Rapport sur les observations d'OVNIs au cours de la nuit du 30 au 31 mars 1990
Introduction
Ce rapport donne un vue générale des rapports des unités de la Force Aérienne (FA) concernées et des rapports des
témoins oculaires de la patrouille de la gendarmerie sur les ph�nom�mes non identifi�s (OVNIs) observ�s dans
l'espace a�rien au sud de l'axe Bruxelles-Tirlemont pendant la nuit du le .
Les observations visuelles et radars étaient telles que le d�collage de 2 F-16 du '1 J Wing' fut décid� afin
d'identifier ces ovnis. Ce rapport a été r�dig� par le Major Lambrechts, VS/3 Ctl- Met 1.
Contexte
Depuis le début du mois de en , des Phénomènes étranges ont été observ�s dans l'espace a�rien
belge. La Force Aérienne a à sa disposition plusieurs témoins occulaires, la plupart d'entre-eux ayant été entendu
par la gendarmerie. Les stations radar de la FA n'ont pu confirmer en aucune occasion, du moins jusqu'au 30-31 mars
, ces observations. De plus, la prèsence des ovnis n'a pu être également confirm�e par les chasseurs envoy�s dans ce
but. Le personnel de la FA a été capable de produire plusieurs hypothèses sur l'origine de ces ovnis. La prèsence ou
l'essai du B-2 ou du F-117A (avions furtifs NDT), d'un RPV (V�hicules pilot�s à distance), d'un ULM (Ultra L�ger Motoris�) ou
encore d'un AWACS dans l'espace a�rien belge durant la période des faits peut-être exclue. Le cabinet du Ministre de
la D�fence Nationnale (MDN) a été mis au courant de ces découvertes. Pendant ce temps, la SOBEPS (Soci�t� belge d'étude des Phénomènes spatiaux) est entr�e en
contact avec le MDN afin que ce dernier la tienne au courant des derniers développements de l'enquête sur ces
Phénomènes. Cette requ�te a été accept�e et par après la FA a régulièrement coop�r� avec la SOBEPS.
R�sum� chronologique des �venements de la nuit du 30 au 31 mars 1990
Note : toutes les heures sont en temps local
le
en le responsable (MC) pour le CRC reçoit un
coup de t�l�phone de M. A. Renkin, Mar�chal des Logis à la gendarmerie, qui affirme voir 3 lumi�res
inhabituelles en direction de Thorembais-Gembloux, depuis sa maison à Ramillies. Ces lumi�res sont
manifestement plus intenses que les étoiles et les planètes. De plus, elles ne bougent pas et sont situées aux
extremit�s d'un triangle �quilat�ral. Leur couleur est changeante : rouge, verte et jaune.
en Le CRC de Glons demande à la gendarmerie de Wavre d'envoyer une patrouille afin de rendre
compte de ces observations.
en Un nouvel appel de M. Renkin révèle un nouveau Phénomène : 3 autres lumi�res bougent vers
le 1er triangle. Une de ces lumi�res est de loin plus brillante que les autres. Le CRC de Glons observe au même moment un
contact non-identifi� à 5 km environ au nord de l'aéroport de Beauvechain. Les
contacts se déplacent à une vitesse estimée à 25 noeuds vers l'ouest.
en Une patrouille de gendarmerie comprenant entre autres le capitaine Pinson est en position
et confirme le témoignage de M. Renkin. Le capitaine Pinson décrit le Phénomène observ� en ces termes : Les
points brillants ont les dimensions d'une grosse étoile; leur couleur change continuellement. La couleur
dominante est le rouge ; puis elle vire au bleu, vert, jaune et blanc, mais jamais dans le même ordre. Les
lumi�res sont très claires, comme si elles étaient des signaux: ceci permet de les distinguer des
étoiles.
en -en Les 3 nouvelles lumi�res se sont entre-temps rapprochées du
1er triangle. A leur tour, après une s�rie de mouvements d�sordonn�s, elles se positionnent en
triangle. Le CRC de Glons observe cette manœuvre au même
moment.
en Après la coordination préalable avec le SOC II et puisque toutes les conditions
sont remplies pour que le QRA d�colle, le CRC de Glons
donne l'ordre au 1 J Wing de d�coller.
en Les points brillants sont toujours clairement observ� depuis le sol. Leurs
positions respectives ne changent pas. La formation enti�re semble se ovnis lentement par rapport aux étoiles.
