L'affaire d'Haravilliers

Monsieur D. est retraité d'un poste d'encadrement dans la construction d'installation de haute sécurité (comme celle de Taverny). De belle stature, élégant, c'est un grand-père qui vit simplement et confortablement, aux petits soins de ses petits enfants et de sa famille. Homme simple et discret, peu bavard, il est d'un naturel un peu solitaire, et ne se sent pas un grand besoin de communiquer. Il n'est pas lecteur de revues ufologiques et considère le phénomène, qu'il connait par "on-dit" — 2 personnes de sa famille en ont été témoins — avec une certaine distance. Il ne s'est jamais impliqué dans une recherche ou activité quelconque concernant ces manifestations.

Monsieur D. présente également plusieurs anomalies sanguines, mais qui semblent remonter à son adolescence, pour le moins, et qui ont été identifiées vers l'âge de 20 ans. Le nombre de ses globules blancs ne semble jamais inférieur à 18 000, ce qui est un nombre élevé. De plus, il présente une "polyglobulie vraie". Cet état de fait ne semble pas avoir eu de conséquences sur une santé qui semble assez florissante. Il n'exclut pas avoir subi dans sa jeunesse un premier contact, mais n'en n'a aucun souvenir, et cela lui semble peu probable.

Monsieur D., en dehors de la sensation qu'il a depuis toujours d'être "différent" et en attente d'un événement particulier, a aussi depuis longtemps la conviction d'avoir vécu 2 vies antérieures. L'une dans un pays riverain de la Méditerranée, et l'autre dans un petit village du centre de la France (qu'il a localisé sur une carte), cette dernière vie s'étant matérialisée dans une espèce de petit manoir en mauvais état, souvent bordé par les brumes d'une petite rivière. Il n'est jamais allé dans ce village, mais compte s'y rendre. Il pense y avoir vécu vers 1830.

Observation

L'ovni (en rouge) et les témoins (en bleu) se dirigent l'un vers l'autre
L'ovni (en rouge) et les témoins (en bleu) se dirigent l'un vers l'autre

Monsieur D. est convié à un rendez-vous de chasse sur le parking de La guibarderie, dans le hameau nommé Le Ruel, près de la commune d'Haravilliers (canton de Marines, Val d'Oise), le samedi 10, au petit matin.

Au parking

Il fait encore nuit. L'ami qu'ils doivent rejoindre au point de rendez-vous circule à bord d'une Mercedes turbo-diesel blanche. Il arrive bientôt sur le parking (hauteur flèche rouge), où il se gare. Il voit alors l'objet le survoler. La Mercedes est littéralement baignée par une multitude de faisceaux des 3 mêmes couleurs. En vol stationnaire au-dessus de lui, l'objet fait des effets de lumières, et des "flaques" de couleur glissent sur ses vêtements, à travers son toit ouvrant transparent. Le témoin ressent que ces sources lumineuses font partie du système de propulsion du phénomène.

Vers le centre, une espèce de tourelle octogonale renversée semble ressortir d'environ 1 m du "vaisseau". Toute la structure de la chose apparaît maintenant avec une grande netteté, malgré la nuit encore présente. Au centre de cet octogone d'un gris un peu plus clair, une grande zone creuse, circulaire, d'un diamètre de 6 m environ. Malgré son emplacement, le témoin est sûr que ce n'est pas une tuyère : non, cette excavation parfaitement circulaire, dans laquelle il ne voit rien, c'est une sorte de porte, il en est sûr.

07:20
07:20

Il est 20 . Le témoin ressent que ces "trous" sont le siège de puissants projecteurs. Isolé dans sa Mercedes, il les voit converger sur sa voiture - à propos de ce témoignage nous ne connaissons que par la voix du témoin principal.

Puis l'objet se dirige vers le vallon. Le témoin a l'impression que l'objet va s'écraser, et il perd conscience.

