Les événements ovni sont-ils liés au temps sidéral ?

Vallée, JacquesVallee, Jacques: 1550 California Street, no.6L - San Francisco, CA.94109, janvier 2005

Arguments contre une corrélation proposée...

Nous rapportons ici sur une étude de l'hypothèse que les événements ovni sont corrélés avec le temps sidéral local, une observation avancée par le Dr. Claude Poher, le Dr. Donald Johnson et plus récemment par le Dr. Peter A. SturrockSturrock, Peter A.. Le temps sidéral local est utilisé par les astronomes pour garder une trace des étoiles passant le méridien de l'observateur à un instant donné. Un sous-ensemble d'un grand catalogue pour lequel des données géographiques et temporelles sont disponibles a été pris comme base pour l'étude, impliquant11 991 événements. Le temps sidéral local a été calculé pour ces événements. Alors qu'une distribution de fréquence indicative d'une corrélation avec les positions des étoiles a effectivement été détectée, un contrôle avec un catalogue distinct compilé en France révèle un défaut important : des entrées multiples pour un événement ovni unique particulièrement remarquable ont résulté en des duplications massives. Ceci remet en question la significativité du schéma prétendu.

Sélection de cas

Dans un article récent le Dr. Peter A. SturrockSturrock, Peter A. a presenté une intéressante série d'analyses d'un catalogue d'observations d'ovnis s1Sturrock, P. A. (2004). "Time-Series Analysis of a Catalog of UFO Events: Evidence of a Local Sidereal Time Modulation", Journal of Scientific Exploration, 18, 3, 399-419, menant à son observation que le taux d'événements apparaît dépendre sur temps sidéral local. Le travail de SturrockSturrock, Peter A. a stimulé notre intérêt pour étendre l'analyse à un 2ᵉ catalogue, en utilisant un approche différente des calculs tout en l'étendant à une critique des effets statistiques présents dans les données. En fait, comme le fait observer SturrockSturrock, Peter A., la complexité du sujet est telle que des approches multiples du même problème se justifient.

Une corrélation entre la fréquence des observations rapportées et un certain paramètre astronomique, comme l'approche périodique de certaines planètes ou une orientation céleste particulière, serait un facteur important dans la formation d'hypothèses sur la nature du phénomène ovni et de son éventuelle origine extraterrestre. Le temps sidéral est particulièrement intéressant à cet égard en ce qu'il fournit une indication de quelles étoiles ou autres objets célestes sont au zénith de telle localisation (ou le long de son méridien) au moment de l'observation. Si les observations d'ovnis tendaient à intervenir à une valeur particulière du temps sidéral local, cela pourrait signifier qu'une source céleste spécifique serait impliquée dans le phénomène. Par conséquent la recherche de signaux extraterrestres (comme le SETI) pourrait être menée dans la partie du ciel en question.

Figure 1 - Distribution TSL des événements RR2 de UFOCAT (montrée ici sur une horloge de 24 h)
Figure 1 - Distribution TSL des événements RR2 de UFOCAT (montrée ici sur une horloge      de 24 h)

Le 1er chercheur à remarquer une corrélation potentielle de ce type fut le Dr. Claude Poher s2Poher, C. (1973) "Etudes statistiques portent sur 1000 témoignages d'observations d'UFO", rapport du GEPAN: CNES, Toulouse, France. Plus récemment le Dr. Donald Johnson, un co-auteur du catalogue UFOCAT s3Johnson, D. A. & Saunders, D. R. (2002). UFOCAT reference manual. Sun River Research, Bow, NH a mené une étude statistique de la distribution du temps local sidéral pour les occurrences d'évenements de type RR2 (rencontres rapprochées avec effets physiques). Johnson a trouvé la distribution de la figure 1, avec un pic à 14 h. Johnson a également trouvé un pic similaire entre une heure auparavant et 16 h pour les rencontres rapprochées du 3ème Type (évenements RR3) avec une significativité Chi2 au niveau de p inférieure à 0,0000001.

