D’après ‘Omar ibn El Khattab du haut du minbar : j’ai entendu l’Envoyé d’Allah dire :
Les actions
ne valent que par les "intentions". Il ne sera donc tenu compte à chaque homme que de ses intentions. Pour celui
qui aura émigré en vue de biens terrestres, ou afin de trouver une femme à épouser, l’émigration ne comptera que
pour le but qui aura déterminé son voyage.
عن عمر بن الخطاب رضي الله عنه على المنبر قال سمعت رسول الله صلى الله عليه وسلم يقول : إنما الأعمال بالنيات، وإنما لكل امرئ ما نوى، فمن كانت هجرته إلى دنيا يصيبها، أو إلى امرأة ينكحها، فهجرته إلى ما هاجر إليه .رواه البخاري في صحيحه رقم ١
Narrated 'Umar bin Al-Khattab: I heard Allah's Messenger (ﷺ) saying, "The reward of deeds depends upon the intentions and every person will get the reward according to what he has intended. So whoever emigrated for worldly benefits or for a woman to marry, his emigration was for what he emigrated for."
D’après ‘Aïcha, la mère des Croyants, El-Harits-ben-Hichâm avait interrogé le Messager (ﷺ) : Ô
Messager d’Allah (ﷺ), comment te vient la Révélation ?
, celui-ci répondit : À certains moments, elle
m’arrive pareille au tintement d’une clochette, et c’est pour moi la plus pénible. Puis la Révélation s’interrompt
et, alors seulement, je saisis ce que l’ange m’a transmis. D’autres fois, l’ange se montre à moi sous une forme
humaine, il me parle et je retiens ce qu’il m’a dit.
‘Aïcha ajoute : Certains jours que le froid était très
vif, je vis le Prophète recevoir la Révélation ; au moment où elle cessait, le front du Prophète ruisselait de
sueur.
عن عائشة أم المؤمنين رضى الله عنها أن الحارث بن هشام رضى الله عنه سأل رسول الله صلى الله عليه وسلم فقال يا رسول الله كيف يأتيك الوحى فقال رسول الله صلى الله عليه وسلم « أحيانا يأتيني مثل صلصلة الجرس وهو أشده على فيفصم عني وقد وعيت عنه ما قال، وأحيانا يتمثل لي الملك رجلا فيكلمني فأعي ما يقول ». قالت عائشة رضى الله عنها ولقد رأيته ينزل عليه الوحى في اليوم الشديد البرد، فيفصم عنه وإن جبينه ليتفصد عرقا..
Narrated 'Aisha: (the mother of the faithful believers) Al-Harith bin Hisham asked Allah's Messenger (ﷺ) "O Allah's Messenger (ﷺ)! How is the Divine Inspiration revealed to you?" Allah's Messenger (ﷺ) replied, "Sometimes it is (revealed) like the ringing of a bell, this form of Inspiration is the hardest of all and then this state passes off after I have grasped what is inspired. Sometimes the Angel comes in the form of a man and talks to me and I grasp whatever he says." 'Aisha added: Verily I saw the Prophet (ﷺ) being inspired divinely on a very cold day and noticed the sweat dropping from his forehead (as the Inspiration was over).
D’après ‘Aïcha, la mère des Croyants, a dit : « La Révélation débuta chez le Prophète (ﷺ) par de pieuses visions qu’il avait pendant son sommeil. Pas une seule de ces visions ne lui apparut sinon avec une clarté semblable à celle de l’aurore. Plus tard, il se prit à aimer la retraite. Il se retira alors dans la caverne de Hirâ, où il se livra au tahannouts, c’est-à-dire à la pratique d’actes d’adoration durant un certain nombre de nuits consécutives, sans qu’il revînt chez lui ; aussi se munissait-il à cet effet de provisions de bouche. Ensuite, il revenait vers Khadîja et prenait les provisions nécessaires pour une nouvelle retraite. Cela dura jusqu’à ce que la Vérité lui fut enfin apportée dans cette caverne de Hirâ. « L’ange vint alors le trouver et lui dit : - « Lis.» -«Je ne sais pas lire.» Il se saisit de moi, dit-il (Muhammad (ﷺ)) et me serra péniblement contre lui puis il me relâcha et dit : -«Lis.» -«Je ne sais pas lire.» Il se saisit de moi, dit il (Muhammad(ﷺ)) et me serra péniblement contre lui puis il me relâcha et dit: «Lis.» -«Je ne sais pas lire.» Il se saisit de moi pour la troisième fois , dit il (Muhammad(ﷺ)) et me serra péniblement contre lui puis il me relâcha et dit : « Lis : au nom de ton Seigneur qui a créé. — Il a créé « l’homme de sang coagulé. — Lis : et ton Seigneur est le très « généreux » [Sourate 96, Al ‘Alaq 1 – 3] « En possession de ces versets, le cœur tout palpitant, le Prophète (ﷺ) rentra chez Khadîdja-bent-Khowaïlid et s’écria : « Enveloppez-moi ! « Enveloppez-moi ! » On s’empressa de le tenir enveloppé jusqu’au moment où son effroi fut dissipé. Alors, s’adressant à Khadîdja, il la mit au courant de ce qui s’était passé, puis il ajouta : « Ah ! j’ai cru que j’en mourrais ! — Non pas ! répondit Khadîdja. Certes jamais Allah ne t’infligera d’affronts ; car tu es uni avec tes proches, tu soutiens les faibles, tu donnes à ceux qui n’ont rien, tu héberges les hôtes et tu secours les victimes des vicissitudes du droit. » « Ensuite