Analyser les données d'ovnis et raisonner à leur sujet a été extrêmement controversé en raison d'un certain nombre de facteurs, principalement un désaccord sur quelles données font l'objet d'un accord mutuel comme nécessitant une explication. Dans cet article je tente de fournir un cadre conceptuel et un guide pour réfléchir et théoriser sur les ovnis.

Sur un sujet lié, divers qualificatifs et épithêtes ont souvent été substitués à la place d'une discussion rationnelle visant à caractériser nos opposants philosophiques. Sans doute est-ce dû aux frustrations d'essayer de traiter avec un sujet complexe et non-orthodoxe qui bénéficie de peu de reconnaissance chez les scientifiques, les médias et autres faiseurs d'opinion dans la société. Que cela signifie-t-il d'être "pro-ovni" ou "croyant" ? Quelle aptitude ont les qualificatifs de "démonteur", "rieur" ou "sceptique" à être appliqués) ceux ne croyant pas aux ovnis et/ou professeur une forte critique des points de vue (sans parler des motifs et de l'intelligence) de "croyants" ?

De manière intéressante, les arguments ad hominem tendent à émaner bien plus des "rieurs" que des "croyants". Alors que nombre d'entre nous pensons que Phil Klass, d'autres gens du CSICOP et Donald MenzelMenzel, Donald H. avant eux se fourvoient dans les points de vue qu'ils professent, nous n'utilisons généralement pas de motifs diaboliques à leur encontre.

Avant de proposer un schéma conceptuel comme guide de réflexion sûr et pour étudier les observations d'ovnis, je tenterai de définir certains termes ainsi que suggérer des manières d'encourager un débat plus civil des questions. Des gens voient des choses dans le ciel (et au sol) qu'ils ne peuvent expliquer et qualifient d'"OVNIS". Bien que OVNI soit depuis longtemps devenu un synonym de vaisseau ET dans l'esprit populaire, continuons à y penser litérallement comme signifiant un objet un phénomène volant (parfois atterrissant) inexpliqué.

La grande majorité de ces signalements se révèlent avoir des explications triviales, incluant des avions vus dans des conditions de lumière ou météo inhabituelles, des lancers de fusées ou de missiles, et des metéores. Les pourcentages d'expliqués versus inexpliqués sont scientifiquement non significatifs, mais sont typiquement semblables à 80 % pour 20 %. La question scientifique est : les observations restant inexpliquées après une enquête minutieuse représentent-elles un ou plusieurs phénomènes de significativité scientifique potentielle ? Du temps et de l'argent devraient-ils être dépensés dans la collecte et l'analyse de meilleures données de manière systématique ?

Dans les années passées l'U.S. Air Force et la plupart des soi-disant sceptiques ont extrapolé depuis le pourcentage élevé des cas expliqués (parfois artificiellement élevé en raison d'attitudes négatives encrassées) vers les cas inexpliqués. Si nous avions plus de données complètes, venait leur argument, nous pourrions également expliquer le reste des cas. Seules les données insuffisantes nous empêchent d'expliquer 100 % des rapports. Bien sûr, cet argument ignore totalement le contenu des cas inexpliqués.

Comment déterminons-nous si les cas inexpliqués représentent quelque chose de nouveau et d'important méritant un niveau d'enquête prioritaire ? En consacrant du temps et de l'argent à tester cette hypothèse ainsi que son antithèse ! Cependant, ceux déjà convaincus qu'il n'y a rien d'intérêssant scientifiquement dans les signalements d'ovnis ne verrons pas l'intérêt d'enquêter plus avant. Leurs esprits sont formatés. Ils ne voient que du "bruit" et non du "signal" dans les signalements d'ovnis. Un bon terme pour décrire une personne adoptant cette position est Moqueur.

A l'autre extrême se trouvent ceux acceptant pratiquement tout ce qui est vu dans le ciel comme une preuve d'une visite extraterrestre. Scientifically oriented UFO investigators resent being labeled as "believers," which implies an uncritical acceptance of dubious data bordering on slack-jawed faith. Un bon nom pour les non-critiques serait Croyant.

