Plateau "Extraterrestres"

Dechavanne, ChristopheJean-François BalmerVallée, JacquesVallee, JacquesGuieu, JimmyGuieu, JimmyPetit, Jean-PierreMarhic, RenaudMarhic, RenaudBounias, MichelNicolaï, RenatoYanou Allard-Bodson: Ciel Mon Mardi, TF1, mardi 7 novembre 1989

Ovni... soit qui mal y pense. Mais quoi ? Notre système serait-il le seul monde vivant de l'Univers ? Pourquoi, ailleurs, loin, très loin d'ici, n'existerait-il pas des êtres capables de penser, d'agir et de créer ? Et si ces êtres existent, quelle forme ont-ils, comment voient-ils notre planète et ses habitants ? Toutes ces questions, les hommes se les posent depuis toujours. Mais aujourd'hui, des chercheurs apportent des commencements de réponse. Alors, entre science et fiction, notre cœur balance...

Le sujet sur les ovnis (1/4)

Dechavanne : Voilà. Jean-François Balmer je vais vous présenter les gens qui sont autour de nous. La 1ère chose : est-ce que vous avez déjà été interpellé par le problème des ovnis ?

Balmer : Euh interpellé oui mais je... on... on m'a jamais... ce sont... on m'a jamais appellé, je souhaiterai... C'est... Je trouve que c'est une discussion très intéressante.

Dechavanne : Très bien. Je vais vous présenter les gens.

A droite il y a Jimmy GuieuGuieu, Jimmy. On vous connaît Jimmy Guieu, vous êtes venu la dernière fois ici parler des petits Gris. Je voulais avoir des nouvelles, savoir qu'elle était l'évolution des choses. Vous êtes président de l'Institut Mondial des Sciences Avancées et vous avez quasiment consacré toute votre vie à la recherche sur les ovnis.

A votre droite il y a Yanou Allard-Bodson. Bonsoir madame. Et vous avez fait une rencontre avec un être que vous qualifiez d'extra-terrestre.

Allard-Bodson : Extraterrestre.

Dechavanne : Et c'était en Afrique.

Allard-Bodson : En Afrique.

Dechavanne : A votre droite il y a Jacques Vallée. Jacques Vallée, vous vivez aux Etats-Unis, à Silicon Valley, justement. Vous êtes auteur du livre Autres dimensions, chez Robert Laffon, et vous êtes informaticien, et vous vous intéressez aux ovnis depuis... longtemps.

Vallée : Une trentaine d'années.

Dechavanne : Une trentaine d'années ?

A votre droite il y a Renato Nicolaï. Vous êtes un autre témoin, monsieur. Vous avez vous été témoin en France d'un atterrissage d'ovni. Vous allez nous le raconter d'ici quelques secondes, c'est vous qui allez commencer.

A gauche il y a Renaud Marhic. Vous êtes membre de SOS OVNI, qui est une association qui regroupe donc des témoignages qui peuvent arriver. Enfin vous êtes une des associations qui existent.

Marhic : Une des associations qui existent.

Très bien à votre droite il y a Michel Bounias. Bonsoir.

Bounias : Bonsoir.

Dechavanne : Vous êtes biochimiste, directeur de recherche d'un institut, dont vous ne souhaitez pas qu'on donne le nom.

Bounias : Non.

Dechavanne : Vous nous direz pourquoi.

Bounias : Par exemple.

Dechavanne : Et puis Jean-Pierre Petit, qui est à ma gauche, vous êtes directeur de recherche au CNRS. Je suis très content de vous avoir ce soir. D'abord je suis très content d'avoir des scientifiques sur ce dossier, parce que c'est vrai que vous n'êtes pas très très faciles à obtenir sur un plateau de télévision. C'est vrai qu'à chaque fois que vous ouvrez la bouche sur ce sujet, vous subissez les "railleries" je dirais de... un peu de vos confrères. Enfin Jean-Pierre Petit je vais quand même signaler que vous êtes auteur d'un bouquin qui s'appelle Voyage aux frontières de la science... Je dis "bouquin" mais ça n'en est pas un, puisqu'il est encore à l'état de manuscript, que pour l'instant vous n'avez pas encore réussi à trouver un éditeur capable d'aller jusqu'au bout et de vous publier et de le publier en entier... et que ben voilà moi je lance l'appel... c'est un bouquin de qualité - de qualité - Et si un éditeur est assez courageux pour aller jusqu'au bout... parce que je crois qu'on vous a dit "D'accord, mais vous enlevez le 1er chapitre"...

Petit : Oui c'est ça. Y'a trop de coupures...

Dechavanne : où vous balancez un petit peu sur les institutions, et bien voilà je suis très content de vous avoir là et en plus vous êtes un épatant dessinateur puisque que vous essayez d'expliquer un petit peu on va dire la cosmic story, l'histoire cosmique, en bande-dessinée pour les enfants.

La 1ère question, ben, c'est à vous que je vais la poser, je vous que vous nous racontiez - c'est pas une question - ce que vous avez vu à Trans-en-Provence, en France, et le phénomène auquel vous avez assisté.

Nicolaï : C'était un moment que j'étais en train de travailler - je bricole un peu hein, je suis à la retraite. Et j'ai vu à 10 m descendre un objet...

Dechavanne : Mettez le micro bien près de la bouche.

Nicolaï : un objet... qui a fait que après...

Dechavanne : Un engin.

Nicolaï : et je me suis approché, je me suis approché à... peut-être 10 m, vers là...

Dechavanne : Attendez, y'a un engin qui s'est posé dans votre jardin.

Nicolaï : Oui, dans mon jardin, sur le terrain, à côté de la maison, à une cinquantaine de mètres.. Moi je me suis approché à peut-être 10 m par là...

Dechavanne : Vous n'avez pas eu peur ?

Nicolaï : Euh non, par là... j'étais en train de travailler, j'ai pas fait attention déjà.... J'ai vu ça et je me suis...

Dechavanne : C'était un engin qui ressemblait à quoi, s'il-vous-plait ? (chut s'il-vous-plait)

Nicolaï : Comment ?