Les témoins occulaires au sol remarquent que les ovnis envoient de temps à autre de brefs et intenses signaux
lumineux. Pendant ce temps, deux points lumineux plus faibles sont observ�s en direction d'Eghez�e. Ces
derniers, comme les autres, ont également des mouvements brefs et d�sordonn�s.
en mars
en 2 F-16, QRA de J Wing, AL 17 et AL
23 d�collent. Entre en et en , et sous le contrôle du CRC, 9 tentatives
d'interceptions ont été men�es par les 2 chasseurs. Les avions ont eu à plusieurs occasions de brefs contacts
radar avec la cible d�sign�e par le CRC. A 3 occasions, les pilotes ont réussi à verrouiller les cibles pendant
quelques secondes. A chaque fois, cela a provoqu� un changement brutal du comportement des ovnis. A aucune
occasion les pilotes n'ont eu de contact visuel avec les ovnis.
en 1er verrouillage sur la cible d�sign�e par le CRC. Position : droit devant 6 miles nautiques, 9000 pieds, direction
: 250. La vitesse de la cible passe en très peu de temps de 150 à 970 noeuds, descend de 9000 à 5000 pieds puis
remonte à 11 000 pieds et peu après redescend au niveau du sol. Ceci provoque un d�verrouilage après
plusieurs secondes, le pilote ayant perdu le contact radar. Le radar de Glons, au
moment du d�verrouillage, informe les chasseurs qu'ils sont au-dessus de la cible.
en Aussi bien le TCC de Semmerzake que le CRC ont perdu le contact avec la
cible. De temps à autre un contact appara�t dans la région, mais ils sont trop faibles pour laisser une trace
claire. Pendant ce temps, les pilotes contactent la radio VHF du trafic
a�rien civil afin de coordonner leurs déplacements avec le TMA de Bruxelles. Le contact radio en UHF avec le CRC de Glons est maintenu.
en AL 17 a un contact radar à 5000 pieds, à 20 miles nautiques de Beauvechain (Nivelles),
à la position 255. La cible se déplace à une vitesse très �l�v�e (740 noeuds). Le verrouillage dure 6 secondes
et au d�verrouillage, un signal de brouillage appara�t sur l'ecran.
en Les témoins au sol voient les F-16 passer par 3 fois. Pendant le 3�me passage
ils voient le F-16 voler en cercle dans le centre de la
formation initialement observ�e. Au même moment, ils remarquent la disparition du petit triangle alors que le
point le plus brillant, situé le plus a l'ouest du grand triangle se déplace très rapidement et probablement en
montant. Ce point �met un signal rouge intense de manière r�p�titive pendant la manœuvre. Les 2 autres points du
grand triangle dispara�ssent peu après. Les points au-dessus d'Eghez�e ne sont plus visibles et seulement le
point le plus brillant à l'ouest du triangle peut encore être observ�.
en Les radars de Glons et Semmerzate ont un contact au 110, à 6 miles nautiques de
Beauvechain, qui se dirige vers Bierset à 7000 pieds et à grande vitesse. Les
vitesses enregistr�es vont de 478 à 690 noeuds. Le contact est perdu au-dessus de Bierset. Le centre de contrôle
radar de Maastricht n'a eu aucun contact avec cet ovni.
en Le CRC de Glons mentionne un contact probable à 10 miles nautiques des avions,
altitude 10 000 pieds. Les pilotes ont un contact radar à 7 miles nautiques. A nouveau on remarque une
accel�ration de la cible de 100 à 600 noeuds. Le verrouillage ne dure que quelques secondes et les avions aussi
bien que le CRC perdent le contact.
en Le RAPCON de Beauvechain mentionne un contact sur son radar, à 6500 pieds d'altitude,
position par rapport à Beauvechain : au 160 et à 6 miles nautiques. Le CRC de Glons a également un contact à la
même position. Ce dernier est observ� jusque en .
en Plusieurs tentatives sont effectuées afin d'intercepter les deux ovnis. Les avions
n'ont enregistr� que de brefs contacts radar. Les observateurs au sol voient le dernier ovni disparaêtre en
direction de Louvain-la-Neuve (NNO). Aux alentours de en , l'ovni a
complètement disparu.
en AL 17 et AL 23 quittent la fr�quence du CRC de Glons et retournent à leur base.
en La gendarmerie de Jodoigne fait état au CRC de Glons qu'ils viennent juste d'observer le
même Phénomène que Mr Renkin à en .
en Atterrissage de AL 17.
en Atterrissage de AL 23.
en Le capitaine Pinson, qui s'est rendu entretemps à la gendarmerie de Jodoigne décrit ces
observations comme suit : 4 points blancs lumineux aux extr�mit�s d'un carr� au centre duquel se trouve
Jodoigne. L'ovni vu en direction de Orp-Jauche (SO de Jodoigne) est le plus brillant et a une couleur
jaune-rouge. Les points lumineux bougent avec de brefs soubressauts.
en Les ovnis perdent leur luminosit� et semblent disparaêtre dans quatres directions
distinctes.
Informations générales
M�t�o. Les donn�es mentionnées par la m�t�orologie
de la FA pendant la nuit du 30 au 31 mars sont les suivantes :
Visibilit�: de 8 à 15 Km avec un ciel clair.
Vitesse du vent à 10 000 pieds : de 50 à 60 noeuds.
