Introduction

Un des défis les plus délicats des études de phénomène anormal est la question de leur reproducibilité, qui est souvent considerée comme une condition pour qu'une étude soit considérée scientifique. Un autre aspect critique dans une telle étude est la validité des témoignages humains, qui est l'objet de branches spécifiques des sciences humaines et a débouché sur un certain nombre de controverses fameuses en termes de ce qu'est la science s1Abelson, 1974 s2Bauer, 1979 ou de la valeur à attribuer aux témoignages s3Loftus 1979. n1Voir Sturrock, 1987, for review in a similar area.

Néanmoins, il existe plusieurs domaines scientifiques, sans nul doute acceptées comme des sciences à part entière, qui ne nécessitent en fait pas de reproducibilité expérimentale. Par exemple, en paléontologie, personne ne peut dire quand et où la prochaine découverte d'un squelette d'australopithèque aura lieu, bien que ce ne soit jamais dépeint d'une manière joking comme, par exemple, pour les observations (même lorsque cela inclut des éléments matériels comme des photographies ou des enregistrements au sonar) concernant le monstre du Loch Ness n2Voir Bauer, 1987, for review.

Aujourd'hui le problème principal est d'enregistrer des traces incontestables de quelque chose qui est actuellement présenté comme un événement inconnu ou anormal, dans l'idée d'une classification ultérieure après que plus de connaissance ait été reçue par la communauté scientifique.

Le but de cet article est de donner un exemple de la manière d'étudier les effets d'un phénomène d'origine inconnu (du type ovni) sur la biochimie d'organismes vivants non-humains (i.e., sur des faits qui ne peuvent être suspectés de manquer d'objectivité). La question de la comparaison avec des échantillons de contrôle émerge, et sera aussi traitée dans cette étude ; en dépit du fait que l'on ne puisse savoir où et quand de tels phénomènes auront lieu, de sorte qu'aucun protocole et planning expérimental ne puisse être effectivement organisé en vue d'une comparaison des organismes "traités" avec des non-traités dans des conditions aussi exactement semblables que possible.

Le cas particulier qui sera analysé ici a été largement rapporté par les journaux, radio et TV français comme "l'atterrissage d'ovni de Trans-en-Provence". Un rapport préliminaire sur un 1er ensemble d'expériences fut publié dans les Notes Techniques du CNES/GEPAN s4Bounias, 1983a, mais de nouveaux aspects majeurs et entièrement nouveaux de ce travail n'avaient jusqu'ici pas encore été rapportés.