Dechavanne : C'était un engin qui ress... qui avait quelle forme ?

Nicolaï : Bé c'était comme si on veut 2 assiettes l'une sur l'autre, là. Un diamètre là de 3 m ou 2 m 50. Sur 1,50 m de tour par là. J'ai dit 4 hublots et c'était...

Dechavanne : 3 ou 4 hublots...

Nicolaï : ...du métal. Si on veut hublots, moi j'ai noté comme des pieds.

Dechavanne : Vous avez vu des personnages ou pas ?

Nicolaï : Non. Oh non, moi je me suis approché. Quand je me suis approché à une vingtaine de mètres de... J'ai noté qu'il était parti à la vitesse... sans tellement éblouir...

Dechavanne : Et il a disparu.

Nicolaï : ...et il a disparu.

Dechavanne : Et vous ne l'avez jamais jamais revu.

Nicolaï : Pas jusqu'à présent.

Dechavanne : Bon. Alors le cas de M. Nicolaï est un des seuls cas en France qui a été....

Nicolaï : Je voulais... Je m'excuse - je voulais dire que quand même, avant de parler comme ça, là en disant que j'ai vu, sur le terrain il a laissé des empreintes. Là c'est à ce moment-là que sont intervenus les scientifiques, là. Et c'est pas mon rayon... mais j'ai vu ça. C'est à eux à juger maintenant...

Dechavanne : Ca a laissé des traces, hein.

Nicolaï : Des traces. Des traces.

Dechavanne : Alors moi je voudrais montrer un document qui vient d'Angleterre, des traces tout à fait étonnantes dans un champ, que voilà... Elles sont pour le moins étrange, ces... c'est le moins qu'on puisse dire. Jean-Pierre Petit, vous pouvez dire 1 ou 2 mots sur ce genre de traces-là ? Parce que quand on le voit, c'est tellement... c'est tellement énorme...

Petit : Je voudrais dire quelque chose de très rapide. C'est-à-dire que, il y a un phénomène qui est connu depuis longtemps qui est l'averse du blé qui fait que quand le blé est fortement chargé d'eau, et bien les blés a tendance à s'effondrer un petit peu comme des dominos... mais ça ne donne pas des phénomènes géométriques, c'est-à-dire que là ça n'est pas expliqué. C'est quelque chose de... Ce phénomène ne peut pas expliquer ces photos...

Bounias (plaisantant) : C'est peut-être une nouvelle race de parasites qui pleuvent à verse sous forme géométrique...

Balmer : Et ça peut pas être un engin militaire ?

Petit : Euh... C'est quelque chose de... c'est pas quelque chose de naturel. Ca peut pas être un phénomène naturel du style météorologique. C'est trop géométrique. Maintenant, ce que c'est, j'en sais rien.

Vallée : Il faut dire qu'il existe littéralement des centaines de cas qui ont été répertoriés de tous les coins du monde, d'Australie et des Etats-Unis, qui donnent les mêmes... le même genre de trace. Ce qui est important dans le cas de Trans-en-Provence...

Dechavanne : Qui a travaillé sur le cas de Trans-en-Provence ? Michel Bounias ?

Petit : Bien sûr bien sûr. Moi aussi.

Dechavanne : Vous pourriez peut-être nous dire quelque mots s'il-vous-plait sur ce cas de Trans-en-Provence ? Vous attestez qu'il y a eu présence...

Bounias : Ben écoutez moi j'ai été embarqué dans cette histoire... je n'avais pas vu d'ovni du tout. Je n'étais pas ufologiste. J'ai été embarqué par le CNES quelques mois auparavant.. des traces biochimiques laissées par le passage éventuel d'un ovni sur des êtres vivants. Je leur ai dit "oui", si trace il y a c'est possible, c'est un travail de toxicologie... quelques mois plus tard j'ai interrogé les plantes qui se trouvaient dans le voisinage de l'objet.

Dechavanne : Que vous ont-elles dit ?

Bounias : Eh bien elles m'ont donné plusieurs réponses. Les plantes qui ont été recueillies par exemple par les gendarmes 4 jours après l'événement n'étaient pas modifiées sur le plan de leur aspect, de leur morphologie, mais par contre elles avaient vieilli sur le plan biochimique. Bon ça c'était une 1ère constatation.

Et puis il y a eu une autre série de prélévements qui ont été effectués 40 jours après l'observation de M. Nicolaï. Et là, s'est confirmé qu'il y avait des perturbations très importantes, des chamboulements de la mécanique de la... de la mécanique biochimique des plantes, et j'ai pu montrer - et mettre en équation le phénomène, d'ailleurs - que les variations observées étaient fonction de l'éloignement de l'objet. C'est-à-dire que je pouvais mettre en évidence une relation entre la position des plantes et la localisation décrite par M. Nicolaï. Donc une sorte de quantification.

Et puis 2 ans après, on a refait des prélèvements au même endroit, les mêmes plantes - on supposait que 2 ans après, avec les pluies, les nouvelles générations de végétaux, etc. l'influence de l'objet devait s'être dissipé - et à ce moment-là on s'est apperçu que les plantes présentaient les variations naturelles normales que l'on est en droit d'attendre de toute végétation qui n'a pas subi de préjudice spécial.

Le sujet sur les ovnis (2/4)

Dechavanne : Jean-Pierre Petit ?

Petit : Oui moi je voudrais donner un aperçu général sur la façon dont on peut utiliser le phénomène ovni. A mon avis il y a 3 directions qui doivent être utilisées : il y a l'analyse. Et l'analyse, la situation décrite par Bounias est assez exemplaire. C'est-à-dire que le phénomène ovni laisse certaines traces matérielles, que même un témoignage, on peut analyser tout ça. Après l'analyse vient une phase qu'on pourrait appeler la modélisation. La modélisation ça consiste à essayer de savoir : qu'est-ce ça aurait pu être ? Ce travail n'a pas été fait pour Trans-en-Provence. C'est-à-dire que immédiatement Bounias et moi avons dit : la suite logique des choses consiste à essayer de voir quel phénomène physique aurait pu créer ce genre de chose.