Une l�g�re inversion de temp�rature au sol et une autre, également l�g�re, vers 3000 pieds.
Ces donn�es sont confirm�es dans le rapport du capitaine Pinson. Il mentionne que les étoiles étaient clairement
visibles
A cause d'un manque de matériel appropri�, les observateurs au sol n'ont pu prendre de photographie ni
de film du Phénomène.
L'ovni observ� au t�l�scope est décrit comme suit : une sorte de sph�re dont une partie est très
lumineuse; une forme triangulaire a également été distinguée (pour une description plus détaill� voir le rapport
du capitaine Pinson dans l'annexe H1 du livre de la SOBEPS VOB I).
Constatations
En contradiction avec d'autres remarquables observations d'ovnis, c'est la première fois qu'un contact radar a �t�
confirm� en corr�lation avec d'autres d�tecteurs de la FA (CRC, TCC, RAPCON, EBBE et les radars des F-16) et ceci
dans la même zone que les observations des témoins occulaires. Ceci doit être expliqu� par le fait que les ovnis des
30/31 mars ont été observ�s à à 10 000 pieds d'altitude alors que dans les cas précèdents il est toujours fait
mention de contacts visuels à très basse altitude.
Les preuves visuelles sur lesquelles ce rapport est partiellement bas�, proviennent de gendarmes en fonction, dont
l'objectivité ne peut-être remise en question.
Les ovnis, d�s qu'ils ont été aperçus par le radar des F-16 en mode "Poursuite de cible", ont radicalement chang�
leurs paramêtres. La vitesse mesur�e à ce moment ainsi que les sauts d'altitude excluent l'hypothèse selon laquelle
les ovnis seraient en fait des avions. Leurs mouvements lents effectués durant les autres phases différent aussi des
mouvements des avions conventionnels.
A aucun moment les pilotes de chasse n'ont eu de contact visuel avec les ovnis. Ceci peut être expliqu� par les
changements de luminosit� et même par la disparition des ovnis lors de l'approche des F16 dans la zone où ils furent
aperçus du sol.
L'hypothèse selon laquelle il s'agissait d'une illusion d'optique, d'une méprise avec des planètes ou de
quelqu'autre Phénomène m�t�orologique est en contradiction avec les observations radar. Au contraire, les 10 000
pieds d'altitude et la formation géométrique des ovnis entre eux tentent à démontrer l'existence d'un programme.
La première observation de la lenteur des ovnis fut observ�e comme semblable à la direction et à la vitesse du
vent. Leur direction diff�re de 30 degrés par rapport à la direction du vent (260 au lieu de 230). L'hypothèse des
ballons sonde est très improbable. L'altitude des ovnis durant toute cette phase est rest�e à 10 000 pieds, alors
que ces ballons montent beaucoup plus haut, jusqu'� 100 000 pieds où ils explosent. De plus, il est difficile
d'expliquer sur de tels ballons sonde la prèsence des lumi�res brillantes dont la couleur change. Il est très
improbable que des ballons restent à la même altitude durant plus d'une heure tout en gardant les m�mes positions
entre eux. En Belgique, pendant les observations radar, il n'y eut aucune inversion m�t�orologique en cours.
L'hypothèse selon laquelle il s'agirait d'un autre type de ballon doit être absolument écartée.
Bien que des vitesses plus �lev�es que la vitesse du son ont été mesur�es à plusieurs reprises, aucun bang
caractéristique n'a été remarqué. Ici non plus il n'y a pas d'explication.
Bien que différents témoins occulaires aient remarqué huit points dans le ciel, les radars n'ont enregistr� qu'un
seul �cho à la fois. Les points ont pourtant été observ�s à des distances suffisantes pour que les radars puissent
les distinguer les uns des autres. Aucune explication plausible n'a pu être avanc�e.
L'hypothèse d'un Phénomène a�rien résultant de la projection d'un hologramme doit être également exclue car les
pilotes auraient d� remarquer les projecteurs lasers, de plus, l'immat�rialit� des hologrammes rend leur d�tection
radar impossible et les projections lasers ne peuvent être vues que sur un �cran tel que les nuages, par exemple.
Dans ce cas-ci, le ciel était d�gag� et il n'y avait pas d'inversion de temp�rature significative.
Liste des annexes
A. Carte
B. Compte-rendu chronologique du MC du CRC Glons
C. Rapport du TCC/RP Semmerzake.
D. Analyse de la vid�o-cassette du AL 17.
E. Transcription des contacts radio sur les fr�quences d'interception entre QRA et le contrôleur du CRC
Glons.
F. D�clarations des pilotes
G. D�clarations du contrôleur de la fr�quence d'interception.
H. D�clarations des témoins occulaires
Capitaine Pinson
MDL Chef Vossem
Adjudant Baijot
MDL Vandebosch
MDL Chavagne-MDL Chef Marteau
MDL Renkin
I. D�tails sur le "lock on" de 00 h 13 du radar de bord du F-16.