La diapositive et les essais d'imitation

Figure 5 : Reproduction de la partie essentielle de la diapositive originale de Petit-Rechain [25].
Figure 5 : Reproduction de la partie essentielle de la diapositive originale de Petit-Rechain [25].

P. M. n'attachait pas tellement d'importance à cet incident et ne s'est donc pas précipité pour laisser développer son film. Quand il reçut les dias, il constata que la 1ʳᵉ photo de l'objet montrait les lumières suivant la disposition attendue, mais qu'elles avaient des structures différentes. La deuxième diapositive était simplement noire et après quelque temps, il l'a jetée. C'étaient les dernières dias du film (35 et 36). P. M. les a montrées uniquement aux membres de sa famille et à des collègues de travail. Ceux-ci ont confirmé que la 2de dia était noire. Un de ses collègues a parlé à un photographe de presse de ce qui pourrait être une photo de l'ovni dont on avait tant parlé. Le photographe a compris et s'est réservé le "copyright" (Guy Mossey/Sofam). Il a essayé d'en tirer bénéfice et un des journalistes contactés a demandé l'avis de la SOBEPS.

C'est ainsi qu'on apprit l'existence de ce document. La première interview des 2 témoins eut lieu le vendredi 3 août 1990. Elle a été réalisée par Guy Bleser et Patrick Ferryn. Ce dernier a pu emprunter la diapositive originale pour en faire des analyses. Sur la dia, on voit les 3 lumières principales et la lumière centrale (figure 5 s1VOB.2. photo couleur 3.2). La masse porteuse est à peine discernable. P. Ferryn a donc réalisé une copie surexposée qui amplifie les contrastes (figure 6 s2 VOB.2. photo couleur 3.3). On distingue alors les bords d'un triangle isocèle, dont on aurait coupé 2 coins, orthogonalement à la base. La structure de cet objet est remarquablement identique à celle qu'on avait décrite au début de la vague (figure 1). Tous les 2 sont partis pointe en avant, ce qui n'était pas toujours le cas pour d'autres triangles de la vague belge.

Figure 6 : Reproduction de la partie essentielle d'une copie fortement surexposée de la même dia [25].
Figure 6 : Reproduction de la partie essentielle d'une copie fortement surexposée de la même dia [25].

Disposant de l'appareil photographique utilisé à Petit-Rechain et sachant que le triangle occupe sur la dia une hauteur de 19 mm sur les 24 mm qui sont disponibles s3VOB.2. 222, j'ai évalué l'angle de visée de l'objet, en admettant une distance focale de 150 mm. J'ai trouvé un rapport d'environ 4/30. Si nous supposions que la distance x = 225 m, il en résulterait que la dimension de l'objet serait d'environ 30 m, tandis que la dimension correspondante pour un même type d'objet (figure 1) fut évaluée à 30-35 m.

Les "feux" près des coins ne sont pas ronds comme les 2 témoins de Petit-Rechain et tous les autres témoins de la vague belge l'avaient dit. Elles ont au contraire des structures très complexes. On constate aussi qu'elles sont étirées et forment des angles de 90° pour le feu supérieur, 120° à la pointe et 180° en bas. Chacune de ces traces est accompagnée de traits plus fins, couvrant une zone plus étendue. Certains filaments lumineux dépassent même les contours du triangle. La lumière centrale est plus concentrée, mais pas vraiment ronde. En comparant les dias couleur, on constate que les parties périphériques peu intenses de ces lumières sont plus rougeâtres que les parties centrales.

Envisageant la possibilité d'un trucage, Patrick Ferryn a essayé de reproduire une image semblable, en photographiant une maquette qu'il faisait bouger, mais le résultat était bien différent s4VOB.1. 416. D'autres tentatives ont été réalisées par un journaliste (octobre 1991), par Wim van Utrecht (octobre 1992), ainsi que P. Magain et M. Remy (janvier 1994). Les structures lumineuses pouvaient être rendues plus compliquées au moyen de masques et de surexpositions s5VOB.2, photos 3.4, 3.5 et 3.6, mais le résultat était seulement satisfaisant pour ceux qui étaient convaincu d'avance que la "photo de Petit-Rechain" devait être un faux.