Incident n° 8, 14 septembre 1979, El Cerrito

Cette enquête fut initiée suite à une conversation téléphonique le mai 1981 septembre avec un rancher dont le taureau avait été trouvé mort 3 jours plus tôt sur sa propriété à El Cerrito. Le propriétaire dit avoir pensé que l'animal avait été mutilé.

Il dit avoir trouvé l'animal reposant sur son côté droit, à peu près à 25 yards de la route et 150 yards de sa maison. Selon le propriétaire, l'animal avait été vu en vie pour la dernière fois le décembre 1980 septembre. Il décrivit alors les dommages sur la carcasse, qui consistait en un trou dans l'anus, d'à peu près à 3 pouces de diamètre ; une perte partielle de la langue ; et l'ablation du pénis et des testicules.

Je menais une enquête sur site le mai 1981 septembre, accompagné du propriétaire. Lorsque j'approchais la zone, des corneilles visitaient la carcasse. Il y avait une défécation d'oiseau sur l'animal ainsi que de nombreuses mouches, et la carcasse avait une odeur particulièrement fétide.

J'observais des tâches de sang sur la bouche de l'animal et sur le sol en=dessous. Les dommages sur la carcasse étaient exactement comme le propriétaire les avaient décrits. Cependant, comme dans les examens passés, les dommages étaient notablement déchiquetés à l'œil nu et même plus encore lorsque regardé avec une loupe.

A par des défécations d'oiseau, il n'y avait aucun indice évident indiquant la présence d'autres charognards. Mais le propriétaire dit qu'il y avait eu beaucoup de pluie lorsque la carcasse fut trouvée, et il pensait que cela aurait effacé toutes traces d'animal.

Il ajouta que lorsqu'il avait trouvé le corps pour la 1ère fois il avait une odeur sulphurée très forte semblable à celle d'un oeuf pourri ou celle produite immédiatement après qu'une allumée est craquée. Cependant, lorsque j'examinais la carcasse, cette odeur n'était plus là.

Le propriétaire me dit aussi que la jour suivant sa découverte de la carcasse, elle fut examinée par Frank Gallegos, un inspecteur du Comité du Bétail du Nouveau Mexique affecté à la région de Las Vegas. Le juillet 1981 septembre, j'interrogeais Gallegos, qui me dit avoir examiné le taureau le mars 1981 septembre. Il dit qu'à cette date le taureau était mort depuis plusieurs jours déjà. Il examina l'animal à la recherche de blessures par balle mais ne put trouver aucun indice qu'il avait été abattu. Cependant, la langue était partiellement partie et des mouches travaillaient sur anus. De plus, le penis et le scrotum manquaient déjà. Il précisa aussi que la carcasse avait une odeur de putréfaction qui ne faisait pas de doute, ce qui dit=il était une odeur normale pour du bétail mort.

Curieux à propos de l'origine de l'odeur sulphurée, je contactais plusieurs des vétérinaires ayant servi de consultants sur ce projet. Ils ne purent arriver à une solution logique. Le 6 mardi 6 mai 1980, je contactais le Dr. J. Sherrod, D.V.M., de la Clinique Animale de Valverde, à Cortales. Il expliqua que cette odeur est très courante lorsqu'un bovin meurt en reposant sur le côté droit. La panse à tendance à se décharger vers l'extérieur et — suivant que l'animal a mangé ou non — une claire odeur sulphurée peut être notable. Le Dr. Sherrod fit remarquer que certaines plantes de pâturages au Nouveau-Mexique produisent typiquement une telle réaction. Il précisa aussi que cette condition n'est pas susceptible d'arriver si l'animal repose sur le côté gauche.

Figure n° 30 - El Cerrito
Figure n° 30 - El Cerrito

La figure n° 30 montre la zone du pénis, et à nouveau l'irrégularité est très notable.

Figure n° 31 - El Cerrito
Figure n° 31 - El Cerrito

La figure n° 31 montre la zone de l'anus et révèle de la même manière l'irrégularité des dommages.

En conclusion, il n'y a aucun indice ici, de quelque sorte que ce soit, reliant cette mutilation à des circonstances étranges et mystérieuses. Les dommages à la carcasses furent probablement infligés par les corneilles qui prévalaient sur les lieux. Les oiseaux semblent avoir été parmi les premiers arrivés pour se repaître d'un animal mort, et semblent posséder un appetit vorace qui peut rapidement générer une quantité surprenante de dommages sur une carcasse.

Ce cas particulier montre aussi qu'il y a généralement une solution logique, de bon sens, même aux aspects les plus intriguants d'un cas de mutilation. Alors qu'un enquêteur plus imaginatif, à la recherche de gros titre de journaux, aurait pu penser lier cette forte odeur sulphurée à quelque événement mystérieux ou occulte, la réponse s'est révélée être très naturelle et logique.