Les visiteurs de Voronej

The New York Times, section 1, p. 24, samedi 14 octobre 1989
L'article d'origine
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Tass, l'agence de presse soviétique, a rapporté l'atterrissage d'un véhicule extraterrestre dans la ville russe de Voronej. Les créatures qui émergèrent faisaient 9 pieds de haut, avec de petites têtes noueuses et 3 yeux. Ils avaient un petit robot en laisse et partirent pour une petite promenade du côté du parc, rapporte Tass.

Bien que certains Américains aient eu des réserves quant aux dépêches de la Tass ces dernières années, en voici une à laquelle on peut adhérer avec plus d'enthousiasme. Les Etats-Unis ont leur part d'observateurs d'ovnis, mais les extraterrestres qu'ils décrivent sont vraiment sans gêne. Les extraterrestres qui visitent l'Amérique tendent à enlever leurs hôtes, effaçant de leur mémoire dans certains cas les détails saillants d’une expérience autrement inoubliable.

Les visiteurs de Voronej, par un contraste bienvenu, ont été paisibles. Ils n'ont pas interféré avec les arrangements politiques actuels. Ils n'ont pas donné de conférence, fait du prosélytisme, ou trouvé à redire aux mœurs locales. On peut passer sur leur l'échec à se faire présenter au maire. Behaving in a perfectly normal manner for sightseers on strange planets, they just walked around the park, leaving behind two pieces of deep-red rock of a kind that, according to a geologist quoted by Tass, cannot be found on earth.

There are any number of solemn explanations for Tass's remarkable report. Some argue that the long suppression of religion in the Soviet Union has given Russians a particular fondness for the supernatural.

Others suggest that Soviet reporters and editors have only recently begun to develop the skeptical armor that Western journalists acquire after being fooled a few dozen times. That may also explain why even the hard-boiled Government officials who oversee Tass found the Voronezh report sufficiently plausible to print.

These explanations miss the point. If extraterrestrial visitors have to land somewhere, why not in Voronezh? Skepticism can be taken too far. These very columns, in 1920, poured scorn on the idea of a certain Robert Goddard that rockets could fly in the vacuum of space. Mr. Goddard, the editorial regretted, only seems to lack the knowledge ladled out daily in high schools.

As surely as rockets can never fly in space, Tass has broken the story of the century.