Dans ces études le pic intervient à des moments différents de ceux trouvés par Poher et SturrockSturrock, Peter A.. Afin de mener une analyse indépendante, nous sommes partis de la même base que dans l'étude de SturrockSturrock, Peter A. et l'avons étendue à un catalogue de cas français. Les résultats de SturrockSturrock, Peter A. sont basés sur un catalogue connu simplement sous le nom de *U*, publié par M. Larry HatchHatch, Larry s4Hatch, L. (2001). *U* Database (consulter www.larryhatch.net pour la disponibilité de la version courante). La version que nous avons utilisée contenait 17 757 entrées et fut publiée le lundi 23 juillet 2001. Le dernier événement répertorié dans ce catalogue était daté du samedi 20 janvier.

Le catalogue de HatchHatch, Larry tourne sur n'importe quel ordinateur personnel équipé du DOS et peut être facilement compris, même par l'utilisateur de base. L'analyse procédant avec une sophistication croissante, le catalogue révèle de nombreuses autres couches de données utiles, dans un système de codage cohérent. M. HatchHatch, Larry l'a compilé à partir des meilleures sources disponibles de la littérature et a rafiné la liste en comparant ces sources entre elles, résolvant des questions de date, heure et lieu. Au fil des années il a continué à ajouter de nouveaux cas et enlever des entrées qui semblaient douteuses lorsque de nouvelles informations étaient mises au jour. Ainsi, alors que le catalogue de Hatch n'est pas homogénène, il est d'une grande valeur en ce qu'il est le résultat d'un processus systématique de filtrage et réduction des données. De plus, il est possible de partiellement minimiser les biais historiques et culturels en restreignant le périmètre de l'étude. Si les événements ovni sont corrélés avec le temps sidéral local, l'effet devrait être vérifiable (et en fait, accru) sur un sous-ensemble où ces facteurs ont été minimisés.

Afin d'augmenter l'homogénéité de l'échantillon de données, nous avons restreint le catalogue Hatch aux cas répertoriés entre le mardi 24 juin 1947 (généralement considéré comme le début de l'"ère moderne" des observations d'ovnis) et le dimanche 31 décembre 2000. Alors que l'accumulation des observations à partir du lundi 1 janvier 2001 se poursuit, les données n'ont pas encore été soumises au même degré d'examen minutieux que l'on été les cas du demi-siècle précédent. Comme pour les cas préalables à celui de Kenneth Arnold, ils méritent une étude séparée. Une recherche en cours par divers groupes intéressés par l'histoire du domaine, y compris la très grande "vague d'aéronefs" de 1896 à 1897, montre que le phénomène a été enregistré dans un environnement social et journalistique très différent de ce que nous avons connu depuis que l'expression "soucoupes volantes" a été lancée. Parmi les 17 070 cas restant dans la liste, nous avons trouvé 11 991 entrées qui contenaient suffisamment de données pour qu'un calcul des temps sidéraux locaux soit mené. Cet échantillon est à comparer avec la sélection par SturrockSturrock, Peter A. de 12 200 cas fournis par M. HatchHatch, Larry.

Figure 2 - Distribution de fréquence n° 1 en fonction du TSL en heures (catalogue Hatch)
Figure 2 - Distribution de fréquence n° 1 en fonction du TSL en heures (catalogue      Hatch)

Le temps sidéral est utilisé par les astronomes pour garder une trace des étoiles qui passent le méridien de l'observateur à un moment donné. Le temps sidéral cours plus vite que le GMT d'environ /jour, pour compléter 24 h supplémentaires en 1 année. En en site donné le temps sidéral local a la même valeur chaque année aux mêmes date et heure. Un certain nombre d'algorithmes standards sont disponibles sur Internet pour faire ce calcul, qui est assez simple. Nous avons appliqué cette analyse à l'ensemble des 11 991 entrées exploitables de notre catalogue, ce qui nous a mené au graphique de la figure 2.