Bounias : Je crois qu'il faut ajouter à ce niveau-là que nous avions une convergence sans même nous être concertés. Les équations que j'avais pu tirer de ce phénomène-là me donnaient à penser qu'il aurait put s'agir d'une source d'énergie électromagnétique ou éventuellement gravitationnelle...

Dechavanne : ...qui pourrait être autre chose quand même qu'un ovni.

Bounias : ...qui pourrait être tout ce qui peut provoquer un effet de ce genre ; mais quoi ?

Dechavanne : Par exemple ?

Bounias : Justement, la question c'est "Quoi ?". Alors euh...

Dechavanne : Ca vous pouvez dire parce que vous êtes quand même plus ou moins physicien, hein ?

Bounias : Jean-Pierre est assez bien placé.

Petit : Oui, c'est ça. Alors en tant que physicien moi j'avais éculubré depuis de nombreuses années des modèles ... et j'ai recommandé des micro-ondes pulsées. J'ai dit à Bounias ce qu'il faudrait faire c'est prendre des luzernes-témoin, les soumettre à ce bombardement électromagnétique, et voir si on peut pas reconstituer le phénomène. Bon c'est une chose qu'on ne peut pas faire de sa poche, ça représente quand même quelques moyens, et toutes les démarches qu'on a pu faire pour essayer d'avoir ces moyens, et ces moyens ça représente un peu de matériel qui peut être en prêt, et ça représente des bourses...

Dechavanne : Ca vous a été refusé.

Petit : Ca nous a été refusé. Ca n'a jamais abouti on nous a

Dechavanne : Alors qu'est-ce que ça veut dire, ça veut dire qu'on vous prend pour des rigolos ou vous dérangez ?

Petit : On dérange. On dérange. Parce que personne nous prend pour des rigolos. C'est pas...

Dechavanne : Vous dérangez qui ?

Petit : Ben c'est la question qui est un peu ouverte. Mais on nous prend pas pour des rigolos. Je pense pas que quelqu'un peut venir sur un plateau et dire "vous êtes des rigolos" ; ça marcherait pas.

Dechavanne : Vous pensez que vous dérangez.

Petit : Je pense qu'on a pas envie d'avoir la réponse à cette question, du moins à ciel ouvert.

Bounias : Moi ça fait longtemps que j'ai proposé que l'on fasse des études très spécifiques sur l'action des champs électromagnétiques sur les fonctions biochimiques. Et je crois qu'il y a énormément à tirer de ça, tant sur le plan médical, agronomique, et des tas d'autres domaines, et j'ai appelé ça un jour la "nouvelle pharmacologie". Et je me demande si cette nouvelle pharmacologie ne risque pas effectivement de faire penser à la médecine parallèle, à tout ce qui donne l'objet de contestations et de débats ; et pourtant c'est une science extrêmement importante qu'il faudrait ouvrir. Elle est ouverte à l'étranger, il y a énormément de travaux qui se font à l'étranger mais très très peu en France.

Dechavanne : Quelle est la position du CNES ?

Petit : Et bien le CNES a créé en 1977 le GEPAN. Hein...

Dechavanne : Le GEPAN qui était l'organisme qui s'occupait des recherches, etc. qui n'existe plus.

Petit : Voilà, le GEPAN qui n'existe plus ; d'ailleurs pourquoi est-ce qu'il n'existe plus, il a été transformé en SEPRA... Ici il y a une personne qu'on aurait dû avoir Christian Perrin de Brichambault qui était un ancien membre du conseil scientifique du GEPAN. Et lui il aurait pu témoigner du fait justement que on a fait disparaître le GEPAN à cause de l'affaire de Trans-en-Provence...

Dechavanne : Vous êtes tous presque d'accord sur le fait que les organismes officiels qui existent - Jacques Vallée vous allez pouvoir répondre - sur la recherche sur les ovnis sont des organismes plus créés pour cacher des choses plus que pour les dévoiler ?

Vallée : Je crois que les organismes officiels ont des oeillères si vous voulez dans ce domaine. Ils regardent uniquement ce qui correspond à leur mission bien spécifique - c'est ce que j'ai pu voir aux Etats-Unis puisque j'ai eu l'occasion de travailler avec le professeur Hynek qui était le conseiller scientifique de l'Armée de l'Air américaine. J'ai étudié les 11 000 cas du... des dossiers de l'armée de l'air américaine. L'armée de l'air voyait strictement le problème sur le plan militaire et sur le plan des applications qu'ils pouvaient en tirer. Je crois que ce qui est remarquable dans le cas de Trans-en-Provence, c'est que on trouve non seulement le fait que des plantes aient été affectées par le phénomène mais qu'il y a des traces physiques, qui était tout à fait spectaculaires et qui ont été étudiées. Alors là le CNES, le GEPAN a tout de même eu le mérite de faire des analyses de ces traces, que nous avons pu refaire il y a quelques mois aux Etats-Unis qui démontrent absolument la présence d'un objet physique matériel à.. sur les lieux de l'observation.

Dechavanne : Vous vous... oui ?

Petit : Ce que je pourrais dire c'est donner une image pour expliquer un peu ce qui s'est passé très rapidement. Bon, l'ovni c'est un peu comme un poisson qui se trouve dans un lac. Et ce que le CNES a fait, c'est qu'il a mis des cannes à pêche, mais avec des lignes sans ameçon et sans apât, pour être sûr de ne rien attraper. Finalement Bounias et moi avons été les perturbateurs qui ont accroché des poissons aux lignes. on dit : "il y a quelque chose !"

Dechavanne : Vous êtes profondément persuadés que les ovnis existent ?

Petit : Ah c'est un problème qui existe.

Dechavanne : Non non non ; moi je vous demande d'être bien...

Petit : Il y a un contenu physique.

Bounias : Non on a jamais vu d'ovnis. Mais là en l'occurence, nous avons vu des traces qui sont parfaitement liées au témoignage de M. Nicolaï...