Croisement

Pendant ce temps, arrivent doucement par la rue des terres Saint Denis :

  • la Peugeot 306 gris métallisé à essence de monsieur D. et ses 4 occupants. Quelque chose frappe leur esprit : c'est la qualité de la météorologie locale. L'air est lumineux, le ciel apparaît pur et étoilé. Pas un soupçon de brume nulle part.
  • derrière eux, une Xantia conduite par 1 personne seule, également conviée au rendez-vous, accompagnée de son chien.

Les voitures arrivent au niveau du carrefour avec le CD 188 et continuent leur route vers le lieu de rendez-vous, direction Nord-Ouest. Après quelques tours de roue dans cette direction, face aux voitures, au loin, une zone illuminée apparaît au-dessus de l'horizon. C'est un spectacle tellement insolite et merveilleux que tous ne disent rien, regardent cette débauche de lumière, droit devant eux. Monsieur D. éprouve une curieuse impression : il se sent concerné par cette chose, il ressent ce phénomène comme lui étant, d'une manière inexplicable, destiné. Il se dirige vers cette chose invraisemblable, énorme et immobile qui se trouve devant eux. Et il commence à pouvoir détailler avec grande précision : les couleurs émises, la forme des projecteurs, qu'il assimile à de puissantes rampes d'éclairage, environ 5 m sur 3, comme on en voit dans les stades, mais colorés : vert, rouge et jaune. Il va bientôt passer sous cette chose, c'est une certitude. Sans savoir pourquoi, monsieur D. ne stoppe pas son véhicule et continue à rouler à la rencontre de l'objet. Arrivant en bordure du "disque", il peut le détailler avec plus de précisions, par le côté gauche de sa voiture. Celui-ci, de 45 m de diamètre environ, est toujours immobile. Le moteur de la voiture ne s'arrête pas.

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L'engin lui donne l'impression semble d'avoir une masse de plusieurs milliers de tonnes. Il ressent aussi que cette "chose" est littéralement à l'arrêt (hauteur flêche bleue), et que toute son énergie est au minimum, juste de quoi le maintenir en état stationnaire. Un bref instant, un flot de sensations aiguës traverse l'esprit du témoin : il ressent comme un sentiment de tristesse dans l'environnement de cet étrange objet tout grisâtre. La chose se trouve à moins de 10 m du sol - 3 étages d'immeuble, selon le témoin. Il a l'étrange sensation que son cerveau se vide ; plus de pensée, plus de réflexe, il se décrit comme une coquille vide.

Une sorte de curiosité irrésistible et incontrôlée le pousse à baisser la vitre de son véhicule, côté conducteur, pour mieux voir le dessous de la chose qui, bien que totalement dépourvu d'éclairage à ce moment - en dehors peut-être du reflet de lampadaires espacés encore allumés le long de la route - lui apparaît alors avec une foule de détails d'une netteté parfaite, comme si le phénomène était légèrement éclairé de l'extérieur, suffisamment pour que l'on puisse tout voir. Comme 2 autres témoins du véhicule, il voit une forme ronde. Se penchant par la vitre ouverte, il voit par le dessous une forme plate et grise, régulièrement parsemée d'espèces d'ouvertures sombres d'un mètre de diamètre.

Aucun bruit n'est perceptible, aucune vibration de l'air. Un calme extraordinaire : le témoin n'entend même plus toumer le moteur de sa voiture. Plus que jamais, il ressent ce sentiment de tristesse qui semble habiter cette chose et son environnement immédiat. La voiture roule toujours, lentement, tous phares allumés, il ne se passe rien.

C'est à ce moment que les 4 occupants de la voiture, alors que le bord du disque volant est à l'aplomb de leur véhicule, voient leur conscience anesthésiée. Personne, mais vraiment personne ne se souvient plus de rien .