Khadîdja emmena Mohamed chez Waraqa-ben-Naufal-ben-Asad-ben-‘Abd-el-‘Ozza. Cet homme, qui était le cousin paternel de Khadîdja, avait embrassé le christianisme aux temps antéislamiques. Il savait tracer les caractères hébraïques, et avait copié en hébreu toute la partie de l’Evangile qu’Allah avait voulu qu’il transcrivit. À cette époque, il était âgé et était devenu aveugle : « Ô mon cousin, lui dit Khadîdja, écoute ce que va te dire le fils de ton frère. — Ô fils de mon frère, répondit Waraqa, de quoi s’agit-il ? » Le Prophète (ﷺ) raconta alors ce qu’il avait vu. « Cet ange, dit Waraqa, c’est le Confident que Dieu a envoyé autrefois à Moïse. Plût à Allah que je fusse jeune en ce moment ! Ah ! que je voudrais être encore vivant à l’époque où tes concitoyens te banniront ! —Ils me chasseront donc, s’écria le Prophète (ﷺ) ? — Oui, reprit Waraqa. Jamais un homme n’a apporté ce que tu apportes sans être persécuté ! Si je vis encore ce jour-là, je t’aiderai de toutes mes forces. » Après cela Waraqa ne tarda pas à mourir, et la Révélation fut interrompue. » Parlant de cette interruption, Djâbir-ben-‘Abdellah-El-Ansari rapporte la tradition suivante : « Tandis que je marchais, dit le Prophète, (ﷺ) j’entendis une voix qui venait du ciel. Levant alors les yeux, j’aperçus l’ange qui était venu me trouver à Hirâ ; il était assis sur un trône entre le ciel et la terre. Effrayé à cette vue, je rentrai chez moi en criant : « Enveloppez-moi ! enveloppez-moi ! » Alors Allah me révéla ces versets : « Ô toi qui es enveloppé, lève-toi et menace du châtiment » (sourate 74, Al-Muddaththir versets 1 et 2) et continua jusqu’à ces mots : « Et l’idolâtrie, fuis-là » (sourate 74, Al-Muddaththir verset 5). Après cela la Révélation reprit avec ardeur et continua sans interruption. »
حَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ بُكَيْرٍ، قَالَ حَدَّثَنَا اللَّيْثُ، عَنْ عُقَيْلٍ، عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، عَنْ عُرْوَةَ بْنِ الزُّبَيْرِ، عَنْ عَائِشَةَ أُمِّ الْمُؤْمِنِينَ، أَنَّهَا قَالَتْ أَوَّلُ مَا بُدِئَ بِهِ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم مِنَ الْوَحْىِ الرُّؤْيَا الصَّالِحَةُ فِي النَّوْمِ، فَكَانَ لاَ يَرَى رُؤْيَا إِلاَّ جَاءَتْ مِثْلَ فَلَقِ الصُّبْحِ، ثُمَّ حُبِّبَ إِلَيْهِ الْخَلاَءُ، وَكَانَ يَخْلُو بِغَارِ حِرَاءٍ فَيَتَحَنَّثُ فِيهِ ـ وَهُوَ التَّعَبُّدُ ـ اللَّيَالِيَ ذَوَاتِ الْعَدَدِ قَبْلَ أَنْ يَنْزِعَ إِلَى أَهْلِهِ، وَيَتَزَوَّدُ لِذَلِكَ، ثُمَّ يَرْجِعُ إِلَى خَدِيجَةَ، فَيَتَزَوَّدُ لِمِثْلِهَا، حَتَّى جَاءَهُ الْحَقُّ وَهُوَ فِي غَارِ حِرَاءٍ، فَجَاءَهُ الْمَلَكُ فَقَالَ اقْرَأْ. قَالَ " مَا أَنَا بِقَارِئٍ ". قَالَ " فَأَخَذَنِي فَغَطَّنِي حَتَّى بَلَغَ مِنِّي الْجَهْدَ، ثُمَّ أَرْسَلَنِي فَقَالَ اقْرَأْ. قُلْتُ مَا أَنَا بِقَارِئٍ. فَأَخَذَنِي فَغَطَّنِي الثَّانِيَةَ حَتَّى بَلَغَ مِنِّي الْجَهْدَ، ثُمَّ أَرْسَلَنِي فَقَالَ اقْرَأْ. فَقُلْتُ مَا أَنَا بِقَارِئٍ. فَأَخَذَنِي فَغَطَّنِي الثَّالِثَةَ، ثُمَّ أَرْسَلَنِي فَقَالَ {اقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ الَّذِي خَلَقَ * خَلَقَ الإِنْسَانَ مِنْ عَلَقٍ * اقْرَأْ وَرَبُّكَ الأَكْرَمُ} ". فَرَجَعَ بِهَا رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَرْجُفُ فُؤَادُهُ، فَدَخَلَ عَلَى خَدِيجَةَ بِنْتِ خُوَيْلِدٍ رضى الله عنها فَقَالَ " زَمِّلُونِي زَمِّلُونِي ". فَزَمَّلُوهُ حَتَّى ذَهَبَ عَنْهُ الرَّوْعُ، فَقَالَ لِخَدِيجَةَ وَأَخْبَرَهَا الْخَبَرَ " لَقَدْ خَشِيتُ عَلَى نَفْسِي ". فَقَالَتْ خَدِيجَةُ كَلاَّ وَاللَّهِ مَا يُخْزِيكَ اللَّهُ أَبَدًا، إِنَّكَ لَتَصِلُ الرَّحِمَ، وَتَحْمِلُ الْكَلَّ، وَتَكْسِبُ الْمَعْدُومَ، وَتَقْرِي الضَّيْفَ، وَتُعِينُ عَلَى نَوَائِبِ الْحَقِّ. فَانْطَلَقَتْ بِهِ خَدِيجَةُ حَتَّى أَتَتْ بِهِ وَرَقَةَ بْنَ نَوْفَلِ بْنِ أَسَدِ بْنِ عَبْدِ الْعُزَّى ابْنَ عَمِّ خَدِيجَةَ ـ وَكَانَ امْرَأً تَنَصَّرَ فِي الْجَاهِلِيَّةِ، وَكَانَ يَكْتُبُ الْكِتَابَ الْعِبْرَانِيَّ، فَيَكْتُبُ مِنَ الإِنْجِيلِ بِالْعِبْرَانِيَّةِ مَا شَاءَ اللَّهُ أَنْ يَكْتُبَ، وَكَانَ شَيْخًا كَبِيرًا قَدْ عَمِيَ ـ فَقَالَتْ لَهُ خَدِيجَةُ يَا ابْنَ عَمِّ اسْمَعْ مِنَ ابْنِ أَخِيكَ. فَقَالَ لَهُ وَرَقَةُ يَا ابْنَ أَخِي مَاذَا تَرَى فَأَخْبَرَهُ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم خَبَرَ مَا رَأَى. فَقَالَ لَهُ وَرَقَةُ هَذَا النَّامُوسُ الَّذِي نَزَّلَ اللَّهُ عَلَى مُوسَى صلى الله عليه وسلم يَا لَيْتَنِي فِيهَا جَذَعًا، لَيْتَنِي أَكُونُ حَيًّا إِذْ يُخْرِجُكَ قَوْمُكَ. فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم " أَوَمُخْرِجِيَّ هُمْ ". قَالَ نَعَمْ، لَمْ يَأْتِ رَجُلٌ قَطُّ بِمِثْلِ مَا جِئْتَ بِهِ إِلاَّ عُودِيَ، وَإِنْ يُدْرِكْنِي يَوْمُكَ أَنْصُرْكَ نَصْرًا مُؤَزَّرًا. ثُمَّ لَمْ يَنْشَبْ وَرَقَةُ أَنْ تُوُفِّيَ وَفَتَرَ الْوَحْىُ.
