Fusées fantômes

Une des rares photographies de "fusée fantôme" cette été-là, en Suède. Peut-être s'agissait-il    plus simplement d'un météore diurne, cette photo n'étant pas représentative des observations typiques de fusée fantôme, qui décrivaient généralement des trajectoires horizontales à basse altitude    et émettant soit des flammes par intermittence, comme les V-1, ou aucune traînée du tout s1Eric Reutersward < Carpenter
Une des rares photographies de "fusée fantôme" cette été-là, en Suède. Peut-être s'agissait-il plus simplement d'un météore diurne, cette photo n'étant pas représentative des observations typiques de fusée fantôme, qui décrivaient généralement des trajectoires horizontales à basse altitude et émettant soit des flammes par intermittence, comme les V-1, ou aucune traînée du tout s1Eric Reutersward < Carpenter

A partir de 1937 des fusées mystérieuses sont observées au-dessus de la Scandinavie.

Dernière vague

En mai 1946 commence une vague d'observations de ces ghost rockets, principalement en Scandinavie, mais aussi dans le reste de l'Europe, et même en Afrique du Nord. En le mois suivant, les premières observations d'objets volants inhabituels sont portées à la connaissance des services de renseignements américains.

Entre le mardi 9 juillet à mardi 30 juillet, l'armée suédoise reçoit plus de 600 rapports (plus de 1000 selon d'autres sources) concernant ces ghost rockets. Ceux-ci sont décrits comme ayant la forme générale des cigares, avec des flammes orangées paraissant sortir de l'arrière. Les observations sont généralement nocturnes. L'état-major déclare que la situation est extrêmement sérieuse ; en effet, les objets observés, bien réels, sont détectés par les radars militaires. Les responsables américains partagent l'inquiétude de leurs homologues suédois, car la base de Peenemünde, toute proche, est tombée aux mains des russes à la fin de la guerre. Ce centre d'essais servait à la mise au point des armes secrètes allemandes et peut encore abriter des engins insolites.

La Suède forme un "comité fusées-fantômes" pour étudier le problème.

Le vendredi 19, juste avant 12 h, Knut Lindback et Beda Persson travaillent au bord du lac Kolmjarv (Suède) lorsqu'ils entendent un bourdonnement dans le ciel. Il voient un objet gris, ressemblant à un avion ou à une fusée, foncer vers le lac. L'objet touche l'eau à environ 1 km d'eux, créant un immense geyser. Plus tard, Lindback déclarera : Je suis sûr qu'il s'agissait d'un objet solide. Il mesurait 2 m de long et avait un nez retroussé alors que l'arrière était pointu. J'ai cru voir 2 protubérances sur les flancs, des sortes d'ailes, mais je ne peux le jurer parce que tout s'est passé très vite. Après cet incident qui eut un autre témoin sur le bord du lac, des soldats enterprirent une recherche de 2 semaines, sans trouver trace de ce que les 3 individus avaient vu.

A la mi-le mois suivant, le phénomène s'étend à l'Europe du Sud. En août 1946 James H. DoolittleDoolittle, James H., général à la retraite envoyé en Suède par la Shell Oil Company, va étudier le phénomène en Norvège.

En automne, c'est la fin de de la vague d'observation en Suède.

Le dimanche 1 décembre, le comité suédois formé en juillet rend les conclusions suivantes :

Même si le corps principal des témoignages peut se rattacher à l'observation de phénomènes célestes, le comité ne peut pas considérer que certains des faits exposés relèvent seulement de l'imagination populaire.

Cette année-là, plus de 2000 ovnis sont observés au-dessus de la Scandinavie. Ils sont l'apparence de missiles (et non de sphères) avec une traînée de feu derrière eux, mais se déplaçent à des vitesses variables (de très rapidement à très lentement), et effectuent diverses manœuvres exotiques dans le ciel à ces vitesses. Des signalements indiquent que certains se posent et explosent. Ni l'est ni l'ouest ne reconnaîtront jamais avoir lancés ces fusées. Des scientifiques occidentaux analysent des fragments de ces missiles et conclurent qu'ils sont composés d'une substance organique ressemblant au carbide. Lorsqu'une enquête Grecque annonce en 1967 qu'il ne s'agissait pas de missiles, l'armée ordonne de clore l'enquête, et toute information fut placée sous le sceau du secret.

Ces phénomènes sont sans doute à rapprocher des Foo Fighters.

s2Ruppelt, Edward J.Ruppelt, Edward J.: "The Classics", The Report on Unidentified Flying Objects, 1956