Dechavanne : D'accord. Jacques Vallée, vous vous avez eu une période où vous étiez totalement persuadé et vous criiez haut et fort que les ovnis et éventuellement même les extraterrestres existaient... vous êtes peut-être un tout petit peu revenu sur ces déclarations d'il y a quelques années que c'était peut-être pas des extraterrestres, que c'était peut-être une autre dimension avec des hommes du futur.

Vallée : Et c'est même encore plus intéressant si c'est pas des extraterrestres. Je crois que la théorie extraterrestre est une théorie parmi d'autres, ce n'est pas la seule hypothèse qu'on doit faire. Je crois qu'on est à un moment passionnant de l'étude du phénomène, parce qu'il y a des scientifiques tels que Jean-Pierre Petit, tels que Michel Bounias, tels que des dizaines d'autres qui n'apparaissent pas devant le public et qui sont prêts à étudier le phénomène. Je crois qu'il faut ouvrir l'éventail des hypothèses.

Dechavanne : Ok. Alors Jimmy Gui... oui pardon Jean-François Balmer ?

Balmer : Excusez-moi mais la question du public... Vous avez des voisins ? Vous avez des voisins ou vous êtes le seul naturellement à avoir vu ce phénomène ?

Nicolaï : C'est-à-dire... c'était un vendredi soir... oui... en effet il m'a dit il a vu quelque chose.

Dechavanne : Mmh mmh. Donc vous êtes le seul à l'avoir vu, pour euh... ?

Nicolaï : Là... oui.

Dechavanne : Jimmy Guieu... J'ai oublié de le dire, et comme on a monté ce dossier en collaboration avec eux, j'aimerai bien le signaler. Cà c'est la couverture du VSD qui va sortir là, et on a monté ce dossier extraterrestres avec eux, et si vous voulez en savoir plus une fois qu'on aura fini, vous trouverez le complément de ce qu'on a dit dans ce VSD-là.

Euh... avant de vous poser 2-3 questions Jimmy Guieu et vous aussi madame, je voudrais vous montrer quelque chose qui est assez parlant. Nous avons demandé dans une muncipalité proche de Paris qui s'appelle Gonesses, et nous avons demandé de l'aide... l'aide de la municipalité... pour nous aider à monter... pas un canular mais... pour voir quelle pouvait être la réaction des gens si un événement se produisait, confirmé par une présence militaire ou une présence de police. Alors mille mercis à la marie de Gonesses qui a bien voulu jouer le jeu avec nous - je j'aimerai bien qu'on voie le début du sujet - et puis c'est toute notre équipe : Christian Vidali, André Abarami... qui sont allés autour d'un endroit, un périmètre de sécurité qui a été placé comme vous le voyez là, avec la police locale... voici des militaires, voici le brave André... voici Christian Vidali notre réalisateur, qui vient faire des prélèvements... Bref nous avons monté un sujet assez... assez sobre, comme ça, avec des petites traces par terre. Nous sommes allés regarder, détecter... Nous sommes même allés faire un reportage...

Dan Bollender : (Une déclaration s'il-vous-plait...) Qu'est-ce que vous avez vu exactement ?

Femme 1 : Des éclairs, des éclairs très importants et un gros bruit ; très fort. C'est tout. Ma fille m'a dit "Y'a un bruit, un bruit très... regarde dans le ciel" et effectivement c'était très lumineux.

Homme 1 : Oh ben hier soir bon ben j'ai vu effectivement, y'avait un avion qui décollait de Roissy, y'en avait un autre qui atterrissait, et entre les 2 il y avait quelque chose de lumineux, mais, mais, mais mais mais...

Homme 2 : Y'a eu comme un nuage blanc, ou une fumée blanche.

Bollender: Dans le ciel ?

Homme 2 : Non, un nuage blanc. Comme... les arbres ils étaient tous blancs, ça éclairait blanc.

Jeune 1 : C'est vrai je me suis levé pisser et, j'ai vu que c'était tout rouge. Si c'est vrai hein !

Bollender: Et vous avez vu ?

Jeune 1 : Après j'ai été me recoucher, je sais pas. Ca m'a semblé... j'y croyais pas quoi. Par là-bas, j'ai ouvert mon velux, et j'ai vu du rouge. C'était vraiment rouge hein...

Bollender: Vous avez entendu un bruit ?

Jeune 1 : Non j'ai pas entendu de bruit, non.

Jeune 2 : Y'avait quelques bruits, comme des oiseaux qui s'envolaient... Ma mère m'a dit vers 04:00 du matin... c'est vrai que... plusieurs oiseaux comme si quelque chose passait.

Femme âgée : Ah ben... ça m'a fait même tomber quelques objets que j'avais sur mon armoire... ça m'a fait tomber... ce matin...

Homme 3 : Ben il est resté à peu près 30 s au-dessus de moi et puis après d'un seul coup il est parti. On était 4 personnes à le voir...

Bollender : Vous étiez 4 à le voir. C'était comment à peu près ? Est-ce que c'était un gros...

Homme 3 : Ben c'était un genre de cigare de toutes les couleurs... Il est resté 30 s au-dessus de moi et puis il est reparti.

Femme 2 : Vous savez hein, ils lancent tellement de trucs hein, que ça peut retomber, hein... Des morceaux, on sait pas hein... Ils lancent tellement de trucs en l'air... on sait... j'ai aucune idée... mais j'ai rien vu, j'ai rien entendu, moi rien hein...

Homme 4 : C'était tout noir... et puis ça faisait une bande à peu près de... disons de loin ça faisait à peu près une bande de 5 m de haut à peu près... qui était tout blanc. On aurait cru je vous dit, c'était la mer. Comme la mer.

Bollender : Une mer dans le ciel, c'est ça.

Homme 4 : Elle m'a dit je fait la réflexion j'ai dit "regarde" ; elle m'a dit "j'ai jamais vu ça".