Narrated 'Aisha (the mother of the faithful believers): The commencement of the Divine Inspiration to
Allah's Messenger (ﷺ) was in the form of good dreams which came true like bright daylight, and then the love of
seclusion was bestowed upon him. He used to go in seclusion in the cave of Hira where he used to worship (Allah
alone) continuously for many days before his desire to see his family. He used to take with him the journey food
for the stay and then come back to (his wife) Khadija to take his food likewise again till suddenly the Truth
descended upon him while he was in the cave of Hira. The angel came to him and asked him to read. The Prophet (ﷺ)
replied, I do not know how to read.
The Prophet (ﷺ) added, "The angel caught me (forcefully) and pressed me
so hard that I could not bear it anymore. He then released me and again asked me to read and I replied, 'I do not
know how to read.' Thereupon he caught me again and pressed me a second time till I could not bear it anymore. He
then released me and again asked me to read, but again I replied, 'I do not know how to read (or what shall I
read)?' Thereupon he caught me for the third time and pressed me, and then released me and said, 'Read in the name
of your Lord, who has created (all that exists), created man from a clot. Read! And your Lord is the Most
Generous." (96.1, 96.2, 96.3) Then Allah's Messenger (ﷺ) returned with the Inspiration and with his heart beating
severely. Then he went to Khadija bint Khuwailid and said, "Cover me! Cover me!" They covered him till his fear
was over and after that he told her everything that had happened and said, I fear that something may happen to
me.
Khadija replied, "Never! By Allah, Allah will never disgrace you. You keep
good relations with your kith and kin, help the poor and the destitute, serve your guests generously and assist
the deserving calamity-afflicted ones." Khadija then accompanied him to her cousin Waraqa bin Naufal bin Asad bin
'Abdul 'Uzza, who, during the pre-Islamic Period became a Christian and used to write the writing with Hebrew
letters. He would write from the Gospel in Hebrew as much as Allah wished him to write. He was an old man and had
lost his eyesight. Khadija said to Waraqa, Listen to the story of your nephew, O my cousin!
Waraqa asked,
O my nephew! What have you seen?
Allah's Messenger (ﷺ) described whatever he had seen. Waraqa said, This
is the same one who keeps the secrets (angel Gabriel) whom Allah had sent to Moses. I wish I were young and
could live up to the time when your people would turn you out.
Allah's Messenger (ﷺ) asked, Will they
drive me out?
Waraqa replied in the affirmative and said, Anyone (man) who came with something similar to
what you have brought was treated with hostility; and if I should remain alive till the day when you will be
turned out then I would support you strongly.
But after a few days Waraqa died and the Divine Inspiration
was also paused for a while.
Jabir ibn Abdallah Al-Ansari (tout en parlant de la période interruption dans la révélation) rapporte
la tradition suivante : Tandis que je marchais, dit le Prophète (ﷺ), j’entendis une voix qui venait du ciel.
Levant alors les yeux, j’aperçus l’ange qui était venu me trouver à Hirâ ; il était assis sur un trône entre le
ciel et la terre. Effrayé à cette vue, je rentrai chez moi en criant :
Enveloppez-moi ! enveloppez-moi !
Alors Allah me révéla ces versets : Ô toi qui es enveloppé, lève-toi et menace du châtiment
(sourate Al
Mudathir, versets 1 et 2), et continua jusqu’à ces mots : Et l’idolâtrie, fuis-la
(sourate Al Mudathir,
verset 5). Après cela la Révélation reprit avec ardeur et continua sans interruption.
عن جابر بن عبد الله الأنصاري، قال وهو يحدث عن فترة الوحى، فقال في حديثه » بينا أنا أمشي، إذ سمعت صوتا، من السماء، فرفعت بصري فإذا الملك الذي جاءني بحراء جالس على كرسي بين السماء والأرض، فرعبت منه، فرجعت فقلت زملوني. فأنزل الله تعالى {يا أيها المدثر * قم فأنذر} إلى قوله {والرجز فاهجر} فحمي الوحى وتتابع ». تابعه عبد الله بن يوسف وأبو صالح. وتابعه هلال بن رداد عن الزهري. وقال يونس ومعمر » بوادره ».
Narrated Jabir bin 'Abdullah Al-Ansari (while talking about the period of pause in revelation) reporting the speech of the Prophet: "While I was walking, all of a sudden I heard a voice from the sky. I looked up and saw the same angel who had visited me at the cave of Hira' sitting on a chair between the sky and the earth. I got afraid of him and came back home and said, 'Wrap me (in blankets).' And then Allah revealed the following Holy Verses (of Quran): 'O you (i.e. Muhammad)! wrapped up in garments!' Arise and warn (the people against Allah's Punishment),... up to 'and desert the idols.' (74.1-5) After this the revelation started coming strongly, frequently and regularly."
