Un système de guidage auxiliaire

Figure 19: Les orientations du champ électrique E, du champ magnétique B et de la force résultante F agissant sur des particules chargées, positives ou négatives
Figure 19: Les orientations du champ électrique E, du champ magnétique B et de la force résultante F agissant sur    des particules chargées, positives ou négatives

Ayant prouvé que la différence entre ce que les témoins ont vu et ce qui apparaît sur la photo de Petit-Rechain s'explique par la présence de lumière UV et sachant que sa distribution est liée à la rotation de l'objet, nous devons nous demander maintenant comment cela est possible. Admettons que près de la surface externe du phare, il y ait un champ électrique E perpendiculaire à cette surface et un champ magnétique B qui y est parallèle. Il en résulte alors, d'après des lois physiques bien établies, que toute particule chargée placée dans ces champs subit une force F, orientée d'une manière bien déterminée (figure 19).

L'orientation de F ne dépend pas du signe de la charge électrique. Puisque cette affirmation est importante, il est utile de voir comment on y parvient. Le champ électrique exerce sur une particule de charge q une force électrique qE. Elle tend à accélérer la particule, mais à cause des collisions, elle subit une force de frottement f = -mv/t, où m est la masse de la particule, v son vecteur vitesse et t le temps de relaxation qui détermine la fréquence des collisions. Le signe moins veut dire que la force f tend à freiner le mouvement; mais la grandeur de cette force augmente avec la grandeur de la vitesse v, jusqu'à ce qu'on ait atteint un équilibre dynamique (f+qE = 0). Il en résulte que la vitesse v = (qt/m)E, comme pour toute conduction électrique.

Quand une particule de charge q se déplace à une vitesse v, en étant soumise à l'action d'un champ magnétique B, elle subit une force F = q(v X B), où X désigne le produit vectoriel. A cause de l'expression de v, on trouve que la force F est effectivement orientée comme prévu (figure 19) et que sa grandeur F = q(qt/m)EB. Elle est donc indépendante du signe de q et proportionnelle à E et B. Tout ceci reste valable pour des champs qui oscillent (si la fréquence n'est pas trop élevée, pour que l'accélération reste négligeable par rapport v/t). Quand les champs oscillent de manière synchrone, le produit EB ne sera jamais négatif et la valeur moyenne de F sera positive !

Les "phares" peuvent donc exercer des forces transversales. La valeur moyenne de la force exercée suivant la direction du champ E est nulle, puisque cette valeur sera aussi souvent négative que positive. On a supposé cependant qu'on peut négliger le champ magnétique du système de propulsion général, ce qui n'est pas toujours le cas. Ce qui importe surtout pour la photo de Petit-Rechain, c'est qu'on puisse modifier l'orientation de la force F (figure 19). Pour cela, il suffit de modifier l'orientation du champ magnétique B, parallèle à la surface du phare. On pourrait disposer un ensemble de bobines sur le bord du phare et activer toujours deux bobines qui sont diamétralement opposées.

On aboutit ainsi à un système de guidage très flexible pour une plate-forme, du moment que les phares sont placés dans les coins de celle-ci. Cela permet de faire tourner ces engins sur place. C'est justement ce que l'on a constaté pour les ovnis de la vague belge. A Eupen, c'était un virage à 180°, mais on a également signalé des virages à 90° s1VOB.2. 25, 63. C'est peut-être la raison pour le changement de forme des OVNI de la vague belge par rapport à celle des ovnis classiques. Est-ce que leur origine est différente? Nous n'en savons rien.