[applaudissements]

Dechavanne (s'adressant à Nicolaï) : Alors monsieur, c'est pas pour vous faire des miches, c'est pas pour essayer d'être ficelle, c'est aussi pour montrer combien un témoignage peut être fragile et combien on peut suggérer éventuellement - et monsieur je ne remets absolument pas en cause...

Nicolaï : Vous permettez, après je dirais encore quelques mots.

Dechavanne : Je vous en prie. Cà c'est la fragilité du témoignage. Vous vouliez dire quelque chose ?

Marhic : Je crois qu'il faut tout de même préciser que parmi tous les témoignages qu'on peut recueillir dans le cadre d'associations comme SOS OVNI par exemple, sur les phénomènes aériens non identifiés il est connu que un certain nombre sont explicables par des phénomènes aéronatiques... donc le fait qu'un tel reportage montre qu'énormément de gens ont vu des choses et l'interprêtent comme un ovni parce que vous vous arrivez avec votre équipe faire un reportage... c'est absolument pas étonnant. Et je ne pense pas, contrairement à ce que ça peut faire croire à un public non averti, que ça vienne vraiment relativiser la valeur d'un témoignage comme celui de M. Renato Nicolaï puisque l'on sait que sur une centaine de témoignages, environ 99 sont explicables de façon rationnelle.

Dechavanne : Très bien. Euh Jimmy Guieu alors...

Le sujet sur les ovnis (3/4)

Guieu : Alors ça c'est la légende : "99 % expliqués de façon rationnelle", ça c'est le délire officiel. Ca n'est pas vrai. De même qu'il faut se méfier — je le dis carrément — il fallait se méfier du GEPAN - je l'ai dit et je l'ai écrit — Il faut se méfier du SEPRA. Lisez les articles sur lesquelles le SEPRA... les affaires sur lesquelles le SEPRA a enquêté ; ils terminent toujours...

Dechavanne : Le SEPRA, donnez le... en 2 mots, qu'est-ce que c'est ?

Guieu : Bon ben c'est un organisme qui signifie Service d'Etude des Phénomènes de Rentrée Atmosphérique ; "qu'en termes élégants ces choses-là sont dites". Ils terminent toujours, le SEPRA, en disant au témoin : Surtout ne dites plus rien, attendez les résultats. Ben ça, ne serait-ce que au simple plan de la démocratie, sur ce plan, c'est pas bon.

Dechavanne : Excusez-moi Jimmy. Je vous interrompt, puisque nous avons un sondage que nous faisons régulièrement... vous avez la possibilité de tapoter votre Minitel, des gens qui nous regardent — et qui bien sûr ont voté — "Croyez-vous à l'existence des extra-terrestres ? Oui : 79,9 % — ce qui est énorme —, Non : 20 %".

Balmer : C'est rassurant.

Petit : Moi je voudrais dire une chose. Qu'est-ce que montre le film que vous avez indiqué là, c'est que le témoignage seul suffit pas. Je veux dire que si il y a un seul témoignage, tout témoignage peut être remis en cause. Il peut raconter n'importe quoi ; y'a rien de plus crédible qu'un mythomane. Ce qui est intéress...

Dechavanne : Non non non non, il ne s'agit pas de mythomanie.

Petit : Exactement, ça peut exister. Donc si vous voulez, le seul témoignage c'est pas suffisant. C'est là que l'affaire de Trans était intéressante, parce qu'il y avait une trace objective.

Dechavanne : Mmh mmh.

Vallée : Et d'ailleurs dans le film que vous avez montré, personne... les gens ont décrit des phénomènes d'étrangeté très basse. Ils n'ont pas décrit un objet... un objet sophistiqué... ils n'ont pas décrit...

Dechavanne : Il y a un cigare de toutes les couleurs quand même...

Vallée : ...ils n'ont pas décrit le genre de traces qu'on a retrouvé justement à Trans-en-Provence...

Dechavanne : Mais là attention c'est un sujet qu'on a monté en...

Vallée : Je voudrais reprendre ce qu'à dit M. Guieu. Parce que dans le cas de M. Nicolaï, voilà un témoin qui a eut le résultat des enquêtes.

? : Ah tout à fait.

Vallée : ...Faut quand même rendre au CNES ce qui lui est dû. On a peut-être pas été assez loin...

Dechavanne : Je voudrais qu'on ait le témoignage de Mme Allard-Bodson. Vous avez donc fait une rencontre en Afrique ; je voudrais que vous nous la racont...

Allard-Bodson : En Afrique... Eh bien euh, c'était il y a à peu près 30 ans. Un inconnu se promenait en brousse. Il n'avait pas de voiture. Il était pas venu en train. Il était pas venu en avion. Normalement il avait fait 1500 km en brousse.

Dechavanne : Ou était-ce ?

Allard-Bodson : A Congolo. C'est en brousse. C'était dans le nord Catanga. Le nord du chaba maintenant. Euh... Un soir nous allons dîner chez des amis — un samedi soir. Je le vois, lui, dans un bosquet de bambous. Et alors, il s'apprêtait à descendre une de ces tornades — et il n'y avait pas de marchand de parapluies au coin de la rue hein là. Je dit : Qu'est-ce qu'il fiche là ? Nous revenons dans l'autre sens, 3 h ou 4 h plus tard, il est toujours là, dans le coin...

Dechavanne : Sec...

Allard-Bodson : ...et brusquement mon mari jure. Un coup de frein : on se trouve devant ce qui s'appelle un engin extraterrestre. Rond, plat au-dessus, plat en-dessous. Une dizaine de mètres de large, euh de diamètre peut-être. Enfin je dis une dizaine, je ne saurais pas dire, puisqu'il il fait noir. Et ça dans un tournant en double "S". Donc le truc... si on avait roulé un peu plus vite, c'était l'accident. Et puis brusquement on s'est retrouvés dans le cirage... On a jamais su comment. On s'est réveillés à la maison - qui était peut-être 100 ou 200 m plus loin...

Dechavanne : Vous n'aviez pas bu... enfin...

[rires]

Allard-Bodson : Non.