Résultats initiaux

Les résultats de notre calcul de TSL sont présentés en figure 2, montrant le nombre d'événements que nous avons répertoriés dans 240 intervalles ou "cases" de 0,1 h, entre minuit et 00 h. Bien que ce petit intervalle rende un tracé assez confus, il fournit le détail nécessaire à une comparaison rapprochée avec d'autres catalogues, comme nous le verrons ci-après. Ce graphique correspond bien avec la distribution publiée par SturrockSturrock, Peter A.. Elle montre en particulier le même accroissement de fréquence des événements signalés dans l'intervalle de 20 h à 23:00, avec un pic notable entre dimanche 21 et 21,5 h du temps sidéral local.

Analyse ultérieure

Figure 3 - Dessin de témoin
Figure 3  - Dessin de témoin

La prochaine étape dans notre analyse fut de trier le catalogue en fonction de la valeur du TSL dans le but d'examiner les événements spécifiques dans l'intervalle de notre maximum observé. En faisant cela, une observation remarquable "bondit" du catalogue.

Le soir du lundi 5, des milliers de témoins en France signalèrent un objet, ou une série d'objets, qui apparaissaient se déplacer relativement lentement sur une trajectoire qui commençait sur la côte Atlantique au sud-ouest et se terminait dans la région d'Alsace au nord-est. Les témoins allaient des écoliers aux retraités et des conducteurs de camions aux présidents de banques. De nombreux rapports officiels furent remplis par les gendarmes. Un témoin, qui avait le rang d'Ambassadeur, fit le rapport privé à cet auteur d'avoir observé le phénomène pendant plusieurs minutes alors qu'il conduisait une voiture à travers plusieurs patés de maisons vers l'Arc-de-Triomphe à Paris : C'était comme si la Tour Eiffel volait horizontalement au-dessus Paris, dit ce témoin, qui ajouta que l'objet avait l'apparence d'un triangle unique, solide et sombre avec des lumières, volant lentement.

La figure 3 montre un dessin soumis par un témoin dans l'un des 400 rapports enregistrés à cette date par le chercheur Franck Marie s5Marie, Franck (1993). Ovni Contact. SRES editions. BP 41, 92224 Bagneux Cedex, France. L'heure était dans les 5 mn autour de 19:05, écrivit cette personne, Je roulais vers Artigny avec la mère de ma femme sur la RN 387 lorsque (...) nous avons vu 3 points lumineux qui faisaient la forme d'un "V" suivi par un projecteur avec un rayon vertical qui éclairait le sol.

Il était suivi de 5 ou 6 points lumineux avec des traînées rouge-orangées. Tous ces éléments avaient l'air de faire partie d'une même masse noire en mouvement lent, qui glissait à basse altitude. Le gros projecteur se tourna vers le sol et éclaira le sommet des arbres à 800 m environ (2500 pieds) dans un silence extraordinaire...

Le groupe d'étude des ovnis du gouvernement français au Centre d'Etudes Spatiales de Toulouse (CNES-SEPRA) mena sa propre analyse et conclut que les témoins avaient probablement observé, et mal interprété, la rentrée d'un appareil spatial qui aurait en fait dû se consumer dans l'atmosphère ce même soir. De nombreux signalements, cependant, tels que celui cité précédemment, étaient si détaillés et spécifiques qu'ils sont restés inexpliqués. Parmi les événements ovni du catalogue de Hatch pour lesquels une valeur de TSL peut être calculée se trouvent 56 entrées pour ce seul cas du 5 novembre 1990. Un tel gros bloc d'entrées, intervenant dans un intervalle si petit de valeurs de TSL, introduit une déformation potentielle dans la corrélation statistique.

Figure 4 - Distribution de fréquence n° 2 après suppression des données dupliquées (catalogue Hatch)
Figure 4 - Distribution de fréquence n° 2 après suppression des données dupliquées (catalogue      Hatch)

Alors qu'il est approprié pour le catalogue de Hatch de lister chaque signalement séparément (puisqu'ils ont été fait sur une grande zone), il ne devrait y avoir dans notre analyse que 1 seule entrée, étant donné le fait que 1 seul phénomène, à l'évidence assez spectaculaire, a eut lieu ce soir particulier. Une fois cette duplication supprimée, la distribution de fréquence devient celle de la figure 4, où la montée en fréquence autour de 21,5 h est moins notable, bien que toujours présente.

