Par "sentiment d'infériorité" nous ne pensons pas seulement au sentiment d'infériorité dans le sens strict du
terme, mais à tout un faisceau de traits apparentés : faible estime de soi, sentiment de faiblesse, tendances
dépressives, défaitisme, culpabilité, haine de soi, etc. Nous prétendons que les "gauchistes" modernes sont habités
par ces sentiments (plus ou moins marqués) et que ces sentiments sont fondamentaux pour la détermination du
"gauchisme" moderne.
Quand quelqu'un prend comme une offense personnelle pratiquement tout ce qui peut être dit à propos de lui (ou des
groupes auxquels il s'identifie), nous en concluons qu'il souffre d'un sentiment d'infériorité ou d'une faible
estime de soi. Cette tendance est prononcée chez les défenseurs des droits des minorités, qu'ils appartiennent ou
non aux dites minorités. Ils sont hypersensibles quant aux mots utilisés pour désigner ces minorités. Les termes
"noir", "jaune", "handicapé" ou "nana" pour un africain, un asiatique, une personne souffrant de troubles
invalidants, ou une femme n'ont pas à l'origine une connotation péjorative. "Gonzesse" et "nana" sont simplement les
équivalents féminins de "mec", "type" ou "gars". Les connotations péjoratives ont été attachées à ces termes par les
activistes eux-mêmes. Certains défenseurs des animaux vont jusqu'à rejeter le vocable de pet pour celui
d'"animal de compagnie". Les anthropologues "gauchistes" font de grands efforts pour essayer de dissimuler ce qui
pourrait être interprété comme négatif chez les peuplades primitives. Ils voudraient remplacer le terme "primitif"
par "non lettré". On arrive à une attitude paranoïaque envers tout ce qui pourrait suggérer qu'une culture primitive
puisse être inférieure à la notre (nous ne voulons pas dire que les cultures primitives sont inférieures à
la notre. Nous voulons simplement montrer l'hypersensibilité des anthropologues "gauchistes".)
Ceux qui sont le plus sensible au "politiquement correct" ne sont pas des habitants des ghettos noirs, ni des
immigrants asiatiques, des femmes battues ou des handicapés, mais une minorité d'activistes, la plupart d'entre eux
ne venant d'aucun des groupes "opprimés", mais bien plutôt des couches privilégiées de la société. La forteresse du
"politiquement correct" abrite essentiellement des professeurs d'université, qui ont la sécurité de l'emploi avec de
confortables salaires, et la majorité d'entre eux sont des blancs hétérosexuels de la classe moyenne.
Beaucoup de "gauchistes" s'identifient avec les groupes qui ont une image d'êtres faibles (femmes), de vaincus
(amérindiens), de victimes d'ostracisme (homosexuels) ou de toute forme d'infériorité en général. Les "gauchistes"
ont eux-mêmes le sentiment que ces groupes sont inférieurs. Ils ne se l'admettront jamais, mais c'est précisément
parce qu'ils ressentent ces groupes comme inférieurs qu'ils s'identifient à leurs problèmes (Nous ne voulons pas
dire que les femmes, les indiens, etc. sont inférieurs ; nous élucidons la psychologie "gauchiste" quant à
ce point).
Les féministes sont obsédées par l'idée de prouver que les femmes sont aussi fortes et aussi capables que les
hommes. Il est évident qu'elles sont angoissées par le fait qu'une femme puisse ne pas être aussi forte et
aussi capable qu'un homme.
Les "gauchistes" ont tendance à haïr tous ceux qui donnent une image de personnes fortes, bonnes et qui
réussissent. Ils haïssent les USA, la civilisation occidentale, ils haïssent les hommes blancs, ils haïssent le
rationalisme. Les raisons qu'invoquent les "gauchistes" pour haïr l'occident, etc. ne correspondent évidemment pas
avec leur motivations réelles. Ils disent qu'ils haïssent l'occident car il est belligène, impérialiste,
sexiste, ethnocentrique, et ainsi de suite, mais lorsque ces même tares apparaissent dans les pays socialistes ou
dans les cultures primitives, les "gauchistes" leur trouvent des excuses, ou au mieux admettent à contre
cœur qu'elles existent ; alors qu'ils soulignent avec enthousiasme ces mêmes tares dans la
civilisation occidentale. Ainsi, il est clair que ces tares ne sont pas le motif réel des "gauchistes" pour haïr les
USA et l'occident. Ils haïssent les USA et l'occident parce qu'ils sont forts et puissants.
Des termes tels que "confiance en soi", "initiative", "entreprise", "optimisme", etc. jouent peu de rôle dans le
vocabulaire libéral et "gauchiste". Le "gauchiste" est anti-individualiste, pro-collectiviste. Il veut que la
société règle les problèmes de tout un chacun et prenne soin de lui. Il n'a a pas l'esprit d'une personne ayant une
profonde confiance en elle-même, dans sa capacité à résoudre ses problèmes et à satisfaire ses besoins. Le
"gauchiste" est opposé au concept de compétition car au fond de lui, il a une mentalité de perdant.