Temps manquant

A un moment, le témoin reprend conscience. Que s'est-il passé ? Où est-il ? 3 minutes se sont écoulées environ. Il ne se souvient de rien. Il a le sentiment que 3 mn ont passé, mais pas de preuve. Le témoin sait maintenant où il se trouve, il connaît parfaitement cet itinéraire, il connaît parfaitement les distances, et cela le conduit à cette évaluation de cette période de missing time : il se trouve au débouché du fameux parking où il a rendez-vous avec son ami. La voiture est bien en ligne sur le chemin, le moteur tourne, la chose a complètement disparu. Les 4 occupants ont repris leur conscience : une distance de 1,2 km a été parcourue par leur voiture. Comment ? Mystère. Incompréhension totale, encore à ce jour. Une seule certitude alors s'impose pour le témoin : il n'était plus en état de conduire sa voiture, il avait perdu sa conscience, il avait été vidé de tout. Mais que s'est-il donc passé ?

La voiture finit donc par s'engager sur le fameux parking du rendez-vous, cette fois le pilote de la voiture conduit en toute conscience. Sur le parking, la Mercedes de leur ami attend sagement. Rapidement, leur ami leur décrira la chose incroyable qui l'a survolé. Lui a eu droit à tout l'attirail lumineux du phénomène : description identique, altitude estimée par recoupement avec la hauteur des arbres au niveau de ce 2ᵉ survol : environ 20 m. Les faisceaux lumineux en dessous convergeaient sur le sol, baignaient même complètement sa voiture, et la voiture a ainsi été un instant éclairée par les 3 couleurs en même temps, (ce qui est une bonne indication sur le fait que ces lumières ne semblaient pas ou peu miscibles entre elles). Ce témoin ne ressentit aucune des émotions enregistrées par monsieur D. Son cerveau ne fut traversé apparemment par aucune pensée particulière, l'impression de monsieur D. est que son ami fut survolé "par accident" : il n'était pas concerné par les intentions du phénomène (ce témoin n'a pas été encore interrogé).

Les 6 amis retrouvent vite les 25 autres personnes avec lesquelles ils ont rendez-vous. Apparemment, aucune d'entre elles n'a quoi que ce soit à dire sur ce qui s'est passé.

Ont-ils vu des choses ? Le saura-t-on jamais ? Ce qui est certain, c'est que tous se retrouvent, norrnalement pour ainsi dire. Monsieur D. ne va réellement sortir de son brouillard mental que vers 09:15 . Mais pourquoi, pourquoi n'a-t-il pas eu l'idée de s'arrêter, se reproche-t-il en lui-même, pour mieux observer le phénomène. Vers 12 h , tous les participants à ce rendez-vous de chasse prennent une collation apportée par un traiteur. Les conversations vont bon train sur les sujets habituels, mais personne n'évoque la vision du matin. Sur le moment, tout se passe comme si les témoins avaient oublié ce qu'ils ont vu, et de cela, parmi bien d'autres choses, notre témoin n'est pas encore revenu. Ainsi se déroule la journée du samedi 10 janvier 1998 à 12 h , pour la suite des événements : une partie de chasse entre amis, comme bien d'autres fois par le passé.

Le lendemain, monsieur D. se dit J'étais dans un monde qui n'était pas le mien. Pendant de nombreux jours, personne ne parle de ce qu'il a vu, parmi les 5 témoins recensés. Monsieur D. va mettre près de 1 mois avant de ressentir le besoin de comprendre ce qui lui est arrivé.

Signalement

Pour monsieur D., l'événement vécu est tellement fort que le garder en soi est très éprouvant. En parler à n'importe qui l'est tout autant, mais il tente tout de même d'en faire l'expérience, également conscient que son témoignage peut servir la cause de la science, ainsi que la compréhension de ces phénomènes encore inexpliqués.

Monsieur D. se procure donc une revue spécialisée sur les ovnis, dans laquelle il trouve les coordonnées de la Banque Internationale de données ufologiques. Il téléphone à l'association, qui demande par la suite à Gérard Deforge, un de ses membres, d'aller recueillir le témoignage. Ce dernier conclut un accord avec le témoin : les noms ne seront pas divulgsué - ce sont tous d'ailleurs des personnes à haute responsabilité, dans leur activité professionnelle - et Deforge publiera l'entretien sous son nom.

