Dans l'Arénaire, Archimede fait mention de Aristarque DeSamos qui, 1700 ans avant Copernic arborait une vision héliocentrique (centrée sur le Soleil — helios en grec) de l'Univers : On sait que la plupart des astronomes appellent univers la sphère qui a pour centre
le centre de la Terre et dont le rayon va du centre du Soleil au centre de la Terre. C'est ce qu'on apprend en lisant les écrits des astronomes.
Aristarque DeSamos a publié d'autres hypothèses. Dans celles-ci, il admet parmi d'autres
principes que l'univers est bien plus grand qu'on ne le dit. Il émet l'hypothèse que les étoiles fixes et le Soleil demeurent immobiles, que la Terre tourne suivant une circonférence de cercle autour du Soleil, qui est située au milieu de l'orbite de la Terre, et qu'enfin la grandeur de la sphère des étoiles fixes,
disposée autour du même centre que celui du
Soleil
, est telle que le cercle à la circonférence duquel on
suppose que la Terre
évolue a le même rapport avec la
distance des étoiles fixes que le centre d'une sphère avec sa surface.
Mais cette vision tombe dans l'oubli faute d'apporter des preuves (on peut se demander où en seraient les sciences de l'Univers si elle avait retenu les faveurs de l'époque ?) et s'imposa la vision géocentrique (centrée sur la Terre) de l'Univers de Ptolémée. Cependant Copernic en a connaissance de par la lecture des Oeuvres morales de Plutarque et il l'évoquera dans son livre De Revolutionibus orbium coelestium, qui marque en le début d'une réelle installation de l'héliocentrisme dans les esprits savants.