Autres signalements, 1er au 24 juin

Au moins 2 douzaines d'observations furent signalées avoir été faites avant le 24 juin. Autant que l'on puisse le déterminer, aucune d'entre elles n'apparût dans les journaux avant cette date. Il existe 6 rapports dans les fichiers de l'Air Force pour la période du 1er au 23 juin. 1 d'entre eux, un rapport étranger décrivant des objets vu au-dessus de Budapest le 10 juin, n'est pas inclus dans ce rapport. Le 1er cas officiel pour juin décrit une observation d'air-en-air par le pilote Forrest Wenyon le 2 juin, près de Lewes, dans le Delaware (les fichiers de l'AF ont son nom comme étant Horace P. Wenyon). Wenyon rapporta avoir vu un objet de la forme d'un pot de mayonnaise lorsqu'il passa devant le nez de son avion (voir section III, p. 9, pour les détails). Un autre signalement de pilote fut fait par le pilote d'essai Richard Rankin, qui vit 2 vols d'un groupe d'objets à Bakersfield, en Californie, le 23 juin (voir II-3) (l'Air Force liste la date de cette observation comme étant le 14 juin, bien que les récits dans la presse, publiés le 1er juillet, la donne comme étant le 23 juin). Aucune des observations officielles pour cette période n'est classée comme inconnue.

Sur les 29 observations ayant lieu entre le 1er et le 23 juin, presque 2/3 furent faites à l'ouest, et 9 au nord-est ; à peu près la moitié des observations furent celle de 1 seul objet, tandis que le reste décrit 2 objets ou plus. 13 de ces signalements impliquaient 1 seul témoin.

Le 24 juin, le jour où Arnold vit sa formation de 9 disques, il y eut un accroissement aigü du nombre d'observations d'ovnis, passant de 6 la veille à 20. Sur ces signalements, tous sauf 2 eurent lieu dans le nord-ouest Pacifique. Plus de la moitié de ces signalements parurent dans les journaux dans les quelques jours qui suivirent le récit d'Arnold et 1 (le cas 40) pourrait constituer une confirmation depuis le sol de son observation, bien que les directions rapportées soient contraires à celles données par Arnold. La plupart des observations du 24 juin sont des signalements de jour ; 5 eurent lieu la nuit. Environ la moitié des signalements rapportent, comme celui d'Arnold, plusieurs objets. Les fichiers de l'Air Force listent 3 observations pour ce jour-là : en plus de celle d'Arnol, 1 décrit des objets vus dans les Cascades Oregon Cascades par un prospecteur, qui remarqua des effets électromagnétiques sur son compas alors que les objets étaient au-dessus de lui (voir IV-3) ; elle est considerée comme non identifiée par l'Air Force. L'autre, par le lieutenant gouverneur de l'Idaho, fut faite à Boise (Idaho) et considérée comme étant astronomique, bien que l'observation fut faite à 15 h 30 dans l'après-midi (voir III-16).

Les archives publiées ont fait référence à un total de 49 signalements d'ovnis pour la période du 1er au 24 juin, par plus de 75 téoins, dont 2/3 ont été pleinement identifiés. Ces chiffres soulèvent une question intéressante : pourquoi aucun de ces 75 témoins n'a-t-il signalé son observation inhabituelle avant que l'histoire d'Arnold ne soit publiée ? Dans un certain nombre de ces signalements, les témoins ont essayé d'expliquer leur silence initial. Richard L. Bitters, rédacteur du Daily News de Wapakoneta (Ohio), aurait senti que son observation du 23 juin n'était tout simplement pas une histoire pour les actualités, et ne le publia que 2 semaines plus tard lorsqu'il changea d'avis à la hauteur de la vague (III-6) ; la même nuit, 2 autres résidents de l'Ohio firent une observation semblable, mais reportèrent son signalement jusqu'à ce que d'autres disent les avoir vus (cas 28) ; E. B. Parks d'Hazel Green, dans l'Alabama, pensa que le phénomène qu'il avait observé à peu près au même moment était si inhabituel qu'il ne fut pas signalé par peur que d'autres n'en croient pas le récit (cas 29). Richard Rankin, qui n'avait attaché aucune significiation d'un autre monde à son observation du 23 (ou du 14) juin à Bakersfield (Californie), supposa qu'il observait la "Crêpe Volante" expérimentale de la Marine, le XF5U-1, bien que je ne pus déterminer le nombre ou la localisation des propulseurs, et ne pus distinguer d'ailes ou queue quelconques (II-3) et hésita donc à décrire ce qu'il avait vu tant que d'atures ne signalaient pas la même chose. Et ainsi les choses se poursuivirent : si la raison de ne pas signaler ces premières observations à l'époque où elles arrivaient n'est pas indiquée exactement dans chaque cas, il est au moins implicitement apparent que les témoins avaient peur de les signaler parce qu'ils étaient trop inhabituels.