Introduction

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Le matin du 4 juillet 1947, à 3733 Shroyer Road, Dayton, dans l'Ohio, commença très paisiblement. Une aube initialement brumeuse se dégagea en un ciel bleu et un jour ensoleillé mais humide de 81 °F. Avec les effets secondaires de la 2nde guerre mondiale toujours ressentis, la nation accueillait bien volontiers le long congé illuminé de 3 jours malgré la chaleur. Il semblait étrange, cependant, à Alfred Christian Loedding de ne pas être au travail un vendredi matin. Loedding était un ingénieur aéronautique civil aux labos bien connus de l'Army Air Force juste en bas de la route à Wright Field. C'était aussi un drogué du travail qui vivait et respirait l'aviation. Cependant parmi tous ses talents, se détendre chez soi n'était pas l'un d'entre eux.

Son fils, Donald, se souvient de son père toujours affairé à la maison. Peut-être ce matin-là était-il donc ardu à la tâche de nettoyer et régler sa Buick primée de 1946. Peut-être était-il en bas à la cave à travailler sur une foule d'expériences qui au fil des années en fit l'un des premiers ingénieurs employés par l'Armée de l'Amérique pour étudier les fusées et la propulsion à réaction. Alfred préferrait être à concevoir dans son cellier plutôt qu'être nulle part ailleurs.

Ses recherches à la maison payèrent avec les années, lui donnant l'expérience nécessaire au démarrage de la 1ère division de propulsion à réaction des labos de Wright et au dépôt d'une multitude de brevets. L'un de ceux-ci inclut même le concept d'un appareil à faible épaisseur (aile volante) ? une autre des spécialités d'Alfred.

C'est, en fait, en raison de sa brillance innovante de pointe que nous voudrions connaître les idées exactes d'Alfred. Sans doute, à un moment lors de ce congé célébrant l'Indépendance, il s'arrêta pour accorder une grande attention aux actualités. Depuis le 24 juin un petit nombre d'histoires uniques avait jalonné la presse à propos d'observations d'objets volants non-identifiables.

A l'époque on les appelait "disques volants" ou "soucoupes" après que le pilote privé Kenneth Arnold ait comparé les 9 objets qu'il avait vu au-dessus des Monts Cascade à des soucoupes ricochant sur l'eau. Personne alors n'utilisant le terme d'OVNI et "saucers et disques" devinrent les mots-clés. Mais ce ne fut pas avant le week-end du Jour de l'Indépendance que les observations s'accrurent dramatiquement en intensité et commençèrent à dominer les titres des actualités. Les journaux de la côte ouest furent les 1ers à détailler les histoires, bien que, le dimanche de ce weekend même le New York Times ait eu un article à la Une sur les disques et allait le faire pendant les 3 jours suivants.

Alfred Loedding aurait pu entendre les récits des dernières observations à l'émission d'actualité radio de Bob Smith sur WNBC ce vendredi à 9 h 00. Samedi il aurait pu saisir certaines histoires publiées du Midwest. Bien que lorsqu'il commença à entendre ou lire les récits, il est peu probable qu'il ait été surpris. Enfin, peut-être surpris, mais certainement pas non préparé.

Alfred Loedding dépeint en 2? à partir de la droite avec le Dr. Goddard à l'extrême gauche à son site d'essais de Roswell, au Nouveau Mexique, en 1941 Alfred Loedding pictured second from the right with Dr. Goddard on far left at his testing sight in Roswell, New Mexico, during 1941.

Loedding, comme un certain nombre de personnes dans les années précédant le récit fameux de Arnold, avait lui-même observé des phénomène semblables. Cela remontait à 1932 lorsque Loedding, avec sa femme Marion, vit quelque chose qu'ils ne purent jamais expliquer. A Dayton, Ohio, un article d'actualité détailla leur incident comme suit :

En octobre 1932, le couple vit un tel objet un soir alors qu'il roulait près de Plainsboro, dans le New Jersey, rapporta-t-il.

Au début ils pensèrent qu'un appareil s'écrasait non loin de là, dit Loedding. Puis l'appareil se stabilisa et partit en un éclair à grande vitesse, émittant une lumière changeante d'un vert bleuâtre. De retour chez lui, il fit immédiatement un croquis de l'objet, de mémoire. Par la suite, Loedding dit que l'ancien membre du Congrès de New York L. G. Clemente avait signalé avoir vu un tel objet à peu près au même moment. Loedding estima que l'objet que lui et sa femme avaient vu faisait 100 pieds de diamètre et était à 500 ou 600 pieds de haut. Il dit que l'objet émanait une lumière bizarre "comme regarder une luciole" et semblait changer de forme.

