Robert Willingham (lieutenant-colonel)

En 1977 le colonel de l'Air Force à la retraite Robert Willingham remplit un rapport pour le NICAP concernant son observation de ce qu'il pensait être une soucoupe écrasée. Dans son affadavit, Willingham déclare notamment :

A la base aérienne de Dyess à Abilene (Texas), nous testions ce qui devint le F-94. Ils signalèrent sur l'écran avoir un objet volant non identifié à haute vitesse qui allait intercepter notre course. Il nous devint visible et nous voulions décoller pour être après lui. Le Q.-G ne nous aurait pas laissé y aller et nous jouâmes un peu autour. Nous avons regardé comment il faisait des virages à 90 ° à cette haute vitesse et tout. Nous savions que ce n'était pas un quelconque type de missile. Donc alors, nous le confirmâmes avec la station de contrôle radar de la ligne DEW du NORAD et ils continuèrent à le suivire et ils déclarèrent qu'ils s'étaient écrasés quelque part au loin entre le Texas et la frontière mexicaine. Nous prîmes un avion léger, moi et mon copilote, et nous partîmes vers le site. Nous atterrîmes dans le pâturage juste à travers là où il avait touché. Nous nous y rendîmes. Ils nous dirent de partir et tout le reste puis des gardes armés sortirent et commençèrent à former une ligne autour de la zone. Alors, sur le chemin du retour, je vis un petit morceau de métal et le ramassais donc pour l'emporter avec moi. Il y avait 2 monticules de sable qui descendaient et il me sembla que cette chose s'était écrasée juste entre eux. Mais il était parti dans le sol, d'après la manière dont les gens s'agitaient autour. Donc nous n'avons jamais pu aller jusqu'au site pour voir ce qui s'était écrasé. Mais vous pouviez voir sur, oh je dirais, 300 à 500 yards où il était allé à travers le sable. Il me semblait, je suppose d'après le métal que nous avions trouvé, qu'il avait eu une petite explosion ou avait commencé à se désintégrer. Quelque chose avait amené ce métal à se séparer. On aurait dit quelque chose de fabriqué parce qu'il était alvéolé. Vous savez la manière dont vous fabriqueriez un métal qui se refroidirait plus vite. D'une certaine manière on aurait dit du fer de magnesium mais il y avait beaucoup de carbone dedans. J'essayais de le chauffer avec un chalumeau. Ca ne voulait simplement pas fondre. Un chalumeau brûle n'importe où de 3200 à 3800 °F et cela rendrait le métal chaud mais çà ne commença même pas à faire dégager de la chaleur au métal.

D'après Willingham, un peu plus tard il apporta le métal au laboratoire de tests du Corps des Marine à Hagarstown, MD et le donna à une personne pour qu'il soit testé. Lorsqu'il revint pour les résultats quelques jours plus tard on lui dit qu'il n'y avait personne de ce nom qui travaillait ici. Par la suite on lui demanda de ne jamais parler de l'incident et il signa un serment de secret (qu'il a apparemment rompu en 1977).

