Cas 12 - Déclaration de l'effet d'un ovni sur les fonctions d'une automobile

Cas 12 : Déclaration de l'effet d'un ovni sur les fonctions d'une automobile ? Rapport Condon

Est du Nord, Hiver 1967

Enquêteurs : Fred Hooven et David Moyer de la société des Moteurs Ford

Home > Rapport Condon > Sommaire > Etudes de cas

Résumé

Le témoin signala que, alors qu'elle conduisait seule de nuit, un objet lumineux stationna au-dessus de sa voiture pendant plusieurs miles, puis se déplaça rapidement au loin, et que plusieurs fonctions mécaniques et électriques de sa voiture furent découvertes altérés par la suite. Un examen de la voiture 2 mois plus tard ne révéla aucune défaillance n'étant pas attribuables à des causes ordinaires, ni aucune anomalie magnétique ou radioactive significative dans ou sur le corps de la voiture.

Contexte

Le témoin signala cette observation et une précédente à un shériff qui la désigna à quelqu'un d'une université locale. Ce dernier, à son tour, signala le cas à l'équipe du projet du Colorado. Parce que le rapport indiquait que le cas pourrait offrir une bonne occasion de vérifier la possibilityé d'effets électromagnétiques sur une automobile par un ovni, on demanda à Hooven et Moyer de mener une enquête détaillée.

Enquête

Au Printemps de 1967 Moyer enregistra une interview avec le témoin et ramena sa voiture à Dearborn, où des ingénieurs de Ford et l'équipe du laboratoire sous la direction de Hooven l'examina en détails.

Le témoin, une secrétaire professionnelle, signala que, alors qu'elle conduisait sur une route rurale près de chez elle à 2 h environ un matin de l'hiver de 1967, elle remarqua d'abord que la scène en face d'elle était brillamment illuminée. Pensant d'abord que ses phares étaient sur feux de route, elle utilisa son interrupteur au pied mais cela ne fit aucune différence, bien que la lumière de l'indicateur répondait. Elle éteignit les phares, les l'illumination n'était pas diminuée. Elle observa alors que sa source était un corps lumineux au-dessus de sa voiture, ce qu'elle percevait dans le rétroviseur et par les fenêtres de côté. L'objet resta directement au-dessus de sa voiture pendant 10 ou 15 mn alors qu'elle conduisait le long de la route plutôt lentement. La voiture ne voulait pas accélérer. Elle enfonça l'accélérateur à fond. Bien que la voiture allait droit, elle sentait qu'elle ne la dirigeait pas, mais plutôt qu'elle — ou son esprit — était dirigée par l'objet mystérieux. Elle ouvrit 1 fenêtre et ne put entendre aucun son. Au sommet d'une ascension l'objet s'éloigna et fit une grande marque de cochage dans le ciel. Il disparut rapidement au loin, devenant de plus en plus rouge à mesure qu'il s'éloignait. Alors qu'il s'en allait, il ressemblait à un champignon inversé ayant une courte tige sur le dessus et une lueur jaunâtre uniforme et 2 lumières blanches brillantes et plusieurs plus petites en-dessous.

Le témoin signala 4 instruments défectueux après l'incident qu'elle n'avait pas remarqué auparavant :

  1. la radio était faible et pleine de parasites ;
  2. le compteur de vitesse indiquait plus bas ;
  3. la batterie ne se chargeait pas correctement et l'ampèremètre n'indiquait pas comme d'habitude ;
  4. la jauge d'huile était bloquée au maximum.

Après avoir interrogé le témoin, Moyer conduisit sa voiture, une Comet 1964, à Detroit, où les ingénieurs de Ford et l'équipe de recherche enquêtèrent en détails sur sa condition. Au regard des défaillances signalées par le témoin, ils trouvèrent que :

  1. L'antenne radio avait été cassée de la voiture, donc que seules les stations locales pouvaient être entendues à travers le bruit de fond.
  2. La courroie du ventilateur, qui animait l'alternateur, était si lâche que l'alternateur ne fournissait pas une puissance de charge normale à la batterie.
  3. Dans le compteur de vitesse, un plot de repos qui fournissait l'alignement pour l'aiguille avait été cassé, réparé, et s'était apparemment à nouveau cassé, provoquant une friction de roulement qui provoquait une lecture basse du compteur de vitesse. Cette condition était aggravée par un lubrifiant collant du câble du compteur de vitesse qui avait travaillé.
  4. l'élément transmetteur de la jauge d'huile était défaillant en raison d'une perte électrique due à la corrosion.