D’après Sa’îd ibn Jubair, voici comment Ibn ‘Abbâs commentait le verset du Coran : N’agite pas ta
langue afin de hâter ainsi la Révélation
s1sourate 75, verset 16. L’Envoyé
d’Allah (ﷺ) essayait de calmer la souffrance que lui inspirait la Révélation, et c’est dans ce but qu’il remuait
les lèvres.
Ce disant, Ibn-‘Abbas remuait les lèvres et ajoutait : Regarde, je les remue de la même façon
que le faisait l’Envoyé d’Allah (ﷺ).
À son tour Sa’îd rapportant cette tradition, remuait les lèvres et
disait : Je les remue comme je l’ai vu faire à Ibn-‘Abbâs.
Ce fut dans ces circonstances qu’Allah fit
descendre ce verset : « N’agite pas ta langue afin de hâter ainsi la Révélation. — C’est à nous qu’incombe
l’assemblage de ces textes et leur récitation » (sourate 75, verset 16 et 17). Ibn-‘Abbâs expliquait ces derniers
mots en disant : Allah les assemblera dans ta poitrine et tu les réciteras ensuite.
Dans le verset : Lorsque
nous le réciterons, suis sa récitation
s2sourate 75, verset 16,
Ibn-‘Abbâs expliquait les derniers mots par : Ecoute la récitation et tais-toi.
Enfin ce verset : Ensuite,
ce sera à nous de le rendre explicite
s3sourate 75, verset 19,
doit s’entendre, selon Ibn-‘Abbâs : Ensuite, ce sera à nous de te le faire réciter.
Après cette Révélation,
chaque fois que Gabriel venait trouver l’Envoyé d’Allah (ﷺ), celui-ci l’écoutait, puis dès que Gabriel était
parti, il récitait le Coran exactement comme l’ange l’avait récité.
عن سعيد بن جبير، عن ابن عباس، في قوله تعالى {لا تحرك به لسانك لتعجل به} قال كان رسول الله صلى الله عليه وسلم يعالج من التنزيل شدة، وكان مما يحرك شفتيه فقال ابن عباس فأنا أحركهما لكم كما كان رسول الله صلى الله عليه وسلم يحركهما. وقال سعيد أنا أحركهما كما رأيت ابن عباس يحركهما. فحرك شفتيه فأنزل الله تعالى {لا تحرك به لسانك لتعجل به* إن علينا جمعه وقرآنه} قال جمعه له في صدرك، وتقرأه {فإذا قرأناه فاتبع قرآنه} قال فاستمع له وأنصت {ثم إن علينا بيانه} ثم إن علينا أن تقرأه. فكان رسول الله صلى الله عليه وسلم بعد ذلك إذا أتاه جبريل استمع، فإذا انطلق جبريل قرأه النبي صلى الله عليه وسلم كما قرأه.
Narrated Said bin Jubair: Ibn 'Abbas in the explanation of the statement of Allah "Move not your tongue
concerning (the Quran) to make haste therewith." (75.16) said Allah's Messenger (ﷺ) used to bear the revelation
with great trouble and used to move his lips (quickly) with the Inspiration.
Ibn 'Abbas moved his lips
saying, I am moving my lips in front of you as Allah's Messenger (ﷺ) used to move his.
Said moved his lips
saying: "I am moving my lips, as I saw Ibn 'Abbas moving his." Ibn 'Abbas added, "So Allah revealed 'Move not your
tongue concerning (the Qur'an) to make haste therewith. It is for Us to collect it and to give you (O Mohammed) the ability to recite it (the Quran)' (75.16-17) which means that Allah will
make him (the Prophet) remember the portion of the Qur'an which was revealed at that time by heart and recite it.
The statement of Allah: 'And when we have recited it to you (O Muhammad through Gabriel) then you follow its
(Quran) recital' (75.18) means 'listen to it and be silent.' Then it is for Us (Allah) to make it clear to you'
(75.19) means 'Then it is (for Allah) to make you recite it (and its meaning will be clear by itself through your
tongue). Afterward, Allah's Messenger (ﷺ) used to listen to Gabriel whenever he came and after his departure he
used to recite it as Gabriel had recited it."
D’après Ibn ‘Abbâs rapporte que nul n’était généreux à l’égal de l’Envoyé d’Allah (ﷺ), et que cette générosité se manifestait surtout durant le mois de Ramadân, à la suite de ses entrevues avec Gabriel qui venait chaque nuit lui enseigner le Coran. A ce moment-là l’Envoyé d’Allah (ﷺ) était plus généreux que le vent envoyé par Allah. (c’est-à-dire les vents qui amènent la pluie).
عن ابن عباس، قال كان رسول الله صلى الله عليه وسلم أجود الناس، وكان أجود ما يكون في رمضان حين يلقاه جبريل، وكان يلقاه في كل ليلة من رمضان فيدارسه القرآن، فلرسول الله صلى الله عليه وسلم أجود بالخير من الريح المرسلة ».
Narrated Ibn 'Abbas: Allah's Messenger (ﷺ) was the most generous of all the people, and he used to reach the peak in generosity in the month of Ramadan when Gabriel met him. Gabriel used to meet him every night of Ramadan to teach him the Qur'an. Allah's Messenger (ﷺ) was the most generous person, even more generous than the strong uncontrollable wind (in readiness and haste to do charitable deeds).