Entretien

Le mardi 5 mars après-midi, Deforge et monsieur D. s'entretiennent chez ce dernier, durant 5 heures. Deforge peut constater la présence d'une tache brune sur le témoin, sur 10 cm2 environ.

Monsieur D. dit ne pas comprendre ce qui lui arrive. Au bout d'un très long moment d'hésitation, il dit être déstabilisé, lui qui était pétri de rationalité et de certitudes techniques. Regardant Deforge avec une espèce d'angoisse au cœur, il déclare : Ils sont impolis, mais pas trop méchants. Cette phrase étrange devient plus claire lorsque monsieur D. dévoile certaines suites de son observation.

Pensées

En effet, par moments, et à n'importe quel moment, que ce soit jour ou la nuit, lui viennent des pensées qui ne sont les siennes. Peut-être au rythme des approches ou de l'éloignement de la chose, dit-il. Une chose qui, d'une certaine manière, demeure en contact avec lui et qui, selon lui, n'est venue de nulle part et retourne au néant, comme elle est venue, et comme elle le décide, selon des lois qui nous sont incompréhensibles. Les pensées qu'il reçoit sont comme des infos flash de télévision, venant sans prévenir, et s'en allant de même. Ces idées sont de tous ordres : des messages sur l'avenir de l'humanité - pas très réjouissant : une catastrophe nous menacerait, la rencontre avec un gros astéroïde peut-être, et des bribes d'informations scientifiques : Il demande à Deforge Connaissez-vous les tachions ? Je n'ai jamais entendu parler de cela, je n'ai même pas eu l'idée d'aller regarder dans une encyclopédie pour voir si ça existe. Deforge lui répond qu'il est loin d'être un spécialiste, mais qu'il lui semble se souvenir, au minimum, que les tachions sont des particules subatomiques mises assez récemment en évidence dans les cyclotrons, mais qu'il ne se souvient pas de leurs caractéristiques précises. Et bien, il semblerait que les tachions, ce seraient des particules, effectivement, mais dont une caractéristique essentielle est qu'elles sont capables de se mouvoir à une vitesse supérieure à celle de la lumière.

Et monsieur D. de livre d'autre de ces idées qu'il reçoit : L'univers serait vraiment habité en toute chose par une logique binaire. Chacune régie par le plus ou le moins. Par exemple, ce que j'ai vu, ce phénomène, je le ressens comme une expression d'une entité négative : lumières froides, tristesse, couleur sombre du vaisseau, silences. Ce vaisseau justement, reparlons en : au moment où il m'a survolé, et où il m'a volé ces 3 mn qui manquent dans mon emploi du temps, dans ma vie. Ils m'ont implanté une espèce de micro-puce électronique dans le cerveau, dont j'identifie clairement aujourd'hui la fonction. Je viens d'avoir seulement ces derniers jours cette certitude, je cherchais une explication à tout ce qui m'arrive, c'est la seule explication qui s'impose à moi. Alors cette fonction, c'est de servir de relais entre eux et moi, c'est un système qui leur permet de m'injecter des pensées qui n'ont jamais été les miennes. Et c'est pour cela que je les trouve... impolis ! Mais pas trop méchants. Par ce que s'ils avaient été méchants, ils pouvaient sur l'instant faire tout ce qu'ils voulaient de nous, ils étaient la Force, et ils nous avaient paralysés.

La tête du personnage remémoré par monsieur D.
La tête du personnage remémoré par monsieur D.