Dechavanne : Parlez dans le micro madame.

Allard-Bodson : Moi certainement pas parce que je peux pas boire.

Dechavanne : Le micro madame, le micro.

Allard-Bodson : Je dis moi certainement pas parce que je peux pas boire.

Balmer : Et vous portez pas le bouton blanc.

[rires] [applaudissements]

Dechavanne : Attendez je voudrais que Mme finisse. Finissez s'il-vous-plait parce qu'il y a une suite.

Allard-Bodson : Oui... et nous nous sommes réveillés dans notre lit. Chacun, mon mari, moi, et les enfants.

Dechavanne : Ah bon.

Allard-Bodson : On a jamais su comment on était rentrés. La voiture était bien rangée dans la garage. On avait donné le biberon au bébé, on l'avait changé. Et c'est pas moi qui l'ait fait, ni mon mari.

Dechavanne : C'est... mouais.

[rires]

Dechavanne : Non non, D'accord. Et vous avez revu l'homme. Qui était habillé d'une manière tout à fait...

Allard-Bodson : Euh, à l'européenne. Saharienne, bottes, pantalon...

Dechavanne : Oui c'est pas complètement à l'européenne, m'enfin... à l'africaine pour un éuropéen quoi.

Allard-Bodson : Oui. Comme un broussard, pas plus. Parce que quand nous sommes arrivés à l'hôtel où on dinait tous les dimanches, qui était un hôtel genre familial où il logeait, lui, depuis à peu près 8 jours . Je me dit "Ca y est mon mari va sauter dessus, parce qu'il ne supporte pas qu'on conduise mal".

Dechavanne : Attendez... Attendez... excusez-moi...

Allard-Bodson : Ben, c'est-à-dire... du fait que nous avons failli rentrer dans cet engin.

Dechavanne : Oui.

Allard-Bodson : Je dis, et puis nous l'avons vu dans les phares...

Dechavanne : L'engin.

Allard-Bodson : L'engin, et ce bonhomme qui était à côté.

Petit : Il n'y avait pas de plaque d'immatriculation ?

Allard-Bodson : S'il-vous-plait je n'ai pas bien compris ?

Petit (plaisantant) : L'engin. L'engin n'avait pas de plaque d'immatriculation ?

Dechavanne : Ah il y avait le bonhomme à côté de l'engin. Donc vous avez pensé en le voyant que votre mari allait lui casser la figure.

Allard-Bodson : Ah ben oui parce que...

Dechavanne : Et puis ?

Allard-Bodson : Mon mari n'a rien dit du tout. Il avait oublié tout ce qui s'était passé la veille.

Dechavanne : Et puis ?

Allard-Bodson : Alors euh... moi j'avais pas oublié. Et ce type m'a invité à danser, et je dois dire que un 45 tours qui dure 2 ou 3 mn a duré pratiquement 1/2 heure. Et tout avait l'air figé.

Dechavanne : Attendez... C'est-à-dire que sur un 45 tours de 2 ou 3 mn vous avez dansé 1/2 heure.

Allard-Bodson : Oui, 1/2 heure.

Dechavanne : Oui.

Allard-Bodson : Et j'av... on avait l'impression que tout était figé autour.

Dechavanne : Et vous avez parlé avec lui.

Allard-Bodson : Ah oui.

Dechavanne : Quelle langue parlait-il ?

Allard-Bodson : Le français. Avec moi il a parlé français.

Dechavanne : Jacques Vallée ?

Vallée : Je crois qu'il est très important dans l'étude de ce phénomène de distinguer les différents niveaux. Il y a, comme disait Jean-Pierre Petit il y a un niveau physique, tout ce qu'on sait aujourd'hui sur le plan physique, c'est que c'est une grande quantité d'énergie et ça crache des ondes électro-magnétiques, des hyper-fréquences pulsées qui affectent la luzerne, etc. Il y a un 2ᵉ niveau qui est le niveau physiologique/psychologique de ce qui arrive au témoin, parce que tout ce que nous savons sur le phénomène nous le savons parce qu'il y a un témoin, comme ce monsieur ou cette dame...

Dechavanne : Je voudrais qu'on m'explique pourquoi des spécialistes, justement, ne sont jamais témoins. Pourquoi est-ce que c'est jamais arrivé que justement un spécialiste soit témoin...

Balmer : Et moi je vous dis... Pourquoi ça n'arrive jamais dans les villes ?

? : Ca arrive également dans les villes.

Petit : Ecoutez... Je suis allé au Palais de la Découverte. Je suis allé au Palais de la Découverte, et le type qui présentait le planetarium va de sa petite chanson, les gens posent la question sur les ovnis, et "les astronomes n'ont jamais vu d'ovnis". C'est pas vrai, moi je connais des astronomes professionnels qui ont vu des trucs. Ils étaient même 3 ou 4 sur un balcon de Saint Michel de Provence, ils ont vu passer un truc... et c'est dommage je peux pas citer leurs noms... mais il y a des chercheurs professionnels qui ont vu des ovnis, y'a aucun problème, des spécialistes. Mais ils la bouclent parce que c'est pas très bon pour la carrière.

Le sujet sur les ovnis (4/4)

Dechavanne : Jimmy Guieu, vous êtes venu nous parler ici, il y a une toute petite année maintenant, des petits Gris.

Guieu : Mmh.

Dechavanne : Il y a même une bonne année. Donc les petits Gris, j'aimerai bien que nous revoyions la photo... enfin le dessin... voilà, c'est ce dessin que vous êtes parvenu à reconstituer... une espèce de portrait-robot avec tous les témoignages... ça fait maintenant plus d'un an que nous nous sommes vus, vous nous avez parlé d'une machination internationale avec les petits Gris, que les petits Gris étaient.. des... des envahisseurs, qu'ils étaient parvenus à envahir notre planète, qu'ils étaient de mèche avec les plus grands services secrets du monde entier, notamment les américains, que le majestic twelve, le MJ-12, était une espèce de société secrète montée avec le gouvernement américain ou les services secrets américains et les petits Gris...