D’après ‘Abdallah ibn ‘Abbas que Abou-Sofyân-ben-Harb a raconté qu’il fut mandé par Héraclius à l’époque où il se trouvait en Syrie à la tête d’une caravane de marchands qoraïchites, et au cours de la trêve (la trêve de Houdeibiya) que le Prophète (ﷺ) avait conclue avec lui et les infidèles de Qoraïch. Les envoyés d’Héraclius arrivèrent auprès d’Abou-Sofyân au moment où l’empereur et sa suite se trouvaient à Ilya (transcription arabe de la première partie du nom que portait à cette époque Jérusalem, Elia Capitolina.) Entouré de grands personnages grecs, Héraclius convoqua les Qoraïchites dans sa salle de réception ; puis, il les fit introduire en sa présence et invita son interprète à leur dire : « Lequel d’entre vous est le plus proche parent de cet homme qui prétend être prophète (ﷺ) ? — C’est moi répondit Abou-Sofyân. — Qu’on fasse approcher cet homme de moi, dit l’empereur ; qu’on fasse également rapprocher ses compagnons et qu’ils soient placés contre son dos. » Alors, s’adressant à son interprète : « Dis-leur, reprit-il, que je vais interroger cet homme sur le prétendu prophète (ﷺ) ; si cet homme ment, ses compagnons devront relever ses mensonges. » En faisant ce récit, Abou-Sofyân ajouta « Par Allah ! si je n’avais eu honte de voir relever mes mensonges par mes compagnons, j’aurais hardiment menti sur son compte. La première question qui me fut posée fut la suivante : « Quel rang sa famille occupe-t-elle parmi vous ? — Elle jouit d’une grande considération, répondis-je. —Quelqu’un parmi vous, poursuivit Héraclius, a-t-il jamais tenu avant lui de semblables propos ? —Non. — Quelqu’un de ses ancêtres a-t-il régné ? —Non, répliquai-je. —Ses partisans se recrutent-ils dans les hautes classes ou parmi les humbles ? — Parmi les humbles. —Leur nombre augmente-t-il ou va-t-il en décroissant ? —Il augmente. — En est-il parmi eux qui après avoir adopté sa religion la prennent ensuite en aversion et apostasient ? — Non. — Le soupçonniez vous de mensonge avant qu’il ne tînt les discours qu’il tient aujourd’hui ? —Non. — Trahit-il ses engagement ? —Non ; mais nous avons conclu une trêve avec lui en ce moment et nous ignorons comment il se conduira au cours de cette trêve. » Cette réponse ajouta Abou-Sofyân, fut la seule dans laquelle je pus glisser une insinuation contre Mohamed. « Poursuivant ses questions, Héraclius dit : « Avez-vous été en guerre avec lui ? — Oui, répondis-je. —Quelle a été l’issue des combats livrés ? — La guerre entre nous a eu des alternatives ; tantôt c’est lui qui l’a emporté sur nous, tantôt c’est nous qui l’avons emporté sur lui. — Et que vous ordonne-t-il donc ? — Il nous dit de n’adorer qu'Allah seul ; de ne lui associer aucun être ; de renoncer aux croyances de nos pères. Il nous ordonne de prier ; d’être de bonne foi ; d’avoir des mœurs pures ; de rester unis avec nos proches. » Alors Héraclius chargea son interprète de dire à Abou-Sofyân : « Je t’ai interrogé sur sa famille et tu m’as répondu qu’il était de bonne naissance. Or les envoyés d’Allah ont toujours été choisis parmi les plus nobles du peuple chez lequel ils remplissaient leur mission. Je t’ai demandé si quelqu’un parmi vous avait tenu de semblables discours, et tu m’as répondu que non. Alors en moi-même j’ai pensé que si quelqu’un avant lui avait tenu les mêmes propos, je pourrais croire que cet homme ne faisait qu’imiter les enseignements de ses prédécesseurs. Je t’ai demandé si parmi ses ancêtres il y en avait eu un qui eût régné et tu m’as dit que non. En posant cette question je pensais que, si un de ses ancêtres avait régné, cet homme cherchait à remonter sur le trône de ses pères. Je t’ai demandé si, avant qu’il vous tînt ses discours, vous le soupçonniez d’être un menteur et tu m’as répondu que non. J’ai compris par là que s’il n’était pas homme à mentir à l’égard de ses semblables il ne pouvait mentir à l’égard d'Allah . Je t’ai demandé si ses adeptes se recrutaient parmi les grands ou parmi les humbles et tu m’as répondu que c’était parmi les humbles. Or c’est toujours eux qui forment les partisans des prophètes. Je t’ai demandé s’ils augmentaient en nombre ou s’ils diminuaient et tu m’as répondu qu’ils allaient en augmentant. Or c’est bien là le propre de la foi de croître jusqu’à sa complète évolution. Je t’ai demandé si quelques-uns d’entre eux après avoir embrassé la foi s’en détournaient avec horreur et la reniaient et tu m’as répondu que non. Et c’est bien ainsi qu’agit la quand sa grâce pénètre dans les cœurs. Je t’ai demandé s’il