Il dit qu'il n'avait jamais rien vu de nature semblable depuis s1Dayton (Ohio) Journal, 9 août 1957.

Parce qu'il ne révéla pas cette histoire avant 1957, il est impossible de connaître ses pensées lors de cette prèmiere éruption d'observations de disques. Cependant il aurait été intéressant de lire dans l'esprit de ce brilliant ingénieur qui fut diplômé de l'Ecole Aéronautique Daniel Guggenheim en 1930. Ceci est particulièrement important parce qu'Alfred concevait en privé des appareils à forme d'aile (alors qualifiés de faible épaisseur) et donnait des conférences sur le concept avec un diaporama depuis son observation de 1932. Certains de ces concepts furent traduits en 1947 en de petits modèles fonctionnels, ressemblant plus à des soucoupes volantes qu'à des ailes volantes.

Loedding at Bellanca aircraft company circa 1937
Loedding at Bellanca aircraft company circa 1937

Il connaissait certainement l'aviation, ayant occupé une position-clé avec la famille Bellanca dans leur fameuse compagnie aérienne avant de venir travailler pour les labos de Wright en 1938. Aux labos de Wright il établit la 1ère division de propulsion à réaction et devint l'expert local des questions de fusées. Loedding devint le contact-clé de la base avec le pionnier des fusées Robert H. Goddard s2Milton Lehman, This High Man, The Life of Robert H. Goddard, New York: Farrar, Straus and Company, 1963, pp. 309,319-320. Cependant, ayant été périodiquement utilisé depuis sa section d'ingéniérie T-3 par la branche du renseignement T-2 de la base, on peut raisonnablement penser que Loedding ait pu avoir eu des bribes des histoires de soucoupes les plus spectaculaires avant de retourner travailler le lundi 7 juillet.

He may have even been intrigued by the July 6th Sunday New York Times exclusive on the recent deployment of two reactivated B-29 bomber groups to the West Coast?and how their appearance coincided in place and time with many of the disc sightings. Being a dedicated German Catholic he would have digested these stories after church on Sunday. And certainly that last day of the long weekend he would have been mulling over all he had learned to date.

Up to this time the military had only issued a few and very contradictory statements on the incidents. Loedding would have surely been aware of these because he knew and worked for many key figures in the Army Air Force. On July 3rd, for example, Army Major Paul Gaynor stated that a preliminary investigation had been dropped for lack of evidence. Then that same day Boise Evening Statesman reporter Dave Johnson got a different slant from the commander of the Air Materiel Command, Lieutenant General Nathan F. Twining. Twining, who had the T-2 Army Air Force Intelligence group under his command, commented that officials were indeed looking into the matter of flying discs. He stated that even the top secret research conducted at the aviation labs at Wright Field had not produced technology comparable to that being observed. Continuing, he added that a "reputable scientist" had seen one of the discs and that his report is being studied.

A model of one of Loedding's flying wing designs circa 1940. Vue arrière.
A model of one of Loedding's flying wing designs circa 1940. Vue arrière.

Loedding would have learned shortly following that weekend that other units of the Army Air Force were becoming interested in the sightings and in particular the Kenneth Arnold account. Fourth Army Air Force Intelligence officers, Captain William Lee Davidson and First Lieutenant Frank Mercer Brown, would even go so far as to interview Arnold for six hours, taking a lengthy detailed statement from him.

Alfred Loedding never had a chance to meet Brown or Davidson. It is ironic because eventually Loedding ended up inheriting and expanding the mission of that first effort to look into disc sightings. But by the time Loedding got back to work on the 7th, he would have had no idea what was to come. He may, however, have already started to be absorbed by the events.

It must have been shortly after driving onto Wright Field that morning and parking in front of building 11A that he caught the first hint of the mounting excitement and concern. Walking up to his office in room 252 in the overcrowded pre-war building that had been converted from an aviation museum?he heard the scuttle butt. The Independence holiday had indeed accounted for a huge number of sightings. The term "flying saucers" had arrived and was here to stay.

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