Cas anciens non répertoriés

Craig, R.

En raison de l'existence de notre étude, des gens nous parlèrent d'observations d'ovnis qui n'avaient jamais été signalées à aucun groupe d'étude auparavant. Un étudiant diplômé décrivit 3 grands appareils qui volèrent en 1956, lentement juste au-dessus du sommet des arbres, au-desuss d'une clairière dans les bois où, en tant que Boy Scout il campait avec d'autres Scouts.

Un capitaine de la Marine US relata une telle expérience non signalée. En 1962, lui et 4 membres de sa famille virent devant les étoiles la silhouette ce qui sembla être un objet cylindrique alongé. Son bref récit indique :

Alors que nous revenions d'un film vers 1968 21:30, sur la Route de Palatine à environ 5 miles à l'ouest de (lieu X), un objet fut observé au-dessus du sommet des arbres traversant du Sud au Nord avec une faible vitesse. D'abord il apparut comme les fenêtres éclairées d'une voiture de passagers de chemin de fer, bien que lors de la suite de l'observation les fenêtres allumées apparurent selon un arrangement plus circulaire. Nous arrêtâmes la voiture et la famille entière sortit dehors et regarda alors qu'il s'éloignait lentement. Il n'y avait aucun son d'aucune sorte. La nuit était chaude, claire, et sans vent. L'objet (sembla) être entre 1000 et 2000 pieds d'altitude environ sur une trajectoire horizontale.

Le capitaine a servit dans la Marine pendant 25 ans et a été pilote pendant 26 ans.

Un major de l'Air Force, en service actif sur une base aérienne, décrivit une expérience que lui et sa famille avaient eu il y a plusieurs années alors qu'il roulait à travers le Texas. Alors qu'ils étaient arrêtés à une station essence éloignée juste après l'aube, le major et son fils entendirent et regardèrent 2 véhicules coniques étranges. Ils s'élevèrent de derrière une petite colline, traversèrent la route près d'eux, et montèrent au loin dans le ciel, selon le récit du major.

Les nombreux signalements de ce type furent extrêmement intéressants, et souvent intriguants. De nombreux incidents furent signalés par des témoins apparemment fiables. Cependant, comme ils eurent lieu dans un passé relativement éloigné, ces événements n'ont pas offert au projet beaucoup de perspective d'obtenir des informations significatives sur les objets apparemment observés. Il n'y a eut aucune possibilité de trouver des preuves résiduelles sur le site et, dans le cas typique, la date de l'événement était incertaine, rendant impossible toute localisation d'informations pertinentes archivées telles que les données météo.

Un ancien cas (cas 5) qui n'était pas dans les archives publiques sembla justifier une enquête. Nos premières informations, venant d'une source apparemment hautement fiable, indiquaient que des images d'écran radar, des données graphiques de contre-mesures électroniques, et des documents de débriefing du renseignement de l'l'U.S. Air Force concernant l'événement devaient exister et être disponible pour notre étude.

Le cas fut porter à notre attention lorsqu'un officier de l'Air Force assistant à une conférence du projet pour les officiers ovnis des bases mentionna avoir rencontré un phénomène aérien inconnu environ 10 ans plus tôt. A l'époque de l'événement il le signala au personnel de renseignement de la Force Aérienne.

L'incident impliqua l'équipage d'un B-47 équippé d'appareils de surveillance radar. Le B-47 opérait depuis une base du Commandement Aérien Stratégique, et on pensait que le rapport de l'incident devait avoir été envoyé au Renseignement du Commandement de la Défense Aérienne. Aucune rapport de l'incident ne fut trouvé dans les dossiers de Blue Book ou dans les fichiers des quartiers-généraux du NORAD à la base aérienne de Ent. Manquant d'informations adéquates sur un cas impressionnant, les enquêteurs du projet cherchèrent à localiser et interroger les membres de l'équipage d'origine du B-47, espérant déterminer comment l'incident avait été officiellement identifié et tracer les rapports de la Force Aérienne à son sujet.

L'équipage du B-47 consistait en un pilot, un co-pilote, un navigateur et 3 officiers qui opéraient un équipement spécial de surveillance radar. Les 3 officiers les plus directement impliqués dans l'incident ovni furent le pilote, le co-pilote et l'opérateur de l'unité de surveillance n° 2. Leurs descriptions de l'expérience de 1957 au-dessus de la zone de Dallas-Fort Worth étaient largement en accord. Les détails de l'experience sont données dans le cas 5.