Autre chose sur ce vaisseau : dans les pensées et images qui s'imposent à moi, il y a une sorte de visage, qui semble comme incrusté en moi, d'une manière presque obsédante. C'est une forme, une espèce de heaume de chevalier, et je l'ai représentée pour vous. Je vous donne aussi ce dessin, avec les précisions qui s'imposent à moi. Ces entités étaient peut-être dans le vaisseau. Je les vois ainsi. Peut-être aurai-je la force un jour de donner mon accord à des spécialistes en qui j'aurai entière confiance, pour procéder à une régression hypnotique qui pourrait m'aider à retrouver à ce que j'ai vécu pendant ces 3 mn. Voyez-vous, pour moi, ces entités cuirassées étaient elles-mêmes dépourvue de pensée, de vie : elles étaient manipulées pour faire un certain travail. Les orbites, je les vois vides. Ce visage, je le vois très sombre aussi, comme le reste. Tout est métal, artificiel et sans âme ni conscience. Ce qui me frappe le plus, c'est cette espèce de rangée de dents. Mais ce ne sont pas des dents. Ce sont des plaques régulièrement séparées par un mince sillon, avec un séparateur horizontal. C'est un appareil, il est très blanc. Un appareil pour communiquer, des sons peut-être, des ondes, je ne sais pas. C'est quelque chose qui peut vibrer pour émettre, pour communiquer. Cette vision de cette rangée largement déployée me met très mal à l'aise, c'est tout ce que je peux dire. J'aurais voulu voir le démarrage de cet engin, la mise en œuvre de sa redoutable puissance, une énergie formidable.

Donc, au bout d'un mois, j'ai commencé à me ressaisir. J'ai voulu procéder à beaucoup de vérifications. D'abord, j'ai voulu dessiner ce que j'avais vu. Je suis très exigeant avec moi-même. Je n'étais jamais satisfait de mes représentations. Alors j'ai regardé dans les pages jaunes de l'annuaire les coordonnées d'artistes dessinateurs, dans la région, sur Grisy-les-Plâtres. J'ai téléphoné à Grisy-les-Plâtres : l'artiste ne m'a visiblement pas pris au sérieux.

L'artiste contacté, un affichiste de renommée mondiale dont on conservera l'anonymat, est effectivement dans les "pages jaunes". Il se trouve que c'est un artiste connu de Deforge, dont les parents sont amis depuis 50 ans. Deforge a téléphoné au couple d'artistes : l'épouse se souvient vaguement de ce coup de téléphone. Son artiste de mari s'en souvient moins précisément : il reçoit souvent des demandes spontanées par téléphone, auxquelles il répond systématiquement par la négative. Ses œuvres ont une grande valeur marchande, c'est son gagne-pain. Il ne dessine et peint que ce qu'il juge rentrer dans ses compétences, et selon ses propres choix exclusivement.

Alors j'ai bien compris que personne ne me prendrait au sérieux, je décidai de tout faire pour élucider au mieux cette rencontre, tout seul. Il fallait absolument que je représente ce que j'avais vu, j'avais tous les détails imprimés dans la tête. Je décidai de prendre des cours intensifs de dessin, jusqu'à ce que je sois satisfait de mes représentations. Je vous donnerai tout à l'heure le résultat de ce travail - simplement, sur le document 1, où mon véhicule est représenté correctement à l'échelle, l'engin dont les projecteurs inférieurs sont éteints, est représenté un peu haut. Cela permet de représenter tous les détails nécessaires. La vérité, sur ce cliché, c'est que le phénomène, à ce moment, était vraiment à une petite dizaine de mètres d'altitude, pas plus, comme je l'ai déjà dit tout à l'heure.

Je ne me suis pas contenté de ce travail : j'ai acheté des revues spécialisées. C'est d'ailleurs comme cela que je suis rentré en contact avec votre organisme. J'ai fait un certain nombre d'autres vérifications. J'ai téléphoné à la gendarmerie de Marines, à la tour de contrôle de l'aérodrome de Cormeilles en vexin, à la gendarmerie de Pontoise, à celle d'Auvers-sur-Oise, à la Mairie de Grisy, à celle de Haravilliers. Personne n'a rien vu, n'a entendu parler de quoi que ce soit, à ce que l'on m'a dit.

