Mis à part les précisions d'horaire, l'article de Figuet dans Lumières dans la
nuit (n° 237-238) inclut aussi de nouveaux détails sur les 2 phases de l'observation. Elles se résument comme
suit :
Nouveau détails
1ʳᵉ phase
La "boule lumineuse" est venue d'un azimut de 200°, depuis le sud-ouest [?], et à une élévation de 15°-20°, en
prenant comme référence les observateurs à Fort-de-France. Elle s'est déplacé selon une
trajectoire horizontale jusqu'à atteindre un azimut de 120° (en direction de
Rivière-Salée et du Domaine de la Pagerie),
d'où elle est descendue. Les 2 boucles complètes qu'elle a décrit en descendant l'ont été en sens horaire.
L'arrêt, à une élévation de 7°, a duré quelques .
La traînée lumineuse était de couleur comparable au blanc d'un écran de téléviseur. Elle disparut progressivement
entre 19:34 et 19:35.
La petite traînée rouge double, fugace, sous la boule, fut observée aux jumelles lorsque l'objet s'arrêta, avant
de former le halo vers 19:34.
2nde phase
Après avoir réalisé les mêmes évolutions (y compris les 2 boucles) mais en sens inverse, le phénomène s'éloigna
horizontalement en direction du sud-ouest. La traînée disparut progressivement.
Dans l'article il y a une certaine confusion sur l'azimut attribué au phénomène. À certains moments il est fait
référence à la descente se faisant à un azimut de 120°. À d'autres, La Pagerie était à peu près au sud des
observateurs et le canton de Rivière-Salée au sud-est. Le chiffre sur la figure incluse dans l'article montre un
azimut de 155° (SSE, approximativement).
Pour avoir une idée — à partir des données de l'époque du projet HARP —, après le coup de
19:30, la traînée correspondante fut visible depuis Fort-de-France autour d'un azimut de 125° et son point
culminant était à 20° d'élévation au-dessus de l'horizon (en considerant les 134 km d'altitude et une distance des
observateurs de 334 km environ) s1Estimations à partir de données citées dans :
Fagot, J. A., Epler, W. E., Howard, D. E.; UPPER ATMOSPHERE WINDS FROM GUN LAUNCHED VERTICAL PROBES (BARBADOS, 21-22 JUNE 1967) (YUMA, 12 JUNE 1967), Final Report, BRL Contract 169 (1968-08)..
Enquêtes
Figuet présuma — à tort — que le phénomène se trouvait au-dessus de la Martinique et,
par conséquent, qu'il devait y avoir des témoins au sud de l'île, situé au sud de la trajectoire. Leurs témoignages
permettraient de déterminer la position du phénomène. À cette fin, il écrivit une douzaine de lettres aux maires du
sud de l'île, sans obtenir de réponse.
Autres observations
Le Service Météorologique Antilles-Guyane informe Figuet d'autres observations depuis
la Martinique pour les mêmes dates.
La gendarmerie fit une autre observation le mardi 21 septembre 1965 à 02:15. Il apparut une forme sphérique de
couleur blanc incandescent, avec de la fumée blanche, en trajectoire NNE zigzaguante, qui disparut brusquement.
On ne peut exclure que ces observations aient aussi été liées aux "Martlet-2" du projet HARP. De fait, il y eu des
tirs à 02:21 le 21 et à 19:24, mais le 22 (toujours heure locale) — voir la liste des rejets sur
le site web de l'astrophysicien Jonathan McDowell (les
heures indiquées sont GMT) —.
Correction d'autres références
Figuet sait l'occasion pour souligner que, contrairement à ce que montre la
reconstitution artistique publiée dans le n° 145 de Lumières dans la
nuit, le phénomène ne se reflétait pas dans la mer.
Il dément aussi certaines des choses dites dans les 2 livres qui avaient cité son témoignage sur ce cas.
Figuet nie être descendu à terre et que le phénomène avait encerclé le poste à 2 occasions, comme l'avait indiqué
Charles Garreau dans son livre Alerte dans le ciel: le dossier des enlèvements
(p. 163; Alain Lefeuvre, 1981).
Egalement, il signala une description erronée de la formation du halo qu'avait donné Jean Prachan dans son livre
Le Triangle des Bermudes: base secrète des O.V.N.I. (pp. 115-116; Belfond, 1978). En outre, l'ouest de
la Martinique ne se trouve pas dans le triangle des Bermudes...