Guieu : Exactement.

Dechavanne : ...pouvez-vous nous dire plus d'un an après ce qu'il est advenu des petits Gris, est-ce que la population des petits Gris a augmenté ? Est-ce que notre pays est lui aussi envahi par les petits Gris ? Ou en tous cas l'Europe ?... Je me moque pas de vous, hein, je pose simplement des questions.

Guieu : Non, non, je pense pas...

Dechavanne : Enfin j'ai un certain recul hein... J'ai un certain recul quand même... dans ma question.

Guieu : Ok, ok. Non, ce que je peux vous dire, c'est que les informations qui nous parviennent, qui viennent essentiellement des Etats-Unis - pour l'instant - nous parviennent par des sources que nous pouvons considérer comme sûres à 80 %. Ce n'est pas 100 %, c'est sûr. Cependant il y a tellement d'éléments extrêmement troublants qui viennent enrichir... Je sais que ça fait partie aussi de l'intox. Hein, ce n'est pas Vallée qui prétendra le contraire, ni Jean-Pierre Petit. Le phénomène intox fait partie intégrante du phénomène.

Dechavanne : C'est-à-dire ? Le phénomène intox c'est-à-dire de rire de ça ? C'est ça que vous voulez dire ?

Guieu : C'est plus subtil que ça. On vous dira par exemple, dans cette affaire des petits Gris - et ça c'est un peu gros - que ils n'ont pas de système digestif, qu'il est atrophié, etc. Ca marche pas. Mais 2 lignes plus loin on dit que dans les expériences qui ont été faites, ils aiment les glaces à la fraise. Alors là ça m'échappe un peu ! Ca fait partie de l'intox. Moi je crois...

Vallée : Mais est-ce que ça n'a pas été fait justement pour discréditer la recherche, ... sur le terrain...

Guieu : Bien sûr, bien sûr.

Balmer : On a un tel besoin de rationnel que, à partir du moment où les choses échappent, on condamne très rapidement.

Petit : Oui c'est extrêmement facile de discréditer un sujet, quoi. Il faut comprendre une chose c'est que ces dossiers-là sont partis de feuilles photocopiées avec l'en-tête du Pentagone qui ont été distribués de droite et de gauche. Le support de ces affaires-là est extrêmement ténu. Il n'y a pas un témoin direct qui dit "J'ai vu, j'ai..." C'est toujours...

Guieu : Ecoutez, il y a quand même quelque chose de grave, Jean-Pierre. C'est que du 29 juin au 3 juillet, à Las Vegas, s'est tenue la convention du MUFON, qui est un organisme privé d'enquêtes. Plusieurs témoins se sont manifestés. Ca s'est terminé le samedi soir. Mais le dimanche matin, dans une autre salle du même hôtel de Las Vegas où se produisaient ces rencontres, un autre type de rencontre s'est produit. Avec John Lear, avec... euh... Gordon Milton Cooper... Vous y étiez euh... ?

Vallée : Oui.

Guieu : Vous avez assisté à ces choses-là ? C'était dingue ! C'était fabuleux !...

Vallée : Absolument.

Dechavanne : Nous on a rien vu !

Guieu : Bon... Milton Cooper a pris la parole. John Lear aussi. Bill English également... qui sont des gens qui ont tous appartenu, à des degrés divers, à des services secrets américains.

Dechavanne : Et eux ils vous disent quoi alors ?

Guieu : Bien, il vous disent qu'ils ont vu des choses. Bill English - ou Milton Cooper - a parlé de ce fameux bombardier B-52 découvert dans la jongle... posé sur la jongle. Posé, pas écrasé ; c'est pas un crash. On a trouvé à bord l'équipage, avec le arnarchement normal. Or il y avait un petit détail. C'est qu'ils étaient mutilés. Ablation des organes sexuels, de l'anus, de l'œil, etc. comme sont mutilés les animaux de l'ouest américain !

Dechavanne : Alors vous voulez dire quoi ? Une civilisation qu'on ne connaîtrait pas prendrait nos organes sur des individus vivants pour en faire une autre civilisation ?

Guieu : Parlons au conditionnel, hein, je vous l'accorde.

Dechavanne : Ah oui oui oui, ça je vous confirme !

Guieu : Il semble bien que dans le cadre de Majestic 12 - MJ-12 - nos hôtes - nos hôtes forcés - qu'on appelle les short greys - les petits Gris - il semble bien, pour des recherches physiologiques ou autres, ils ont besoin des muqueuses des mamifères supérieurs et des bestiaux, etc.

Vallée : Ils pourraient se les procurer d'une autre façon...

Guieu : Bien sûr...

Dechavanne : Vous avez vu Jacques Vallée des petits Gris ?

Vallée : J'ai jamais rencontré de personne qui ait vu un petit Gris. On rencontre beaucoup de personnes qui connaissent des gens qui connaissent des gens qui ont vu ...

Petit : L'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme...

Dechavanne : Enfin vous avez étudié les mutilés, et tout ça.

Vallée : j'ai jamais pu trouver de véritable lien entre ce genre de phénomène et le phénomène ovni. On pense immédiatement à l'idée d'extraterrestres... Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas admettre qu'il s'agit d'un phénomène...

Dechavanne : On parle pas d'un phénomène, on parle d'individus. Les petits Gris sont des individus, c'est pas...

Vallée : C'est à ça que sert la science, c'est à se poser des questions sur les mystères qui existent dans l'univers, voilà un mystère de plus. Ouvrons l'éventail des hypothèses ; considérons toutes les hypothèses possibles. Pourquoi est-ce qu'on associe immédiatement l'idée d'ovnis avec l'idée d'extraterrestres. Il y a des tas d'autres... Moi je vais être déçu si les ovnis, si le phénomène ovni n'est causés que par des visiteurs extraterrestres. Jean-Pierre Petit va vous donner des hypothèses plus intéressantes.