Cependant une anecdote,... (en cours de vérification, tous ces points, par l'enquêteur). Donc voici l'anecdote : Dans la représentation de la trajectoire de l'engin, je me suis aperçu que celui-ci avait survolé la maison du Maire de Haravilliers. J'ai interrogé le Maire de Haravilliers, et voilà ce qu'il m'a dit :

J'ai une habitude à laquelle je ne déroge jamais : je suis un lève-tôt, vraiment. A 06 h , c'est certain, je suis déjà debout, tous les jours, sans exception. Et bien ce 10 janvier, je ne sais pas ce qui m'est arrivé, mais j'ai dormi comme un loir. Et ce n'était vraiment pas le jour, j'avais en effet une importante réunion en mairie ce matin-là, j'ai bien failli être en retard. Voilà ce qui m'est arrivé.

J'ai aussi pris d'autres initiatives : je ne sais pas pourquoi, plus que jamais, je me suis posé encore plein de questions sur l'affaire Franck Fontaine, qui avait défrayé la chronique en son temps, affaire qui m'avait beaucoup intéressée. Après les événements du 10 janvier, j'ai éprouvé le désir d'aller à Saint Ouen l'Aumône, pour rencontrer des gens qui connaissaient Franck Fontaine, je voulais avoir de ses nouvelles, essayer d'avoir peut-être de nouvelles informations sur cette incroyable histoire, qui m'a toujours laissé perplexe. Eh bien, croyez-moi ou non, savez-vous quelle est la personne avec laquelle j'ai commencé à bavarder quand je suis arrivé à Saint Ouen l'Aumône ? Eh bien, le propre père de Franck Fontaine. Il paraît complètement démoli cet homme. Il n'a même plus de nouvelles de son fils. Ce sont des gens brisés apparemment. J'ai trouvé cette rencontre bien curieuse.

Je ne peux guère vous dire plus, vous en savez presque autant que moi maintenant. Je vais partir en vacances. Il faut que je me repose. Je suis d'accord pour que nous nous revoyions au mois de mai. Je corrigerai votre rapport. Je comprends que vous souhaitez vérifier un certain nombre de choses. Ce n'est certes pas une histoire ordinaire. Je pense que les autres témoins ne feront pas de difficultés pour vous rencontrer. Mais je vous en prie, respectez scrupuleusement notre anonymat. Je vis tranquille, je veux que l'on me laisse tranquille. Si je ne reste pas anonyme, on ne me laissera pas tranquille, c'est impossible.

Séquelles

Implants

Le certificat médical délivré par l'opthalmologiste
Le certificat médical délivré par l'opthalmologiste

Persuadé qu'il est encore quelque part sous contrôle, monsieur D. cherche à localiser l'endroit de son corps où il resterait une pile ou une sorte de puce informatique. Vers la mi- jeudi 5 mars 1998 à 06 h , il observe 2 taches bleues sur la face interne de son gros orteil gauche (montrées à Deforge et sa femme, alors qu'ils sont invités chez lui), et demande à un radiologue d'investiguer. Ce dernier émet l'hypothèse d'une petite excroissance osseuse. Monsieur D. demeure vigilant et sceptique, à propos de cette nouvelle chose.

Keratoconjonctivite

Dans les jours qui suivent son observation, monsieur D. ressent également de profondes irritations aux yeux. Il a une sensation de brûlure, très invalidante. Le 23 mars, il consulte un ophtalmologiste. Après examen, ce dernier lui apprend qu'il a été brûlé aux yeux. Le praticien posant des questions sur les circonstances d'un tel "accident", monsieur D - n'osant parler de son aventure - évoque la proximité d'un appareil rayonnant lié à son travail. Le docteur lui recommande alors chaudement de dire à son patron de ne plus l'exposer à de telles radiations. Monsieur D. suggére qu'il ne travaille plus, et que le "bombardement" dont il a été l'objet a une autre source. Voyant que le praticien commence à le regarder d'une drôle de manière, monsieur D. n'insiste pas et repart avec un traitement à base de collyre à la cortisone. Ce qui est étonnant pour un tel diagnostic de kerato-conjonctivite, c'est que sa vue ne semble pas affectée. Le 8 avril, monsieur D. demande et obtient un certificat médial de la part du praticien.

