Conclusion

Il ressort de ce rapide examen que nous en savons assez pour admettre qu'il existe bien un problème ovni, mais pas assez pour en déterminer la nature exacte. Une telle situation appelle logiquement un supplément d'information. Les difficultés de l'étude sont nombreuses, mais aucune n'apparaît insurmontable, les plus redoutables étant liées à l'organisation pratique de recherches dans un contexte peu favorable. Une organisation souple faisant intervenir à temps partiel des scientifiques de disciplines variées paraît la mieux adaptée au problème et aux circonstances. Une telle équipe pourrait s'attacher à caractériser les observations significatives et à en tirer tous les enseignements qu'on peut légitimement en espérer dans le cadre des connaissances et des techniques disponibles ou à mettre un point. Le plus urgent est de créer une atmosphère studieuse, d'enclencher une démarche des petits pas, d'encourager la description des faits et de faciliter leur discussion, en un mot de créer les conditions normales d'exercice de la méthode scientifique. Tant qu'on aura pas incité une petite équipe de chercheurs à exercer cet effort de manière cohérente et sur une durée suffisamment longue, on ne pourra pas répondre aux questions élementaires qui se posent. Ces questions sont solubles au prix d'un effort relativement modique et sont un préalable indispensable à toute prise de décision mieux informée. Faute d'un tel effort il y aura effectivement échec de la science, non par défaut de la méthode scientifique elle-même, mais par défaut d'emploi.