorique et pratique.

Organisation théorique

Nous n'entrerons pas dans des détails concernant la nature des matériels employés ou la programmation, car ce n'est pas l'objet de cet article, dont le lecteur n'attend pas un enseignement informatique.

Depuis quelques mois, la mise au point d'un document se poursuit : le "bordereau d'indexation" résume de façon logique et ordonnée une observation d'OVNI. Ce bordereau divise chaque cas en "rubriques" distinctes, elles-mêmes subdivisées à deux niveaux. Chaque rubrique, à la manière d'un chapitre littéraire se rapporte à un aspect défini de l'observation : géographie, chronologie, objet, comportement, etc. Les subdivisions ("items") autorisent le très fin détail dans les descriptions.

Les bordereaux contiennent donc une information déjà préparée qu'il suffira de coder pour l'introduire en cartes perforées. Cette opération préludera à la programmation sur ordinateur. Ensuite commenceront les travaux de routine, dont les résultats seront fournis directement par une imprimante de l'ordinateur, sur un listing.

À chacune des étapes marquant le déroulement des opérations, des hommes aux compétences diverses interviennent. Leur formation n'est pas forcément mathématique.

Organisation matérielle et pratique

Le service du document de base, le bordereau d'indexation, sera assuré par des profanes en la matière, en écriture normale et avec l'aide d'un lexique adapté. Ces « résumeurs » utiliseront soit leurs propres sources d'information, soit celles que leur enverra le secrétariat, sous la forme de revues ou d'observations éparses. Ensuite, les "indexeurs" coderont ces cas pour la mise en cartes. Le secrétariat dirigera ces bordereaux vers la perforation ; les cartes perforées constitueront la base solide et stable du fichier. Le report sur bande magnétique de leur information permettra le traitement rapide de cette dernière.

Ces opérations devraient se concrétiser dans les six mois, par l'édition d'un bulletin paraissant chaque fois qu'un total de 200 observations - résumées, codées, mais lisibles - sera atteint. Au-delà se situent les travaux de recherche statistique et documentaire, réalisés parfois pour le compte de particuliers ou de groupements.

Les liaisons secrétariat - collaborateurs s'effectueront par le truchement d'un imprimé délimitant la nature, la durée et le délai d'exécution du travail. Il est utile de préciser que des traducteurs seront indispensables pour la compréhension des textes étrangers.

La mise en place de cette organisation doit aller de pair avec une définition de ses buts moraux.

Portée et ambitions du fichier

En affirmant que le fichier distribuera de l'information "à la demande", nous exprimons le rêve de beaucoup de chercheurs en ce domaine. Des échanges devraient avoir lieu avec des personnes et des groupements qui ambitionnent le même objectif. Des contacts sont pris avec l'Allemagne, les Etats-Unis et l'Espagne, où des réalisations sont en cours. La forme du programme élaboré assure sa compatibilité avec tous ceux déjà utilisés aux mêmes fins ; il absorbera en effet une plus grande quantité d'information que les autres programmes. Cette information circulera donc très librement entre les divers fichiers. La réunion de tous les efforts internationaux amplifie l'ambition des projets. S'inscrivent à l'ordre du jour : les comptages de détails sur cartes, les densités comparées entre les apparitions d'OVNI et d'innombrables facteurs (population, industrie...), éventuelles lois d'orthoténie, non décelables sur des cartes, etc.

Une nouvelle étude originale autorisera sans doute une meilleure compréhension du phénomène OVNI. Jusqu'à présent peu de personnes s'intéressaient au déroulement chronologique d'une observation, et encore moins à son expression en termes d'informatique. Cependant, Aimé MichelAimé Michel et le capitaine PlantierJean Plantier ont remarqué la corrélation entre vitesse et couleur. Des rapprochements du même ordre ont des chances de succès ; c'est pourquoi, à chaque description d'un cas, des phases seront déterminées, dans la mesure du possible. Le Petit Larousse définit : "Phase : chacun des changements, des aspects successifs d'un phénomène en évolution". Il peut s'avérer primordial d'étudier chronologiquement la vitesse, la forme d'un objet, son comportement, celui de ses passagers. Il faut évidemment s'attacher à ne pas créer artificiellement des phases à la moindre variation de conjoncture, sinon l'étude altère la réalité. L'évaluation rationnelle de leur opportunité sera donc la règle.