L'ensemble des défaillances signalées furent trouvée être le résultat de conditions courantes dans les voitures de l'âge et nombre de kilomètres de la Comet du témoin.

Les opérations de formation du métal dans la fabrication d'une voiture produisent un motif de magnétisation caractéristique pour chaque modèle, qui persiste pendant des années avec peu de modifications à moins que le métal ne soit retravaillé ou soumis à un champ magnétique substantiellement plus fort que celui de la Terre. Un examen de la "signature" magnétique du corps de la voiture du témoin ne révéla aucune différence significative par rapport à celle de 3 sur 4 autres voitures similaires sélectionnées au hasard du même âge. Il fut par conséquent conclut qu'aucun champ magnétique significatif n'avait agit sur la voiture du témoin.

Un compteur Geiger d'examen beta-gamma ne montra pas de radioactivité significative provenant du corps de la voiture. Des raclures de saleté et débris accumulés du capot et des brides de couvercle de plate-forme, rail d'égoutement, etc., montrèrent des contaminations radioactives de niveau faible, la plus forte étant de 5 gammas/s environ à 120 keV. Une étude similaire du matériel d'une autre Comet 1964 montra un niveau de contamination semblable, bien qu'avec une distribution spectrale différente. La radioactivité trouvée n'est pas inhabituelle ; cependant, une évaluation précise de sa signification fut impossible en l'absence de connaissance détaillée de l'histoire environmentale de la voiture.

Commentaires

Ce cas est particulièrement intéressant en raison de l'information spécifique et détaillée donnée par le témoin, et "l'étrangeté" de la rencontre. Son témoignage enregistré indique une personnalité compétente, pragmatique, formée et accoutûmée à garder sa présence d'esprit dans des situations innattendues. Par son récit, sa 1ère intuition de quelque chose d'étrange fut le champ de ses phares anormalement lumineux. Sa réponse pragmatique fut d'essayer l'interrupteur de faisceau haut-bas, et elle fit la distinction entre le signal par un tiret et l'absence de changement dans l'illumination. Par la suite elle descendit la vitre pour écouter tout son inhabituel. Plus intéressant est son commentaire que, après avoir réalisé que quelque chose d'étrange était au-dessus de la voiture, elle se souvint d'histoires de prétendue influence mentale par de telles apparitions et se força à se parler à elle-même pour garder son esprit occupé activement. Je ne comptais pas lui laisser une ouverture. En résumé son témoignage présente l'image d'une femme seule sur une route déserte confrontée à un phénomène étrange, effrayée mais faisant face intelligemment à la situation.

Cependant, son récit n'est pas exempt d'anomalies. Elle se souvient d'une clarté lunaire brillante, mais la Lune était à son dernier quartier le 3 Janvier, et n'aurait pas été très haute même à cette date. Sa description de ce qu'elle a vu de l'ovni à travers le rétroviseur est sujette à question. Les enquêteurs de Ford notèrent que le rétroviseur interne permet du champ de seulement 3 ° au-dessus de l'horizontale. L'ovni aurait dû être à près de 20 fois plus large que son élévation au-dessus de la voiture pour être simplement vu dans le miroir. Elle rapporta également plusieurs observations d'ovnis auparavant par elle-même et des amis et la famille au voisinage de chez elle. Ces signalements suggèrent la possibilité d'une préoccupation par rapport au sujet. Cependant, elle ne recherchait apparemment pas de publicité. Elle mentionna l'incident au début de Mars à un shériff adjoint local, qui le signala à une personne d'une université locale. L'ensemble des défaillances de la voiture dont le témoin a déclaré qu'elle s'étaient manifestées d'elles-mêmes après l'expérience ovni furent trouvées être les résultats d'une usure et d'une détérioration graduelle à l'exception de l'antenne radio cassée, qui n'était pas concluante. Le cas reste intéressant mais inexpliqué.