manquait à ses engagements et tu m’as répondu que non. Il en est ainsi des prophètes, ils ne trahissent point. Je t’ai demandé ce qu’il vous ordonnait et tu m’as répondu qu’il vous ordonnait d’adorer Allah, de ne lui associer aucun être, qu’il vous défendait d’adorer des idoles ; qu’il vous prescrivait la prière, la bonne foi et la pureté des mœurs. Si donc ce que tu dis est vrai, cet homme conquerra cet endroit même que foulent mes deux pieds. Je savais d’ailleurs que cet homme allait bientôt paraître, mais je ne supposais pas que ce serait l’un d’entre vous. Quant à moi, si je savais pouvoir parvenir jusqu’à lui, je ferais tous mes efforts pour l’aller trouver et dès que je serais auprès de lui je laverais la poussière de ses pieds. » Ensuite Héraclius donna l’ordre d’apporter la lettre que le Prophète (ﷺ) avait fait remettre par Dihya au gouverneur de Bosra et que ce dernier lui avait transmise. Il lut la lettre qui était ainsi conçue : « Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux. De la part de Mohamed, l’adorateur d’Allah et son envoyé à Héraclius le chef des grecs. Salut à quiconque suit la bonne voie. Ensuite. Je t’appelle à la foi musulmane ; convertis-toi à l’islam, tu seras sauvé et Allah te donnera une double part de récompense. Si tu te détournes de l’islam tu seras en outre responsable du péché commis par tes sujets. « Ô gens de l’Ecriture, venez à l’appel d’une parole qui vous est commune à nous comme à vous, à savoir que nous ne devons adorer qu’Allah et ne lui associer aucun être ; qu’aucun de nous n’en prenne quelque autre comme souverain suprême à l’exclusion d’Allah. S’ils se détournent à cet appel dites-leur : « Soyez témoins que nous sommes musulmans » (sourate III, verset 57). Abou-Sofyân poursuit son récit en ces termes : « Lorsque Héraclius eut prononcé les paroles qui viennent d’être rapportées et qu’il eut achevé de lire la lettre du Prophète (ﷺ), un grand tumulte se produisit dans son entourage et des cris violents retentirent. On nous fit alors sortir et pendant que nous sortions je dis à mes compagnons : « Il faut que les affaires du d’Abou-Kebcha aient pris de l’importance puisque le prince des Benou-‘l-Asfar le redoute. » Et depuis ce jour jusqu’au moment où Allah m’imprégna de l’islam, je demeurai convaincu du succès de Mohamed. Ibn-En-Nâtour, gouverneur de Ilya, ami d’Héraclius et évêque des chrétiens de Syrie, raconte ce qui suit : « Héraclius, de passage à Ilya, se leva un matin de fort méchante humeur. Un de ses patrices lui dit alors : « Nous voyons avec peine que tu n’as pas ton air accoutumé. » Ibn-En-Nâtour ajoute que Héraclius, qui était devin et qui observait les astres, répondit alors à l’observation qu’on venait de lui faire : « Cette nuit, en regardant les astres, j’ai vu que l’avènement du prince des circoncis venait d’avoir lieu. Quelles sont donc les nations actuelles qui pratiquent la circoncision ? — Les Juifs seuls, répondirent les courtisans, pratiquent la circoncision. N’aie donc pas la moindre inquiétude à leur sujet. Ecris dans toutes les villes de ton royaume pour ordonner qu’on mette à mort tous les Juifs qui s’y trouvent. » Ils en étaient là de leur conciliabule, quand se présenta à Héraclius un messager du prince de Ghassân chargé d’annoncer à l’empereur l’apparition du Prophète. Après avoir interrogé ce messager Héraclius dit à ceux qui l’entouraient : « Allez examiner cet homme et voyez si oui ou non il est circoncis. » L’examen terminé, ils déclarèrent à Héraclius que le messager était circoncis. L’empereur lui ayant alors demandé si les Arabes étaient circoncis et la réponse ayant été que oui, il s’écria : « Ce que j’avais vu, c’était donc l’avènement au pouvoir de ce peuple. » Ensuite il écrivit à un de ses amis dont la science égalait la sienne et qui habitait Rome, puis il se mit en route pour Emèse. Il n’était pas encore arrivé dans cette ville qu’il reçut de son ami une lettre qui confirmait l’idée qu’il avait eue de l’avènement de Mohamed et du caractère prophétique de sa mission. Alors Héraclius convoqua tous les grands personnages grecs dans la grande salle intérieure de son palais d’Emèse et, après en avoir fait fermer les portes, il se plaça dans un endroit élevé et dit : « Peuple grec, désirez-vous le bonheur ? Voulez-vous être dans la voie droite et conserver votre suprématie ? Eh bien ! prêtez serment de fidélité à ce Prophète (ﷺ) ! » En entendant ces mots les Grecs avec la furie d’ânes sauvages, se ruèrent vers les portes, mais ils les trouvèrent fermées. Désespérant alors de les amener à la foi, Héraclius donna l’ordre de ramener tout le monde devant lui et dit : « Le discours que je viens de vous tenir n’avait d’autre but que d’éprouver la force de votre attachement à votre religion ; maintenant je suis édifié. » Les Grecs se prosternèrent aussitôt devant lui et lui marquèrent leur satisfaction. Ainsi finit cette aventure de Héraclius. (Rapporté par Al Boukhary dans son Sahih n°7)
