Juin 2000

Figure 7: Répartition des intensités enregistrées dans la couche sensible au bleu, d'après une gradation définie en " fausses couleurs " en haut à droite. Le contour du triangle est bien apparent.
Figure 5 : Reproduction de la partie essentielle de la diapositive originale de Petit-Rechain

Une contribution absolument essentielle a été fournie par le professeur Marc Acheroy de l'Ecole Royale Militaire, à Bruxelles. Il a décrit lui-même la procédure et les résultats obtenus s1VOB.1. p. 416-418 s2VOB.2. p. 234-240, mais il convient d'en souligner l'importance et de saluer encore une fois l'excellente collaboration avec les autorités militaires et différentes instances officielles de notre pays. M. Acheroy dirige un laboratoire spécialisé dans l'analyse et l'amélioration de documents photographiques au moyen d'ordinateurs. Dans le cas présent, il a commencé par une numérisation en très haute résolution de la partie la plus significative de la diapositive (7000 sur 7000 points) et cela pour chacune des trois images (enregistrées dans les couches sensibles au rouge, vert et bleu), en 256 niveaux d'intensité n1Le scanning a été réalisé par la firme Barco Graphics, à Gand, avec une résolution proche de celle du grain de la pellicule. Ces données ont été stockées sur un disque optique et un logiciel spécial a dû être mis au point pour traiter cet énorme fichier.. On peut alors réduire le bruit optique par un filtrage adéquat et faire apparaître la gradation des intensités lumineuses, en effectuant des partitions en fausses couleurs. On peut même accentuer les contours de l'objet en augmentant les contrastes autour d'un niveau de gris donné. Voici les conclusions essentielles. J'ai ajouté des images qui n'ont pas encore été publiées et plusieurs commentaires personnels.

Figure 8: Répartition des intensités enregistrées dans la couche sensible au rouge.
Figure 6 : Reproduction de la partie essentielle d'une copie fortement surexposée de la même dia

1. Les contours de l'objet apparaissent très nettement dans la couche sensible au bleu (figure 7). On voit que l'objet a une forme symétrique, déjà décrite (figure 1). Malgré les coins coupés, le triangle isocèle est plus large que haut. La lumière dite centrale" se trouve sur l'axe de symétrie, passant par la pointe, mais elle est plus proche de celle-ci que de la base. Les intensités lumineuses sont les plus faibles pour le fond du ciel, au bord de l'image, mais il doit y avoir eu une lumière bleutée, émise derrière l'objet. Cette lumière a été diffusée par des petites particules plus ou moins éloignées, surtout du côté de la base, mais pas devant l'objet. Puisque les témoins sont parvenus à discerner les contours de l'objet, il devait s'agir de lumière visible, peu intense. Les parties centrales des "feux" émettaient une lumière de forte intensité, tandis qu'elle était peu intense pour les parties périphériques. Certaines parties dépassent les contours de l'objet.

2. Les contours de l'objet ne sont pratiquement pas discernables dans la couche sensible à la lumière rouge, mais les parties périphériques des feux y sont beaucoup plus étendues que dans la couche sensible au bleu (figure 7). Puisque la lumière rouge est moins diffusée que la lumière bleue n2Les belles journées d'été sont marquées par un ciel bleu, parce que des petites particules diffusent la lumière bleue plus fortement que la lumière rouge. La brume et le brouillard sont blancs, parce que la diffusion est importante pour toutes les couleurs quand les particules sont plus grandes. , il devait y avoir un support gazeux pour l'émission de la lumière rouge de faible intensité. La copie surexposée de la dia originale (figure 6) suggérait déjà que les parties périphériques des feux étaient plus rouges. Elles présentent même une "structure éclatée", comme s'il y avait eu un processus radiatif ou explosif.