Tous ces projets risqueraient de demeurer des vœux pieux, si leur importance réelle échappait aux lecteurs de LDLN.

Conditions de la réussite

Chacun des membres de la communauté LDLN doit se sentir concerné par cette recherche, car la compétence technique ne suffit pas à son exécution.

Le secrétariat recense actuellement toutes les sources d'information : livres, revues, articles de journaux, fichiers manuels, etc. Ce prélude indispensable, beaucoup de lecteurs peuvent contribuer à le raccourcir en nous contactant pour signaler leurs richesses documentaires. Bien sûr, les fichiers privés sont prudemment gardés par leurs propriétaires ; mais de simples résumés d'observations s'avèrent intéressants... et ne compromettent pas le secret professionnel !

Une abondance de documents nous permettra de répartir les textes entre les traducteurs, et des observations entre les « résumeurs ». Ces catégories de personnes existent au sein de LDLN, réellement pour la première, et potentiellement pour la seconde. les indexeurs se forment aisément par l'expérience !·épétée, avec un minimum d'instructions préalables. Le codage de 10 observations par personne et par mois, exige 10 heures de travail environ. Le temps libre fait défaut à certaines personnes animées du désir de collaborer : une aide matérielle, en cartes, fiches bristol, dactylographie, nous conviendrait à défaut d'ouvrage.

Dès maintenant, tous ceux qui désirent collaborer peuvent nous écrire ; plus tôt leur courrier nous parviendra, plus rapidement des résultats se dessineront. La mise en place du fichier exige le test préalable du bordereau sur 200 observations. Déjà, des personnes ont fait écho à des appels individuels ; nous les en remercions très vivement. Le secrétariat, quoique surchargé, répondra à toutes les demandes de collaboration ou de renseignements (joindre timbre réponse SVP).

Tous ceux qui ont des idées de recherche nécessitant l'usage des caractéristiques particulières du fichier peuvent déjà nous contacter. La réalisation du fichier n'est pas définitivement conçue ; elle doit évoluer parallèlement aux progrès des recherches sur les OVNI.


Cette entreprise ambitieuse survient en une période propice à l'étude du phénomène OVNI. En effet, nous savons que les informaticiens sont tout disposéi à utiliser leur savoir et leur matériel pour étudier le problème, si nous leur fournissons des données prétraitées. Ils n'élèvent aucune objection de principe. Bientôt, LDLN disposera d'arguments de qualité à fournir aux scientifiques. La section fichier se tient au fait des tâches accomplies par tous les services techniques de LDLN : détection physique, analyse spectrale, RESUFO, failles, etc. C'est une synthèse toute nouvelle que nous projetons de mener à bien, en relation avec tous ceux qui s'interrogent sur la nature : les "Objets Volants Non Identifiés".

Pour le secrétariat,

VAUZELLE Jean-Claude

6, rue Scarron
92 - Fontenay-aux-Roses

Canevas (extrait)

Page 1

Numéro du cas indexé : Numéro du cas indexé :
Explication Contenu Codage
Astronomie 111
Date:
siècle, année, mois, jour
Incertitude 112
Heure 121
Coordonnées du témoin 131
Coordonnées
point remarquable
132
Astronomie :
caractéristiques remarquable
141

Les "résumeurs" rempliront la partie centrale de cet imprimé, en clair, sans phrases.

Les "indéxeurs" coderont ces mots dans la pertle de droite.