عن عبد الله بن عباس، أخبره أن أبا سفيان بن حرب أخبره أن هرقل أرسل إليه في ركب من قريش وكانوا تجارا بالشأم في المدة التي كان رسول الله صلى الله عليه وسلم ماد فيها أبا سفيان وكفار قريش، فأتوه وهم بإيلياء فدعاهم في مجلسه، وحوله عظماء الروم ثم دعاهم ودعا بترجمانه فقال أيكم أقرب نسبا بهذا الرجل الذي يزعم أنه نبي فقال أبو سفيان فقلت أنا أقربهم نسبا. فقال أدنوه مني، وقربوا أصحابه، فاجعلوهم عند ظهره. ثم قال لترجمانه قل لهم إني سائل هذا عن هذا الرجل، فإن كذبني فكذبوه. فوالله لولا الحياء من أن يأثروا على كذبا لكذبت عنه، ثم كان أول ما سألني عنه أن قال كيف نسبه فيكم قلت هو فينا ذو نسب. قال فهل قال هذا القول منكم أحد قط قبله قلت لا. قال فهل كان من آبائه من ملك قلت لا. قال فأشراف الناس يتبعونه أم ضعفاؤهم فقلت بل ضعفاؤهم. قال أيزيدون أم ينقصون قلت بل يزيدون. قال فهل يرتد أحد منهم سخطة لدينه بعد أن يدخل فيه قلت لا. قال فهل كنتم تتهمونه بالكذب قبل أن يقول ما قال قلت لا. قال فهل يغدر قلت لا، ونحن منه في مدة لا ندري ما هو فاعل فيها. قال ولم تمكني كلمة أدخل فيها شيئا غير هذه الكلمة. قال فهل قاتلتموه قلت نعم. قال فكيف كان قتالكم إياه قلت الحرب بيننا وبينه سجال، ينال منا وننال منه. قال ماذا يأمركم قلت يقول اعبدوا الله وحده، ولا تشركوا به شيئا، واتركوا ما يقول آباؤكم، ويأمرنا بالصلاة والصدق والعفاف والصلة. فقال للترجمان قل له سألتك عن نسبه، فذكرت أنه فيكم ذو نسب، فكذلك الرسل تبعث في نسب قومها، وسألتك هل قال أحد منكم هذا القول فذكرت أن لا، فقلت لو كان أحد قال هذا القول قبله لقلت رجل يأتسي بقول قيل قبله، وسألتك هل كان من آبائه من ملك فذكرت أن لا، قلت فلو كان من آبائه من ملك قلت رجل يطلب ملك أبيه، وسألتك هل كنتم تتهمونه بالكذب قبل أن يقول ما قال فذكرت أن لا، فقد أعرف أنه لم يكن ليذر الكذب على الناس ويكذب على الله، وسألتك أشراف الناس اتبعوه أم ضعفاؤهم فذكرت أن ضعفاءهم اتبعوه، وهم أتباع الرسل، وسألتك أيزيدون أم ينقصون فذكرت أنهم يزيدون، وكذلك أمر الإيمان حتى يتم، وسألتك أيرتد أحد سخطة لدينه بعد أن يدخل فيه فذكرت أن لا، وكذلك الإيمان حين تخالط بشاشته القلوب، وسألتك هل يغدر فذكرت أن لا، وكذلك الرسل لا تغدر، وسألتك بما يأمركم، فذكرت أنه يأمركم أن تعبدوا الله، ولا تشركوا به شيئا، وينهاكم عن عبادة الأوثان، ويأمركم بالصلاة والصدق والعفاف. فإن كان ما تقول حقا فسيملك موضع قدمى هاتين، وقد كنت أعلم أنه خارج، لم أكن أظن أنه منكم، فلو أني أعلم أني أخلص إليه لتجشمت لقاءه، ولو كنت عنده لغسلت عن قدمه. ثم دعا بكتاب رسول الله صلى الله عليه وسلم الذي بعث به دحية إلى عظيم بصرى، فدفعه إلى هرقل فقرأه فإذا فيه بسم الله الرحمن الرحيم. من محمد عبد الله ورسوله إلى هرقل عظيم الروم. سلام على من اتبع الهدى، أما بعد فإني أدعوك بدعاية الإسلام، أسلم تسلم، يؤتك الله أجرك مرتين، فإن توليت فإن عليك إثم الأريسيين و{يا أهل الكتاب تعالوا إلى كلمة سواء بيننا وبينكم أن لا نعبد إلا الله ولا نشرك به شيئا ولا يتخذ بعضنا بعضا أربابا من دون الله فإن تولوا فقولوا اشهدوا بأنا مسلمون} قال أبو سفيان فلما قال ما قال، وفرغ من قراءة الكتاب كثر عنده الصخب، وارتفعت الأصوات وأخرجنا، فقلت لأصحابي حين أخرجنا لقد أمر أمر ابن أبي كبشة، إنه يخافه ملك بني الأصفر. فما زلت موقنا أنه سيظهر حتى أدخل الله على الإسلام. وكان ابن الناظور صاحب إيلياء وهرقل سقفا على نصارى الشأم، يحدث أن هرقل حين قدم إيلياء أصبح يوما خبيث النفس، فقال بعض بطارقته قد استنكرنا هيئتك. قال ابن الناظور وكان هرقل حزاء ينظر في النجوم، فقال لهم حين سألوه إني رأيت الليلة حين نظرت في النجوم ملك الختان قد ظهر، فمن يختتن من هذه الأمة قالوا ليس يختتن إلا اليهود فلا يهمنك شأنهم واكتب إلى مداين ملكك، فيقتلوا من فيهم من اليهود. فبينما هم على أمرهم أتي هرقل برجل أرسل به ملك غسان، يخبر عن خبر رسول الله صلى الله عليه وسلم فلما استخبره هرقل قال اذهبوا فانظروا أمختتن هو أم لا. فنظروا إليه، فحدثوه أنه مختتن، وسأله عن العرب فقال هم يختتنون. فقال هرقل هذا ملك هذه الأمة قد ظهر. ثم كتب هرقل إلى صاحب له برومية، وكان نظيره في العلم، وسار هرقل إلى حمص، فلم يرم حمص حتى أتاه كتاب من صاحبه يوافق رأى هرقل على خروج النبي صلى الله عليه وسلم وأنه نبي، فأذن هرقل لعظماء الروم في دسكرة له بحمص ثم أمر بأبوابها فغلقت، ثم اطلع فقال يا معشر الروم، هل لكم في الفلاح والرشد وأن يثبت ملككم فتبايعوا هذا النبي، فحاصوا حيصة حمر الوحش إلى الأبواب، فوجدوها قد غلقت، فلما رأى هرقل نفرتهم، وأيس من الإيمان قال ردوهم على. وقال إني قلت مقالتي آنفا أختبر بها شدتكم على دينكم، فقد رأيت. فسجدوا له ورضوا عنه، فكان ذلك آخر شأن هرقل. رواه صالح بن كيسان ويونس ومعمر عن الزهري.