Figure 9: L'image dans la couche sensible au bleu, en accentuant les contrastes.
Figure 5 : Reproduction de la partie essentielle de la diapositive originale de Petit-Rechain

La lumière rougeâtre de faible intensité s'étale aussi le long de la base du triangle et il y a même une tache plus concentrée au-delà de celle-ci (figures 6 et 8). A première vue, on pourrait penser que cette tache résulte d'une "aberration optique" de l'appareil s3VOB.1. 418. Une seule lentille présente toujours une certaine aberration chromatique, parce que la lumière bleue est réfractée plus fortement que la lumière rouge, mais cela produit des "auréoles" qui sont identiques partout. Les objectifs composés, comme le Prakticar, compensent ces effets par des combinaisons de différents verres. On pourrait penser aussi à des réflexions multiples dans le téléobjectif, mais cela donnerait lieu à un alignement de points ou de taches lumineuses. La lumière incidente peut être partiellement réfléchie, en effet, sur les surfaces des lentilles qui agissent alors comme des miroirs sphériques. Il suffit que la lumière soit réfléchie vers l'arrière et de nouveau vers l'avant, mais il faut une source intense. On peut voir ces alignements à la télévision, quand le soleil ou une lampe très intense se trouve juste à l'extérieur du champ de l'image. Pour l'objectif utilisé (un pentacon) on n'aurait pas obtenu une seule tache, mais un ensemble de taches alignées.

Figure 10: Mise en évidence du mouvement de l'objet pendant la prise de vue.
Figure 10: Mise en évidence du mouvement de l'objet pendant la prise de vue.

Ceci confirme l'idée des masses gazeuses, émettant une lumière rougeâtre de faible intensité. Les parties périphériques des feux indiquent qu'elles s'en libèrent plus facilement. La tache rouge derrière la base est entourée d'un cercle, plus apparent sur certaines copies de la dia contrastée (figure 6). Cela peut être attribué à la présence d'une masse brumeuse, constituée de très petites particules. Elles diffusent la lumière, en créant un cercle par des effets d'interférence.

3. La situation est intermédiaire pour la couche sensible au vert, en ce qui concerne l'apparition des contours de l'objet et la répartition des lumières dans les "feux" s4VOB.1. photos 7.17e, f et f' s5VOB.2. photos 3.9 à 3.14. Nous y reviendrons plus loin.

Figure 11: La répartition des intensités pour le feu supérieur.
Figure 11: La répartition des intensités pour le feu supérieur.

4. La mise au point était correcte, puisqu'une augmentation des contrastes dans la couche sensible au bleu (figure 9) montre que le contour du triangle est plus net près du coin supérieur droit du triangle qu'en d'autres endroits. Une défocalisation aurait produit un flou uniforme. On constate aussi que la diffusion de la lumière bleuâtre, émise derrière l'objet, était plus forte et plus étendue près de la base du triangle.

5. Pendant la prise de vue, l'objet a effectué une rotation, corrélée avec les structures des feux. Ce n'est pas la caméra, mais le triangle qui a bougé. Ceci a été mis en évidence par le jeune lieutenant Peter Hendrickx, en réalisant son travail de fin d'études chez le professeur Acheroy s6P. Hendrickx : "Bepaling van de impulsieresponsie van een optisch systeem met als doel de restauratie van gemaakte beelden". Ecole Royale Militaire, Bruxelles, 1992. . La base du triangle a subi une rotation d'environ 4° dans le plan de l'image (figure 10, extraite du travail de Hendrickx et VOB.2, page de garde). La hauteur du triangle s'est légèrement modifiée, ce qui indique qu'il y avait un mouvement dans l'espace. Notons que le témoin P. M. a seulement affirmé que l'objet était pratiquement immobile. Il importe surtout de noter que la rotation globale de l'objet n'est pas la cause des différences entre les structures des 3 feux, mais que celles-ci peuvent avoir causé la rotation, si elles indiquent la présence de forces appliquées localement. Il existerait alors un lien entre ces "feux" et le système de propulsion.

Figure 12: La répartition des intensités pour le feu inférieur.
Figure 12: La répartition des intensités pour le feu inférieur.