Petit : Je voudrais simplemen donner... parce qu'on est très près de la conclusion... hein... on est en train de fermer. Généralement les émissions sur les ovnis ça se termine et on dit : Eh bien tout cela est fort bizarre et espérons que dans X années, on va avoir des débuts d'explication... Nous nous avons des choses très concrêtes à proposer. Par exemple nous avons parlé de cette affaire de Trans-en-Provence. Cette affaire de Trans-en-Provence elle mérite une simulation. Il faudrait prendre des luzernes témoin, les soumettre à des micro-ondes modulées... On a besoin de matériel, de crédits ; c'est très limité et on en a besoin

Dechavanne : Qui peut vous prêter des micro-ondes ?

Petit : Je sais pas... on lance un appel comme ça, mais je veux dire que cette affaire date pratiquement de 10 ans, ça fait 10 ans qu'on attend. ...

Balmer : Qui n'existe pas sur Terre ?

Petit : Ca n'existe pas dans la nature ; il n'y a pas de micro-ondes pulsées dans la nature, c'est ça qui est intéressant. Alors on voudrait faire ce genre de manips. Mais oui, bon, première chose. On a besoin de diffuser tout ça, il faut faire un livre...

Dechavanne : Pourquoi est-ce que vous ne demandez pas aux américains - Jimmy Guieu les connait tous... pour avoir les moyens de...

Petit : Ecoutez je ne sais pas... Si les américains nous donnent des moyens... On peut faire ça sur place avec des crédits américains. Avec n'importe quelle source de financement, il y a aucun problème. Ensuite on a besoin de distribuer des informations, d'informer les gens. D'informer les gens, en particulier sur le fait que aucune recherche sérieuse n'a été faite en France, et que ce qu'on prétend être une prise en charge du phénomène, c'est quelque chose de complètement bidon. On a dépensé entre 1 et 2 milliards de centimes pour entretenir un organisme qui a été payé pour ne rien faire. En tant, je veux dire, que contribuable, ca a quand même quelque chose de choquant.

Dechavanne : Il faudrait un mécène milliardaire qui vous accorde un solde de...

Petit : Je veux dire la recherche ovni, scientifique, on pourrait dire : point de départ, point mort. Année zéro.

Bounias : C'est excessivement cher ce...

Marhic : Peut-être en attendant de trouver ce généreux mécène, on peut peut-être répondre à une question que doivent se poser pas mal de télespectateurs : quand on a vu un ovni, où peut-on s'adresser ? Et j'aimerai donner un n° de téléphone qui est le 42.20.18.19 qui est le n° de téléphone d'SOS OVNI...

Dechavanne : 16.1 hein ?

Marhic : Non pas du tout...

Dechavanne : Ah non 16.42. C'est un n° à Aix-en-Provence qui se trouve dans l'annuaire.

Marhic : Non 42.20.18.19. C'est un n° à Aix-en-Provence qui se trouve dans l'annuaire.. mais aussi d'enquêteurs d'autres associations privées, plus proches éventuellement de leur domicile.

Guieu : Et je voudrais ajouter par rapport à ce que dit Jacques Vallée qui est pertinent, c'est pas forcément des extraterrestres. J'ai eu la chance d'appartenir pendant la guerre à des services de renseignements inter-alliés, et d'avoir rencontré des agents américains qui avaient rencontré... qui avaient verrouillé la forêt d'orient, où on avait fait des enquêtes... et où ils ont eu à ce moment-là, à la libération, la conviction qu'il y avait là une porte sur une autre dimension. Le fameux Passport to Magonia comme je l'ai décrit dans ces 2 ouvrages, que je voudrais montrer. Ca sort vraiment de l'ordinaire... moi ça me séduit beaucoup.

Dechavanne : Il y a marqué "fiction" là.

Petit : Science-fiction. Label science-fiction. De la bonne science-fiction...

Dechavanne : Bon les petits Gris pas de nouvelles donc de plus que... ?

Guieu : Si si si, nous reviendrons, il y aura des éléments assez extraordinaires, euh... qui étonneront beaucoup...

[Affichage de Dechavanne en extraterrestre]

Petit : [rires]

Guieu : Mais c'est facile de rire, Petit... Bien sûr que c'est facile.

Nicolaï : Le petit mot que je voulais dire avant la fin là... C'est en disant "J'ai vu, j'ai vu" Les scientifiques, là... relever quelque chose, ça c'est autre chose. Je dis moi aussi des fois dans la vie je rêve.

Dechavanne : D'accord, très bien. Madame, vous n'avez pas revu ?

Allard-Bodson : Euh... j'ai vu une fois une photo mais ça ne veut pas dire que c'est lui. Ca ressemblait, c'est tout.

Dechavanne : Jacques Vallée, j'ai pas dit que vous avez écrit Autres Dimensions, chez Laffon. Donc vous voyez qu'il y a quand même des scientifiques qui arrivent à se faire écrire. Et qui sont peut-être un tout petit moins chahuteurs que vous.

Petit : Non mais on est surtout très rationnels, nous. Et je crois pas que les gens aient vraiment besoin de rationnel. Et si nous étions moins rationnels ce serait plus facile à publier.

Bounias : Nous nous sommes finalement très terre-à-terre. Moi ce que j'ai fait c'est de la toxicologie qui pourrait être appliquée à n'importe quel autre problème toxicologique. Et ça ne nous empêche pas de temps en temps de mettre les pieds dans des problèmes un peu louches.

Dechavanne : Ok. Je suis obligé de conclure. Le reste, je vous l'ai dit, dans VSD. Les années terribles, ça sort le 22 novembre. A l'affiche il y a notre camarade Jean-François Balmer dont je suis ravi qu'il soit venu ici.

Balmer : Merci...

Dechavanne : Non j'étais vraiment très content. J'aimerai bien que vous fassiez quelques applaudissements à Balmer s'il-vous-plait. En vous souhaitant à tous une bonne nuit. Bonne soirée. Si vous voyez des ovnis, vous appelez SOS, si vous voyez des petits Gris, vous appelez Jimmy Guieu ; si vous ne voyez rien, vous appellez tout le monde ! Bonne nuit, merci, au revoir, salut.