Afin de comparer la distribution de la figure 3 avec celle de la figure 4 (avant et après la supression des données dupliquées pour le 5) nous avons calculé combien de "cases" contiennent un nombre donné de cas d'ovnis. Le résultat est montré dans le tableau 1.

On peut voir, par exemple, que dans la 1ère distribution, 2 "cases" (intervalles de 0,1 h de TSL) contiennent plus de 80 cas, alors que dans la 2nde distribution il n'y en a aucun. Ensuite, nous avons appliqué des tests statistiques courants aux 2 distributions, dégageant une valeur p représentant la probabilité d'observer des résultats aussi différents de la distribution normale qu'observé dans le tableau 1. Le test le plus courant est celui de Kolmogorov-Smirnov, qui donne la même valeur de p pour la 1ère et la 2nde distribution, c'est-à-dire 0,15. En d'autres mots, la probabilité d'obtenir cette distribution par hasard est de 15 pour 100.

Table 1 - Comparaison des distributions de fréquence
Nombre de cas
Cases contenant 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85
1ère Distribution 0 7 22 42 66 36 37 13 6 2 1 2 0
2nde distribution 0 7 22 42 66 37 37 14 7 2 0 0 0

Un test plus sensible est celui de Ryan-Joiner, qui donne une valeur de p inférieure à 0,01 pour la 1ère distribution (ensemble de données initial) et supérieur à 0,1 pour la 2nde (avec les doublons supprimés). Ceci pourrait être interprété par l'affirmation que la distribution initiale ne serait attendue que 1 seule fois sur 100 essais sur la base du hasard. Une fois corrigées les entrées multiples du 5, la distribution résultante serait attendue pour au moins 10 des essais.

Autres facteurs

Figure 5 - Fréquence de cas par fuseau horaire. Notez la prévalence des cas français et britanniques (zones -1 et 0) et des cas américains (+4 à +8). Catalogue de Hatch.
Figure 5 - Fréquence de cas par fuseau horaire. Notez la prévalence des cas français et      britanniques (zones -1 et 0) et des cas américains (+4 à +8). Catalogue de Hatch.

Dans toute étude statistique impliquant une base de données compilée à partir de sources multiples, une discussion détaillée des biais et manques d'homogénéité dans les entrées doit être prise en compte. Avant que l'on puisse tirer de quelconque conclusions fermes, il est important de noter certain facteurs contribuant à l'analyse des événements ovni. La 1er facteur, comme l'ont noté Sturrock aussi bien que Johnson, est devenu connu dans la littérature comme la "Loi des heures" : les signalements d'ovnis ne sont pas rapportés uniformément dans la journée mais montrent un pic aigü dans la soirée (entre une heure auparavant et 22 h) et un pic secondaire avant l'aube s6Vallee, J. F., & Vallee, Janine (1966). Challenge to Science, Chicago: Regnery.

Comme noté précédemment, pour un site et une date donnés la valeur du TSL se répète chaque année à la même heure de la journée. Sturrock a développé un test sophistiqué allant contre l'idée que l'effet de TSL est simplement un effet du schéma heure-du-jour et heure-de-l'année.

Un autre biais dans nos données est celui de la distribution géographique. La grande majorité des cas du catalogue proviennent de 2 régions principales : l'Europe occidentale et les Amériques. Ce biais est clairement montré en figure 5. Pour cette raison il est difficile de tirer des conclusions fermes à partir d'un seul catalogue. Dans le temps, les chercheurs intéressés par ce problème auront besoin de plusieurs catalogues issus d'un ensemble plus varié de localisations géographiques, ainsi que de catalogues spécifiques traitant d'un seul pays. A cet égard, nous avons eu la chance d'avoir accès à une liste conséquente de cas français qui pourraient fournir une comparaison avec le catalogue de Hatch utilisé dans l'étude de Sturrock.

La base de données du SEPRA

L'auteur est redevable à M. Jean-Jacques Velasco, directeur du SEPRA ("Service d'Etude des Phénomènes de Rentrée Atmosphérique") français à Toulouse, pour sa permission d'étudier une version préliminaire du fichier informatique du CNES de rapports de phénomènes aériens non-identifiés. A l'époque où cette version fut compilée (été 2002) le fichier, qui est toujours en cours de constitution, contenait 3903 entrées et couvrait les années de 1978 à 2000, avec un rapport supplémentaire de 1975.