6. La structure détaillée du feu supérieur dans la couche sensible au bleu (figure 11) montre que l'intensité de la lumière enregistrée augmente quand on s'approche de la partie centrale. Elle forme pratiquement un angle droit. Les parties externes de plus faible intensité confirment, même pour la couche sensible au bleu, l'existence d'un processus quasi explosif.

7. La structure détaillée du feu inférieur dans la couche sensible au bleu (figure 12) démontre que l'intensité de la lumière enregistrée y augmente également quand on s'approche de la partie centrale, linéaire dans ce cas. Il y a cependant un ensemble de traînées parallèles, qui dépassent en partie les contours du triangle (figures 8 et 9). Leurs intensités ne sont pas constantes.

Figure 13: La répartition des intensités pour le feu central.
Figure 11: La répartition des intensités pour le feu supérieur.

8. La structure détaillée du feu central dans la couche sensible au bleu (figure 13) révèle de nouveau des intensités de plus en plus fortes près du centre. La répartition des intensités n'est pas simplement ovale. La partie externe, de faible intensité, est même un peu déchiquetée, ce qui fait de nouveau penser à un gaz qui se disperse rapidement.

9. François LouangeLouange, Francois qui dirige, à Paris, une société de haute technologie, spécialisée dans le domaine de la photointerprétation des images de satellites militaires et civils, a également effectué une analyse par ordinateur. Elle confirme en particulier que la largeur de la répartition des intensités lumineuses dans le feu central est plus large dans la couche sensible au rouge que dans celle qui est sensible au bleu s7VOB.1. 418, photo couleur 7.17c s8VOB.2. 241. La couche sensible au vert y révèle des effets intermédiaires. Monsieur Louange est ingénieur et n'est pas seulement consulté par l'armée, l'ESA et le CNRS. Il est également consulté par le SEPRA pour évaluer une prétendue photo d'ovni et possède donc de l'expérience à cet égard. En 1993, après son examen de la photo de Petit-Rechain, il a déposé la conclusion suivante: Il n'y a pas de trucage et le témoin a réellement photographié un objet matériel dans le ciel s9VOB.2. 241. On pourrait envisager l'hypothèse d'un aéronef secret d'origine civile ou militaire, mais cela n'a jamais pu être confirmé.

10 Richard F. Haines, spécialiste américain de la psychologie de la perception et bien connu pour ses contributions à l'ufologie scientifique s10R. F. Haines: "Observing UFOs, An investigative handbook", Nelson-Hall, Chicago, 1980., a également examiné la diapositive de Petit-Rechain en 1993. Il a trouvé que le feux central était situé au centre d'un rectangle, permettant d'y inscrire tout juste le triangle aux coins coupés s11VOB.2. 243. Il fait remarquer que l'hypothèse d'un hologramme est exclue, parce qu'elle exigerait un support et une grande stabilité. En fait, la symétrie géométrique de ce phénomène aérien suggère l'existence d'une forme conçue de manière voulue et destinée à la réalisation d'un certain objectif

11. D. Soumeryn-Schmit, chef du service photographique de l'Institut Royal du Patrimoine Artistique à Bruxelles a examiné la diapositive originale suivant d'autres méthodes. Ses conclusions, déposées en janvier 1994, montrent cependant qu'il a également mis en évidence certaines des particularités citées plus haut. Elles le rendaient très perplexe s12VOB.2. 247.

Wim van Utrecht s13W. van Utrecht: "Triangles over Belgium - A case of Uforia?", Studiegroep Vreemde Luchtverschijnselen, Antwerpen, 1992; "The Belgian 1989-1990 UFO wave, in UFO 1947-1997", in "Fifty Years of Flying Saucers", H. Evans and D. Stacy (ed). Fortean Times. J. Brown Publ. London, 1997. , ainsi que P. Magain et M. Remy [12] n'ont pas expliqué ce qui apparaît sur la photo, mais affirmé ou du moins suggéré avec insistance qu'il devait s'agir d'un faux. Cela revient à dire que les témoins auraient menti, mais les "sceptiques" n'ont pas trouvé nécessaire d'examiner les documents eux-mêmes, puisque ce sont en réalité des "croyants".