Pratiquement tout les autres trouvent leur place quelque part entre ces extrêmes. Bien que toute une gamme d'attitudes et d'approches soit impliquée, un bon terme général pour les gens dans cette catégorie centrale serait Sceptique (c'est probablement une bataille perdue de suggérer cette terminologie, le terme "sceptique" ayant été pré-empté par le Comité pour l'Investigation Scientifique des Déclarations de Paranormal (CSICOP), mais un usage plus exact serait celui de ce terme dans son sens historique. Les membres du CSICOP tendent à être des Rieurs ou des Démonteurs). Une alternative neutre pourrait être Enquêteur, bien que cela excluerait quiconque ose une opinion sur le sujet sans faire une enquête effective, ou lire la littérature sérieuse, qui s'applique aussi à de nombreux membres du CSICOP.

Au sein de la catégorie centrale des gens ayant un certain degré d'intérêt pour l'étude ou l'enquête de signalement d'ovnis, se trouvent plusieurs niveaux d'intérêt et/ou d'attitude. Je définirai certains de ceux comme :

Dubitatif
Tend à penser que les signalements d'ovnis ont probablement des explications triviales pour la plupart, mais trouver les rapports intéressants et méritant une étude.
Démonteur
Tend à se focaliser sur la critique des fables des croyants aux ovnis et tente de trouver des failles dans le noyau dur des rapports d'ovnis.
Défenseur
Considère les signalements d'ovnis comme potentiellement très importants et argue pour une étude et une enquête scientifiques attentives.
Partisan
Est fortement convaincu que les signalements d'ovnis représentent de probables visiteurs d'un autre monde et se focaliser sur la présentation de données soutenant ce point de vue.

Le lecteur ou la lectrice pourra utiliser son imagination en envisageant des exemples de la vie réelle pour chaque catégorie. Ces qualificatifs ne devraient pas être utilisés de manière péjorative. Les membres de chaque catégorie peuvent être entièrement rationnels dans leur discussion et débats des questions, et plus tôt cela est compris meilleure est la chance que nous aurons d'engager in a civil give-and-take qui nous aidera tous à obtenir une approximation de la vérité. Les faits, la logique et la science devraient être les moyens de settling les désaccords.

Ceci étant dit, il serait utile de confiner les discussions à l'une des 2 grandes hypothèses suivantes pouvant être affinées par la suite :

  1. Non-existence. Les ovnis comme une collection d'observations erronées basées sur des facteurs sociologiques, psychologiques et autres facteurs d'erreur humains. Si cela est le cas, cela devrait être d'un grand intérêt pour les sociologues, les psychologues et les anthropologues étant donnée la nature mondiale du phénomène ovni.
  2. Existence. Les ovnis représentent un véritable phénomène inexpliqué. La question scientifique deviendrait alors : Quelle est la nature du phénomène ? Est-elle :
    1. littéralement un phénomène naturel
    2. la manifestation d'un système d'armement militaire secret, ou
    3. la manifestation d'un type de visiteurs venus d'ailleurs ?

Si chaque personne se considérant comme une partie du centre rationnel (par opposition aux extrêmes irrationnels) devait adopter cette approche, cela améliorerait grandement les communications et accélèrerait la recherche scientifique sur les ovnis. Ni les rireurs ni les croyants ont beaucoup de positif à contribuer à la résolution de la controverse sur les ovnis. Le reste d'entre nous au centre, si nous pouvions travailler ensemble et engager un discours courtois, pourrions réussir à accomplir quelque chose d'utile. Et indépendamment du résultat, la société bénéficierait forcément de, soit démonter "le mythe ovni", soit de l'établir comme quelque chose de très important, une fois pour toutes.

Conceptualiser les ovnis

Hall, Richard H.Hall, Richard H.: CUFON, mars 2001