Figure 6 - Distribution de fréquence en fonction du TSL (catalogue SEPRA, 881 événements)
Figure 6 - Distribution de fréquence en fonction du TSL (catalogue SEPRA, 881      événements)

Il devrait être noté que chaque entrée du SEPRA est un signalement individuel, souvent matérialisé par une déclaration devant les officiers de maintien de l'ordre locaux (gendarmes). Certaines observations n'ont que 1 seul témoin, tandis que d'autres pourraient générer des douzaines d'entrées dans la base de données. Notre analyse préliminaire commence par la compilation d'entrées dans des éléments d'une seule ligne. En d'autres mots, nous avons regroupées les diverses déclarations individuelles de chaque incident unique dans une seule entrée. En faisant cela nous avons mené notre propre ré-évaluation du cas basé sur la description donnée par le témoin, résultant en un reclassement des signalements en marge - dont la plupart avaient une forte probabilité de décrire des météores.

Le catalogue résultant contient 1425 événements. Nous avons calculé les valeurs de TSL de 881 cas où la date et l'heure étaient connus en plus des coordonnées géographiques. Parmi ceux-ci, 452 étaient des OVIs et 429 étaient inexpliquées. La distribution correspondante dans des "cases" de la même taille que dans l'étude précédente est donnée en figure 6.

Figure 7 - Distribution de fréquence pour les évenements inexpliqués uniquement (Catalogue SEPRA, 413 événements)
Figure 7 - Distribution de fréquence pour les évenements inexpliqués uniquement (Catalogue      SEPRA, 413 événements)

Sur la figure 6 le pic entre 21,2 et 22,1 h de TSL est particulièrement aigü. Notez qu'un pic secondaire existe entre 4,2 et 4,6 h de TSL. At this point il est convenient d'utiliser une des caractéristiques importantes du catalogue du SEPRA, où les événements identifiés ont été conservés dans la liste avec un code spécial. Ceux-ci incluent toutes les explications ordinaires habituelles comme les météores, rentrée de satellites, projecteurs, objets astronomiques, etc. Notre prochaine tache fut de relancer l'étude de distribution sur la base des 413 cas inexpliqués aux date et heure connus seulement. Ceci donne le graphique en figure 7.

On peut voir que le pic autour de vendredi 21 disparaît lorsque les cas identifiés sont supprimé du catalogue SEPRA. Par contraste, le pic secondaire entre et de temps sidéral local en figure 6 se dégage en fait plus nettement sur la figure 7, avec un maximum à . Cette caractéristique particulière dans la distribution survit non seulement à l'élimination des OVIs de la liste mais aussi à une recherche dans les cas individuels d'effets possibles de duplication ou d'autres biais. A ce stade nous devons le considérer comme inexpliqué.

Conclusion et recommandations

L'étude présente confirme l'existence d'une relation statistique apparente entre les événements ovni et le temps sidéral local dans le catalogue de Hatch. Lorsque les données sont analysées plus avant, cependant, on le voit contenir non moins de 56 entrées pour 1 cas représentant en fait un groupe d'observations d'un événement majeur unique, un fait qui n'a pas été pris en compte dans l'analyse de Sturrock. Dans une étude de contrôle utilisant une version préliminaire du catalogue français du SEPRA, nous avons montré que le pic de 21,5 h disparaît lorsque les cas classés comme OVIs sont supprimés. Un pic secondaire à 3,8 h reste inexpliqué.

La découverte et la confirmation d'un lien statistique entre la fréquence des événements ovni et un paramètre céleste donné, tel que le temps sidéral local, constituerait une étape importante dans la compréhension du très complexe phénomène ovni. En attendant que soit menée une analyse d'autres catalogues, cependant, il paraît sage de maintenir une position sceptique prudente concernant les prétentions d'une corrélation statistique entre les événements ovni et la position des étoiles.

Références