Non-validité probable de l'Hypothèse Extra-Terrestre

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Carl Sagan, astronome et biologiste, actuellement à l'Université Cornell est un des premiers à croire que nombre d'autres civilisations intelligentes existent dans notre galaxie. Après une série de longs calculs (dont la nature ne relève pas directement de ce rapport), il estime à 1 million le nombre de civilisations techniques, intelligentes au moins aussi avancées que la nôtre. Mais Sagan est par ailleurs un des opposants principaux à la thèse extra-terrestre pour les ovnis. Est-ce une contradiction ?

Pour démontrer ce point, Sagan se sert de "l'hypothèse Père Noël", légende par laquelle, chaque année, dans un créneau d'environ 8 h, un "lutin venu d'ailleurs", se rend dans plus de 100 millions d'habitations aux Etats-Unis pour y déposer des présents. Sagan a calculé que si le Père Noël passe seulement 1 s par habitation, il aurait besoin de 3 ans simplement pour remplir les souliers, sans compter le temps nécessaire pour se rendre de maison en maison. C'est un exemple de test de l'hypothèse, indépendant des mécanismes de propulsion du renne ou de la controverse sur l'origine des lutins. On considère l'hypothèse elle-même, en faisant des présomptions honnêtes et on en tire une conclusion non conforme à l'hypothèse et ce d'un facteur important. On conclura alors que l'hypothèse est insoutenable s1Sagan, Carl. The Cosmic Connection. Garden City, New York, Doubleday, 1973, p. 200.

En appliquant ce principe aux ovnis et en considérant le nombre "d'endroits intéressants" de notre galaxie, il calcule alors le nombre de lancements que devraient effectuer ce million de civilisations galactiques pour se rendre sur la Terre seulement une fois par an. Chaque civilisation devrait effectuer environ 10 000 lancements par an. Au-delà de l'énorme exploit technique, cela imposerait d'autre part de très grandes ressources matérielles.

Pour ceux qui argueraient que la Terre pourrait présenter un intérêt particulier pour une autre civilisation, Sagan répond qu'au mieux certains spécialistes, comme par exemple les spécialistes d'armes nucléaires, nous rendraient visite. Après tout, si nous découvrions en Afrique une tribu primitive réalisant des filets de pêche, seuls les anthropologues intéressés par le développement des filets de pêche rendraient visite à cette tribu. Il considère que l'idée que nous soyons "spéciaux" vis à vis de la galaxie est incohérente avec la théorie qu'il existe un million d'autres civilisations dans la seule Voie Lactée, sans mentionner le reste de l'Univers (il y a approximativement 100 milliards d'étoiles dans la Voie Lactée et 100 milliards de galaxies dans l'univers connu). Par rapport à ce nombre de civilisations que pourrions-nous avoir de si intéressant ?

Sagan ne dément pas complètement la possibilité que nous avons pu être visités dans un lointain passé ou que nous serons visités dans un lointain futur. En se servant toujours de son hypothèse de 1 million d'autres civilisations dans notre galaxie, il établit que si chacune d'entre elles lançait un vaisseau spatial par an et que même si tous atteignaient notre système solaire avec la même facilité, notre système serait en moyenne visité seulement une fois tous les 100 000 ans (33).

Il raconte l'histoire des Sumériens, qui sont peut être la première civilisation au sens de ce mot. Certains suggèrent qu'ils ne peuvent avoir appris des techniques évoluées telles que langage écrit, mathématiques, astronomie sans le secours d'un professeur et que ceux-ci venaient d'un autre monde. En se référant à la théorie de Drake et Clarke, Sagan ajoute que ces instructeurs extra-terrestres pourraient avoir laissé une balise de contrôle technologique qui les avertiraient lorsque nous aurions atteint un certain niveau technologique. Ce "contrôleur" pourrait par exemple mesurer la radioactivité de l'atmosphère et les instructeurs sauraient alors s'il est temps pour eux de revenir. A ce niveau, Sagan renvoie à ses observations sur les grandes distances mises en jeu dans l'espace ; même si les voyages à la vitesse de la lumière étaient possibles, il leur faudrait des centaines d'années avant d'arriver. Nous devrions attendre l'an 2300 ou 2400 de notre ère pour avoir la réponse (34).

Cependant, Sagan n'accepte pas la théorie de Von Daniken sur d'anciens astronautes avec des vestiges laissés prétendument derrière eux. Il estime que chaque objet a une grande variété d'explications différentes plausibles. Les représentations d'êtres humains avec de grandes têtes allongées, supposées ressembler à des casques spatiaux, pourraient aussi bien être appliquées à des représentations artistiques inélégantes ou des représentations de masques de cérémonie ou à l'expression d'hydrocéphales rampants (35).

Pour répondre à ce que peuvent voir les gens, Sagan cite une de ses propres expériences.

Lorsque j'étais à Harvard, je faisais un cours public sur un sujet quelconque et durant la fin du cours réservé aux questions, il y en eu quelques unes au sujet des ovnis. Je répondis que je pensais qu'au minimum une grande partie d'entre eux étaient dus à une mauvaise interprétation d'un phénomène physique naturel. Pour quelque raison que j'ignorais, des policiers étaient présents à cette audition publique et comme je sortais après la dernière question, 2 d'entre eux à l'extérieur de la salle de cours étaient en train de regarder le ciel. Je levais les yeux et aperçus une étrange lumière éclatante se déplaçant lentement au-dessus de nos têtes. Bien entendu je sortis précipitamment avant que la foule ne me demanda ce que cela était. Je rejoignis quelques amis au restaurant et leur dis : "il y a quelque chose de formidable dehors". Tout le monde sortit. Ils appréciaient réellement cela. C'était une grande distraction. L'objet allait, venait, était clairement visible, se déplaçant lentement, s'estompant et brillant de nouveau, sans aucun son. J'allais alors chez moi, pris mes, jumelles et revins. A l'aide de ces jumelles, je pus résoudre le problème des lumières, la lumière blanche brillante était en réalité 2 lumières peu espacées et il y avait de l'autre côté 2 autres lumières qui clignotaient. Quant l'objet devint plus brillant nous pûmes entendre un léger bourdonnement, l'objet devint plus sombre nous n'entendîmes plus rien. En fait cet objet s'avéra être un avion météo de la NASA.

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