Todd Zechel, qui fut actif dans la recherche sur les ovnis dans la fin des années 1970s, enquêta sur l'histoire de Willingham. Au milieu des années 1980s Zechel me raconta certaines informations qu'il avait apprises de son enquête. D'après Zechel ce crash avait eut lieu entre le 5 décembre et le 8 décembre 1950 (Randle liste la date comme étant le 6 décembre). L'opinion de Zechel, basée sur l'histoire Willingham et 1 document (discusté ci-dessous), était que le crash avait eut lieu le 5 décembre, la récupération le 6 décembre, une alerte générale au contre-espionnage envoyée le 7, et le FBI apprenant l'affaire le 8. Zechel dit à cet auteur qu'en l'année suivante lui et une équipe de documentaire TV japonais louèrent un avion et volèrent, avec le colonel Willingham, au lieu du crash. Il était grossièrement dans le voisinage de Del Rio, dans le Texas (Zechel ne me dit pas la localisation exacte). Del Rio est à environ 230 miles aériens de Abilene. D'après Zechel, Willingham dit que l'ovni était à une altitude d'environ 50 000 pieds (à peu près l'altitude maximum du F-94) et voyageant 3 à 4 fois plus vite que le jet, i.e., plusieurs fois la vitesse du son. Il fit un virage à angle droit, puis ralentit et commença à vasciller. Puis il tomba vers le bas de manière continue et fut perdu de vue par le pilote. Le radar au Texas suivit l'objet jusqu'à ce qu'il disparaisse de l'écran d'une manière qui suggérait un crash. Willingham et le copilote retournèrent à la base de Dyess, atterrirent et prirent un petit avion de patrouille civil et volèrent à la zone de la frontière où ils pensaient qu'il s'était écrasé (en fonction de la vitesse de petit appareil et de la localisation exacte le long de la frontière, cela aurait pu prendre 2 h ou plus entre le moment où l'objet avait semblé s'écraser et celui où Willingham rejoignit le site). Willingham dit que les militaires mexicains avaient rejoint le site avant qu'ils n'y arrivent. Les militaires mexicains avaient bouclé le périmètre et attendait que le personnel de l'USAF arrive. Zechel me dit également qu'en 1975 il eut la chance d'obtenir un document déclassé anciennement Top Secret indiquant que la base aérienne de Carswell, à Fort Worth, Texas, avait récupéré un objet étranger le 6 ou 7 décembre. Il dit que le document faisait référence à un statut de haute alerte en raison de la nature de la récupération, mais le document ne spécifiait pas ce qui avait été récupéré (Zechel ne me fournit pas de copie de ce document) n1[Pour info, le "Document de Briefing de Eisenhower" controversé publié en 1987 par Timothy Good et, indépendamment, par William Moore, parle également d'un crash près de la frontière Texas-Mexique le 6 décembre]. Il y a une anomalie dans l'histoire de Willingham qui résulte probablement d'une mémoire défaillante. Il dit que l'ovni fut détecté par la station de contrôle radar sur la ligne de DEW du NORAD et que le radar de la DEW continua à le suivre et ils déclarèrent qu'il s'était écrasé quelque part entre le Texas et la frontière mexicaine. La ligne DEW ne fut pas établie avant fin 1953 et était située Alaska et dans le nord du Canada, donc elle n'aurait pas pu détecter un objet au-dessus du Texas. Le radar du Commandement de la Défense Arienne le plus proche à l'époque se trouvait à la base aérienne de Walker à Roswell, dans le Nouveau-Mexique. Cependant, c'était également trop éloigné. D'un autre côté il y avait des bases de l'Air Force dans le Texas qui avaient probablement des installations radar qui auraient pu suivre l'objet rapporté par Willingham. La base de Dyess à Abilene est à plus de 200 miles de la région de Del Rio du Texas. Ceci est au-delà de la portée d'installations radar typiques de l'époque et un radar à Dyess n'aurait donc pas été capable de déterminer qu'un objet était passé sous l'horizon radar ou s'était écrasé à la distance de Del Rio. Cependant, une installation radar à la base aérienne de Kelly, de Brooks ou de Randolph, toutes près de San Antonio, auraient pu suivre un objet dans le voisinage de Del Rio sans dépasser la portée du radar.

Par la suite Willingham aurait admis avoir fabriqué son témoignage à partir d'une histoire qu'il avait entendu étant enfant impliqué dans la Civil Air Patrol. Willigham l'aurait entendue en 1953, sans être sûr de la date de l'incident s1Brad Sparks. Ceci est contesté par Bruce Maccabee, qui attribue en outre les incohérences du récit de Willingham (pas de base Dyess, de radar dans la région ni de F-94 à cette époque) à une mémoire défaillante.

Références :