Tache

En même temps que la brûlure aux yeux se produit un autre effet physique : une sorte de tache brune apparaît, en haut de sa pommette gauche (monsieur D. pense tout de suite pensé que s'il n'avait pas passé sa tête penchée vers l'extérieur de la portière pour mieux voir "la chose", il n'aurait pas été brûlé. Il pense fermement qu'il est le seul à subir ces dommages parce que les autres personnes ont bénéficié de l'effet "cage de Faraday" des véhicules). Cette tache n'apporte ni douleur ni gêne, et se résorbe lentement.

Les effets physiques se sont lentement accompagnés d'autres conséquences qui troublent profondément notre témoin. Ces conséquences sont d'ordre psychologiques et intellectuelles.

Il semblerait que les messages télépathiques que monsieur D. reçoit lui fournissent quelques précisions sur ses vies antérieures. Mais M.D. ne veut pas s'exprimer sur ce sujet.

M.D. semble avoir une capacité de force et de résistance physiques en rapport avec ce que l'on se plaît à imaginer chez un militaire ayant accompli de difficiles missions de terrain, avec en plus des tâches de commandement. Aujourd'hui encore, à l'âge de 62 ans, c'est un homme qui est capable d'accomplir des efforts manuels de longue haleine, et qui semblent même provoquer l'étonnement de certains de ses amis pourtant très sportifs. Son apparence actuelle est très harmonieuse et très sportive aussi, à n'en pas douter. Par rapport à nos premiers entretiens, je suis vraiment sidéré de voir le changement actuel de cet homme, qui semble littéralement délivré d'une chape de plomb, comme quelqu'un qui sortirait d'un véritable coup d'assommoir, et qui retrouve maintenant son potentiel d'énergie et la forme d'épanouissement qu'il devait avoir antérieurement au mercredi 10 janvier . Cependant, M.D. me dit qu'à nouveau, il y a des moments où il ressent l'emprise du phénomène, qui semble parfois le guider, pour ainsi dire. Il insiste aussi sur le fait qu'il ne faut pas trop s'attarder sur les circonstances du phénomène, mais sur sa signification générale, qu'il perçoit comme tout à fait redoutable, pour l'Humanité, en termes d'effets d'annonce.

M. D évoque l'impression qu'il a, très nettement, d'être "bien vu", de la part des entités qui s'intéressent à lui. Il constate que sa vie a été empreinte de beaucoup de générosité envers les autres, particulièrement de ses enfants, ou de ses collaborateurs, en milieu professionnel.. Sa femme confirme et divers détails nous sont communiqués. Il nous dit en souriant qu'il fera peut-être partie des 422 000 élus qui seront sauvés après l'apocalypse finale. Cette remarque est curieuse, au moment où un groupe d'experts de différentes nationalités et confessions, viennent d'unir leurs efforts pour une nouvelle tentative de décryptage du dernier livre de la bible, et qui ont donc publié un ouvrage fracassant sur ce sujet. La proximité de cette échéance et l'histoire des 422 000 y sont largement évoqués. Plus troublant encore, ce livre évoque cette apocalypse sous la forme d'une troisième guerre mondiale. Les événements actuels font penser à tous que cette terrible éventualité n'est peut-être pas totalement du domaine de l'utopie, à plus ou moins longue échéance, vu les ingrédients de la crise, qui sont d'une gravité extrême. Cependant, il faut reconnaître que les conditions évoquées par cet ouvrage ne sont pas réunies, puisque l'origine de ce conflit serait géographiquement situé en Asie du sud-est, (implication initiale de la Corée du Nord).

Le lundi 6 mai paraît l'article de Bruno Cornec dans la Gazette, intitulé Une soucoupe volante dans le ciel d'Haravilliers ? Un appel à témoins est passé. Le mercredi 13 après-midi, 3 autres heures d'entretien. Ce dernier jour, à l'invitation des enquêteurs, le rédacteur en chef-adjoint de la "Gazette du Val d'Oise" participe à une partie de l'entretien.