L'ovni rencontré fut une boule de lumière luisante, grande comme une grange, qui émettait ou refléchissait apparemment une radiation électromagnétique dans la fréquence de 2800 MHz et des fréquences visibles. Durant une période étendue, il maintint une position constante par rapport à l'avion en mouvement, à une portée de 10-miles. Il disparut soudainement et réapparut à une position différente, à la fois visuellement et sur les radars aériens et au sol. L'observation visuelle et radar semblant coïncider, la réflexion du radar au sol ne semblait pas une explication satisfaisante. D'autres explications tels que des avions, météores et plasmas semblèrent également non satisfaisantes.

A première vue, le cas semblait idéal pour que le projet mène une enquête, les B-47s engagés dans de telles opérations enregistrant régulièrement l'ensemble des conversations à l'intérieur de l'appareil et avec le sol lors des missions et étant équipés de caméras d'écrans radar et de dispositifs pour enregistrer graphiquement les données de contre-mesures électroniques. Le pilote pensa que ces enregistrements avaient retournés à des officiers de renseignement après avoir atterri à la base aérienne. Le co-pilotet et le spécialiste radar furent interrogés, mais dirent que parce que cette mission n'avait d'autre but que la vérification de l'équipement, aucun enregistrement ou film ne fut emporté à bord, et aucune donnée ne fut enregistrée. Les 3 membres d'équipage s'accordèrent sur le fait qu'un récit complet de l'événement avait été donné au personnel du Renseignement à la base aérienne d'où opérait l'avion. Le pilote se souvient que l'équipage avait rempli un long questionnaire standard concernant l'événement quelques jours après celui-ci. Cependant, les 2 autres membres d'équipage ne se souvenaient que d'un débriefing du Renseignement juste après l'atterrissage et pensaient que moins de 2 jours après l'événement l'équipage entier était parti pour une affectation temporaire en Angleterre. Par la suite ils n'entendirent plus rien d'autre au sujet de l'ovni.

Des efforts pour retrouver un rapport de renseignement de cet événement furent faits à notre demande par les Quartiers-Généraux du Commandement de la Défense Aérospatiale. Ni les fichiers du renseignement ni les archives d'opérations ne contenaient un tel rapport, d'après l'information que nous avons reçue. Une demande adressée aux Quartiers Généraux du Commandement Stratégique Aérien obtint une réponse du Commandant Adjoint des Opérations de l'Escadrille Aérienne impliquée. Celui-ci dit qu'un examen approfondi de l'historique de l'Escadrille n'avait révélé aucune référence à un incident d'ovni le 1968 21:30 septembre 1957.

Les rapports d'ovnis archivés au Renseignement de l'Escadrille sont détruits au bout de 6 mois. Le projet Blue Book, qui maintint des archives permanentes sur les ovnis, n'ayant aucun rapport sur l'événement, nous avons conclu qu'il n'existait aucune archive de la Force Aérienne que nous puissions étudier.

La question de la fiabilité du rapport verbal de l'équipage reste posée. Les individus impliqués étaient des observateurs entraînés, expérimentés des événements aériens. Aucun n'a rencontré quoi que ce soit d'autre de cette nature avant ou depuis, et tous furent profondément impressionnés par l'événement. Les incohérences dans les divers récits de l'événement en lui-même étaient mineures, et d'une nature attendue pour le souvenir d'un événement impressionnant 10 ans dans le passé. Il y eut un sérieux manque d'accord concernant les informations enregistrées durant le vol et les événements ayant suivit à l'atterrissage. Sur la base de critères couramment appliqués, cependant, ces observateurs seraient jugés fiables.

Si le rapport est exact, il décrit un phénomène inhabituel et intriguant et troublant qui, en l'absence d'informations supplémentaires, doit être listé comme non identifié. Au regard de la date et de la nature de la mission, on pourrait supposer que les "paillettes" radar et une inversion de température auraient pu être des facteurs dans l'incident (voir section 6, chapitre 5). Une inversion de température existait à 34 000 pieds. Le fait que l'énergie électromagnétique reçue par le moniteur était de la même fréquence que celle émise par le radar au sol fait suspecter les unités au sol comme source finale de cette énergie. Que ces facteurs soient pertinents ou coïncidents avec l'événement vécu par cet équipage de B-47 reste cependant sujet à débat. Pour une analyse détaillée de ce cas voir le chapitre 5 de la section 3, pp. 203-207.

Pour les buts de cette discussion le cas typifie une des difficultés inhérentes à l'enquête de rapports d'observations plus anciens :

Les premières informations que l'enquêteur reçoit l'amènent à croire que d'une enquête plus poussée pourraient bien surgir des enregistrements fiables d'un événement étrange ; par exemple, enregistrements d'intercommunications avec l'appareil et entre l'air et le sol ; photographies de cibles sur l'écran radar ; données graphiques venant d'autre instrumentations ; rapports écrits de débriefings de l'équipage. Jusqu'ici les efforts les plus diligents par les enquêteurs du projet n'ont pas permis de révéler l'existence de quelque archive.