Les formes d'art qui séduisent les intellectuels "gauchistes" modernes se polarisent sur le sordide, l'échec et le
désespoir, ou bien se complaisent dans un mode orgiaque, rejetant le rationalisme comme s'il n'y avait aucun espoir
d'accomplir quelque chose grâce à la pensée rationnelle, et que tout ce qui restait était de se plonger dans
les sensations du moment.
Les philosophes "gauchistes" modernes ont tendance à repousser raison, science, réalité objective et à préférer le
relativisme culturel. Il est vrai que l'on peut se poser de sérieuses questions sur les fondements du savoir
scientifique, et comment, finalement, le concept de réalité objective peut être défini. Mais il est évident que les
philosophes "gauchistes" modernes ne sont pas simplement de froids logiciens analysant systématiquement les
fondements du savoir. Ils sont profondément impliqués au niveau émotionnel dans leur attaques contre la vérité et la
réalité. Ils attaquent ces concepts en fonction de leurs besoins psychologiques. D'une part leur attaque canalise
leur hostilité, et, pour autant qu'elle soit accomplie avec succès, elle satisfait le besoin de pouvoir. Plus
important, les "gauchistes" haïssent les sciences et le rationalisme car ces derniers classifient certaines
attitudes mentales comme bonnes (i.e : le succès, la supériorité) et d'autres comme mauvaises (i.e : l'échec,
l'infériorité). Le sentiment d'infériorité du "gauchiste" est tel qu'il ne peut supporter cette classification entre
supérieur et inférieur. Ceci sous-tend le rejet de nombreux "gauchistes" du concept de maladie mentale et de
l'utilité des tests QI. Les "gauchistes" sont opposés aux thèses génétiques sur les capacités et comportements
humains du fait que ces théories font apparaître certaines personnes comme supérieures et d'autres comme
inférieures. Les "gauchistes" préfèrent laisser la responsabilité à la société de la capacité ou de l'incapacité
d'un individu. Ainsi, si une personne est "inférieure", ce n'est pas de sa faute, mais celle de la société qui ne
lui a pas permis de se réaliser.
Typiquement, le "gauchiste" n'est pas le genre de personne dont le sentiment d'infériorité fera de lui un vantard,
un égotiste, une brute, un mégalomane ou un compétiteur impitoyable. Ce genre de personnes n'ont pas tout à fait
perdu confiance en elles-mêmes. Elles estiment mal leur propre valeur et leur pouvoir, mais ont encore la capacité
de se concevoir comme fortes, et leurs efforts pour arriver à ce résultat explique leur comportement déplaisant
n1Nous avançons que toutes, ou presque toutes, les brutes and les compétiteurs impitoyables souffrent d'un sentiment d'infériorité..
Mais le "gauchiste" est bien au delà de tout cela. Son sentiment d'infériorité est tel qu'il lui est impossible de
s'imaginer comme quelqu'un de fort et de valable. Ce qui explique le collectivisme du "gauchiste". Il ne peut se
sentir fort que comme membre d'une grande organisation ou d'un mouvement de masse avec lequel il puisse
s'identifier.
Remarquons les tendances masochistes des tactiques "gauchistes". Les "gauchistes" protestent en s'allongeant
devant des véhicules, ils provoquent intentionnellement la police ou les racistes pour qu'ils les agressent, etc.
Ces tactiques peuvent parfois obtenir des résultats, mais beaucoup de "gauchistes" ne les utilisent pas comme des
moyens correspondant à une fin, mais parce qu'ils préfèrent les tactiques masochistes. La haine de soi est
une caractéristique "gauchiste".
Les "gauchistes" peuvent bien clamer que leur activisme est motivé par la compassion ou un
principe moral (et le principe moral ne joue aucun rôle pour les "gauchistes" du type "sur-socialisés"). Mais la
compassion et la morale ne peuvent être les motivations principales de l'activisme "gauchiste". L'hostilité est une
composante bien trop importante de la mentalité "gauchiste" ; c'est en fait elle qui mène la barque. De surcroît, le
comportement de beaucoup de "gauchistes" n'est pas rationnel quand il s'agit d'agir de façon bénéfique envers les
personnes auxquelles ils disent venir en aide. Par exemple, si l'on estime que l'action positive est bonne pour les
noirs, est-ce que cela a un sens de la faire dans des termes hostiles ou dogmatiques ? Il est évident qu'il serait
plus rentable d'avoir une approche plus diplomatique et plus conciliatrice, en faisant au moins des concessions
verbales ou symboliques aux blancs qui pensent que l'action positive est discriminatoire pour eux. Mais les
"gauchistes" n'ont pas ce genre d'approche car elle ne satisferait pas leurs penchants psychologiques. L'aide aux
noirs n'est pas leur véritable but. En fait, le problème racial est une excuse pour exprimer leur propre hostilité
et leur besoin frustré de pouvoir. Ce faisant, ils vont à l'encontre des aspirations des noirs, car leur attitude
hostile envers la majorité blanche a tendance à intensifier la haine raciale.
Si notre société n'avait pas le moindre problème, les "gauchistes" inventeraient des problèmes pour
justifier leur agitation.
Il est évident que ce qui précède ne prétend pas être un description précise de quiconque peut-être considéré
comme un "gauchiste". Il ne s'agit que d'une indication générale des tendances du "gauchisme".