Objectifs et procédures

Lorsque j'ai commencé l'enquête le lundi 28 mai 1979, j'avais 5 objectifs :

  1. Déterminer la fiabilité de l'information sur laquelle la subvention était basée. Ceci a entraîné le recueil d'autant d'informations que possible sur les cas signalés au Nouveau-Mexique avant lundi 28. Des lettres furent écrites à chaque sheriff de l'état pour demander des informations. La police d'État fut aussi contactée, et des informations supplémentaires furent récupérées via des récits de médias et d'après le Comité du Bétail du Nouveau-Mexique.
  2. Déterminer la cause d'autant de mutilations que possible, en particulier celles signalées au Nouveau-Mexique. Au cours de ce projet, 27 incidents ont été signalés. J'ai mené les enquêtes sur site de 15 de ces cas. Les 12 incidents restants furent enquêtés principalement par des officiers de la Police d'Etat du Nouveau-Mexique, le Comité du Bétail du Nouveau-Mexique, et des adjoints des départements de sheriff. Un incident ne fut pas enquêté, l'officier notificateur n'ayant pas fourni suffisamment de détails, dont le lieu de l'incident. Afin d'aider à interpréter les différents éléments, j'ai consulté des experts d'un certain nombre de domaines différents, dont des vétérinaires, des médecins légistes et des ingénieurs des mines.
  3. Déterminer si les mutilations de bétail décrites constituent un problème majeur de maintien de l'ordre. Un fait avéré étant que prédateurs et charognards mutilent le bétail, le critère principal de causalité humaine est l'ablation avec une précision chirurgicale de certaines parties de l'animal. Par conséquent, pour être considéré comme un problème majeur de maintien de l'ordre, il doit être montré que dans un grand nombre de cas, certaines parties de l'animal ont été enlevées chirurgicalement, en violation d'une loi.
  4. Si ces mutilations constituent un problème majeur de maintien de l'ordre, déterminer la portée de ce problème et fournir des recommandations sur la manière de le traiter. Pour m'assurer de l'étendue du phénomène des mutilations, j'ai demandé au gouverneur de chaque état si des mutilations de bétail avaient ou non constitué un problème un jour dans cet état. En plus de l'information que j'ai reçue suite à ces demandes, j'ai personnellement examiné des dossiers de cas au Colorado, Nevada et Arkansas. Des informations intéressantes furent également fournies par des vétérinaires liés à des laboratoires animaliers de 9 états.
  5. S'il est montré que le phénomène des mutilations ne constitue pas un problème de maintien de l'ordre, recommander qu'aucune autre enquête de maintien de l'ordre ne soit financée.

Pour effectuer cette tâche, j'ai parcouru des milliers des miles, interrogé de nombreuses personnes et compilé une quantité massive de matériel, dont de nombreuses photographies. Pour m'aider à interpréter ces éléments, j'ai consulté des experts de divers domaines différents. Après avoir laborieusement pesé et analysé les éléments, je suis arrivé à la conclusion que la grande majorité des mutilations sont causées par des prédateurs et des charognards.

Je réalise pleinement que certains, dont d'autres officiers de maintien de l'ordre, dont l'évaluation de la situation pourrait différer de la mienne, feront exception à mes conclusions. C'est compréhensible. Mais j'espère qu'ils prendront le temps, ainsi que d'autres préoccupés par le phénomène des mutilations, de lire ce rapport d'examiner les éléments qui étayent si solidement mes conclusions. Mon but ou mon intention n'a pas été d'embarrasser, critiquer ou remettre en question la sincérité de quiconque dans le cadre de cette enquête. Mes principaux objectifs ont été d'enquêter sur le phénomène et de déterminer la cause d'autant de mutilations signalées que possible. Ceci, je pense, j'y suis arrivé.