Abu Sufyan bin Harb informed me that Heraclius had sent a messenger to him while he had been accompanying a caravan from Quraish. They were merchants doing business in Sham (Syria, Palestine, Lebanon and Jordan), at the time when Allah's Messenger (ﷺ) had truce with Abu Sufyan and Quraish infidels. So Abu Sufyan and his companions went to Heraclius at Ilya (Jerusalem). Heraclius called them in the court and he had all the senior Roman dignitaries around him. He called for his translator who, translating Heraclius's question said to them, "Who amongst you is closely related to that man who claims to be a Prophet?" Abu Sufyan replied, "I am the nearest relative to him (amongst the group)." Heraclius said, "Bring him (Abu Sufyan) close to me and make his companions stand behind him." Abu Sufyan added, Heraclius told his translator to tell my companions that he wanted to put some questions to me regarding that man (The Prophet) and that if I told a lie they (my companions) should contradict me." Abu Sufyan added, "By Allah! Had I not been afraid of my companions labeling me a liar, I would not have spoken the truth about the Prophet. The first question he asked me about him was: 'What is his family status amongst you?' I replied, 'He belongs to a good (noble) family amongst us.' Heraclius further asked, 'Has anybody amongst you ever claimed the same (i.e. to be a Prophet) before him?' I replied, 'No.' He said, 'Was anybody amongst his ancestors a king?' I replied, 'No.' Heraclius asked, 'Do the nobles or the poor follow him?' I replied, 'It is the poor who follow him.' He said, 'Are his followers increasing decreasing (day by day)?' I replied, 'They are increasing.' He then asked, 'Does anybody amongst those who embrace his religion become displeased and renounce the religion afterwards?' I replied, 'No.' Heraclius said, 'Have you ever accused him of telling lies before his claim (to be a Prophet)?' I replied, 'No. ' Heraclius said, 'Does he break his promises?' I replied, 'No. We are at truce with him but we do not know what he will do in it.' I could not find opportunity to say anything against him except that. Heraclius asked, 'Have you ever had a war with him?' I replied, 'Yes.' Then he said, 'What was the outcome of the battles?' I replied, 'Sometimes he was victorious and sometimes we.' Heraclius said, 'What does he order you to do?' I said, 'He tells us to worship Allah and Allah alone and not to worship anything along with Him, and to renounce all that our ancestors had said. He orders us to pray, to speak the truth, to be chaste and to keep good relations with our Kith and kin.' Heraclius asked the translator to convey to me the following, I asked you about his family and your reply was that he belonged to a very noble family. In fact all the Apostles come from noble families amongst their respective peoples. I questioned you whether anybody else amongst you claimed such a thing, your reply was in the negative. If the answer had been in the affirmative, I would have thought that this man was following the previous man's statement. Then I asked you whether anyone of his ancestors was a king. Your reply was in the negative, and if it had been in the affirmative, I would have thought that this man wanted to take back his ancestral kingdom. I further asked whether he was ever accused of telling lies before he said what he said, and your reply was in the negative. So I wondered how a person who does not tell a lie about others could ever tell a lie about Allah. I, then asked you whether the rich people followed him or the poor. You replied that it was the poor who followed him. And in fact all the Apostle have been followed by this very class of people. Then I asked you whether his followers were increasing or decreasing. You replied that they were increasing, and in fact this is the way of true faith, till it is complete in all respects. I further asked you whether there was anybody, who, after embracing his religion, became displeased and discarded his religion. Your reply was in the negative, and in fact this is (the sign of) true faith, when its delight enters the hearts and mixes with them completely. I asked you whether he had ever betrayed. You replied in the negative and likewise the Apostles never betray. Then I asked you what he ordered you to do. You replied that he ordered you to worship Allah and Allah alone and not to worship any thing along with Him and forbade you to worship idols and ordered you to pray, to speak the truth and to be chaste. If what you have said is true, he will very soon occupy this place underneath my feet and I knew it (from the scriptures) that he was going to appear but I did not know that he would be from you, and if I could reach him definitely, I would go immediately to meet him and if I were with him, I would certainly wash his feet.' Heraclius then asked for the letter addressed by Allah's Apostle which was delivered by Dihya to the Governor of Busra, who forwarded it to Heraclius to read. The contents of the letter were as follows: "In the name of Allah the Beneficent, the Merciful (This letter is) from Muhammad the slave of Allah and His Apostle to Heraclius the ruler of Byzantine. Peace be upon him, who follows the right path. Furthermore I invite you to Islam, and if you become a Muslim you will be safe, and Allah will double your reward, and if you reject this invitation of Islam you will be committing a sin of Arisiyin (tillers, farmers i.e. your people). And (Allah's Statement:) 'O people of the scripture! Come to a word common to you and us that we worship none but Allah and that we associate nothing in worship with Him, and that none of us shall take others as Lords besid'Allah. Then, if they turn away, say: Bear witness that we are Muslims (those who have surrendered to Allah).' (3:64). Abu Sufyan then added, "When Heraclius had finished his speech and had read the letter, there was a great hue and cry in the Royal Court. So we were turned out of the court. I told my companions that the question of Ibn-Abi-Kabsha) (the Prophet (ﷺ) Muhammad) has become so prominent that even the King of Bani Al-Asfar (Byzantine) is afraid of him. Then I started to become sure that he (the Prophet) would be the conqueror in the near future till I embraced Islam (i.e. Allah guided me to it)." The sub narrator adds, "Ibn An-Natur was the Governor of llya' (Jerusalem) and Heraclius was the head of the Christians of Sham. Ibn An-Natur narrates that once while Heraclius was visiting ilya' (Jerusalem), he got up in the morning with a sad mood. Some of his priests asked him why he was in that mood? Heraclius was a foreteller and an astrologer. He replied, 'At night when I looked at the stars, I saw that the leader of those who practice circumcision had appeared (become the conqueror). Who are they who practice circumcision?' The people replied, 'Except the Jews nobody practices circumcision, so you should not be afraid of them (Jews). 'Just Issue orders to kill every Jew present in the country.' While they were discussing it, a messenger sent by the king of Ghassan to convey the news of Allah's Messenger (ﷺ) to Heraclius was brought in. Having heard the news, he (Heraclius) ordered the people to go and see whether the messenger of Ghassan was circumcised. The people, after seeing him, told Heraclius that he was circumcised. Heraclius then asked him about the Arabs. The messenger replied, 'Arabs also practice circumcision.' (After hearing that) Heraclius remarked that sovereignty of the 'Arabs had appeared. Heraclius then wrote a letter to his friend in Rome who was as good as Heraclius in knowledge. Heraclius then left for Homs. (a town in Syrian and stayed there till he received the reply of his letter from his friend who agreed with him in his opinion about the emergence of the Prophet (ﷺ) and the fact that he was a Prophet. On that Heraclius invited all the heads of the Byzantines to assemble in his palace at Homs. When they assembled, he ordered that all the doors of his palace be closed. Then he came out and said, 'O Byzantines! If success is your desire and if you seek right guidance and want your empire to remain then give a pledge of allegiance to this Prophet (i.e. embrace Islam).' (On hearing the views of Heraclius) the people ran towards the gates of the palace like onagers but found the doors closed. Heraclius realized their hatred towards Islam and when he lost the hope of their embracing Islam, he ordered that they should be brought back in audience. (When they returned) he said, 'What already said was just to test the strength of your conviction and I have seen it.' The people prostrated before him and became pleased with him, and this was the end of Heraclius's story (in connection with his faith).