Monsieur D., même longtemps après cette rencontre, se demandera vraiment pourquoi il n'a pas stoppé son véhicule à ce moment, mais pourquoi donc ?

le témoin a consigné ce qui lui est arrivé et qui se prolonge aujourd'hui par diverses manifestations, sur des feuillets au nombre d'une quarantaine actuellement : il garde ses feuillets pour lui, c'est une sorte de journal intime.

Le jeudi 18 avril , aucun des témoins n'ont eu le désir ou l'opportunité de se rencontrer à nouveau pour évoquer ce qu'ils ont vu. Aujourd'hui quand monsieur D se trouve en rupture de médicaments, il ressent encore des effets douloureux au niveau de ses yeux. Il désire qu'on le laisse tranquille, dans son anonymat. Il redoute que la divulgation de ce qui lui est arrivé attire sur lui des investigateurs qu'il ne veut absolument pas rencontrer : il a assez donné. Depuis qu'il a subi ce phénomène, d'après les réactions de sa famille, en particulier de son fils, ceux-ci le trouvent beaucoup plus enclin à discuter, extérioriser ses idées et impressions, à tel point que son fils, ayant comme du mal à reconnaître son père dans ces moments-là, le rabroue gentiment. À noter que selon des informations récentes en provenance des Etats Unis, un autre vaisseau de 45m de diamètre aurait été aperçu par deux militaires, ces derniers jours. Nous communiquerons les informations utiles au fur et à mesure de nos investigations.

Les cigarettes

M.D. est un assez grand fumeur. Depuis ce fameux mercredi 10 janvier , chaque fois qu'il fume, il ressent cette affreuse odeur d'ovni, cette odeur fétide, de pourriture, ainsi qu'il la décrit. Il pense avoir compris le message des entités, et voici pourquoi : Lors de la date anniversaire du samedi 10 janvier 1998 , c'est-à-dire au plus proche possible, le samedi 9 janvier 1999 , il participait à un nouveau rendez-vous de chasse. Alors qu'il était descendu de sa voiture, au niveau du fameux parking, il se sentit poussé par une étrange force qui le fit chuter. Et il chuta de manière à ce que son étui de petits cigares, en métal, rentra le premier en contact avec le sol ; L'étui martyrisa littéralement les côtes de notre témoin, qui dut consulter un médecin. Pur lui, la signification est claire. J'ai délibérément refusé de m'arrêter de fumer, alors ça, il n'en est pas question ! - Et, bien, ils m'ont rappelé gentiment à l'ordre, parce qu'ils veulent que je m'arrête de fumer, et il n'en est pour moi toujours pas question ! On notera que "l'odeur d'ovni" est souvent présente dans la vie de tous les jours, de M. D, et que cela lui occasionne des désagréments supplémentaires. Il semble le seul à la percevoir.

Prolongement d'enquête

Un peu avant Noël l'année d'avant, Deforge reçoit un appel téléphonique de Jacques ValléeVallee, Jacques. Il a eu connaissance de l'affaire dans LDLN, et manifeste son désir de partager avec lui la suite de l'enquête, à l'occasion d'un voyage en région parisienne prévu au début février 1999 . Deforge parle de ce projet avec monsieur D., qui accepte. Ce dernier fait le nécessaire pour organiser une journée entière pour satisfaire aux besoins de l'approfondissement de cette enquête, avec la présence du maximum de témoins.

Tous se retrouvent le samedi 6 . Monsieur D. conduit tout le monde sur l'itinéraire qu'il avait emprunté ce matin du samedi 10 janvier 1998, comme il a l'habitude de le faire chaque fois qu'il se rend à ses rendez-vous de chasse. M. et Mme D conduisent Jacques ValléeVallee, Jacques et son épouse, tandis que Deforge suit dans sa voiture. Ils empruntent la sente Saint Denis, qui traverse Le Ruel, et s'arrêtent une 1ʳᵉ fois après un virage ou les témoins avaient aperçu l'objet. Monsieur D. confirme tout ce qu'il avait déjà expliqué.

Références :